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Département des Hautes-Pyrénées

Aragnouet   (65)

Commanderie de Chaubère
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Vielle-Aure - 65


Commanderie de Chaubère
Commanderie de Chaubère


Commanderie de Chaubère


Commanderie et Hôpital de Chaubère
Commanderie de Chaubère


Par contre, c’est dans les dernières années années de son épiscopat que surgirent les couvents des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem: Aragnouet, dans la vallée d’Aure, Frontès-Joucou en face du Port de Venasque; Azet, à l’extrémité de la vallée de Louron.
Ces maisons hospitalières étaient, comme on le sait, mi-partie religieuses et mi-partie militaires. Leur principale mission était la garde des hauts passages des Pyrénées, et la défense des routes qui y aboutissent.
En ces régions désertes, où les voyageurs avaient tout à redouter des attaques des Maures et des malandrins, ces moines chevaliers, dont la bure recouvrait la cotte de mailles, rendirent, au cours du Moyen Age, les services les plus signalés, et personne ne les apprécia mieux que saint Bertrand, dévoué aux intérêts temporels de ses diocésains comme à leurs intérêts spirituels.
Sources : Bénac, Jean-Marie. Saint-Bertrand de L’Isle, évêque de Comminges (1073-1123). Auch 1923. BNF

Le port de Beusse ou Bielsa
On y va par Aragnouet. Sur la route on rencontre la maison de Chaubère, misérable hospice qui appartenait aux Hospitaliers. Au confluent des deux torrents qui forment la Neste de Saux, on pénètre au sud dans une gorge d’où l’on monte vers le port en laissant à droite la cascade de Riouner. Le port qui est à quatre heures d’Aragnouet s’élève à 2405 mètres entre le pic de la Guillette et celui de Bataillence ; ce passage, plus facile que le précédent, mène en 5 heures à l’hospice de Bielsa.
Sources: Charles L. Frossard. Société de l’Histoire du Protestantisme Français. Tome XXXII. Paris 1883. BNF

Chevaliers de Saint-Jean. Aragnouet
Il ne parait pas que beaucoup de foyers religieux aient été fondés par lui dans son diocèse. Les monastères de Saint-Béat, de Saint-Frajou, de Peyrissas et de Sarrancolin existaient avant sa venue dans le pays, de même que les collégiales de Saint-Martory, de Cazeneuve et de Saint-Gaudens. Quant aux célèbres abbayes de Bonnefont, de Fabas et de Nizors, elles ne devaient être fondées que quelques années après sa mort.
Par contre, céest dans les dernières années années de son épiscopat que surgirent les couvents des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem : Aragnouet, dans la vallée déAure, Frontés-Joucou en face du Port de Venasque ; Azet, à léextrémité de la vallée de Louron. Ces maisons hospitalières étaient, comme on le sait, mi-partie religieuses et mi-partie militaires. Leur principale mission était la garde des hauts passages des Pyrénées, et la défense des routes qui y aboutissent. En ces régions désertes, où les voyageurs avaient tout à redouter des attaques des Maures et des malandrins, ces moines chevaliers, dont la bure recouvrait la cotte de mailles, rendirent, au cours du Moyen Age, les services les plus signalés, et personne ne les apprécia mieux que saint Bertrand, dévoué aux intérêts temporels de ses diocésains comme à leurs intérêts spirituels.
Sources : Bénac, Jean-Marie. Saint Bertrand de léIsle (1040-1123) : évêque de Comminges (1073-1123). Auch 1923. BNF

Commanderie d’Aragnouet


Temple de Chaubère
Cadastre de Chaubère. Sources: Aragnouet


Aragnouet n’a jamais appartenu aux Templiers
En sortant d’Aragnouet, on passe de nouveau la rivière, où la digue d’un moulin forme une jolie cascade, et près de là est la source sulfureuse et froide de la Queau, au pied de la forêt dû même nom. Bientôt la vallée se rétrécit, pour fermer le bassin au centre duquel est située la maison de Chaubère, qui sert d’hospice aux voyageurs.

