Département du Val-de-Marne
Mesly (94)
Hôpital ancien de MeslyDépartement: Val-de-Marne, Arrondissement et Canton Créteil, Quartier: Le Mont-Mesly — 94
Hôpital ancien de Mesly
L'Hôpital de Mesly était située, comme nous l'avons dit, à Mesly. Il est indiquée sur la carte de Cassini, à gauche de la route de Maisons à Villeneuve-Saint-Georges. C'était un domaine seigneurial, consistant en une ferme et terres en dépendant, avec haute, moyenne et basse justice, cens et rentes, tant à Mesly que dans les lieux circonvoisins. Il y avait près de la ferme une chapelle appartenant à la commanderie et qui servait d'église paroissiale aux gens du domaine.
L'Hôpital possédait déjà des biens à Mesy, lorsque Guillaume de Cornillon, premier seigneur du lieu, accorda par ses lettres de l'an 1198, aux frères de l'Hôpital de Paris, tout amortissement pour la justice et la seigneurie de la terre qu'ils possédaient à Mesy près Mesly, « apud Mesiacum juxta Melliacum », et cela à la demande et sur les instances de Gaudefroy, chevalier, son homme de fief.
Plus tard, ce même Gaudefroy, dit de Mesnil-Frogier, « de Menillo Forgerii », Ozanne, sa mère, et Henri Des Granches, mari de cette dernière, firent donation, suivant une charte de l'évêque de Paris, datée du mois de septembre 1229, à la maison de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, de la grange qu'ils avaient à Mesy, près Mesly, avec des terres, des prés, et en outre des cens à Sucy, « Suciaco », à Limeil, « Limolio », à Créteil, « Cristolio », et à Valenton, « Vaienthuno », à la charge de leur rendre chaque année vingt-et-un setiers de blé.
Cette grange devint plus tard une belle ferme et le chef-lieu d'un fief assez important, par la réunion que les Hospitaliers firent à leur domaine, d'une terre qu'ils achetèrent en 1293, au prix de seize cents livres, de Jean de Choisy, écuyer, du consentement de Pierre de Bombiez, de qui relevait cette terre et avec l'agrément du roi Philippe le Bel, qui en confirma la vente.
En 1416, la terre et seigneurie de Mesy rapportait 425 livres tournois, avec la charge de faire desservir la chapelle où l'on disait trois messes par semaine. Son revenu était en 1756 de 1800 livres. Les terres du domaine comprenaient 257 arpents.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)