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Hôpitaux de l’Ordre de Malte par Départements
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Département de l'Allier

Beugnet   (03)

Commanderie de Beugnet
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Donjon, Commune: Chassenard — 03


Commanderie de Beugnet
Commanderie de Beugnet


Son chef-lieu était placé au château de ce nom, sur la rive gauche de la Loire, en la commune de « Chassenard (03) », qui était autrefois de Bourgogne, mais qu'on a annexée, en 1790, au département de l'Allier.
Les Hospitaliers y avaient fondé une chapelle de saint Jean-Baptiste qu'on voyait encore en 1780.

Dépendances de la commanderie de Beugnet
Chenay-le-Châtel, arrondissement de Charolles. Il y avait un ancien donjon qu'on nommait l'Hôpital, à cause des Hospitaliers qui l'occupaient; peut-être en voit-on encore aujourd'hui les restes, consistant en une tour environnée de fossés.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.

Commanderie de Beugney
Après nos venimes à Bugnois (1), en fait, c'est la commanderie de Beugnet, une maison qui fut du Temple, et li comanderres dudit lieu ne tient maison que celle seule.
Ce est la valeurs de ladite mayson de Bugnois :
Premèrement en deners que de servis que de taille 27 livres. 11 s. t.
Item en dimes et en percerenz 145 bichets à la mesure de Paroy.
C'est à savoir de froment, 16 bichets valent le bichet conté 2 s. 6 d. 40 s. t.
Item de seygle 50 bichets à rante assise 18 d, le bichet valent 75 s.
Item fèves et veces 10 bichets, le bichet 20 d, valent 16 s. 8 d.
Item meyl et peniz 14 bichets, le bichet 18 d, valent 21 s.
Item de orge 10 bichets, le bichet 18 d, valent 15 s.
Item de avene 45 bichets, 15 d, le bichel valent 56 s. 3 d.
Item de avoyne de servis 57 bichets, 15 d, le bichet à rante assise valent 71 s. 3 d.
Item gellines 43, 3 d. la gelline, valent 10 s. 9 d.
Item li gaygnage par estimacion 45 bichets :
C'est à savoir 10 bichets de froment, le bichet 2 s. 6 d. valent 25 s.
Item de seygle 15 bichets, 18 d. le bichet valent 22 s. 6 d.
Item de fèves 8 bichets, 20 d. le bichet valent 13 s. 4 d.
Item de meyl 5 bichets, le bichet 18 d. valent 7 s. 6 d.
Item de avene 7 bichets, 15 d. le bichet valent 8 s. 9 d.
Item le fein par extimacion 17 charretées valent 4 1, 5 s.
Item la vigne par extimacion de valeur 30 s.
Item la valeur des bois, un an par autre, par extimation 65 s.
Somme du tout : 55 livres, 14 s. tournois.
1. Beugnay, commune de Chassenard, Allier. Sur la rive gauche de la Loire, vis-à-vis Laye, qui était sur la rive droite.

1. Chef. Beugney
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Le Donjon, commune: Chassenard — 03

Beugney, en pays de Bourgogne, diocèse d'Autun, ressort du présidial de Moulins et à 10 lieues d'icelui.



2. Membre. Chenay
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Marcigny, commune: Artaix — 71


Hôpital Chenay-le-Châtel
Hôpital Chenay-le-Châtel


Distant de Marcigny d'une lieue et demie et à 5 lieues du chef, et autres 5 lieues de Roanne (ancienne Maison des Templiers).

3. Membre. Anglure
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Dompierre-sur-Besbre, Commune: Molinet — 03


Commanderie d'Anglure
Commanderie d'Anglure


Hameau de Saint-Yan ou de l'Hôpital-le-Mercier, ressort de Semur en Brionnais, pays de Bourgogne, diocèse d'Autun, distant du chef d'une lieue et à 2 de Marcigny, proche la rivière de Loire. Saint-Jean, paroisse dépendante du membre du Boulay.

Anglure (commanderie)


Commune de L'Hôpital-le-Mercier
— Bernard d'Angletures, 1055-1065 (Marcigny, 19).
— Bernardus de Angleduris, Bernardus des Angles, Bernardus des Anglars, XIe siècle (Paray, 157, 201 et 207).
— Villa Angleduris, XIe siècle (Ib., 141).
— Ansedeus Angledeus, Ansedeus de Anglaris, XIe siècle (Ib., 105 et 158).
— Domus hospitalis de Angleures, 1266 (C.O., B 978).
— L'hospital de Angleures, 1370 (C.O., B 10518).
— L'opitaul d'Angleure, 1381 (C.O., C 6281, f. 2 v.).
— Le commandeur d'Angleurre, 1476 (C.O., B 11510, f. 109 v.).
— La grange d'Anglure, 1666 (C.O., C 2884, p. 587).
— Métairie d'Anglure, 1760 (Etat alph., p. 113).
— La Commanderie, 1763 (Etats-Cassini).
— Anglure; La Commanderie, 1763 (Nouv. état gén., f. 156 v.).
— Anglure, 1848 (Etat-major).
— L'Hôpital, 1892 (Siraud, p. 123, col. 2).
— Ancienne commanderie de l'ordre de Malte, membre en 1789 de la commanderie de Beugnay, avec chapelle Saint-Jean-Baptiste (Courtepée, III, p. 99).

Récy
Ferme, commune de Saint-Yan


Hôpital de Récy
Hôpital de Récy


— Alix de Arciaco, 1362 (C.O., B 10510).
— Rucy, 1383 (C.O., B 10530).
— Ressye, 1476 (C.O., B 11510, f. 108 v.).
— Arcy, 1503 (C.O., B 284, f. 21).
— Recy, 1757 (C.O., C 3530, p. 1312).
— Arcy, 1763 (Etats-Cassini).
— Ressy, 1780 (Courtépée, III, p. 110).
— Recy, 1783 (Nouvau état généraux, f. 283 v.).
— En 1789, du bailliage de Semur-en-Brionnais.

