Département du Loiret
Beaugency (45)
Hôpital de BeaugencyDépartement: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Beaugency — 45
Hôpital à Beaugency
Il paraîtrait que les Hospitaliers avaient aussi une maison à Beaugency au commencement du XIIIe siècle. C'est au moins ce qui résulte d'une charte de frère Gervais du Plessis, commandeur de la maison du Temple de Saint-Marc d'Orléans, « magister domus Templi de Sancto Marcho Aurelianensi », de l'année 1207, par laquelle il quittait et déchargeait les frères de l'Hôpital de Jérusalem, d'une rente de cinq sols qu'ils lui devaient annuellement pour un étal dans le vieux bourg, « in veteri burgo », et d'un cens de huit deniers sur leur maison de Beaugency, « de domo eorum de Beaugentiaco. » Le commandeur du Temple reçut en échange un quartier et demi de vigne à Chessy, « Chaiciaco. »
Le Temple de Beaugency, remis aux mains des Hospitaliers, fut aliéné par eux au XVe siècle. Nicole Lesbahy, commandeur de Saint-Marc, voulant éviter les frais de le rebâtir, dans l'état de ruine où il était par suite des guerres qui avaient eu lieu, le concéda à une femme veuve, du nom de Jeanne Marchoin, moyennant une rente perpétuelle de six livres tournois, par un acte du mois d'août 1472, où il est dit que la maison du Temple avec ses dépendances, était située à Beaugency, dans la paroisse Saint-Firmin, rue Pavée, aussi appelée rue des Guerres, près des murs de la ville.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Bonneville (45)
Hôpital de BonnevilleDépartement: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Meung-sur-Loire, Commune: Coulmiers — 45
Hôpital de Bonneville
Rozières
Domus Hospitalis Rozières
Le hameau de Bonneville dans la commune de Coulmiers, doit son origine à une maison de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, qui fut fondée là vers le milieu du XIIe siècle. Des lettres de Manasses, évêque d'Orléans, de l'année 1160, portent qu'avec son consentement et celui du Chapitre de Sainte-Croix, Bouchard de Meung, « Buccardus de Mauduno », homme lige de l'évêque, a donné aux pauvres de l'Hôpital de Jérusalem la terre de Coulmiers, de Rozières (près de Coulmiers).
Monpipeau
Domus Hospitalis Monpipeau
Et Monpipeau (commune de Huisseau-sur-Mauves), « terram videlicet de Colomeriis et de Roseriis et de Monte Pipeto », à l'exception toutefois de son bois, où les donataires toutefois auraient le droit d'usage. Par cette donation, les Hospitaliers devaient avoir soixante arpents de terre, sur lesquels ils bâtiraient leur maison et celles de leurs hôtes; et si ce terrain ne suffisait pas, à cause du trop grand nombre de ces derniers, il leur serait accordé d'autres terres en supplément.
Bouchard déclarait abandonner toute la justice et les coutumes du lieu, aussitôt que le village serait formé. Il se réservait le droit d'y construire une maison pour lui et quatre autres pour ses gens, à la charge de payer aux Hospitaliers un cens annuel de six deniers par chaque maison. Il se réservait encore en dehors du village, quatre charrues de terre arable, exemptes de toutes charges; et il en concédait une cinquième à l'Hôpital.
Les droits de four banal et de moulin, ceux de pêche et de dîmes devaient être partagés entre Bouchard et les donataires par moitié entre eux.
Les bois pour les constructions des Hospitaliers comme pour leur chauffage, étaient fournis par Bouchard.
Tel est en résumé l'acte de fondation de cette maison qui est nommée maison de l'Hôpital de Bonneville, près Montpipeau, « domus Hospitalis de Bona villa juxta Montera Pipetum », dans une charte de 1202, d'Hugues, évêque d'Orléans, au sujet d'une rente quêtable qu'un nommé Guillaume Prunelle prétendait alors exiger des hommes de l'Hôpital, et à laquelle il finit par renoncer.
Au commencement du XIVe siècle, un débat assez grave s'éleva entre les frères de l'Hôpital de Bonneville et le seigneur de Monpipeau, Godefroy Payen, chevalier, sur la haute justice de Bonneville que ce dernier disait lui appartenir. Les Hospitaliers s'opposèrent longtemps à cette prétention. Enfin, une transaction s'en suivit, et moyennant une rente annuelle de 17 livres parisis, le seigneur de Monpipeau renonça à tous ses droits.
