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Maîtres et Chevaliers des Ordres de l’Hôpital, Rhodes, Malte
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Maîtres de la Drôme

BROTIN (ADHÉMAR de)
Dit Talabard, homme de guerre de la fin du XIVe siècle, qui joua dans notre contrée un rôle important, était de Salettes et le premier membre connu d’une famille, à présent éteinte, qui possédait, aux XVe et XVIe siècles, la seigneurie du Petit-Paris.
Il était avec cela chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et fut, au moins pendant quelque temps, au service du pape Clément VII, pour qui il commandait à Montélimar, quand ce pontife eut acquis une partie de la seigneurie de cette ville (1383). Deux ans après (1385), les Montiliens étant en désaccord avec le comte de Valentinois, leur autre seigneur, au sujet des remparts, et le Pape ayant été pris pour arbitre, c’est Talabard qui fut envoyé d’Avignon sur les lieux, pour se rendre exactement compte du différend et le trancher au nom du Souverain Pontife ; ce qui eut lieu le 28 février.
Mais c’est, en somme, la part que notre chevalier prit à la défense du pays contre différents envahisseurs, qui en a fait un personnage historique.
Après avoir été ravagée par les Routiers, notre contrée fut, en effet, envahie, de 1389 à 1394, par les troupes de Raymond de Turenne, vers 1392, par un Arnaud ou Amédée de Lestrac, qui fit prisonnier le comte de Valentinois dans une bataille livrée auprès de Château-neuf-de-Mazenc, et plus tard par d’autres capitaines.
Or, Talabard, qui était alors commandeur de Poët-Laval et qui prenait des mesures contre les Routiers, du temps qu’il était capitaine de Montélimar pour le Pape, ne se contenta pas, en 1392, de mettre en état de défense les places et châteaux de Poët-Laval, Faucon, Eyzahut, Manas, Souspierre et Dieulefit, qui dépendaient de sa commanderie, exigeant pour cela des habitants de cette dernière ville, contre tout droit, qu’ils lui fournissent des hommes, il tint encore pendant longtemps la campagne avec des hommes d’armes, poussant jusqu’au Rhône pour empêcher l’arrivée de renforts à l’ennemi, bataillant enfin partout où il était de besoin.
Et si l’on manque de détails sur cette campagne, on peut se faire une idée du rôle qu’il y joua par ce fait, que le château et le seigneur de Grignan ayant été pris au mois d’avril 1395, par les capitaines Amblard de Sédat et Guillemin Ponton, les frères du roi Charles VI mandèrent, le 10 juillet suivant, à « Mgr Talabar, chambellan de Mgr le Roy » et le leur, de prendre sur-le-champ toutes mesures utiles pour reprendre cette place aux « robeurs et gens des compaignies. » Ailleurs on l’appelle le « général Talabar », et nous trouvons encore une marque de l’importance du personnage, dans sa présence parmi ceux qui se portèrent caution pour le dernier comte de Valentinois, Louis II, lorsqu’il promit de laisser son héritage à son cousin le seigneur de Saint-Vallier, c’est-à-dire le 13 août 1416, attendu que Chorier, qui l’appelle Aimar Brotin Calabart, commandeur de Valpoïet, et donne, par erreur encore, à cet acte la date du 18 août 1406, ne nomme avec lui que de très grands seigneurs.
C’est la dernière fois, croyons-nous, qu’il est question d’Adhémar de Brotin, qui était d’ailleurs remplacé dès 1420, par Humhert Claret, dans la commanderie du Poët-Laval. — BNF

COMPS (AHNAUD de)
Grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dont quelques auteurs révoquent en doute l’existence, appartenait à une famille du lieu de ce nom, près de Dieulefit, qui s’éteignit chez les Vesc, vers la fin du XIIIe siècle, et dont les armoiries étaient : de gueules à l’aigle échiqueté d’or et de sable.
Elevé au suprême magistère de son ordre après la mort d’Auger de Balben, c’est-à-dire après le 18 février 1163, date à laquelle ce dernier assista au couronnement d’Amaury, comte de Jaffa, comme roi de Jérusalem, il fut, au dire de Chorier, un des meilleurs chefs de l’armée de ce prince, qui n’eut personne de plus sage que lui dans ses conseils, tellement que « la Syrie et l’Egypte n’avaient point de héros à lui opposer et que sa mort, qui arriva en 1167, fut la plus grande perte que put faire le royaume de Jérusalem.
C’est tout ce que l’on sait de lui.
— Biographie Dauphinoise, I, 271.
— Vertot, Histoire de St-Jean de Jérusalem, I, 124.
— Chorier, Hist. générale, II, 66.
— Etc.