Hôpital-le-Mercier (L')


Commune du canton de Paray-le-Monial
— Aecclesia de Murciaco, XIe siècle (Paray, 94).
— Mortiacus, alias Morciacus, XIe siècle (Longnon, Pouillés, p. 64 et 66).
— In villa Hospitalis de Murcyaco, 1266 (C.O., B 978, vidimus 1294/ 95).
— L'Ospital de Murtie, 1279 (C.O., B 978).
— L'Ospital de Murtye, 1279 (Ib., vidimus, 1476).
— Ecclesia de Mirociaco, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, p. 105).
— L'Ospital, alias l'Ospitaul, 1376 (C.O., B 2287, ff. 6 et 13 v.).
— Ecclesia Hospitalis Mercerii, 1382 (C.O., B 957).
— L'Ospitaul de Mercier, 1382-1383 (C.O., B 2293, f. 10 v.).
— L'Hospital de Murcy, 1383 (C.O., B 11530).
— L'Ospital de Mercier, 1473-1474 (C.O., B 2474, f. 46 v.).
— Lospital le Mercier, alias l'Ospital, 1476 (C.O., B 11510, f. 109 v. et 110 v.).
— L'Ospital le Mercier, 1490 (C.O., B 1319, f. 1).
— L'Ospital le Mercié, 1551 (C.O., C 7441).
— L'Hospital le Mercyer, 1552 (Ib.).
— L'Hospital le Mercier, 1557 (C.O., C 5128, f. 38 v.).
— L'Hôpital le Mercier, 1724 (C.O., C 7441) et an X (Bull. des lois, nº 157).
— Lhôpital-le-Mercier, 1760 (Etat alph., p. 113).
— L'Hôpital-Lemercier, 1892 (Siraud, p. 123, col. 2).
— L'Hôpital le Mercier, 1951 (I.N.S.E.E., p. 73, col. 2).
— En 1789, L'Hôpital-le-Mercier dépendait des bailliage et recette de Semur-en-Brionnais.
— Son église, sous le vocable de Saint-Sylvestre, du diocèse d'Autun, archiprêtré de Semur-en-Brionnais, à la collation du chapître cathédral.
— Ancienne commanderie de Malte d'Anglure, avec chapelle Saint-Jean-Baptiste, dépendant de la commanderie de Beugnay.
— Segneurie de Condé de l'abbaye de La Bénissons-Dieu.
— Chapelle de la Madeleine.
— Pendant la période intermédiaire, L'Hôpital-le-Mercier a fait partie du canton de Montceaux-l'Etoile.
Sources: Dictionnaire topographique de la France, Comprenant les noms et lieux anciens et modernes — CTHS — Paris 2009

4. Membre. Coulanges
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Dompierre-sur-Besbre, Commune: Pierrefitte-sur-Loire — 03


Commanderie de Coulanges
Commanderie de Coulanges


Collanges, en Bourbonnais, diocèse d'Autun, ressort de Moulins, distant du chef de 2 lieues et à une petite lieue de Pierrefitte. « Revenu 260 livres »

5. Membre ou annexe. Pontenat
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Chevagnes, Commune: Thiel-sur-Acolin — 03


Hôpital de Pontenat
Domaine de l'Hôpital de Pontenat


Saint-Jean-de-Ponthenas à 4 lieues du chef et à 1 lieue de Dompierre-sur-Besbre. « Revenu 110 livres »

6. Membre. Commanderie de Bardon
Département Allier, Arrondissement de Moulins, Canton d'Yzeure - 03



Domus Hospitalis Bardon
Domus Hospitalis Bardon


Dans la banlieue de Moulins, au quartier appelé le Pavé-de-Bardon, sur le chemin d'Yzeure et à une arquebusade du faubourg de Bourgogne, s'élevait, avant 1790, une grande église dont les portes s'ouvraient bien rarement au public et sur laquelle les bonnes gens racontaient cette légende. Elle avait été, disaient-ils bâtie en une seule nuit par une fée. Celle-ci surprise le matin dans son travail par une laitière allant à la ville, l'avait laissé inachevé dans quelques-uns de ses détails. Cette grande église appartenait à l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, appelé communément l'ordre de Malte, et c'était avec une petite chapelle et un grand bâtiment de vingt-quatre à vingt-cinq mètres sur huit, s'élevant tout à côté, ce qui restait d'une commanderie fondée très certainement dans le courant du XIIe siècle, c'est-à-dire à une époque ou Moulins existait à peine. Il ne faut pas songer à faire l'histoire de cette commanderie, les titres anciens qui la concernaient ont disparu des archives du grand prieuré d'Auvergne, aujourd'hui conservées à Lyon ; elle n'est plus représentée dans ce fonds considérable de que par des terriers relativement modernes et c'est seulement dans les procès-verbaux de visite des biens de l'ordre qu'on peut recueillir sur elle quelques détails intéressants.

La commanderie de Bardon appartenant aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et dont dépendait l'église abandonnée dont nous venons de parler, se trouvait un peu à l'Est des sources, qui constituaient son principal revenu, entourée seulement de quinze boisselées de terrain, elle se composait d'un vaste corps de logis devenu la maison de M. Sauroy et d'une petite chapelle voûtée de douze mètres de longueur, dédiée aux saints Innocents et dont on voit des restes de murs dans les dépendances de la même maison.

Depuis un temps immémorial jusqu'à la captation récente de ses eaux, Bardon jouit d'une vogue ininterrompue il y avait sûrement là une villa gallo-romaine et peut-être aussi une sorte de temple champêtre, où l'on venait de la ville voisine d'Yzeure se livrer aux danses et aux jeux, dont le paganisme entourait le culte des fontaines. A ce temple succéda un sanctuaire chrétien, berceau de la commanderie, et au culte oublié des naïades fut substituée la fête patronale de saint Jean-Baptiste, qui se célébra à Bardon jusqu'à ces dernières années c'est là que se tenait la loue des domestiques et que, sous de frais ombrages aujourd'hui disparus, on se livrait à des danses où il n'est peut-être pas téméraire de voir une réminiscence des usages païens. Les sources de Bardon, enfin, devinrent vers 1740 le rendez-vous quotidien des Moulinois de qualité, lorsque quelques médecins eurent découvert à leurs eaux nous ne savons quelle vertu curative, à laquelle on ne croit plus.