Cette maison, et une vaste prairie qui en dépend, appartenaient jadis aux Templiers. Ou voit encore leur monogramme sur les ruines d’une chapelle bâtie à l’extrémité de la prairie.
Ces chevaliers, par leur institution, devaient protéger les voyageurs, dans les passages difficiles, contre les attaques des infidèles, et ils s’établirent vraisemblablement au pied des ports des Pyrénées, dans le temps où l’Espagne était occupée par les Sarrasins.
Les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui héritèrent des vastes possessions des Templiers, affermèrent la maison et la prairie de Chaubère, moyennant une modique redevance, mais sous la condition que les voyageurs trouveraient dans l’hospice quelques petits objets utiles, tels qu’huile, vinaigre, sel, etc. Le fermier a acheté, pendant la révolution, l’hospice et la prairie attenante, sans être astreint à aucun service pour les voyageurs.
Sources: Itinéraire descriptif et pittoresque des Hautes-Pyrénées Française. Jadis territoire du Béarn, du Bigorre, des Quatre-Vallées, du Comminges, et de la Haute-Garonne. Par P. La Boulinière. Paris 1825. BNF


Aure (Vallée d')   (65)

Hôpital dans la vallée d'Aure
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Vielle-Aure — 65


vallée d'Aure
Vallée d'Aure


Elles consistaient en censés et dîmes dans les villages de Guchen, Gadiac, Agos, Vielhe, Vignac, Tramezaïgues, Soussan, et Aulon, ainsi qu'en une partie de la seigneurie du lieu d'Aragnouet.
Ces possessions unies dès le principe aux hôpitaux de Frontes et Juzet, avaient suivi leurs destinées dans les divers changements qu'ils subirent dans la suite.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse — Toulouse — 1883.


Aureilhan   (65)

Hôpital d'Aureilhan
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Aureilhan — 65


Hôpital d'Aureilhan
Hôpital d'Aureilhan


La haute justice appartient au comte envers qui là communauté à lès mêmes obligations que celles de la Bordères. Le commandeur a la moyenne et basse justice et doit annuellement au comte 7 florins d'or fin, versés entre lés mains du bailli de Tarbes.

Si du haut de leur donjon les commandeurs de la Bordères pouvaient contempler leurs riches domaines, ils furent plus d'une fois troublés dans la paisible possession de leur seigneurie par les habitants, dont le caractère semblait emprunter leur rudesse aux cimes voisines des Pyrénées. Les archives nous montrent les chevaliers occupés sans relâche à maintenir leurs droits contre tes prétentions rivales des seigneurs du voisinage ou contre les tentatives des consuls des petites villes soumises à leur autorité, ils étaient à peine en possession des dépouilles des Templiers, que Commença pour eux cette période de luttes presque incessantes qui ne se termina qu'avec l'existence même de la maison de Bordères. Elle fut inaugurée par une discussion soulevée contre le commandeur Bertrand de Tresbons, par Augier d'Ossun, au sujet du fief de Tachoire, qui avait été donné au Templiers par un membre de la famille de Lavedan en 1234. Le Grand-Prieur, Pierre de L'Ongle, députa deux de ses religieux, Pierre du Gué (de Vado) précepteur de Barraute et Augier de Cassagne pour terminer le différend. Les arbitres décidèrent que le territoire contesté serait donné en bail emphytéotique à Augier d'Ossun, moyennant une censé de 8 livres par an, en réservant pour le commandeur les dîmes, les prémices, les lods et les ventes plus une paire de gants blancs à chaque mutation de seigneur (1324).

Les principaux adversaires des commandeurs étaient leurs voisins les consuls de la ville de Tarbes; la lutte était sans cesse renaissante et nous la voyons même de temps à autre prendre un caractère violent. C'est ce que vient nous apprendre la plainte portée devant le chapitre provincial contre Dominique de Prunet, procureur du commandeur Pierre de Raffin, par Arnaud de Navaille, homme d'armes que l'Hospitalier avait pris à sa solde pour l'aider dans la défense du château de Bordères, n'osant demeurer seul exposé aux attaques des gens de Tarbes. En réclamant le paiement de certains arrérages des sommes qui lui avaient été promises, le capitaine accuse le frère Dominique d'avoir attiré ses adversaires dans un guet-apens, pour les attaquer, pendant qu'ils étaient venus sans défiance traiter avec lui sur la barbacane du fort, et d'avoir fait traîtreusement périr un d'entre eux, sans lui laisser le temps de se reconnaître; accusation dont le religieux n'eut pas de peine à se justifier en prouvant que l'attaque avait été engagée par les gens de Tarbes; nous pouvons juger d'après cela, à quel degré de violence les passions étaient arrivées (1459).