COMPS (BERTRAND de)
Grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, de la même famille que le précédent, était grand prieur de Saint-Gilles, le 20 septembre 1230, et remplaça le grand maître Guérin ou Garin, qui périt, suivant Vertot, dans une grande bataille contre les Corasmins ou Kharasmiens, d’où il n’échappa que vingt-six chevaliers de cet ordre et peut-être même que seize.
Seulement, tandis que cet auteur met cette bataille en 1243, il paraît qu’elle eut lieu six ans plus tôt, car on sait qu’en 1237 le grand maître Bertrand de Comps mit les chevaliers d’Angleterre en demeure de venir remplacer, en Terre-Sainte, ceux de leurs confrères qui avaient été tués, et l’on a encore de lui, suivant Saint-Allais, une lettre des commencements de l’année 1239, dans laquelle, s’adressant à Romée de Villeneuve, ministre du comte de Provence, qui se disposait à s’embarquer pour la Palestine, il lui recommande d’emporter avec lui des vivres pour un an et d’emmener aussi des chevaux et des mulets, attendu qu’ils étaient très chers dans ce pays-là. Or, cette lettre est évidemment la même que celle que l’historien provençal Antoine de Ruffi montra à Guy Allard, et dans laquelle, à ce que rapporte celui-ci, Bertrand de Comps se dit l’oncle du Dauphin et de Raymond Flotte, ce qui est un renseignement précieux.
Il mourut en 1241, des suites de blessures reçues dans les combats contre les infidèles ; mais non sans avoir si bien relevé les affaires de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui étaient auparavant en fort mauvais état, que les Hospitaliers ne possédaient pas moins de 3,550 églises ou chapelles à la fin de son magistère.
— Biographie Dauphinoise, 1, 271.
— L’Art de vérifier les dates.
— Vertot, 1, 327.
— St-Allais, L’Ordre de Malte.
— Guy Allard, Dict. hist., 1, 321.
BNF

GUILLAUME Ier
Evêque de Viviers, que certains auteurs disent être de la maison de Poitiers, parce qu’il était l’oncle de Guillaume, comte de Valentinois, pourrait bien être le frère de la mère de ce comte, la légendaire comtesse de Marsanne. En tout cas, prévôt, c’est-à-dire second dignitaire du chapitre cathédral de Valence, vers 1140, il était assez riche dès ce temps-là pour donner le mandement de Cléon, près Marsanne, aux Hospitaliers, et, devenu évêque de Viviers avant le 22 mars 1146, date à laquelle il apparaît pour la première fois sur ce siège, il obtint l’an d’après, de l’empereur Conrad III, un diplôme par lequel ce prince qui l’appelle dilecto consanguineo suo, concède aux évêques de Viviers tous les droits régaliens dans leur diocèse et à Donzère.
On a contesté, il est vrai, l’authenticité de ce diplôme, en s’appuyant sur la date 1149 donnée par Columbi, ainsi que sur ce que certains noms y sont défigurés ; mais tout en convenant bien volontiers que les actes faux ou surchargés n’étaient pas rares à l’époque dont il s’agit, on nous permettra de remarquer que des copistes ont fort bien pu mal écrire certains noms propres et, pour ce qui regarde la date, qui ne concorde évidemment pas avec la dixième année du règne de Conrad III, si l’on s’en tient à la leçon de Columbi, elle ne soulève pas d’objections, si l’on adopte 1147, qui est la date donnée par le Gallia Christiana, d’après une copie de Baluze.
— Cartulaire Bourg-lès-Valence, 18.
— Gallia Christiana, XVI, pr. 224.
— P. Fournier, Le royaume d’Arles, 11.
— Columbi, De reb. Vivar., 10.
— Histoire de Languedoc.
— Roche, Arm. co. de Viviers, 15 T.
BNF

MONTCHENU (CLAUDE de)
Chevalier, dont le nom et les armoiries : de gueules à la croix engrêlée d’argent, sont dans la salle des Croisades, au musée de Versailles, est le premier membre bien connu d’une illustre famille sortie du village de son nom, dans le canton de Saint-Donat, qui s’est éteinte de nos jours, dans ce lieu même.
Croisé en 1096, il est de ceux qui s’établirent en Terre-Sainte, où il mourut, et son tombeau, orné de ses armoiries en mosaïque et accompagné de l’inscription : Hic JACET CLAUDIUS MONTE-CANUTUS ; OBIIT ANNO 1122, se voyait encore, au siècle dernier, dans l’église de Saint-Jacques-le-Mineur, hors les murs de Jérusalem. — BNF