Le commandeur de Saint-Marc était, au XVe siècle, seigneur temporel et spirituel de Bonneville, et avait la collation de la cure.
Il dépendait de la maison de l'Hôpital, 30 arpents de terre en labour, deux petits bois et un étang, c'est ce qui restait de l'ancien domaine, dont l'importance devait être, dès l'origine, beaucoup plus considérable.
Le revenu de Bonneville qui était, en 1456, de six livres tournois; en 1520, de 47 livres, s'élevait en 1757, à 140 livres; et en 1783, à 200 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Donaison (La) (45)
Domus Hospitalis La DonaisonDépartement: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Châteauneuf-sur-Loire, Commune: Combreux — 45
Domus Hospitalis La Donaison
Le domaine la Donaison, situé sur la paroisse de Sury-aux-Bois, à deux lieues de Bellegarde, et trois lieues de Châteauneuf-sur-Loire, formait, au XVIe siècle, un immense parc renfermant une chapelle et deux fermes, dont l'une était appelée la Grande-Donaison, et l'autre la Petite-Donaison.
La chapelle était fort belle et avait saint Blaise pour patron.
Le parc contenait 27 arpents de pré, 700 arpents de terre labourable et 2.000 arpents de bois de haute futaie. Il était entièrement entouré de haies vives et de fossés, et tenait d'un coté à la terre du seigneur de Saint-Mesme, des autres côtés à la forêt d'Orléans.
La Donaison était probablement une portion de cette forêt qui en aura été détachée pour être donnée par quelque roi de France aux Hospitaliers, à l'effet d'en opérer le défrichement.
Le revenu de la Donaison, en 1560, ne dépassait pas 80 livres tournois. Il était, en 1662, sans y comprendre les bois, de 186 livres, et en 1788, de 600 livres.
Saint-Benoit
Domus Hospitalis Saint-Benoit
Un fief dépendait de la terre de Donaison, c'était le fief de Fourgauger, qui consistait en censives sur des terres et maisons à Saint-Benoit-sur-Loire.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Lorris (45)
Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Lorris - 45
Domus Hospitalis Lorris
En 1145, Louis le Jeune donna aux Templiers une rente de dix livres parisis à prendre chaque année sur le cens de Lorris, le jour de la fête de Saint-Jean-Baptiste (1). Plus tard, il leur assigna encore en revenu la maison de Morin des Haies et la haute justice du Viverot (2). Païen de Gidy accorda à cette maison une charruée de terre à Glatigny, et Pierre de Montbarrois, un hôte nommé Thibault de La Ronce (3).
1. Archives Nationales, J 422, n° 98.
2. Mabillon, De re diplomatica, 644.
3. Archives Nationales, S 5010, folio 25.
Le domaine du Temple était devenu assez important à Lorris et dans les environs, pour qu'on y ait établi une maison de l'ordre. Cette maison, située dans la Grand-Rue, fut vendue au XVe siècle à un bourgeois nommé Tournemotte et a conservé ce nom jusqu'en 1780.
Après la chute des Templiers et la réunion de leurs biens aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ceux-ci transférèrent le siège de leur commanderie dans la maison de Saint-Marc.
Précédemment déjà, par une charte datée de l'année 1167, Louis VII lui avait donné, pour le salut de son père, une maison entourée de fossés avec un certain terrain, une prairie située au Viverot (4).
4. Archives Nationales, S 5024, folio 28.
Ce domaine, autrefois dépendant de Montereau, comprenait au XVIIIe siècle une ferme avec une centaine d'arpents de terre, sur la route de Lorris à Gien, tenant vers le sud au chemin qui conduit de Montereau à la forêt d'Orléans. Les frères de l'hôpital du Viverot avaient droit d'usage dans cette forêt.