La commanderie de Bordères, érigée en chambre prieurale vers le milieu du XVe siècle, fut rétablie dans son état primitif vers les premières années du siècle suivant. Le chevalier François de Lagarde-Saignes, qui en fut investi le premier après cette modification, profita d'un moment de calme pour réparer à ses frais la chapelle de la commanderie. Au-dessus de la porte de ce monument il fit sculpter son écusson, « d'azur à l'épée d'argent garnie d'or posée en bande »; une banderole contient son nom et l'indication 1515, date de la restauration.

Bientôt après les luttes religieuses vinrent apporter un nouveau ferment de désordres. La commanderie dut être envahie et mise au pillage vers le milieu du XVIe siècle par les huguenots des environs: les meubles, les Joyaux, les armes, les chartes, les divers titres de possession, les instruments et les animaux de travail, tout devint la proie des envahisseurs. Nous trouvons ces détails consignés dans la bulle qu'adressa en 1551 le Pape Paul IV à l'official de Toulouse, dans le but de faire restituer tout ce qui avait été enlevé en cette circonstance à la commanderie et dans la sentence d'excommunication prononcée contre les coupables.

En 1567, le capitaine huguenot, Arnaud Guilhem, la terreur et le fléau des monastères et des abbayes de Bigorre, livra aux flammes et au pillage l'église de Pintac dépendant de la commanderie. Toutefois il semble que ces orages ne furent que passagers, car nous ne voyons pas Bordères figurer dans les réclamations présentées en 1588 par le receveur du Prieuré de Toulouse. Malgré cela la splendeur du Temple de Bordères ne survécut pas à cette lamentable période et les procès verbaux des visites de la commanderie faites immédiatement après, nous montrent les traces encore presque fraîches de ces luttes acharnées, nous promènent des ruines de Bordères à celle d'Aureilhan et nous font voir à Tachoires: « Une vieille masure, où au temps passé souloit estre le chasteau du sieur commandeur et qui est fort ruynée par les guerres civiles des huguenots. »

Après quelques procès soutenus et gagnés par les commandeurs devant le Parlement de Toulouse en 1622 contre les habitants de Bordères qui avaient usurpé le droit de dépaissance dans les bois de Tartas et en 1666 contre les consuls de Tarbes qui prétendaient à l'exercice de la haute juridiction du lieu de Bordères, les archives contiennent une volumineuse liasse où nous trouvons les pièces d'un long débat soutenu par messire Antoine de Boubin Graveson, commandeur de Bordères contre le Prieur de Saint-Orens. Il s'agissait du droit de préséance aux états de Bigorre où ils siégeaient tous deux.
De tout temps le commandeur, que sa qualité de religieux plaçait dans les rangs du clergé, avait marché après l'évêque et les abbés, entre le Prieur de Monvers et celui de Qaint-Orens. Cet contre cet usage que voulut protester ce dernier prétendant: « questant d'esglise il devait d'église il devait avoir le pas sur le commandeur. »
En réponse à ces prétentions, le chevalier revendiqua hautement ses prérogatives religieuses et répondit à son adversaire: « qu'estant un ancien chevalier profez et religieux d'un ordre, qui est institué pour la défense de la foi et l'église de Dieu, pour laquelle il a souvent exposé sa vie, il est mieux d'esglize que ledict Prieur qui n'est pas prestre. »
L'affaire fut soumise aux Etats qui en 1648: « pour ne pas rompre l'ordre et la pais, dont doit naître une union si nécessaire au service du roy et au bien publicq, prièrent les deux compétiteurs de rouler alternativement dans le rang qu'ils contestoient, de telle ce sorte que l'un précédera un jour, et l'autre un autre, sans préjudice de leurs droits. »
Cette grave question traîna encore pendant de longues années jusqu'à la décision définitive rendue par les Etats en 1680 et qui donna gain de cause au commandeur.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Saint-Jean de Bagnères
Communications. Lecture est donnée d'une communication de M. BÉROT sur l'ancienne chapelle Saint-Jean à Bagnères.
— On a associé le nom des templiers à celui des hospitaliers de Saint-Jean dans une précédente communication relative aux monuments remarquables de Bagnères.
En fait, les templiers n'eurent jamais d'établissement dans cette ville. Ils possédèrent une commanderie à Bordères, dont dépendait l'église Saint-Blaise d'Ossun, celle de Saint-André de Luz, l'hôpital de Sainte Magdelaine à Gavarnie et quelques autres domaines. Ils furent arrêtés en masse en 1307, soumis aux tortures les plus atroces, condamnés à mort, et ceux de la Bigorre, exécutés à Auch. Après la mort de Bernard de Montagut, dernier commandeur du temple à Bordères, tous ces domaines du temple furent attribués à l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean, rattachés à leur commanderie d'Aureilhan, en faveur de Bernard d'Orsans.

