Département des Yvelines
Champagne (78)
Commanderie de ChampagneDépartement: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Anet, Commune: Goussainville — 28
Commanderie de Champagne
Le chef-lieu de cette ancienne commanderie de l'Hôpital était situé sur le chemin de Prouvais à Houdan. Nous avons trouvé des lettres qui prouvent que cet établissement remontait à une époque très-reculée. Ces lettres sont de l'année 1174, et émanent de Simon de Montfort qui, par amour de Dieu et pour le salut de son âme, accordait à la maison du saint Hôpital-de-Jérusalem, pour les besoins de la maison que les frères du dit Hôpital avaient à Champagne, « ad usum domûs quam fratres ejusdem Hospitalis habent apud Campagnias », la libre et entière jouissance de leur domaine, ainsi que le droit de faire recueillir le bois mort dans un lieu appelé « Equilina », pour faire chez eux deux feux « ad duos ignes », l'un pour se chauffer, et l'autre pour la cuisine.
Isabelle, épouse du seigneur Osmond de Chaumont, donna au commencement du XIIIe siècle, à l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem, deux setiers de grain à prendre chaque année par les frères de Champagne, sur son gaignage ou métairie de Serville (canton Anet 28), « in suo guegnagio de Sarvilla. » Michel Louis, frère d'Isabelle et seigneur de Dreux, confirma cette donation par une charte de l'année 1213.
Le Commandeur était seigneur temporel et spirituel de Champagne. Il avait le patronage et la collation de la cure avec toutes les dîmes de la paroisse. Le chevalier Foucault de Rochechouart, lorsqu'il était Grand-Prieur de France, avait fait remise aux habitants de Champagne de toutes leurs tailles, à la condition qu'ils lui paieraient chaque année, le lendemain de la Noël, deux sols par feu.
Il y avait à Champagne un fief appelé le fief de Beaulieu, qui relevait de la Commanderie. Il consistait en terres tenues en coterie et qui, ayant été saisies en 1493, faute d'hommes et de devoirs, furent réunies au domaine de l'Hôpital. Ce fief comptait au XIVe siècle, 200 arpents de terre, dont la moitié seulement était cultivée en 1373, et rapportait dix livres tournois, a raison de deux sols l'arpent; plus quatre arpents de pré, d'un revenu de quatre livres, quatre arpents de vigne estimés d'un menu rapport, et un moulin loué 10 setiers de blé, valant à raison de 4 sols le setier, 40 sols (Livre-Vert).
La commanderie de Champagne avait alors un membre, qui était une maison à Dreux, avec des cens et rentes qu'elle faisait recevoir, d'après le Livre-Vert chaque année.
A Conde-sur-Montfort (Condé-sur-Risle, tout près de la Commanderie de Bourgoult:
Commanderie de Bourgoult
Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Montfort-sur-Risle — 27
Commanderie de Bourgoult
Mantes
Département: Yvelines, Arrondissement et Cantons: Mantes-la-Jolie - 78
Domus Hospitalis Mantes
Domus Hospitalis Tourneufve
Département: Yvelines, Arrondissement et Canton: Rambouillet, Commune: Hermeray - 78
Domus Hospitalis Tourneufve
Domus Hospitalis Beaufour
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Nogent-le-Roi, Commune: Senantes — 28
Domus Hospitalis Beaufour
Domus Hospitalis Vacheresses
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Nogent-le-Roi, Commune: Senantes — 28
Domus Hospitalis Vacheresses
Domus Hospitalis Montfort-sur-Risle
Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Montfort-sur-Risle — 27
Domus Hospitalis Montfort-sur-Risle
Domus Hospitalis Garancières-en-Drouais
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Dreux, Commune: Garancières-en-Drouais — 28
Domus Hospitalis Garancières-en-Drouais
Domus Hospitalis Marchezais
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Anet, Commune: Marchezais — 28
Domus Hospitalis Marchezais
Domus Hospitalis Mezières-en-Drouais
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Dreux, Commune: Mezières-en-Drouais — 28
Domus Hospitalis Mezières-en-Drouais
Domus Hospitalis Luray
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Dreux, Commune: Luray — 28
Domus Hospitalis Luray
La commanderie avait encore justice moyenne à Louvières, à Beaufour et à Vacheresses-les-Hautes.
Le revenu de la maison de Champagne qui était, en 1473, de 79 livres 18 sols, s'élevait en 1757, à 1,600 livres. Il était descendu en 1783, à 1,480 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Commanderie de Champagne
Commanderie de Champagne, commune de Champagne, sous Goussainville et près de Houdan 78
Commanderie de Champagne
La maison de Champagne, aujourd'hui encore (en 1899), chef-lieu d'une toute petite commune de 123 habitants, canton d'Anet, sur le chemin de Prouais à Houdan, fut une des plus anciennes fondations de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem: elle existait en effet en 1174. Simon de Montfort accordait en cette année aux frères de l'Hôpital qui habitaient Champagne la libre et entière jouissance de tout leur domaine avec le droit de prendre le bois mort dans la forêt Iveline (1).