« Par lettres patentes de Monseigneur Philippe duc d'Orléans, en date du XXVe jour de may 1370, depuis confirmées par aultres lettres du roy Charles cinquiesme, son nepveu, expédiées à Paris le IV mars 1375, est donné aux religieux de Sainct Jehan de Jhérusalem les droicts d'usaige en la garde de Chaumontois aux lieus et clymat appeléz l'usaige aux Nonnains pour leur maison de Viverot, à ycelui usaige prendre et avoir en bois sec et en bois gisant de deux bouts, dont la racine soit hors de terre, avec droict de pasturaige pour leurs bestes à lainnes et aumailles et pour cens pourceaulx et ung ver. Desquelles patentes avons laissé un vidimus à la prévosté de Montargis, le 16° jour de juillet, par Guillaume Rousset (5) »
Ces usages furent confirmés en 1391 par le roi (6).
5. Archives départementales du Loiret, A 2049, f° 184.
6. Archives départementales du Loiret, A 854.
Parmi les grands propriétaires forestiers et gruyers de l'Orléanais, les établissements religieux tenaient le premier rang. Moins bien dotés que Saint-Benoît, Saint-Euverte, La Cour-Dieu, Voisins, Fontaine-Jean, Saint-Aignan, les Hospitaliers possédaient onze pièces de bois dont sept étaient situées dans la garde de Chaumontois et dans la sergenterie du Moulinet, au climat et dans l'enclos de la métairie du Viverot.
Ces droits de gruerie, menacés d'être supprimés à la fin du XVIe siècle, furent rendus en 1585 à leurs anciens propriétaires et subsistèrent jusqu'en 1789, sans exciter de grandes réclamations.
Le Viverot était affermé, en 1757, soixante-dix livres, et en 1783, quatre-vingt-seize (7).
7. Archives Nationales, S 5024.
Son ancien cantonnement était borné par ceux de la Couâme, de Courcambon, du Carrefour et de Gandelon ; au-jourd'hui, il fait partie de la section du Gué-l'Evêque.
Les commandeurs qui ont régi cette maison nous sont peu connus. Nous citerons cependant quelques noms :
1475. Nicole Lesbahy, qui vendit en 1475 la maison de Lorris à Tournemotte (8).
1702. Eustache de Vauquelin du Quesnoy, commandeur de Chambeugle, de Montbouy, puis d'Orléans en 1703, mort à Montbouy en septembre 1707 (9).
1748. Henri Lefebvre du Quesnoy.
1753. Jean du Merle de Blancbuisson.
1774. Chartes-François Le Cacheleu de Baroménil, aussi commandeur de Sours au diocèse de Chartres.
Avant 1789. Guillaume-Hippolyte-René Morin de Montcanisy, capitaine des dragons au régiment de la reine.
8. Archives Nationales, S 5010, n° 24.
9. Archives Nationales, S 5010, n° 31.
Par un décret rendu le 18 brumaire an II, toutes les propriétés de Lorris et du Viverot, considérées comme biens d'émigrés, furent converties en biens nationaux (10).
10. Archives départementales du Loiret.
Sources : C. Bernois. Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais, page 173 à 206. Tome 30. Fontainebleau 1912. - BNF
Montezat (45)
Commanderie de MontezatDépartement: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Courtenay — 45
Commanderie de Montezat
Montezat, ancienne commanderie de l'Hôpital. On ne trouve point de titre qui pourrait nous faire remonter à l'origine de cet établissement. Nous savons seulement qu'il existait à la fin du XIIe siècle. Jacquemart, qui était, au siècle dernier, archiviste du Grand-Prieuré de France, prétendait que la terre seigneuriale de Montézat provenait, comme celle de Roussemeau, des libéralités des comtes de Nevers, en faveur des chevaliers de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem. Nous avons encore des lettres de frère Oger, Grand-Prieur de France, de l'année 1194, par lesquelles il affranchit de la taille quinze hommes, que le comte de Nevers avait donnés à la maison de l'Hôpital de Montézat, « domuii Hospitalis de Monte Tesardi », à la charge de payer à la saint Rémi de chaque année un cens sur chacune de leurs maisons.