Cette dernière commanderie avait été créée en 1259 sous le grand maître Hugues de Revel. Elle s'accrut successivement de divers domaines, et notamment de l'Eglise Saint-Jean à Bagnères, des dîmes de Campan, Gerde et Asté, données en 1268 par le vicomte Bernard d'Asté à son fils Bernard d'Aure.

Guillaume Aline, commandeur d'Aureilhan, voulut faire de l'église Saint-Jean une paroisse avec cimetière. Mais l'évêque de Tarbes, Raymond Arnaud de Coarraze, s'opposa à cette entreprise et frappa d'excommunication les bourgeois qui la favorisèrent. L'abbé de Saint-Sernin de Toulouse, conservateur des privilèges de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, rendit une sentence arbitrale qui mit fin au conflit, et les bourgeois supplièrent l'évêque en 1286 de les relever de l'excommunication (Larcher). Donc, la chapelle de Saint-Jean existait depuis 1280 au moins ; elle appartenait déjà à la commanderie de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, établie à Aureilhan, et non pas aux templiers dont cette commanderie n'hérita qu'après 1313. Les chevaliers de Saint-Jean, chassés de Palestine, prirent le nom de chevaliers de Rhodes, puis chassés de cette île, le nom de chevaliers de Malte. Lors de la Vente de l'église Saint-Jean, après la Révolution, elle figurait comme ayant appartenu à l'ordre de Malte. Elle n'a jamais eu depuis sa création jusqu'à cette vente, d'autre propriétaire.
Sources : Bulletin de la Société Ramond : explorations pyrénéennes, page 24. Bagnères-de-Bigorre 1923. - BNF


Bagneres-de-Bigorre   (65)

Chapelle Saint-Jean à Bagnères
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement et Canton: Bagnères-de-Bigorre - 65


Domus Hospitalis Bagnères
Domus Hospitalis Bagnères


« On a associé le nom des templiers à celui des hospitaliers de Saint-Jean dans une précédente communication relative aux monuments remarquables de Bagnères.

En fait, les templiers n'eurent jamais d'établissement dans cette ville. Ils possédèrent une commanderie à Bordères, dont dépendait l'église Saint-Biaise d'Ossun, celle de Saint-André de Luz, l'hôpital de Sainte Magdelaine à Gavarnie et quelques autres domaines. Ils furent arrêtés en masse en 1307, soumis aux tortures les plus atroces, condamnés à mort, et ceux de la Bigorre, exécutés à Auch. Après la mort de Bernard de Montagut, dernier commandeur du temple à Bordères, tous ces domaines du temple furent attribués à l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean, rattachés à leur commanderie d'Aureilhan, en faveur de Bernard d'Orsans.

Cette dernière commanderie avait été créée en 1259 sous le grand maître Hugues de Revel. Elle s'accrut successivement de divers domaines, et notamment de l'Eglise Saint-Jean à Bagnères, des dîmes de Campan, Gerde et Asté, données en 1268 par le vicomte Bernard d'Asté à son fils Bernard d'Aure.