Au XVIe siècle, Bardon perdit son titre de commanderie, et avec ses annexes de Trevol et de Pontenas (V. ces localités) devint membre de la commanderie de Beugnet (V. le premier volume des Fiefs du Bourbonnais) dont le titulaire fut dit depuis lors commandeur de Beugnet et de Bardon.
Sources : Aubert de La Faige, Roger de La Boutresse et Philippe Tiersonnier. Les fiefs du Bourbonnais. Tome 2, page 90, Moulins, rive droite de l'Allier. Moulins 1936. BNF

Commanderie de Bardon
Un de ces procès-verbaux dressé en 1615, nous apprend que l'église mesurait quinze cannes sur trois, c'est à dire un peu plus de trente mètres sur six. Elle était « toute voûtée, avec une série de belles arcades faites d'un merveilleux artifice, avec force fenestrages et un courroir tout à l'entour, par le dedans, fait dans la muraille avec piliers. » Elle était percée de dix fenêtres, ce qui indique qu'elle comprenait cinq travées, et vers le milieu de sa toiture se dressait un « beau clocher de bois fait en aiguille. » Dans le chœur, qui était séparé de la nef par une haute barrière, était un autel décoré des images de la Vierge et de saint Jean Baptiste, son patron. Le commandeur y faisait célébrer la messe tous les dimanches. La petite chapelle mesurait une douzaine de mètres en longueur ; elle était entièrement voûtée. Dans le voisinage se trouvait un grand lavoir où les habitants de Moulins venaient blanchir le linge en payant une redevance, et autour de ces bâtiments, s'étendait un domaine de quinze boisselées.
Les revenus de la commanderie de Bardon consistaient en dîmes sur les paroisses d'Yzeure de Saint-Bonnet et d'Avermes, et en cens et rentes assis sur un grand nombre de maisons de Moulins situées dans les rues de Bardon, des Tanneries du Cerf-Volant, de Bourgogne, des Grenouilles, d'Allier et des Garceaux, et sur d'autres immeubles compris dans les paroisses d'Yzeure, d'Avermes, de Saint Bonnet, de Toulon, de Lusigny, de Lucenay-les-Aix, de la Chapelle-aux-Chasses, de Coulandon, et de Trevol.

Bardon avait été réduit, probablement, dès le milieu du XVIe siècle, à l'état de simple membre et placé dans la dépendance d'une autre commanderie. Il releva d'abord de la commanderie de Bourges, puis fut uni à celle de (Beugnai) ou Beugnet, située dans la commune de Chassenard. Il conservait au-dessous de lui les annexes de Trevol et de Pontenas. La première de ces annexes, établie sur la lisière de la forêt de Munet, près des Nonettes au lieu désigné sous le nom de la Chapelle, dans la carte de l'Etat-Major, et sous celui de la Commanderie, dans la carte de Cassini, « consistait en une chapelle champestre, seule dans les bois », où l'on célébrait la messe tous les quinze jours. Autour de cette chapelle, qui était dédiée à saint Jean Baptiste, se voyaient des fossés et des restes de constructions. La seconde était comprise dans la paroisse de Thiel. Elle consistait aussi en une chapelle bâtie au milieu de bois de haute futaie appartenant au commandeur. Cette chapelle, placée comme les deux précédentes, sous le vocable de saint Jean Baptiste, ce qui indique qu'elle avait toujours appartenu aux Hospitaliers, tombait en ruine dès le commencement du XVIIe siècle. On y célébrait la messe tous les vendredis et les jours des fêtes de saint Jean Baptiste et de saint Blaise.
Sources : Annales Bourbonnaises, tome I, page 67. Moulin 1887. Google

7. Membre ou annexe. Breugnons
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Yzeure — 03


Commanderie de Breugnons
Commanderie de Breugnons


Trévol, distant de Moulins et de Bordon (?) à 2 lieues. « Revenu 180 livres »

8. Membre. Beugnet
Département: Allier, Arrondissement et Canton: Moulins, Commune: Chevagnes — 03


Le Bouchet, membre de Beugnet
Le Bouchet, membre de Beugnet



Annexe. Le Boulay
Il y a bien un Boulay entre Buxières-les-Mines et Cressages, mais très loin de de tous les autres membres.

9. Membre.
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial, Commune: L'Hôpital-le-Mercier — 71
Aurilly (peut-être Avrilly) ou Lahaye (peut-être Lhaire), annexe du membre d'Anglure (Anglure L'Hôpital le Mercier), à 2 lieues et demie du chef, à 2 lieues de Marcigny, affermé avec le chef.

10. Membre. Tourny
Département: Nièvre, Arrondissement: Château-Chinon, Canton: Luzy — 58


Tourny, membre du Beugnet
Tourny, membre du Beugnet


Etouvny ? Plutôt Tourny en Nivernais, diocèse d'Autun, à 8 lieues du chef et à 1 quart de lieue de luzy. « Revenu 250 livres »

Charge. « 944 »
Commandeur: Léon de Dreuilles (1615-1685).
Etat de la commanderie en 1745.
Beugnet. Chenay (cure). Chenay (l'hôpital). Pontenas. Bordon. Coullange. Pérignot.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.


Coursage   (03)

Commanderie de Coursage
Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Montluçon-Ouest, Commune: Quinssaines — 03


Commanderie de Coursaget
Commanderie de Coursage


Coursaget est un important village de la commune de Quinssaines. Il fut aussi un membre de la commanderie de la Croix au Bost. La chapelle existe toujours. C'est une modeste construction rectangulaire avec clocher-mur.
Sources: Georges CHATARD — Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.


Hôpital d'Aubrac   (03)

L'Hôpital d'Aubrac
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Saint-Chély-d'Aubrac - 12


L'Hôpital d'Aubrac
L'Hôpital d'Aubrac


En novembre 1310, des seigneurs du Rouergue adressent une supplique au Pape Clèment V, contre Olivier de Penne, de l'Ordre des Templiers, qui voulait faire annexer l'hopital d'Aubrac à la maison du Temple de La Capelle, qui deviendra une possession Hospitalière en 1312.

Parmi les signataires, figurent entre autres B. d'Armagnac, comte de Fezensac et de Rodez, l'évêque de Rodez, Guido de Sèverac, Raymond d'Estaing, Guillerme de Cardaillac, Bertrand de Balaguier, seigneur de Capdenac, Dèodat de Caylus, Marques de Canilhac, l'Abbé de Bonneval, etc...

Parmi les commandeurs qui se succèdérent alors nous notons: Raymond de Caylus, qui récupèra La Capelle après l'administration royale en 1313;

Olivier de Penne, ancien Templier qui avait été camèrier du pape Clèment V, ce dit pape, se rèserva le droit de le juger, et sans doute facilita son entrée chez les Hospitaliers. Ceci explique pourquoi, cet ancien Templier, voulait annexer l'Hopital d'Aubrac à la commanderie de La Capelle.

La Capelle passa à l'Ordre de Saint Jean de Jèrusalem, avec tous les, autres biens français du Temple, selon les dispositions prises au concile de Vienne en 1312.
Supplique
Lettres par lesquels Bernard et Cécile comte et comtesse de Rodez et autres seigneurs de la province représentent au Pape Clément V le préjudice que l'hôpital d'Aubrac et tout le pays recevraient s'il donnait l'administration et la conduite de l'hôpital a Olivier de Penne chevalier des Templiers novembre 1310 folio 60.
Sources: Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, Volume 5, 1844-1845. Rodez 1845.