MORETON (FRANÇOIS de)
Dit le commandeur de Chabrillan, était le cinquième enfant d’autre François, seigneur de Chabrillan, et de Dauphiné de Seytres, et l’arrière-petit-fils d’Antoine de Moreton, à qui le dauphin Louis (XI) céda la terre et seigneurie de Chabrillan, en échange d’une partie de celle de Pierrelatte, le 6 mai 1450.
Entré dans l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem en 1546, il fut fait prisonnier par les Turcs à la malheureuse affaire de Zoara (1552), et resta quatorze ans entre leurs mains, ce qui ne l’empêcha pas d’arriver ensuite aux premières dignités de l’Ordre.
Rendu à la liberté, il devint, en effet, successivement commandeur de Montpellier, commandeur de Bordeaux et bailli de Manosque ; puis, l’un des deux syndics chargés de veiller à une bonne distribution de la justice tant criminelle que civile aux habitants de Malte, et enfin, général des galères de la Religion, charge qu’il occupait depuis plusieurs années déjà, lorsqu’il se signala par un acte qui lui assigna une place des plus honorables dans les annales de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
C’était en 1581, les chefs d’une cabale organisée contre le grand maître, Jean de La Cassière, s’étant emparés de ce dernier en l’absence du commandeur de Chabrillan, celui-ci, dès qu’il fut instruit de ce fait, accourut à Malte avec ses galères et, ayant pénétré jusqu’auprès du grand maître, que l’on tenait emprisonné dans le fort Saint-Ange, lui offrit de le rétablir sur-le-champ dans son autorité, à l’aide des 2,000 soldats dont il disposait et d’un bon nombre de chevaliers et de gens de bien.
La Cassière refusa, préférant attendre une décision de la cour de Rome ; mais celle intervention de notre Dauphinois n’en eut pas moins de si heureux effets que, le grand maître appelé à Rome y étant décédé le 21 décembre 1581, après avoir été remis en possession de sa dignité, et le pape ayant été appelé à présenter trois candidats à sa succession, le commandeur de Chabrillan fut du nombre.
Ajoutons qu’en 1570, François de Moreton, qui se trouvait en ce moment-là dans le Comtat-Venaissin, fut chargé du gouvernement de Carpentras, menacé par les religionnaires, et que non seulement il s’acquitta fort bien de cette charge, mais encore déjoua, par sa vigilance, une entreprise sur Mourmoiron.
— Vertot, Histoire de l’Ordre de Saint-Jean, VII, 157.
— Pérussis, Histoire des guerres du Comtat, dans les Pièces fugit de d’Aubais, I 16.
— Etc.

MORETON (CLAUDE de)
Dit le bailli de Chabrillan, petit-neveu du précédent et le onzième enfant d’Antoine, seigneur de Chabrillan, et d’Elisabeth de Chaponnay, naquit à Saint-Gervais, le 15 décembre 1648, et, reçu chevalier de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, le 11 janvier 1666, fut pourvu, quelque temps après, de la commanderie de Saint-Paul-lès-Romans, qu’il avait encore en 1688 ; mais il y parut d’autant moins que la plus grande partie de sa vie se passa à guerroyer contre les Turcs. — BNF

NICOLAS
Nicolas, évêque de Viviers, était à Arles, auprès de l’empereur Frédéric Ier, quand ce prince accorda à l’évêque de Die tous droits de souveraineté dans ses terres (30 juillet 1178) ; on le voit ensuite assister à la première messe épiscopale de Jarenton de Quint, son successeur dans le doyenné de la cathédrale de Die, qui devint évêque de cette ville en 1191, et l’on sait enfin qu’il donna, en 1179, l’église de Fabras au prieuré de Charaix ; en 1183, quelques biens à l’abbaye de Mazan ; en 1186, l’église de Bannes à la commanderie de Jalès, et en 1187, celle de Genételle à Charaix. — BNF