Guillaume Aline, commandeur d'Aureilhan, voulut faire de l'église Saint-Jean une paroisse avec cimetière. Mais l'évêque de Tarbes, Raymond Arnaud de Coarraze, s'opposa à cette entreprise et frappa d'excommunication les bourgeois qui la favorisèrent. L'abbé de Saint-Sernin de Toulouse, conservateur des privilèges de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, rendit une sentence arbitrale qui mit fin au conflit, et les bourgeois supplièrent l'évêque en 1286 de les relever de l'excommunication (Larcher). Donc, la chapelle de Saint-Jean existait depuis 1280 au moins ; elle appartenait déjà à la commanderie de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, établie à Aureilhan, et non pas aux templiers dont cette commanderie n'hérita qu'après 1313. Les chevaliers de Saint-Jean, chassés de Palestine, prirent le nom de chevaliers de Rhodes, puis chassés de cette île, le nom de chevaliers de Malte. Lors de la Vente de l'église Saint-Jean, après la Révolution, elle figurait comme ayant appartenu à l'ordre de Malte. Elle n'a jamais eu depuis sa création jusqu'à cette vente, d'autre propriétaire. »
Sources : M. Bérot. Bulletin de la Société Ramond : explorations pyrénéennes, page 24 et 25, cinquante-huitième année. Toulouse 1923 BNF

Eglise Saint-Jean de Bagnères-de-Bigorre


Domus Hospitalis Bagnères
Domus Hospitalis Bagnères (Sources Wikipedia)


Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem construisent l'église à Bagnères, en Bigorre, à la fin du XIIIe siècle, vers 12801.
Elle porte le vocable de saint Jean, comme le nom de leur ordre. BNF


Gavarni, Luz-Saint-Sauveur   (65)

Commanderie de Gavarni
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Argelès-Gazost, Canton: Luz-Saint-Sauveur — 65


Commanderie de Gavarnie
Commanderie de Gavarnie


L'église est en fait l'ancienne chapelle d'un hospice établi là au 12e siècle par une Commanderie de moines-soldats qui s'était donnée pour but d'abriter les voyageurs en contrôlant la route au pied du port de Boucharo (ou de Gavarnie) culminant à 2270 m. Le bâtiment cependant, date essentiellement du 14e siècle hormis dans sa partie nord, plus ancienne.

Située exactement sur l'ancien chemin de Saint-Jacques, actuel sentier grossièrement contreforté que l'on suit pendant une vingtaine de minutes jusqu'à la terrasse des Entortes, la modeste église se compose d'une chapelle nord, formant bras de transept; elle remonte en apparence à l'époque romane et abrite la statue de Notre-Dame du Bon Port, objet d'une dévotion encore très vivace. En bois polychrome du 14e siècle, elle retient le Christ sur son genou gauche, relève la main droite en bénédiction et porte la gourde du pèlerin; elle est accostée de deux statuettes de pèlerins du 17e siècle. Le choeur est modestement orné d'un retable baroque à colonnes torses et ponctué de coquilles et feuilles d'acanthe tandis que la nef abrite une effigie contemporaine de Saint-Jacques.
A l'extérieur du bâtiment, on distingue encore faiblement la base ancienne d'une tour carrée qui supportait l'ancien clocher-mur et l'enceinte d'un escalier en vis, éclairée de deux meurtrières.


Notre-Dame du Bon Port
Notre-Dame du Bon Port — Sources: Médiathèque de l'architecture et du patrimoine


Point de départ pour les randonnées en montagne, le lieu est devenu lieu dédié à la mémoire de ceux qui en furent les victimes. Aussi, le cimetière enserrant l'église, abrite-t-il les sépultures, monuments et plaques commémoratives parmi lesquels on relève les noms de Trescazes, du docteur Arlaud de Ledormeur ou de Célestin Passet. Ainsi, se trouvent réunis en ce lieu de passage rituel, trois niveaux de dévotion: l'un dédié à Notre-Dame, l'autre à Saint-Jacques et le troisième à la Montagne et avec l'imposant massif en toile de fond, l'église en matérialise le point de « crainte respectueuse. »
Sources: Ministère de la Culture (France) — Médiathèque de l'architecture et du patrimoine — diffusion RMN

Gavarni
Quand et par qui le territoire de Gavarni fut-il donné à l'Ordre de Saint-Jean ?
C'est une question que les archives laissent absolument sans réponse. Mais la fondation de cet hôpital doit être fort ancienne, car, vers le milieu du XIIe siècle, il recevait des bienfaits de seigneurs éloignés, qui n'eussent pas soupçonné son existence sans l'importance qu'il avait déjà.