La chapelle de Montézat, dédiée à saint Jean-Baptiste, fut établie en 1269, par un chevalier, du nom de Milon de Galetas, ainsi qu'il résulte de la charte de fondation datée de cette même année, où il est dit que le seigneur Milon a donné à la maison de l'Hôpital de Jérusalem en France, sise à Montézat, « apud Montem Ysardi », pour y bâtir une chapelle, une rente annuelle de vingt livres à prendre sur le tonlieu de Courtenay et sur le four du dit lieu; et en cas d'insuffisance, sur les cens et revenus qu'il avait à Domats, « Domaco. »
Bauduin, empereur des Romains, approuva et confirma cette fondation; ce qui ne l'empêcha pas la même année de tracasser de plusieurs façons les Hospitaliers. Il leur contesta la haute justice qu'ils avaient dans le marché et la foire de la saint Barthélémy à Montézat, et se refusa au paiement de cent sols de rente qu'il avait coutume de leur payer sur la prévôté de Courtenay. On finit pourtant par s'entendre; et une transaction eut lieu, par laquelle le seigneur de Courtenay se reconnaissait débiteur de cette rente; tandis que de leur côté, les Hospitaliers renonçaient à leurs droits de justice sur la foire de Montézat, à la condition qu'il leur en serait rendu d'autres ailleurs. Cette transaction l'ut approuvée par le roi saint Louis.
Heurtebise
Domus Hospitalis Heurtebise
La maison de Montézat et sa chapelle étaient situées sur la route de Courtenay à Sens. Il en dépendait 200 arpents environ de terre divisés en deux métairies, nommées l'une la Grange du Bois, et l'autre, Heurtebise, dont les bâtiments avaient disparu à la fin du XVe siècle. Il y avait aussi des bois: le bois de l'Hôpital, contenant 80 arpents vers Domats; et un autre moins grand, vers Piffonds.
Un grand nombre de petites borderies dépendaient de la maison de Montézat, dans la paroisse de Courtenay. Chaque borderie contenait dix à douze arpents de terre; et ceux qui en étaient détenteurs devaient payer chaque année au Commandeur douze deniers par chaque arpent de terre et dix sols, un pain, une poule et deux boisseaux d'avoine pour chaque maison.
Voici les noms de ces borderies d'après un terrier de 1525:
La Chiquardière, près de la commanderie,
Le Petit-Hôpital,
La Mère-Dieu,
La Potagénie,
La Blanchetierre,
La Vannerie,
La Garnerie,
La Buscerie,
La Gobinière,
L'Arehérate,
La Brulacière,
La Truyerie,
Le Monceau,
La Bordelière,
La Masure de l'Orme,
L'Auxaudière,
La Foreterie,
La Masure aux rogers,
La Sebillière,
La Muselière,
La Masure du Bois,
La Masure de la Meule,
Les Rogiers, la Péotière,
La Coulonnière,
Le Champ-Pillet,
Les Bouveries,
La Gilleberdière,
La Masure d'Ormoy,
La Guynardière,
La Godinière,
La Masure Bouchepault,
La Masure aux Quines,
La Masure aux Lombards,
La Masure Moissy,
La Masure du Perreux,
La Masure de Migny,
La Giraudière,
La Regnardière,
La Godefroidière,
La Guillaumière,
La Masure Saint-Fremin,
La Génestoy,
La Vallonnière,
Le Boullay de Montcorbon,
La Masure du Pin Couvert,
Les Chierpuis Dourdon,
Le Clos du Noyer Dourdon,
Les Patouilliz Dourdon,
La Masure de Thiers,
Le Clos Paillon,
La Raffauderie,
La Pillardière,
La Masure de la Fontaine,
La Noé de Beaugis,
La Petite-Pierre, et
La Blondelière de Montcorbon.
Le revenu de Montézat avec les droits seigneuriaux était, en 1522, de 405 livres tournois; en 1571, de 450 livres; en 1594, de 60 écus d'or.
Anciens Commandeurs de Montézat
1355. Fr. Pierre Doutrelaine.
1420. Fr. Palamede d'Orléans.
1422. Fr. Oudot Justot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Ramoulu (45)
Domus Hospitalis RamouluDépartement: Loiret, Arrondissement: Pithiviers, Canton: Pithiviers, commune: Marsainvilliers — 45
Domus Hospitalis Ramoulu
On ne trouve aucuns titres primordiaux sur cette ancienne maison du Temple de Ramoulu. Cependant un vidimus incomplet d'une charte mentionnée dans un inventaire des titres de la commanderie d'Etampes, indiquerait que Ramoulu faisait partie des domaines qui furent donnés au XIIe siècle par le Roi Louis VII aux Templiers.