PERRELATTE (Bertrand de)
Bertrand de Pierrelatte, évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux aux XIIe et XIIIe siècles, appartenait à une famille de coseigneurs du bourg de son nom, étant fils de Jordan de Pierrelatte et de sa femme Astorie, dont un autre fils, appelé Adhémar, épousa Tiburge de Donzère, vers 1199, et dont la descendance finit, semble-t-il, avec Mabile de Pierrelatte, femme de Pierre-Armand, vivant en 1265.
Prévôt de l’église cathédrale de Vaison en 1179, il devint évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, non en 1195, comme le prétend le Gallia, qui fait mourir son prédécesseur Hugues-Guillaume deux ans auparavant ; ni en 1193, comme l’avance le P. Boyer, mais au moins onze ans plus tôt, attendu qu’une donation de biens fut faite à la commanderie de Roaix, le 1er mai 1182, in manibus B. de Petra Lapta, Tricastrine seclis episcopi. On sait ensuite que ce prélat ménagea un accord entre l’abbé d’Aiguebelle et Raymond d’Uzès, seigneur de Valaurie, touchant leurs droits sur le fief de Saint-Nizier, au mois de décembre 1193, et qu’il fut témoin, en 1198, de l’hommage prêté par Raymond, comte de Toulouse, à l’évêque de Viviers, pour la terre de Largentière.
Cartulaire de Roaix, charte 161, 185.BNF

POITIERS (EUSTACHE de)
Constatons qu’Eustache de Poitiers étant entré de bonne heure dans les ordres était chanoine de la cathédrale de Valence dès 1158, et que devenu ensuite prévôt, c’est-à-dire le second dignitaire du chapitre, en même temps qu’abbé du Bourg-lès-Valence, les deux charges étant réunies, il fut un des plus insignes bienfaiteurs de cette dernière église, ainsi que des religieuses de Bonlieu, fondées par sa mère, et des chanoines de Saint-Ruf.
Par contre, il eut de grosses difficultés avec les Hospitaliers à propos du mandement de Cléon, donné à ces derniers par son oncle et prédécesseur, le prévôt Guillaume, qui fut ensuite évêque de Viviers, et de telles difficultés que le comte Aimar II, son neveu et son héritier, céda en 1227 la moitié du château de Saint-Gervais auxdits Hospitaliers, en compensation des torts à eux faits par ledit Eustache.
Quant à l’importance du personnage au point de vue féodal, elle peut se mesurer à ces faits que notre prévôt est le premier nommé parmi les témoins de l’acte par lequel Haymond de Saint-Gilles, duc de Narbonne, comte de Toulouse et marquis de Provence, céda ses droits sur le Diois au comte de Valentinois, Aimar II (1189), jet qu’en 1210, on le voit figurer au même rang que ce dernier dans un autre acte. — BNF

DU PUY (RAYMOND)
Deuxième grand maître de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, était fils du précédent, et peut donc être compté parmi les illustrations de notre département, bien qu’il ne soit nullement prouvé, répétons-le après Clairambault et Rochas, qu’il soit de la famille du Puy-Montbrun, comme le prétendent les historiens de l’ordre de Malte et la plupart des généalogistes.
Ayant, dit-on, délivré lui-même de prison frère Girard Tunc, fondateur et premier chef de l’ordre des Hospitaliers ou de Saint-Jean, lors de la prise de Jérusalem par l’armée chrétienne, il se joignit ensuite à lui pour soigner les malades et les blessés, et le fit avec tant de zèle que, après la mort de celui-ci, les Hospitaliers l’appelèrent d’une voix unanime à lui succéder ; cela non en 1118, comme le disent presque tous les historiens, mais postérieurement au mois de mai 1120, date à laquelle Gérard Tunc vivait encore, à ce que nous apprend une bulle du pape Calixte II.
Or il fut, à proprement parler, un second fondateur pour l’ordre de Saint-Jean ; car, c’est lui qui fit de la congrégation purement hospitalière fondée par Gérard Tunc, un ordre religieux et militaire comprenant trois sortes de membres : d’abord les chevaliers, qui devaient tous être nobles et dont la principale occupation était la défense de la Terre-Sainte ; puis, les prêtres ou chapelains ; enfin, les frères servants, qui étaient spécialement chargés du soin des malades et des pèlerins.
De plus, il divisa l’ordre, suivant la nationalité de chacun de ses membres, en sept groupes ou langues, et le dota d’un ensemble de statuts et règlements qui fut approuvé en 1127 par le Saint-Siège.
Quant à sa valeur comme homme de guerre, elle s’affirma en une foule de circonstances, notamment à la reprise d’Antioche, en 1122, à la prise de Tyr, en 1124, et surtout à celle d’Ascalon, le 12 août 1154.
Aussi, un des chevaliers de son ordre dit-il de lui, qu’il fut « l’un des grands et braves chevaliers qui aient esté de son temps ; charitable envers les pauvres malades et pèlerins ; généreux, vaillant et hardy au faict de la milice et guerre sainte contre les infidèles ennemis de la foy. »
Il mourut en 1160, des suites de ses blessures, ayant alors échangé, depuis environ vingt-trois ans, le titre de recteur contre celui de grand maître, et jouissant d’une telle réputation de vertu, que « les Hospitaliers et même tous les chrétiens latins de l’Orient, par une canonisation anticipée, le révèrent comme un bienheureux », dit Vertot. — BNF