Nous avons vu ailleurs la donation faite à Dieu et à Sainte-Marie de Gavarni, en 1148, de la seigneurie de Saint-Marcel, et l'établissement à une époque antérieure d'une dépendance de cet hôpital à Moncassin. Dans la suite, lors de l'érection de ce dernier membre en une Commanderie séparée, le commandeur de Gavarni obtint en échange l'adjonction à son hôpital de celui de Fonsorbes.

Quoique perdue au milieu des neiges et inabordable une partie de l'année, la maison, dont nous étudions l'histoire, ne laissait pas que d'être florissante à cette époque; elle était composée en 1213 de quinze Hospitaliers, chevaliers, chapelains ou frères servants. Le treizième jour des kalendes de novembre de cette année-là, Guillaume de Sertz, précepteur, avait réuni tout son couvent pour le faire assister à la cession qu'il faisait, en son nom, de la tour de « Serrelate », située dans la « Littère », entre les tours « Ferrière », de la « Comtesse », de « l'Hopital-Rouge », « d'Agrafals » et « d'Almaterne », à Raymond Bérenger, maître du Temple en Provence, et à Bernard d'Ayguebelle, précepteur de Monson, moyennant une rente de dix « cophisses » de blé. Les deux partis présentèrent pour garants de leur foi les deux frères, Arnaud et Marc de Castro, fils de dame Sancie d'Alcala, qui donnèrent leur parole l'un pour le Temple et l'autre pour l'Hôpital.

Luz-Saint-Sauveur


Luz-Saint-Sauveur, Abside et fortifications
Luz-Saint-Sauveur, Abside et fortifications — Sources: Médiathèque de l'architecture et du patrimoine


Une inscription lapidaire encastrée dans les murs du porche de l'église de Luz nous apprend qu'elle fut consacrée en l'an 1260; date d'autant plus intéressante à noter que le style de l'ensemble du monument semblerait lui assigner une origine beaucoup plus ancienne.
Or, cette année-là même, l'église de Saint-André de Luz et son dîmaire étaient donnés à l'hôpital par l'abbé de Bergot « peut-être Bertag, du diocèse de Lescar », dame « Benatrix deu Pii de Sazos », et par le seigneur Jourdain de Vielet, probablement ses fondateurs; c'est ce que nous trouvons indiqué sur un vieux parchemin, où sont mentionnés sommairement en langue vulgaire les principales donations et les privilèges concédés à la maison de Gavarni pendant les XIIIe et XIVe siècles.
Ce même document nous apprend qu'en 1262, dame Marie de Saint-André donna au commandeur de Gavarni le droit de présentation à la « rectorerie » de cette église, droit dont sa famille (son hostau) avait joui jusqu'alors. A cheval sur la frontière, l'hôpital de Gavarni étendait ses possessions des deux côtés des Pyrénées.
Parmi ses bienfaiteurs et ses protecteurs, les rois d'Aragon se faisaient remarquer par la fréquence de leurs libéralités.
Ainsi nous voyons en 1268 Jacmes, roi d'Aragon, comte de Barcelonne et seigneur de Montpellier, accorder aux Hospitaliers le privilège « d'exhiverner » 1500 têtes de brebis sur les montagnes qui lui appartenaient en 1270, il déclara qu'il prenait tous les frères de l'hôpital sous sa sauvegarde La même faveur leur fut accordée par l'évêque d'Huesca dans toute l'étendue de sa juridiction (1284), et plus tard, par Jean, roi d'Aragon (1387).


Luz-Saint-Sauveur, Portail
Luz-Saint-Sauveur, Portail — Sources: Médiathèque de l'architecture et du patrimoine


Cette sorte de cartulaire nous montre enfin Alphonse, gouverneur de l'Aragon, au nom du roi, leur permettant la dépaissance dans les ports communs de Gascogne et de Barège (1325).