Il faut attendre l'année 1213 pour trouver dans nos titres mention du prieuré de Champagne. Isabelle, épouse d'Osmond de Chaumond, donne deux setiers de blé sur sa métairie de Serville. Michel Louis de Dreux confirma l'acte généreux de sa soeur. En 1243, le vicomte Thibaud de Chaudon, Alix sa femme et leur fils Guy firent l'aumône de quatre arpents de terre arable entre les Touches et la Musse (2). Quelques autres acquisitions faites en 1259 et 1275 augmentèrent le territoire qui, au XIVe siècle, comptait 200 arpents de terre. Le Livre-Vert en donne l'aperçu suivant:
« La commanderie de Champaignes, chef de baillie, a cure. La maison de Dreux, membre d'icelle à présent a chapelle, de l'Hôpital ancien. »
« Frère Jehan du Tremblay, prestre et curé dudit Champaigne, de l'âge de LX ans et commandeur d'icelle baillie. »
« Valeur LXXIX livres, XVIII sols, V deniers obole franc pour XX sols tournois. »
D'après un acte de 1564, Champaigne avait un manoir, droit de justice, haute, moyenne et basse, droit de colombier, de voierie, etc.
Le revenu s'élevait en 1757 à 1600 livres et était descendu en 1783 à 1480 livres.
Parmi les dépendances du prieuré, il faut mentionner le fief de Beaulieu, réuni à la Commanderie en 1493, faute d'hommage et devoirs liges; une maison à Dreux où se payaient les cens annuels, des terres à Condé-sur-Montfort, à Louviers-soubz-la-Tour-Neufve, à Beaufou, commune de Vacheresses-les-Hautes, à Garencières, Marchezais, Mézières, Luray, etc. Les terres de la Commanderie sont toujours réputées comme les plus fertiles de la contrée.
La commanderie de Champagne est encore entourée de fossés desséchés et de murailles en partie conservées. Mais les bâtiments convertis en ferme n'ont rien de remarquable. Non loin de là, se présente la petite église, dédiée à Sainte-Croix, d'une pauvreté désolante. Un autel en bois, quelques bancs rustiques, trois pauvres statues mal dégrossies font tout son mobilier. Les fonds baptismaux, car l'église était autrefois paroissiale (3), ont disparu; ils étaient en pierre et ornés de fines sculptures sur tout le pourtour de la cuve; l'aigle du lutrin orne aujourd'hui l'église de Goussainville. Rien à l'extérieur pour attirer le regard, la gravure ci-jointe nous dispense d'une description inutile. Enfin cette chapelle a vu disparaître son sanctuaire vers le milieu du XIXe siècle, par suite de vétusté.
1. Charte III. Simon de Monfort (1) donne à la maison de l'Hôpital et au prieuré de Champagne (près de Dreux) la libre et franche jouissance de son domaine ainsi que le droit de cueillir le bois mort et les branches des arbres abattus dans un lieu appelé « Equilina », pour le chauffage et la cuisine.
Original en parchemin aux Archives Nationales, S, 4982, nº 11, muni de la queue en parchemin pour le sceau perdu.
— Simon de Montfort était fils d'Amaury. Il épousa Alix, et en eut trois fils Aimery, Guy et Simon. Son père, Amaury, assista au concile de Reims avec Guy de Gallardon et plusieurs autres seigneurs du pays chartrain, à côté de Geoffroy de Lèves, évêque de Chartres, de Bernier abbé de Bonneval, d'Etienne abbé de Saint-Jean en Vallée. On sait que dans ce concile, le 2 novembre 1119, Calixte II édicta une bulle en faveur du Chapitre de Chartres pour le préserver du vice de la simonie.
— Charte CXXXIV: Donation par Thibaud de Chaudon et Alix sa femme, de quatre arpents et demi de terre à l'Hôpital de Champagne.
— Il y avait en 1733, 100 communiants, 400 livres de revenu; la commune n'a plus que 123 habitants en 1899, à peine si on célèbre une fois l'an la messe dans la chapelle.