Huvers La Commanderie   (03)

La Commanderie Huvers
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Saint-Léon, Commune: Liernolles - 03


Domus Hospitalis Huvers
Domus Hospitalis Huvers


Huvers (de octo vernis) était le chef d'une paroisse maintenant partagée entre Saint-Léon et Liernolles, et dont l'église, placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste, patron des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dépendait, en effet, de cet Ordre. Aussi loin que l'on peut remonter (1242), Huvers fut le siège d'une commanderie, — alors appelée hôpital, et qui, peu importante, fut plus tard rattachée à celle de la Racherie, dans la paroisse de Contigny ; en 1790, un chevalier de Malte, dont on ne donne malheureusement pas le nom, était encore commandeur d'Huvers et habitait son modeste bénéfice.

A Huvers se voit un petit bâtiment carré, flanqué de deux tours, ancienne demeure du commandeur, et sur le pignon duquel est encastré un écusson que nous n'avons pu attribuer ; ce doit être celui d'un des bénéficiaires nommés par M. Vayssière, dans son travail sur l'Ordre de Malte en Bourbonnais.
On y peut lire de .... à une fasce de ..... accompagnée de trois aiglettes de ....
Tout à côté sont les fondations de l'ancienne église paroissiale, qui était de dimensions fort restreintes.
On trouve sur la carte de Cassini, Huvert au-dessus de Liernolles, et sur la carte de l'IGN, ce lieu est nommé La Commanderie.
Sources : Prévéraud de La Boutresse, Roger. Les fiefs du Bourbonnais : Lapalisse : notes et croquis. BNF

Dessin de la commanderie


Palluet   (03)

Commanderie de Palluet
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Saint-Pourçain-sur-Sioule - 03


Le Palluet
Domus Hospitalis Le Palluet


L'implantation hospitalière en Bourbonnais et la particularité de la plaine de la Limagne Terre d'accueil et terre de rejet. Commençons d'abord par évoquer les espaces où la présence des maisons hospitalières est la plus notable.
Deux espaces apparaissent nettement sur les cartes. Les espaces montagneux qui se trouvent au Sud-Ouest (montagne bourbonnaise) et au Sud-Est (contrepends des Combrailles) sont clairement délaissés. En direction des Combrailles se trouve la maison hospitalière de Buxière et deux membres dont l'origine est particulière, ce sont des sites de défrichement : Boënat et Montignat (26).

Le cœur politico-religieux du Bourbonnais a également été délaissé par les ordres religieux-militaires. Aux XIIe XIIIe siècles, c'est-à-dire au moment où s'implantent les ordres militaires, cet espace longe la rive gauche de l'Allier, du Nord de La Racherie jusqu'aux environs de Saint-Pierre-le-Moutier. Dans cet espace se trouve également l'important prieuré clunisien de Souvigny, fondé en 915 ou 920 par Aymard, qui est aujourd'hui considéré comme le premier membre de la ligné des Bourbons (27). Ces deux entités, l'une seigneuriale, l'autre religieuse, connaissent un développement conjoint et prospère. L'ancienneté et la forte influence du réseau de Souvigny n'ont certainement pas favorisé l'installation des Hospitaliers dans cette zone (28). En revanche, dans d'autres secteurs éloignés du cœur politico-religieux, comme en Limagne Bourbonnaise, la présence clunisienne ne semble pas avoir limité l'installation de l'Hôpital (29).

Par ailleurs, les Bourbons ont joué un rôle dans le développement des ordres militaires et principalement dans celui des Hospitaliers de La Racherie et ses membres. Ainsi, en 1225, Archambaud VIII, seigneur de Bourbon, a autorisé le pacage et la coupe de bois de chauffe dans la forêt de Tronçais pour la maison de Saint-Jean-de-Buis, qu'il dit avoir « détenue sa vie durant » (30). De même, en 1275, Agnès, dame de Bourbon, autorise les hommes de La Racherie et de Rongère à acquérir en ses propres fiefs jusqu'à cent livres de rentes (31). Elle prévoit également un droit de passage illimité au port de la Corde pour les hommes, bêtes et marchandises. Ces deux exemples démontrent l'implication des Bourbons pour la cause des Hospitaliers, ce qui n'est pas le cas 24. Commune d'Avril-sur-Loire (58 300).

Implantations et réseaux hospitaliers en Bourbonnais (XIIIe XVe) siècle pour le Temple. Néanmoins, si les Bourbons ont favorisé l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, il ne semble pas qu'ils l'aient fait à proximité de leur château de Bourbon-l'Archambault, ni dans l'espace correspondant à la seigneurie bourbonnaise du xie siècle. Car il y a une coïncidence troublante entre les cartes du développement territorial du Bourbonnais et la carte des implantations religieuses et militaires (32). Les maisons les plus proches du cœur politique et religieux de la seigneurie, à savoir Boichassaing, Bardon et La Racherie, se trouvent en bordure des frontières de la seigneurie bourbonnaise du XIe siècle. En revanche, à l'intérieur de celle-ci, les ordres militaires sont totalement absents.
Néanmoins, la proximité du pouvoir des Bourbons a tout de même été recherchée. Ainsi, sur la partie Ouest du duché, trois commanderies hospitalières des XIVe XVe siècles sont implantées le long des voies reliant le cœur politico-religieux bourbonnais à Limoges par Montluçon d'une part, et à Bourges via la forêt de Tronçais d'autre part. Ces trois commanderies possèdent un caractère « éclaté » certainement lié à leur volonté de jalonner les axes de communication importants. Il s'agit de La Racherie, Lavaufranche et la Croix-au-Bost.
Notons que cette logique est aussi valable pour Beugnet et ses nombreux membres qui se trouvent également répartis le long des différents axes de communications formant un nœud au niveau de Digoin. À cet endroit se rejoignent des routes terrestres provenant de l'Ouest et du cœur du Bourbonnais, du Nord (Bourgogne), du Sud (via Montbrison, ancien chef-lieu de la province templière d'Auvergne) et franchissent la route fluviale de la Loire.
En Limagne, trois commanderies sont présentes : la maison-mère de la Racherie, la maison de Palluet (33) et surtout, tous les membres de La Marche et du Mayet. Cette dernière a mis en place un véritable maillage de la plaine dont témoigne un terrier du début du XVe siècle.
26. Commune de Servant (63 560).
27. Arlette Maquet, Cluny en Auvergne, 910-1156, thèse de doctorat de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, 2006, pages 326-327.
28. A. Maquet, « Les établissements clunisiens en Bourbonnais », Revue d'Auvergne, tome 107, n° 4, 1993, page 14.
29. P.-F. Philippon, Les ordres religieux-militaires [...], opuscule cité, tome 1, page 79-80.
30. Archives départementales du Rhône, 48 H 2547, n° 1.
31. Archives Nationale, P 13771, cote 2866.
32. Max Fazy, Le Bourbonnais, symbole de l'unité française, Moulins, 1929, page 115.
33. Commune de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03 500).