Nous avons vu ailleurs le chapitre provincial tenu en 1257, enlever au précepteur de Gavarni, pour la donner à celui de Toulouse, la maison de Fonsorbes. Guillaume de Sère, précepteur de Gavarni, eut beau exposer au chapitre l'état misérable où se trouvait sa Commanderie au milieu des attaques incessantes dont elle était l'objet de la part des seigneurs du voisinage, et la représenter « comme un vaisseau sans pilote et près de sombrer, » l'assemblée fut inflexible mais lui accorda comme compensation le membre de Moncassin, ainsi qu'il est mentionné sur les textes de cette commanderie.

Le patronat de l'église de Saint-André de Luz fut disputé aux commandeurs de Gavarni par les évêques de Tarbes; les deux parties en appelèrent au Saint-Siège; une bulle du pape Clément VI vint maintenir le chevalier Loup de Salies et ses successeurs dans la possession du droit contesté. Les commandeurs possédaient prés de cette église, quoique n'ayant pas la seigneurie de la ville, une sorte de citadelle ou de château fort; c'est là qu'ils résidaient, quand ils venaient visiter leurs domaines des montagnes, ne laissant à leur sauvage maison de Gavarni que les frères servants, chargés de la surveillance, et les bergers de leurs troupeaux. Mais ils préféraient en général habiter dans un pays plus civilisé, et comme nous l'avons vu ailleurs, la plupart de leurs actes sont datés de leur château ou hôpital de Saint-Marcel.


Luz-Saint-Sauveur, Eglise Vue d'ensemble
Luz-Saint-Sauveur, Eglise Vue d'ensemble — Sources: Médiathèque de l'architecture et du patrimoine


La Commanderie de Gavarni avait, outre les possessions que nous avons déjà énumérées, des dépendances plus ou moins considérables à Lourde, à Barèges et dans la plupart des vallées avoisinantes. L'hôpital de Saint-Gaudens lui fut adjoint pendant la durée du XIVe siècle et n'en fut détaché que lors de la réunion de Gavarni à Boudrac, qui eut lieu vers 1400.
A partir de cette époque, les archives ne nous fournissent plus de faits à noter dans le passé de cet ancien établissement.

Liste des Commandeurs de Gavarni.
--------1150. Wilhelm de Arzillis.
1213-1268. Guillaume de Sertz.
--------1310. Rostang de Gavarret.
--------1325. Olivier de Cueurèse.
1332-1340. Benoît de Caussade.
1886-1367. Loup de Salies.
1378-1337. Bernard de Rigaud.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Domus Hospitalis Gavarnie et Saint-Marcel
L'église est située en arrivant au village, sur la droite, le long de l'ancienne route de Saint-Jacques-de-Compostelle. C'est ce qu'il reste du prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem du XIIe siècle. Ils s'étaient donnés pour but d'abriter et d'aider les voyageurs, en contrôlant la route de Saint-Jacques, au pied du port de Boucharo (ou de Gavarnie) culminant à 2270 mètres.

C'est sur ce site que fut fondée, dès le Haut Moyen Age, une commanderie de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Très puissante à l'époque, elle avait des maisons à Lourdes, Barèges, Moncassin et Fonsorbes (hôpitaux). Elle reçut en 1148, de Raymond Guillaume de Benque, le château et l'église de Saint-Marcel.
Nous savons que la commanderie en 1213, était composée d'une quinzaine de chevaliers et chapelains avec leurs servants. Après un déclin vers 1400, la commanderie passa sous l'ordre de celle de Boudrac. Pour plus d'information lire à la fin, l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.

En l'année 1148, Raymond Guillaume de Benqué, « sous l'inspiration de Saint-Esprit et pour la rédemption des âmes de ses parents, donna à l'hôpital de Sainte-Marie de GavarnieDomus Hospitalis GavarnieDomus Hospitalis Gavarnie la moitié du Puy de Saint-Marcel (?), ainsi que la seigneurie qu'il possédait sur le reste de territoire appartenant à Arnaud de l'Abbadie, (Peut-être Abbadie près de Gaussan 65) »
Ce dernier, s'associant aux sentiments de son suzerain, céda également sa portion du territoire de Saint-Marcel.
« D'après les anciens usages, est-il dans l'acte, les vassaux viendront apporter leurs redevances aux seigneurs Hospitaliers le dimanche des Rameaux, le Vendredi saint et la veille de Pâques ; les donations furent faites à Saint-Gaudens entre les mains de Roger, évêque de Comminges, le jour où se livra la bataille entre Bertier Garald et Sanche de Jacca. (Sans doute un duel judiciaire ou un épisode d'une de ces guerres entre Seigneurs si fréquentes à cette époque.) »
Cette charte fut signée par l'évêque et le sire de Beuque, qui remplaça son nom trop difficile à écrire par un signe en forme d'étoile.