Les terres de la maison de Ramoulu, au nombre de 150 arpents, étaient situées, d'après une déclaration de l'an 1376, aux lieux dits, à la Croix-Coignepuys, à la Croix-de-Boissy, à la Haste-Alix, à la Grande et à la Petite-Fouchère, et se trouvaient alors affermées avec un clos de vigne, des cens et des rentes, cinquante francs d'or, et à la charge par le fermier de nourrir le frère de l'Hôpital, qui était curé de Ramoulu.
En 1473, le ravage des guerres avait détruit les bâtiments de Ramoulu; et Pierre Louffart, alors commandeur, avait pris le parti de donner à cens toutes les terres de son domaine, pour cinquante-neuf ans, à la charge par le preneur de lui rendre, chaque année, neuf muids de grain, moitié blé, moitié avoine, et de reconstruire à ses frais la maison et les édifices de la ferme.
Cette maison était rétablie en 1495, car nous lisons dans le procès verbal de la visite prieurale de cette année-là: « Il y a le membre de Ramolu qui est ung villaige de XL habitants, hommes de la seigneurie, où a une cure fondée de Saint-Pierre, servie par ung frère, nommé frère Guillaume Laurent, où a une maison et grange pour le fermier, en bon estat, et peult valloir ledit lieu, tant en domaine comme censives et dismes par commune année XX livres. »
En 1508, ce n'était plus un frère de l'Ordre qui desservait l'église de Ramoulu ; le Commandeur d'alors avait fait pour la cure comme pour les autres parties de son domaine. Il l'avait affermée à un prêtre séculier, moyennant une redevance annuelle de 78 livres tournois, y compris les dîmes de la paroisse et celles que le Commandeur recueillait à Piponvilliers, Coignepuys et Boissy.
Il ne restait plus à Ramoulu, au XVIIe siècle, qu'une grange qui servait à renfermer les récoltes des terres et le produit des dîmes, dont le rapport pouvait valoir, en 1757, 300 livres, et en 1788, 2,000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Saint-Marc-Orléans (45)
Commanderies Saint-Jean d'OrléansDépartement: Loiret, Arrondissement et Cantons: Orléans — 45
Commanderies Saint-Jean d'Orléans
La maison de l'Hôpital était située dans la ville d'Orléans, rue de Bourgogne, sur la paroisse de Saint-Germain. Le terrain où elle avait été construite provenait, suivant un acte de 1204, d'un nommé Robert Carpentier, et contenait en superficie, XXI teleins en long et en large, près des murs d'Orléans, contre la porte de Saint-Aignan, « juxta portam Saneti Aniani. »
Il y avait une autre maison que les Hospitaliers possédaient encore d'ancienne date à Orléans. Elle était située près de l'église de Saint-Michel, et leur avait été cédée en 1174, par un nommé Gobert, homme lige de l'évêque Manasses. Ce prélat, après avoir donné son approbation à cette cession, voulut ajouter un nouveau témoignage, de sa bienfaisance envers les frères de l'Hôpital, en leur accordant l'église de Saint-Lazare du Martrois, « ecclesiam Sancti Lazari de Martreio. »
Une seconde église leur fut concédée quelques années après, par Philippe-Auguste. Le Roi, par ses lettres datées de Sully, « apud Soliacum », l'an 1199, nous fait connaître qu'il a donné à ses chers frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, l'église de Saint-Sauveur à Orléans, où avait été précédemment la synagogue des Juifs. Les Hospitaliers ne devaient jouir de ce bénéfice qu'après la mort du chantre de cette église, qui en avait l'usufruit pendant sa vie, ou du jour où celui-ci voudrait bien en faire l'abandon aux frères de l'Hôpital.
Commanderie de Saint-Marc d'Orléans
Commanderie de Saint-Marc d'Orléans
Après la chute des Templiers et la réunion de leurs biens à ceux des Hospitaliers, ceux-ci transférèrent en 1313 le siège de leur commanderie dans la maison de Saint-Marc. Mais les guerres du XVe siècle, qui avaient été si désastreuses pour le pays, n'avaient pas épargné l'ancienne maison du Temple. Elle avait été presque entièrement détruite; il n'en restait plus qu'un petit logement de vigneron. L'église avait aussi été démolie.