Sources : Pierre-Frédéric Philippon, « Implantations et réseaux hospitaliers en Bourbonnais (XIIIe?et?XVe siècle) », dans Damien Carraz Les établissements hospitaliers dans le massif central et ses périphéries au Moyen Age : des territoires aux réseaux, Presses universitaires Blaise Pascal, 2014 (ISBN 978-2-8451-6668-4, pages 39, 41, 44-45. Fichier PDF BNF


Racherie (La)   (03)

Commanderie de La Racherie
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Saint-Pourçain-sur-Sioule, commune: Contigny — 03


Commanderie de La Racherie
Commanderie de La Racherie


C'est aux sires de Bourbon qui en furent les principaux bienfaiteurs que l'on doit l'établissement de la commanderie de la Racherie à Contigny. Elle a appartenu, dès son origine, aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, au début du XIIIe siècle. La route départementale D18 sépare aujourd'hui la commanderie au sud où il ne reste comme vestige qu'un pigeonnier, du hameau de la Racherie au milieu duquel subsiste une maison du XVIe siècle, pourvue d'un toit à quatre pans et d'une tour carrée non saillante. Selon la tradition locale, cette construction serait un reste de l'hôpital.


Commanderie de La Racherie   Commanderie de La Racherie
Commanderie de La Racherie — sources: Karen Maignan


Commanderie de La Racherie Historique
Une commanderie de Saint-Jean de Jérusalem fut implantée au XIIIe siècle en ces lieux.
Commanderie de La Racherie Architecture et ornementation
De la commanderie ne reste plus qu'un pigeonnier à pans de bois, dont la restauration exemplaire lui valut de recevoir le prix Emile-Mâle.

Le château de Beyrat
Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Ebreuil, Commune: Bellenaves — 03


Château de l'Hôpital de Beyrat
Localisation: Château de l'Hôpital de Beyrat


A Bellenaves, date du XVIe siècle. Il est flanqué d'une tour ronde en façade. Situé sur l'ancienne paroisse Saint-Bonnet-de-Bellenaves, le Beyrat était un membre de la Racherie.

Domus Hospitalis La Jonchère
Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Ebreuil, Commune: Bellenaves — 03


Domus Hospitalis La Jonchère
Domus Hospitalis La Jonchère


Village de la commune de Bellenaves, était aussi un membre de la Racherie. D'ailleurs, une construction ancienne avec son escalier de pierre sur le pignon semble bien confirmer une possession des hospitaliers.

Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Billatière
Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Hérisson, Hameau: Chateloy — 03


Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Billatière
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Billatière


Annexe de la Racherie, appelé aujourd'hui Saint-Gobin, est situé près de Châteloy, sur la commune d'Hérisson. Il subsiste encore un bâtiment avec un escalier de pierre accolé à son pignon. D'autre part, et plus près de Châteloy, on trouve l'emplacement d'une ancienne Commanderie de Templiers qui s'appelait Saint Jean de la Billatière, dépendant de la Commanderie de la Racherie à Contigny. Aujourd'hui, on y trouve une ferme appelée Saint-Gobain.

Domus Hospitalis Huvers
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Jaligny-sur-Besbre, Commune: Liernolles — 03


Domus Hospitalis d'Huvers
Domus Hospitalis d'Huvers


Etait le chef d'une paroisse maintenant partagée entre Saint-Léon et Liernolles, dont l'église dépendait de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Peu importante, la Commanderie fut rattachée à la Racherie. A Huvers, se voit toujours un petit bâtiment carré flanqué de deux tours. C'était l'habitation du commandeur. Par contre, il ne reste que les fondations de l'église.

Saint-Jean-de-Château-Neuf
Département: Cher, Arrondissement: Saint-Amand-Montrond, Canton: Châteauneuf-sur-Cher, Commune: Mars-sur-Allier — 18


Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Château-Neuf
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Château-Neuf


Etait un autre membre de la Racherie, situé dans le département du Cher. A Château-Neuf, la petite rue Saint-Jean est le seul souvenir qui reste de la présence des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Villedieu
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Bourbon-l'Archambault: Commune: Saint-Plaisir — 03


Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Villedieu
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Villedieu


Dans la paroisse de Saint-Plaisir, dépendait de la Racherie. Aujourd'hui dans le hameau de Villedieu se trouve une construction qui paraît remonter à l'époque où les hospitaliers étaient possesseurs des lieux.
Sources: Georges CHATARD — Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Commanderie de La Racherie par Léopold Niepce
1. Chef. Commanderie de La Racherie
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Saint-Pourçain-sur-Sioule, commune: Contigny — 03
En pays de Bourbonnais, diocèse de Clermont, ressort de Moulins et du Parlement de Paris, à 1 lieue de Saint-Pourcain, et à 1 demi-lieue de Vernail et à 5 lieues de Moulins. « Revenu 1800 livres »

2. Membre. Huvers
En Bourbonnais, à 1 demi-lieue du château de la Varenne et à 1 lieue de la baronnie de Saligny et à 7 lieues du chef. « Revenu 300 livres »

3. Membre. Jonchère
Annexe appelée Duberat et la Jonchère, paroisse de Saint-Bonnet, à 5 lieues du chef. « Revenu 120 livres »

4. Membre. Rongères
En Bourbonnais, paroisse de Rongères et de Longy, diocèse de Clermont, à 3 lieues du chef, affermé avec celui de Redant, ci-après.

5. Membre. Velatières (?)
Près d'Hérisson, diocèse de Bourges, à 10 lieues du chef.
« Revenu 30 livres »
Je n'ai pas trouvé Velatières sur la carte de Cassini, par contre quelques noms qui s'y approchent dans la consonance.
1. Sur la carte de Cassini, au dessus de Herisson, Saint-Pierre de la Chateloy et juste au dessus, La Frevatiere.
2. Sur la carte de Cassini, à droite Herisson, en longeant la rivière, au arrive au Pont du Pariau, au dessus il y a la Bourse du Lac et juste au dessus Vrevatière.
3. Sur la carte de Cassini, à droite Herisson, en longeant la rivière, au arrive La Papeterie et au dessus, les Bordres et encore au dessus Tivatiere.