Sources: Abbé Charles Métais — Les Templiers en Eure-et-Loir — Histoire et Cartulaire — Archives du diocèse de Chartres — VII — Chartres 1902
Hôpital de Champagne
Le chef-lieu de cette ancienne commanderie de l'Hôpital était situé sur le chemin de Prouvais (Prouest sur la carte de Cassini) à Houdan. Nous avons trouvé des lettres qui prouvent que cet établissement remontait à une époque très-reculée. Ces lettres sont de l'année 1174, et émanent de Simon de Montfort qui, par amour de Dieu et pour le salut de son âme, accordait à la maison du saint Hôpital-de-Jérusalem, pour les besoins de la maison que les frères du dit Hôpital avaient à Champagne, « ad usum domus quam fratres ejusdem Hospitalis habent apud Campanias », la libre et entière jouissance de leur domaine, ainsi que le droit de faire recueillir le bois mort dans un lieu appelé « Equilina », pour faire chez eux deux feux, « ad duos ignes », l'un pour se chauffer, et l'autre pour la cuisine.
Isabelle, épouse du seigneur Osmond de Chaumont, donna au commencement du XIIIe siècle, à l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem, deux setiers de grain à prendre chaque année par les frères de Champagne, « fratribus de Campaniis », sur son gaignage ou métairie de Serville, « in suo guegnagio de Sarvilla ». Michel Louis, frère d'Isabelle et seigneur de Dreux, « de Drocis », confirma cette donation par une charte de l'année 1213.
Le Commandeur était seigneur temporel et spirituel de Champagne. Il avait le patronage et la collation de la cure avec toutes les dîmes de la paroisse. Le chevalier Foucault de Rochechouart, lorsqu'il était Grand-Prieur de France, avait fait remise aux habitants de Champagne de toutes leurs tailles, à la condition qu'ils lui paieraient chaque année, le lendemain de la Noël, deux sols par feu.
Il y avait à Champagne un fief appelé le fief de Beaulieu, qui relevait de la Commanderie. Il consistait en terres tenues en coterie et qui, ayant été saisies en 1493, faute d'hommes et de devoirs, furent réunies au domaine de l'Hôpital. Ce fief comptait au XIVe siècle, 200 arpents de terre, dont la moitié seulement était cultivée en 1373, et rapportait dix livres tournois, à raison de deux sols l'arpent; plus quatre arpents de pré, d'un revenu de quatre livres, quatre arpents de vigne estimés d'un menu rapport, et un moulin loué 40 setiers de blé, valant à raison de 4 sols le setier, 40 sols (Livre-Vert).
La commanderie de Champagne avait alors un membre, qui était une maison à Dreux, avec des cens et rentes qu'elle faisait recevoir, d'après le Livre-Vert, chaque année: à « Condé-sur-Mont-fort (Condé-sur-Risle) », à Mantes, à « Louviers-soubz-la-Tour-Neufve (Louvières et Tourneuve, au sud de Saint-Lucien, carte de Cassini) », à « Beaufou (à l'est de Senantes) », à « Vacheresses (Vacheresses-les-Hautes, près de Beaufour, carte de cassini) », à « Montfor (Montfort) », à « Garantieres (Garancières-en-Drouais) », à « Marcherez (Marchezais) », à « Mésières (Mezières-en-Drouais) », à « Luré (Luray) », etc.
La commanderie avait encore justice moyenne à Louvières, à Beaufour et à Vacheresses-les-Hautes.
Le revenu de la maison de Champagne qui était, en 1473, de 79 livres 48 sols, s'élevait en 1757, à 1.600 livres. Il était descendu en 1783, à 1.480 livres.
Le revenu général de la commanderie de La Villedieu et de ses membres était en 1495, de 554 livres; en 1583, de 3.900 livres; en 1757, de 8.000 livres; et en 1783, de 14.543 livres.
Anciens Commandeurs de Champagne
1356. Frère Pierre de Lapion.
1373. Frère Jehan du Tremblay.
1382. Frère Jehan Bouteillou.
1390. Frère Jehan de La Cour.
1428. Frère Isambert Leroux.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Loges (Les) (78)
Domus Hospitalis des Loges ou Les Loges-en-JosasDépartement: Yvelines, Arrondissement: Versailles, Canton: Versailles-Sud, commune: Les Loges-en-Josas — 78
Domus Hospitalis les Loges
L'Hôpital des Loges touchait au parc du château de Versailles. La route de Port-Royal à Paris passait devant la porte de la ferme. Ce petit domaine, qui ne comptait au siècle dernier qu'une trentaine d'arpents de terre, en avait beaucoup plus à la fin du XIIe siècle, lorsque Walleran Vestrion, par des lettres d'Emery, archidiacre de Paris, du mois d'avril 1199, confirma aux frères de l'Hôpital la libre possession de ce qu'ils avaient aux Loges, « apud Loges », en amortissant les biens qui relevaient de son fief, et en leur abandonnant tout droit de justice et de seigneurie.
Le fief des Loges rapportait, en 1356, cinq muids de grain ; en 1757, 750 livres ; en 1783, 1590 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)