Frère Nicole Lesbahy, prieur de Saint-Jean-en-l'Ile-lez-Corbeil, et aussi commandeur de Saint-Marc d'Orléans, répara en partie ce désastre. Il fit reconstruire l'église, mais il ne rétablit pas la maison du commandeur qui, depuis plusieurs années, était revenu habiter l'ancienne maison de l'Hôpital à Orléans.
Le commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans tout le domaine de la commanderie, « et en son hostel à Orléans, se tient tous les samedis, les plaitz et ressortissent à icelle jurisdicion les habitans de La GabellièreDomus Hospitalis Gabellière (commune de La Chapelle-Saint-Mesmin) de PaillyDomus Hospitalis Pailly, l'ospital de Cruagy (Peut-être Choigy), et ceux des Parteaux, qui sont de la paroisse de Saint-Marc. (Visite de 1495) »
Le domaine de la Commanderie comprenait à Orléans, deux maisons touchant à celle de l'Hôpital; une troisième, rue du Batoir-Vert ; une quatrième, rue de Bourgogne, appelée maison des Carneaux ; une cinquième, derrière l'Hôtel-de-Ville, nommée la Pucelle ; une sixième, rue du Boeuf, et une septième, rue de Bourgogne, qu'on appelait la maison du Mortier-d'Argent.
Il comptait une vingtaine d'arpents de vigne à Saint-Marc, au clos de La Borde, au clos du Bignon, au clos Saint-Euverte, au clos Gontier, etc., et des terres ou des prairies à Saint-Marceau, à Saint-Martin-sur-Loire, à Olivet et autres lieux circonvoisins.
Le revenu de ce domaine, avec les cures et les droits seigneuriaux que le commandeur percevait chaque année, s'élevait, en 1757, à 1.700 livres; en 1783, à 3.000 livres.
Les membres de la commanderie de Saint-Marc se distinguaient plutôt par leur nombre que par leur importance. Aux XIVe et XVe siècles, on supprima dans l'Orléanais et dans le Blesois, une foule de petites commanderies qui avaient été ruinées par les guerres: c'étaient le Temple de Bou, l'Hôpital de Saran, le Temple de Bucy-le-Roi ou d'Artenay, le Temple d'Acquebouille, l'Hôpital de Bonneville, le Temple de Beaugency, l'Hôpital de Rougeou, le Temple de Saugirard, le Temple de Millancey ou de Villeloup, l'Hôpital de Villeneuve-sur-Beuvron, l'Hôpital de Viverot et le Temple de Chambeugle.
Toutes ces maisons furent réunies à la commanderie de Saint-Marc, dont elles devinrent des membres qui, joints à ceux que la commanderie possédait déjà, en portèrent le nombre à une trentaine.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Commandeurs Templiers de Saint-Marc-Orléans