6. Membre. Saint-Jean de Villedieu
En la paroisse de Saint-Plaisir, à 1 lieue et demie de Bourbon, paroisse de Sévilly, diocèse de Bourges. « Revenu 200 livres »
Villedieu, juste sous Saint-Plaisir sur la carte de Cassini

7. Membre. Saint-Jean-de-Châteauneuf
Dans le bourg de Châteauneuf, à 25 lieues du chef et à 5 lieues d'Issoudun (Creuse), canton de Chenerailles. « Revenu 170 livres »

Issoudun — L'église Des Templiers.
Il n'existe pas non plus trace de l'église ou chapelle des Templiers, et aucun indice ne nous rappelle l'emplacement qu'elle a occupé. Tout ce que nous savons de ces moines guerriers, c'est qu'ils avaient à Issoudun un de leurs nombreux établissements et qu'ils possédaient des jardins avoisinant le pont de Saint-Denis. C'est ce qui résulte d'un titre de transaction passé au mois d'avril 1247, entre le frère Gervais, maître de l'hôtel du Temple d'Issoudun, conjointement avec ses frères, d'une part, et, de l'autre, les doyen et chanoines de Saint-Denis, pour l'échange d'une pièce de terre située près des jardins de l'ordre et joutant la croix du pont, qui, dans ce titre, est appelé le Pont-Neuf.

Maintenant, ces jardins étaient-ils attenants à leur maison à Là est la question. Dans le cas de l'affirmative, on pourrait supposer que leur hôtel était situé sur la propriété qu'on appelle la Grande-maison, et que ce nom même rappelle la dénomination populaire de la demeure des Templiers.

L'ordre du Temple ayant été détruit en 1307, ses établissements passèrent aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Ceci nous avait fait penser que la petite chapelle souterraine, dans le style du XIIe siècle, qui sert de cave à la maison de feu M. le président Barré, située place Saint-Jean, pouvait avoir appartenu aux Templiers et ensuite aux chevaliers de Saint-Jean, d'où ce quartier aurait pris son nom. Ce qui venait en aide à cette supposition, c'est qu'à Vierzon, une chapelle semblable, dont on ignore également l'origine, s'appelle la cave du Logis saint-Jean; c'est encore que l'église Saint-Jean d'Issoudun touchait aux remparts et était fortifiée comme en général les établissements des Templiers. Mais tous ces raisonnements tombent devant ce fait que l'église Saint-Jean portait ce nom avant la destruction de l'ordre du Temple.
Sources: Recherches Historiques et Archéologiques sur la ville d'Issoudun, par Armand Perémé. Paris 1847.

8. Membre. Braize et la Bruyère
Le Temple de la Bruyère de à Brèze, à 10 lieues du chef, à 1 lieue de la ville d'Ainay le Château (6), en Bourbonnais, diocèse de Bourges. « Revenu 200 livres »

Maisons du Temple de Braize et La Bruyère
Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Bourbon-l'Archambault, Commune: Braize - 03


Domus Hospitalis Braize et la Bruyère
Domus Hospitalis Braize et la Bruyère


Braize aurait été une ville antique, détruite par un incendie et que la légende désigne sous le nom de Temple. Il s'agirait (d'où son nom) du village de Braize, dont il ne reste rien, sauf l'église isolée aujourd'hui au milieu des champs.

Braize était à l'origine bien distincte des établissements voisins de la Bruyère et de Saint-Jean-de-Bouis, possessions de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et dépendant de la Commanderie de la Racherie.

A la suppression de l'Ordre du Temple, Braize fut réuni à la Bruyère. Si à Saint-Jean-de-Bouis il ne reste plus rien, à la Bruyère, devenue d'ailleurs le nouveau bourg de Braize, il subsiste un domaine appelé la Commanderie, où l'on peut voir quelques restes de vieux murs. De plus, au milieu du village, on remarque deux constructions anciennes qui ont fait partie d'un ensemble de bâtiments de la Commanderie de la Bruyère.
Sources: Georges Chatard — Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

9. Membre. Redan
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Varennes-sur-Allier, commune: Saint-Gérand-le-Puy — 03


Domus Hospitalis Redan
Domus Hospitalis Redan


Redan, en Bourbonnais, diocèse de Clermont, proche Saint-Gérand-le-Puy, à 4 lieues du chef, ledit membre affermé avec celui de Rongères.
« Revenu 650 livres »

« Charges. 914 livres »
Commandeur: M. de Saint-Mauris.
Etat de la commanderie en 1745.
La Racherie. Redan. Rongères. La Bruyère ou Braize (Le Temple de). Huvers.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.

Racherie procès
28
— La prescription ne court point aussi contre les interdits, par la raison qu'ils n'ont pas l'administration de leurs biens et l'exercice de leurs droits ; et comme les interdits, soit pour cause de dissipation, soit pour cause de démence ou de fureur, ne sont pas capables d'aliéner leurs biens ; la prescription, qui est une espèce d'aliénation, ne peut leur nuire.

Par arrêt du grand conseil, du 14 septembre 1718, rendu dans cette Coutume, il a bien été jugé que la prescription avait lieu contre les chevaliers de Malte, pour les droits appartenant à l'ordre ; mais la partie qui obtint à ses fins, était un tiers acquéreur, qui opposait une prescription beaucoup plus que centenaire.

Les parties au procès étaient M. Pierre Imbert, conseiller du roi, grenetier au grenier à sel de Moulins, intimé, anticipant et défendeur, contre frère Léon de Dreuille chevalier de l'ordre de S. Jean de Jérusalem, commandeur de la commanderie de la Racherie située dans cette province de Bourbonnais, appelant ; et encore contre frère Amable de Theange, chevalier de l'ordre, et receveur du commun trésor d'icelui, au grand-prieuré d'Auvergne, partie intervenante, et évoquant l'appel au conseil. Il s'agissait de plusieurs devoirs de cens demandés et prétendus par le sieur commandeur de la Racherie, sur la terre de la Cour, qui appartenait au sieur Imbert.
Les reconnaissances qui servaient de fondement à la demande, étaient très-anciennes ; les plus récentes montaient à près de deux siècles. Par sentence de cette Sénéchaussée du 12 avril 1717, ces reconnaissances furent déclarées prescrites, et en conséquence le sieur Imbert fut renvoyé de la demande contre lui formée par le sieur de Dreuille, en paiement des devoirs compris dans lesdites reconnaissances, et cette sentence fut confirmée par arrêt du grand conseil, du 14 septembre 1718.

