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Grands Prieurés de l'Ordre de Malte
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Retours Prieurés

Liste des grands prieurs de Rome

L’Ordre de l’Hôpital de Saint Jean de Jérusalem avait établi à Rome, sur le mont Aventin, le siège d’un des sept grands prieurés dont se composait la langue d’Italie. Ce prieuré existe encore aujourd’hui, et est resté aux mains des Hospitaliers ; mais son histoire est presque inconnue, et n’a fait l’objet d’aucune étude sérieuse. Le sujet, cependant, méritait de tenter les érudits ; la position du grand prieur à Rome, près de la cour pontificale, ne pouvait manquer de faire de ce dignitaire l’intermédiaire naturel et écouté entre le grand-maître et le souverain pontife. Souvent, à la demande de celui-ci, les titulaires du grand prieuré avaient été choisis dans l’entourage immédiat, quelquefois même parmi les neveux des papes. Les prieurs de Rome se trouvèrent ainsi, par suite des circonstances, appelés à jouer dans l’histoire de leur ordre et dans celle de l’Italie un rôle prépondérant, qui n’a pas jusqu’ici été mis en lumière.

Malheureusement, les archives du prieuré de Rome (1), les archives anciennes du moins, sont aujourd’hui perdues, ce qui rend toute étude sur cette matière fort difficile. Aussi avons-nous pensé qu’il pourrait être intéressant d’apporter, sur un point spécial, notre pierre à l’édifice, et de dresser, en nous aidant des renseignements recueillis çà et là, le catalogue des prieurs de Rome. La tâche n’est pas aussi facile qu’elle peut paraître au premier abord, et nous ne prétendons pas donner une liste définitive ; telle qu’elle est, elle pourra, croyons-nous, pour les poques anciennes, c’est-à-dire jusqu’à la bataille de Lépante (1571), fournir quelques renseignements utiles aux érudits romains, et leur offrir l’occasion de la compléter au cours de leurs études.

L’ordre de l’Hôpital s’établit relativement tard dans la péninsule italique. Sauf les biens qu’il reçut dès 1119, au royaume de Naples, de la libéralité d’Emma, fille du comte Roger (2), nous ne lui connaissons avant la fin du XIIe siècle aucun établissement important en Italie. C’est de cette époque que date le développement qu’il y prit. A ce moment apparaît le præceptor Italiæ, chargé d’administrer les biens des Hospitaliers italiens. La division en grands prieurés n’a pas encore été établie ; nous ne la trouvons qu’à partir du second tiers du XIIIe siècle, et encore n’a-t-elle, pendant tout le cours de ce siècle, aucune fixité ; les prieurés sont arbitrairement unis ou séparés les uns des autres, et cet état de choses subsiste jusqu’au milieu du XIVe siècle. A partir de 1350 environ, le prieuré de Rome est absolument constitué et distinct, et il s’est maintenu à travers les âges, malgré diverses vicissitudes, jusqu’à nos jours. Le titulaire actuel est le cardinal Fr. Ricci Paracciani. Si l’importance et la richesse de son prieuré sont très différentes de ce qu’elles étaient autrefois, il n’en reste pas moins le successeur direct des prieurs, dont nous avons dressé la liste suivante (3) :

12 novembre 1235—1225 février 1236.
— Buongiovanni, ou Gianbono, prieur de Rome et de Pise (les deux prieurés étant réunis sous le gouvernement d’un seul prieur) (4).

4 mai 1282. — 6 juillet 1285.
— Enguerrand de Gragnana, prieur de Rome et de Venise ; le prieuré de Rome avait été détaché de celui de Pise et uni à celui de Venise (5).

1320. — Pierre d’Imola, bienheureux, prieur de Rome. Il mourut le 5 octobre 1320 (6).

Juin 1330 — 24 août 1347.
—Jean de Ripparia, prieur de Rome et de Pise, facta unione de ipsis duobus prioratibus, selon l’expression du Registre capitulaire de l’ordre (7).