PUY-SAINT-MARTIN (DU)
Constatons, en outre, qu’en 1521, la veuve du baron de Grignan, Diane de Montfort, fille et héritière de Nicolas, duc de Termoli et comte de Campobasso, chargea le seigneur du Puy-Saint-Martin, son gendre, de prêter hommage au roi de France pour ses terres d’Italie ; qu’en 1533, ce seigneur reçut de son beau-frère, le fameux Louis, baron de Grignan, la terre de Saint-Maurice aux Baronnies ; enfin, qu’ayant testé à Crest, le 19 février 1537, il y a de grandes raisons de croire qu’il mourut à Allex, vers 1540.
Il était frère de Poncet d’Eurre, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui mourut à Aix, où il fut inhumé dans l’église Saint-Jean, le 14 octobre 1548, étant alors, depuis plusieurs années, commandeur de Marseille et bailli de Manosque. —BNF

RAIMBAUD
Raimbaud, évêque de Vaison, que les historiens appellent généralement Raimbaud ou Raibaud-Flotte, en ajoutant quelquefois qu’il était proche parent du comte de Forcalquier, s’appelait en réalité Raimbaud de Mévouillon, à ce que nous apprend une charte du 20 août 1202, constatant certaines donations faites aux Templiers de Roaix, vacante sede imperatoria, R. Comite Tolosano, R. de Medullione Vasionensi episcopo.BNF

RAYMOND II de Mévouillon
Quant à ses libéralités envers l’Eglise, elles furent grandes ; car, indépendamment de ce qu’il y a de grandes raisons de croire que c’est un sentiment religieux qui le porta à faire hommage à l’évêque de Die (1230), bien qu’étant exempt de toute autre suprématie que celle de l’empereur d’Allemagne, il donna en 1208 une métairie sur le territoire de Mévouillon aux religieux de Sénanque.
Il céda, en 1222, de concert avec sa femme Saure de Clérieu, tous les droits à lui appartenant sur la terre de Buisson aux Templiers de Roaix. — BNF

THOLLON DE SAINTE-JALLE (DIDIER de)
Grand-maître de Saint-Jean-de-Jérusalem, appartenait à une famille de robe, qui s’établit dans les Baronnies, à la suite de l’acquisition que Siffrein ou Soffrey Thollon, conseiller delphinal, fit en 1402, de la seigneurie de Sainte-Jalle et de partie de celle de Rochebrune, qui appartenaient alors à Jeanne de Sassenage, femme d’Humbert de Luyrieu.
Fils puîné de Louis, un des combattants de Marignan, et de Louise de Clermont-Montoison, il fit profession dans l’ordre de Saint-Jean, et était bailli de Manosque, quand les Turcs mirent le siège devant Rhodes, alors résidence du grand maître (16 juillet 1522), siège qui ne dura pas moins de six mois et pendant lequel il fit des prodiges de valeur. Or, c’est probablement à cause de cela qu’il présida à la dégradation du chancelier André d’Amaral, qui s’était rendu coupable de trahison en haine de ce qu’on lui avait préféré Villiers de l’Ile-Adam pour grand maître.
Devenu ensuite grand prieur de Toulouse, Didier de Thollon était, dit-on, à Sainte-Jalle même, chez son frère, quand la nouvelle de son élévation au magistère de l’Ordre lui fut apportée par 24 chevaliers.
C’est le 17 novembre 1535 qu’il fut élu. Mais il ne put prendre possession de sa charge ; car, s’étant mis en route pour Malte, dont l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem avait fait son chef-lieu, après la perte de Rhodes, il tomba malade à Montpellier, où il mourut, le 16 septembre 1536.
De là ses restes furent transportés à Saint-Gilles, où on les inhuma dans l’église du grand prieuré.
— Pithon-Curt, III, 428.
— Archives de la Drôme, E, 4438.
— Vertot, Histoire des chavaliers de Malte, III, 70.
— Etc.
BNF
Sources : Brun-Durand, Justin. Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme : contenant des notices sur toutes les personnes de ce département qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs travaux, avec l’indication de leurs ouvrages et de leurs portraits. Tome 1. Grenoble 1901. BNF Tome 1 - BNF Tome 2

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