1171. Frère Simon Lecoq.
1207. Frère Gervais du Plessis.
1226. Frère Godefroy.
1259. Frère Hilaire.
1282. Frère du Hainne.
Commandeurs Hospitaliers de Saint-Marc-Orléans
1316. Frère Etienne de Guigny.
1328. Frère Guillaume Gardon.
1355. Frère Jehan de Duyson.
1365. Frère Guillaume Potart.
1374. Frère Pierre du Poule.
1415. Frère Hue Labbe.
1425. Frère Jehan du Boys.
1441. Frère Jehan d'Allery, alias Dalzy.
1471. Frère Nicole Lesbahy, prieur de Saint-Jean-en-l'lsle-lez-Corbeil, commandeur de l'Hôpital à Paris.
1481. Frère André Leroy.
1507. Le chevalier Cornil de Hambourg.
1523. Le chevalier Antoine d'Avroult.
1535. Le chevalier Charles de Hangest.
1544. Le chevalier Antoine de Chalmaison.
1555. Le chevalier Claude de Homblières.
1560. Le chevalier Sébastien d'Arzillières.
1561. Le chevalier Christophe le Boulleur de Montgaudry.
1567. Le chevalier Guillaume de la Fontaine.
1570. Le chevalier Louis de Belloy.
1578. Le chevalier Aldéric de la Rouere.
1591. Le chevalier Jacques de la Vannoye, dit de Ruilly.
1595. Le chevalier Gilles de Vieuxpont.
1618. Le chevalier Philippe de Gouy-Campremy.
1621. Le chevalier Maximilien de Dampont.
1637. Le chevalier Jacques de Chenu du Bellay.
1658. Le chevalier François de Joigny de Bellebrune.
1671. Le chevalier Jean-François de Damas-Dambry.
1687. Le chevalier Jacob de Fronville Descrinville.
1697. Le chevalier Louis le Tonnelier de Breteuil.
1702. Le chevalier Eustache de Vauquelin des Chênes.
1710. Le chevalier Guillaume-François Bernard d'Avernes du Bocage.
1716. Le chevalier Georges d'Havray de Saint-Poix.
1721. Le chevalier Charles-Antoine Poussemotte de Thiersanville.
1730. Le chevalier Henri-Louis Beaupoil de Saint-Aulaire-Lanmary.
1740. Le chevalier François-Henri Duprat de Barbançon.
1748. Le chevalier Hervé Lefebvre du Quesnoy.
1753. Le chevalier Jean du Merle de Blancbuisson.
1765. Le chevalier François de La Rue.
1789. Le chevalier Guillaume René de Montcanisy.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Saran (45)
Domus Hospitalis SaranDépartement: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Ingré — 45
Domus Hospitalis Saran
Les Hospitaliers avaient dans la paroisse de Saran, en un lieu nommé Choigy (peut-être SougisDomus Hospitalis Saran ?), une maison qu'on nommait l'HopitauDomus Hospitalis Hopitau. Elle était située au nord du chemin de la Guerrière, allant à la route de Paris, le long du sentier de la rue de la Bichardière, conduisant au Chêne-Maillard. C'était un petit domaine contenant quarante arpents de terre, qui leur avait été donné par un chanoine d'Orléans, du nom d'Algon. Nous avons des lettres de l'évêque Manasses de l'année 1174, confirmant cette donation, laquelle comprenait la maison du donateur, une chapelle, un bois et des terres arables, avec trois arpents de vigne au-delà de la Loire, et quatre arpents de pré à Marolles.
Hugues, seigneur de Saran, donna aux mêmes Hospitaliers, par des lettres expédiées sous le sceau de l'official d'Orléans, au mois de décembre 1232, toute la dîme qui lui appartenait sur la terre de la maison de l'Hôpital à Choigy ?, dans la paroisse de Saran, « apud Chogiacum in parochia de Sarran. »
En 1456, par suite des guerres et de la mortalité qui avaient régné dans le pays, le revenu de l'Hopitau n'était que de douze livres. La maison ayant été incendiée au commencement du XVIe siècle, l'Ordre jugea à propos d'en arrenter le domaine au canon de vingt livres et deux chapons par an, et à la charge par le preneur de reconstruire la maison. Cette dernière condition n'ayant pas été remplie, l'arrentement fut annulé, et le commandeur de Saint-Marc rentra en possession de l'Hopitau qui était affermé, en 1783, 700 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Viverot (45)
Domus Hospitalis ViverotDépartement: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Lorris, Commune: Montereau — 45
Domus Hospitalis Viverot
Viverot était une ancienne maison de l'Hôpital et de fondation royale, comme nous le voyons d'après un vidimus d'une charte de Louis VII, par laquelle ce monarque déclare donner pour le salut de l'âme de son père, à Dieu et à l'Hôpital de Jérusalem, une maison avec le terrain tel qu'il se trouve renfermé par des fossés avec une prairie, située à Viverot, « apud Viveretum. » Cette charte porte la date de l'année 1167.
Viverot faisait autrefois partie de la paroisse de Montereau. Ce domaine comprenait, au siècle dernier, une ferme avec une centaine d'arpents de terre, qu'on voyait sur le grand chemin de Lorris à Gien, tenant vers sud au chemin conduisant de Montereau à la forêt d'Orléans. Les frères de l'Hôpital de Viverot avaient le droit d'usage dans cette forêt. Le duc d'Orléans, par un mandement du 25 mars 1370, « rappelait à ses officiers que ce droit consistait à faire pâturer les bêtes aumales et à laine de cette maison avec cent pourceaux et un verrat dans le bois de la garde de Charmentois, dépendant de la forêt, et à prendre du bois « arraché chou ou gisans par terre, sec ou verd dans la garde, au lieu dit l'usage aux Nonains. »
Le domaine de Viverot était affermé, en 1757, 70 livres, et en 1783, 96 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)