30
Mais si le débiteur de cette dette conditionnelle vend l'héritage qui lui est affecté et hypothéqué, en ce cas l'acquéreur pourra prescrire l'hypothèque à compter du jour de son acquisition, contre le créancier.

32
— En ce qui regarde l'ordre de S. Jean de Jérusalem, la jurisprudence sur le privilège de cet ordre est assez incertaine, et très-différente suivant la diversité des tribunaux ; et ce qui rend la jurisprudence sur cela incertaine, c'est la faveur de l'ordre de Malte, qui est opposée à la faveur de la prescription.

33
— Quant à ce qui concerne l'église en général, on prescrit contre elle par quarante ans, mais non plutôt, ainsi qu'il est dit dans le présent article, et dans les chapitres 8 et 9, extrà de Proescript de maniére que la prescription de quarante ans ait lieu, même en faveur des laïcs contre les bénéficiers, pour biens et droits dépendants de leurs bénéfices, monastères, commanderies, communautés séculières et régulières, ecclésiastiques, hôpitaux, fabriques, et autres corps ecclésiastiques.

298
— La prescription des demandes pour dettes ou autres choses qui sont dues sous quelque condition, qu'on ne peut demander qu'après que la condition est arrivée, ne commence de courir que du jour de l'événement de cette condition ; et il en est de même de la prescription des dettes dont il y a un terme pour le paiement, elle ne commence à courir qu'après le terme échu.
Sources : Coutumes générales et locales du pays et duché de Bourbonnais. Volume 1, page 63 et 64. Riom M. DCC. LXXX - BNF

Chemins du Puy et de Saint-Jacques
Posons quelques jalons de cette voie du Bourbonnais au Forez : l'hôpital de Varennes-sur-Allier, le Vorogio de la Carte de Peutinger — tous près de là et sur la même route, à Chazeuil, l'abbaye de Saint-Michel-de-l'Ecluse en Piémont avait un prieuré dont les origines sont inconnues.
(A. DE LA FAIGE et H. DE LA BOUTRESSE, Les Fiefs du Bourbonnais, Paris 1896, pages 367-368)

— L'hôpital de Rongères (près de Varennes-sur-Allier), bourg où la Commanderie de la Racherie, de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, possédait une annexe ; de l'hôpital dépendait une chapelle de la Madeleine, située sur la route (ibid. pages 306-307)
— La commanderie de Redan, située sur cette paroisse dépendait aussi de la Racherie (ibid pages 253, 299)

— La maison du Temple de Saint-Romain-la-Motte, qui fut rattachée en 1313 à la Commanderie de Verrières de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, était située au milieu d'une grande forêt qui porte encore le nom de Bois-du-Temple (Le Temple, Cassini, E.M., à peu de distance de la route actuelle de Roanne).
Sa chapelle, sous le vocable de saint Jean-Baptiste, fut un lieu de pèlerinage, du XVe au XVIIIe siècle, le jour de la fête de la décollation de ce saint.

Verrières
Département: Loire, Arrondissement: Roanne, Canton: Saint-Germain-Laval - 42


Domus Hospitalis Verrières
Domus Hospitalis Verrières


Voir sur le site de Wikipedia
Voir la chapelle sur le site Lieux Sacrés

C'est entre Saint-Germain-Laval et Bussy-Albieux — les deux localités où les textes donnés au début de cette étude signalent le passage de pèlerins — a deux kilomètres au sud de Saint-Germain, que fut établie, à une date inconnue mais voisine du commencement du XIIIe siècle, la commanderie de Verrières, de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le lieu paraît avoir été habité à l'époque gallo-romaine. Il semble que le choix de l'emplacement ne fut pas laissé au hasard : les bâtiments de la commanderie étaient situés près de la grande route (56).

Du XIIIe siècle datent l'église, de style roman de transition, et les parties les plus anciennes de la commanderie. La première travée, qui supporte le clocher, est recouverte d'une coupole octogone surhaussée, la dernière peut-être qui ait été élevée en Forez, dont les faces correspondant aux diagonales reposent sur de véritables trompes d'une coupe très savante. L'abside est semi-circulaire à l'intérieur, pentagonale à l'extérieur, procédé employé en Velay et ailleurs (57).

C'est en descendant de Saint-Germain-Laval à Bussy, par Verrières et le Bost, qu'on est le plus certain de mettre ses pas dans ceux des pèlerins du Moyen Age. La vieille route, l'iter Franciscum, subsiste en effet, inchangée depuis cette époque. Au pont sous le Bost, se trouvait la maladrerie de Bussy.

Au début du XIVe siècle, il y avait sur Pommiers une « infirmerie » et en 1275-1334 un lieu-dit l'Hôpital qui pouvait être à la Commanderie de Verrières (70).
70. Ce nom répandu, l'Hôpital, pouvait quelquefois désigner non des hospices mais des censives de l'ordre de saint Jean de Jérusalem.

Quittant Pommiers, les pèlerins franchissaient l'Aix sur le pont dénommé en 1264 « Pons de la Vala » auquel a succédé un beau pont du XVe siècle ; il servait au passage de la Strata Charreteri (72), voie conduisant de Pommiers à Montbrison. Elle passait non loin de Châtres, hameau de Saint-Etienne-le-Molard où la commanderie de Verrières possédait une grange, et franchissait le Lignon au pont de la Roche près duquel était établie une maladrerie (73).
73. Domus templi de Chatre, 1367 ; « le Temple, entre Sainte-Agathe-la-Bouteresse et Saint-Etienne-le-Molard (42), sur la grand route »
— Domus Templi de Chartre, au nord de la commune Saint-Etienne-le-Molard (42)


Passant ensuite à Berchant, à l'est de Vergnon (commune de Savigneu), la Bolène longeait le territoire de Grézieu-le-Fromental où elle est citée comme limite en 1301 et appelée chemin Romieu en 1674.
Elle passait à l'ouest de Messilleux (commune de Précieux), localité qui semble avoir été importante : au XIe siècle, elle avait le titre de paroisse.
Dès 1237, Messilleux était l'un des membres de la Commanderie de Saint-Jean-des-Prés de Montbrison, de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (86).
86. Au territoire de la Fortuna, audit lieu de Mécillieux, chemin tendant de la Bolaine aux Salles, appelé Chemin Romieu.