20 juin 1351 — 1er juillet 1358.
— BarthélemyBenini, prieur de Rome, successeur immédiat de J. de Ripparia (8). Il ne dut pas exercer effectivement ses fonctions beaucoup après 1358, car, dès le 9 août 1358, le grand-maître lui nommait un lieutenant, Nerio de Malavoltis, de Sienne (9). Il mourut avant le mois de mai 1365 (10).

30 mai 1365 — 22 novembre 1374.
— Girard de Pérouse, d’abord vice-prieur pendant la vacance du prieuré, et ensuite prieur de Rome (11). Nous ne savons pas quand il résigna ses fonctions, mais en 1386 (12 janvier) il reparaît à la faveur du schisme ; il obéissait à l’anti grand-maître Richard Carraciolo, partisan du pape Urbain VI (12).

[1373. — Gérard Ruffini].

[1379. — Robert de Diana, de Messine].

18 décembre 1381 — 7 mai 1385.
— Pierre Pignate ou Peguace. Le 16 décembre 1385, il fut confirmé pour dix ans dans ses fonctions.
On lui avait nommé, le 13 avril 1383, un lieutenant, Barthélemy Caraffa (13).

14 avril 1393.
— Ange Cecchini de Pérouse, (appelé aussi Antoine de Pérouse) (14). Il eut pour successeur : 8 juin 1395-1407.
— Barthélemy Caraffa, que nous avons déjà rencontré comme lieutenant du prieuré (15). Celui-ci fut confirmé, le 18 août 1402, dans sa charge de prieur de Rome pour dix ans.

Vers 1406.
— Ange de Betutis, destitué comme partisan de Grégoire XII (16).

23 MAI 1407.
— Louis Vaignon, amiral de l’ordre, fut nommé au décès de Caraffa pour dix ans ; mais en 1410, au concile de Pise, il renonça à ses prétentions (17).

10 MAI 1410. — 20 mai 1420.
— Etienne de Sycano fut confirmé comme prieur au chapitre général tenu à Aix. Il avait été nommé après la destitution d’Ange de Betutis et avait eu comme compétiteur Louis Vaignon (18).

18 décembre 1432. — 27 NOVEMBRE 1433.
— Fantino Quirini ; il échangea le prieuré de Rome contre celui de Venise (19).

27 NOVEMBRE 1433. — 1442.
— Robert de Diana, amiral de l’ordre, précepteur de Brindisi (20). Le prieuré étant dans un état déplorable, fut, dès le 3 janvier 1435, confié à l’administration d’un lieutenant dont les talents et l’expérience étaient universellement reconnus, Jean Baptiste Orsini, avec promesse de future succession. Robert de Diana resta titulaire jusqu’à sa mort, survenue vers 1442 (21).

[1434. — Laurent Orlandi].

26 JUILLET 1442 — 7 MARS 1467.
— Jean Baptiste Orsini, de la famille des comtes de Gravina, déjà administrateur du prieuré depuis le 3 janvier 1435. Il devint en outre administrateur du prieuré de Capoue en 1446. Il résigna ces fonctions quand il fut appelé au grand magistère par bulle du pape Paul II le 7 mars 1467 (22).

20 septembre 1494.
— Cencius Orsini, prieur de Rome (23). Il eut pour successeur:

21 OCTOBRE 1495 — 2 janvier 1506.
— Charles de Gesualdo, prieur de Hongrie, nommé à la mort d’Orsini prieur de Rome (24).

27 NOVEMBRE 1509 — 20 juillet 1512.
— Sixte Barthélemy de la Rovère, neveu du pape Jules II (25), avait été promu au cardinalat en 1508. Il mourut, suivant Moréri, en 1517.

15 décembre 1513-1517 octobre 1516.
— Jean Antoine de la Rovère occupa le prieuré de Rome jusqu’à sa mort (26).