Le château de Saint-Marcel était le séjour favori des précepteurs de Gavarni, qui se contentaient d'aller inspecter de temps à autre leurs possessions pyrénéennes. Quand cette dernière Commanderie cessa d'exister, elle fut fondue, comme nous le verrons plus tard, avec toutes ses dépendances, dans celle de Boudrac. Nous n'avons à citer dans cette période de son histoire que l'humble requête présentée au Grand-Prieur en 1529, « par les manants de Saint-Marcel, à l'effet de vouloir bien payer sur ses dîmes la somme de douze escus petits pour la réparation de leur église qui tombait en ruines »

Liste des Commandeurs du Membre de Saint-Marcel
1489. Gaillart de Ferraud.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse — Toulouse — 1883.


Gerde ou Geys   (65)

Domus Hospitalis Geys de nos jours Gerde
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Campan — 65


Domus Hospitalis Gerde
Domus Hospitalis Gerde


Les origines de ce petit établissement de l'Ordre de Saint-Jean nous sont complètement inconnues.
Le 1er mai 1300, Bernard, vicomte d'Asté, son frère Arnaud, son fils Bernard, écuyer, et les autres habitants du lieu d'Asté donnèrent « à l'hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem d'outre-mer et spécialement à l'hôpital de Geys et à son commandeur, frère L. Sole », la ville de Geys (Gerde) et la seigneurie de son territoire.

Cette petite circonscription, qui comprenait en outre le dîmaire de Saint-Marc-du-Bouchet, fut fondue bientôt après dans celle d'Aureilhan (vers 1325) et devint dans la suite un membre de Bordères (Bordères-sur-l'Echez - 65).
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Sarrouilles   (65)

Hôpital de Sarrouilles
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Aureilhan - 65


Hôpital de Sarrouilles
Localisation: Hôpital de Sarrouilles


Parmi leurs vastes et nombreuses possessions, les Hospitaliers possédaient bien des parties incultes, et leurs efforts tendaient constamment à en diminuer le nombre. C'est dans ce but qu'ils traitèrent avec les officiers royaux au sujet des landes que l'Ordre de Saint-Jean possédaient sur le territoire de Sarrouilles ; Pierre des Plas, lieutenant du Commandeur d'AureilhanDomus Hospitalis AureilhanDomus Hospitalis Aureilhan, conclut avec le délégué du sénéchal un, traité de paréage qui fut signé dans la bastide royale de Saint-Luc, le 20 avril 1324: « les Hospitaliers, en se réservant les droits ecclésiastiques, partageront à l'avenir avec le roi leur juridiction sur ce territoire ; s'il arrive que grâce aux mesures qui vont être prises, quelques-unes de ces désertes deviennent à se peupler, il est convenu entre les deux parties que les habitants jouiront des libertés et des coutumes concédées à la nouvelle bastide de Saint-Luc ; des emplacements leur seront distribués pour construire leurs maisons et faire leurs jardins ; il n'y aura qu'un juge et un bailli commun au roi et au Commandeur. »

Les Hospitaliers n'avaient dans le territoire d'Aureilhan que de vastes domaines, une partie des droits seigneuriaux, la haute justice et une portion du territoire appartenant aux comtes de Bigorre. Ce partage d'autorité ne pouvait manquer d'amener dans la suite quelques conflits. Nous voyons, en effet, au commencement du XIVe siècle, le fils du roi Philippe IV, Charles, comte de Bigorre, députer un commissaire chargé de transiger avec le commandeur d'Aureilhan au sujet de leurs droits respectifs sur une portion du territoire, accord qui fut approuvé par Arnaud de Bones, garde des sceaux du comte et chancelier de Bigorre (25 juillet 1327).
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée Toulouse 1883


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