1 AVRIL 1519 — 7 décembre 1521.
— Pierre Salviati fut nommé à la mort d’Antoine de la Rovère (27). TI eut pour successeur :

1 AVRIL 1525-1558.
— Bernard Salviati, neveu de Clément VII, général des galères pontificales, nommé au décès du précédent (28). Il fut aumônier de Catherine de Médicis, évêque de Clermont, et reçut la pourpre cardinalice en 1561. Il occupa le priorat jusqu’à sa mort et eut pour successeur :

1568.
— Michel Bonello ou Bonelli, cardinal Alexandrin, frère profès de l’ordre de S. Dominique, petit neveu de Pie V, et nommé par lui contre le gré du grand-maître (29). Il avait été créé cardinal en 1566 et protecteur de l’ordre ; son grand-oncle avait tenu à lui donner le titre cardinalice qu’il avait porté lui-même. Il s’appelait Antoine et prit le nom de Michel en entrant chez les Dominicains. Il mourut en 1598.

La bataille de Lépante (1571) marque l’extrême limite du rôle héroïque de l’ordre dans les affaires d’Orient ; avec elle finit la période du moyen-âge et commencent les temps modernes. Nous arrêtons cette liste à cette date ; après elle le prieuré de Rome devient l’apanage de cardinaux ou de neveux des papes, et la série de ses titulaires n’offre plus d’intérêt.

NOTES

1. La partie moderne (pièces postérieures au XVIe siècle) est conservée au Palais de Malte à Rome, siège de la grande maîtrise de l’ordre.
2. Regii Neapolitani archivi monum. edita ac illustr. VI, 189.
3. Les dates imprimées en capitales indiquent la nomination des prieurs ou la cessation de leurs fonctions ; les chiffres ordinaires représentent les dates extrêmes auxquelles figurent les titulaires du prieuré dans les documents que nous avons consultés, mais n’ont rien d’absolu. Les mentions placées entre crochets sont empruntées à une liste manuscrite dressée par les soins du grand-magistère, et dont l’exactitude demande à être contrôlée.
4. Florence, Archives d’état, Spogli delle carte pecore, Olivetani di Pistoia, passim.
5. Venise, Archives d’état, Grand prieuré de Venise, Inventaire de 1757, page 14 et 18 Istromenti 1. 2, n° 2.
6. Bosio, Historia della s. relig.... di S. Giov. Gerosol., I, 476.
7. Archives de Malte, Registre Capit. gener. I, folio 1 ; Libri bullarum mag. II, f. 170 b. En 1327, il n’était que prieur de Pise. (PAULI, Codice diplomatico II, 78).
8. Idem, Libri bullarum I, 255 : III, 140.
9. Idem, I, 253.
10. Id., IV, 228.
11. Idem, IV, 228 ; V, 55 b.
12. Idem, Reg. capit. gen., II, 83 b.
13. Idem, Libri bull. mag. VI, 191 : VII, 255 ; VIII, 170 et 171 b.
14. Idem, XII, 101.
15. PAULI, Codice diplomatico, II, page 104 : Libri bull. mag., XVII, 135.
16. Libri bull. mag., XXI. 172 b.
17. Idem, XIX, 121 ; XXI, 172 b.
18. Idem, XXI, 172 b; XXIX, 170 b.
19. Idem, XXXIV, 78 b ; XXXV, 185.
20. Il avait été nommé, le 26 novembre 1433, au prieuré de Venise qu’il avait refusé (Idem, XXXV, 185 b).
21. Idem, XXXVI, 112.
22. Idem, XL, 128 b XLIII, 87 ; Archives du Vatican., Arm. X, cap. 3, n° 2.
23. Idem. bull. mag. LXXVII, 75.
24. Idem, LXXVII, 77 b ; LXXXI, 105 b.
25. Idem, LXXXIV, 114 ; LXXXVII, 94 b.
26. Idem, LXXXIX, 90 b ; XCI, 198.
27. Il était fils de Jacques Salviati et frère de Bernard. (Idem, XCIII, 87 b; XCIV, 92 b).
28. Idem, XCVI, 228.
29. J. Bosio, Historia della s. rel. di S. Giov. Gerosol.... III, 815 ; MORERI, au mot Bonello ; PAULI, Cod. dipl., II, 224.

Sources : Delaville Le Roulx, Joseph. Mélanges sur l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, page 217. Paris 1910 - BNF

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