De Lyon au Puy une autre route importante et plus courte s'offrait aux pèlerins, par Saint-Symphorien-le-Château et Saint-Rambert-en-Forez. Nous n'insisterons que sur quelques étapes.
Après Saint-Symphorien, qu'une multitude de textes désignent comme un carrefour de routes médiévales, la vieille route, jalonnée par deux maladreries, atteignait Saint-Galmier qui possédait au XIIIe siècle un hôpital des pauvres (108)
108. La commanderie ou hôpital de Chazelles, de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, aurait été fondée, vers 1148, par Guy II comte de Forez. En nous promettant de revenir sur une question controversée, signalons seulement que vers Chazelles convergeaient plusieurs routes reliant Lyon à Montbrison et que les membres de cette commanderie étaient pour la plupart établis près des routes de Lyon en Forez.

La translation des reliques de saint Domnin à Champdieu nous aide à comprendre, alors que l'Ile-Barbe possédait tant d'autres prieurés, pourquoi celles de saint Rambert ne parvinrent pas par hasard en cette localité des bords de la Loire, qui était la plaque tournante des relations avec Le Puy (118).
118. Du Pont de Saint-Rambert, les pèlerins du Puy avaient le choix entre trois routes qui rejoignaient à plus ou moins longue distance l'un ou l'autre des itinéraires principaux retracés dans cette étude. L'une d'elles, située sur la rive droite de la Loire, traversait les mandements de Grangent et de Saint-Victor, en passant à Etrat (hameau de Saint-Just-sur-Loire et carrefour de voies antiques) et près de deux hôpitaux, l'un situé vers Chénieux (hameau de Saint-Victor) l'autre au nord-est d'Unieux, pour aboutir à Firminy sur le grand chemin des pèlerins de Lyon au Puy.

Que l'hospitalité ait été grande à Saint-Rambert, nous en trouvons une preuve dans l'Hôpital des Pauvres, dédié à sainte Marie (XIVe siècle), et dans les Statuts de l'Ile-Barbe, révisés en 1284, qui insistent sur ce point et fixent sous forme de tableau le nombre de messes à dire dans chacun de ses prieurés et la quantité de pauvres à secourir.
118. A Gourgois, le long de la voie publique, s'élevait une « infirmerie » Sur le territoire de Saint-Maurice-en-Gourgois, les ordres militaires possédaient deux dépendances assez proches : à Gland, au lieu-dit la Commanderie, c'était une maison de Templiers qui, lors de leur suppression en 1313, fut attribuée aux Hospitaliers voisins.

On y retrouve encore les restes importants, convertis en ferme, d'un bâtiment solidement construit. Château-le-Bois (Castrum de Bosco, 1239), fortification dont seule la chapelle subsiste, avait été donné par Robert de Saint-Bonnet aux Hospitaliers du Puy, avant cette date, et passa par la suite à la commanderie de Saint-Jean-des-Prés de Montbrison dont il devint membre.
Sources : M. Maurice Valla. Bulletin de la Diana, tome XXXVIII N° 7, année 1964. Montbrison 1964 - BNF


Redon   (03)

Commanderie de Redon
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Varennes-sur-Allier, Commune: Saint-Gérand-le-Puy — 03


Commanderie de Redon
Commanderie de Redon


La commanderie de Redon, sur la commune de Saint-Gérand-le-Puy, a été associée dès l'origine à celle de la Racherie. Le logis de la commanderie, sans doute construit au XVe siècle, a fait l'objet de nombreux remaniements. De plus, deux tours d'angle datant elles aussi du XVe siècle sont les seuls restes d'une enceinte rectangulaire fortifiée.
Sources: Georges CHATARD — Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.


Rongères   (03)

Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Varennes-sur-Allier - 03
Eglise de Rongères


Domus Hospitalis Rongères
Domus Hospitalis Rongères


La route Paris Antibes par Lyon, tous deux passent par Rongères, petit bourg qui possède une intéressante et fort ancienne église romane, et dont l'origine semble religieuse plutôt que féodale.

Il est possible, en effet, qu'une maison forte ait succédé à la villa gallo-romaine dont, à quatre cents mètres au nord du bourg, au lieu-dit la Font-Bergeron, on trouve encore des restes importants ; mais, dès la fin du XIIIe siècle, - époque florissante pourtant des terres féodales, - on voit déjà morcelés les droits, cens et domaines de notre paroisse, et dans aucun des aveux qui en sont faits ne sont mentionnés, hôtel, motte ni fossés de Rongères. De ces aveux, nous citerons celui de Matharon de Naffours pour la moitié de la terre et haute justice de Rongères celui de Guillaume de Guiry, damoiseau, fils de Guillot, pour l'autre moitié de la terre et la grange de Rongères celui d'un Sorbiers, damoiseau, pour le terroir des Landes, qui a depuis lors gardé le nom de tènement de Sorbiers ; enfin celui des sires de Saint-Martin pour les droits de foire.

De ce morcellement, peut-être pourrait-on induire que Rongères fut une dépouille des Templiers cette opinion est d'autant plus admissible qu'elle tire une certaine force de l'église même de Rongères, œuvre, à coup sûr, d'un ordre religieux, et aussi de ce fait que, jusqu'à la Révolution, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui fut dans notre province le principal héritier des chevaliers du Temple, garda sur Rongères des terres, cens et dîmes, d'ailleurs peu importants et affermés, en 1602, cent quinze livres.

Les possessions de l'ordre à Rongères étaient rattachées à la Racherie et s'étendaient sur un terroir dit de l'Hôpital, au nord de l'ancien chemin qui de Rongères gagne les Chaumes et n'est autre que la vieille voie. Dans ce terroir, plein de débris anciens et où le sol s'effondre sous le pas des bœufs, dut certainement s'élever l'hôpital de Rongères encore mentionné en 1537 et qui avait remplacé, sans doute, un de ces hôtel-Dieu (hospitium Dei) si répandus au moyen âge, le long des grands chemins.

De cet hôpital il ne reste plus rien, mais, au bas de Rongères, existait, en outre, une chapelle dite de la Madeleine qui dépendait de l'hôpital (1) et lui a longtemps survécu ; un acte de 1743, en effet, mentionne encore ses murs ruinés, au milieu même de la vieille route, près d'une fontaine qui se trouve à l'extrémité du bourg, en descendant vers le Méage, et qui a conservé le nom de Font-Madeleine.
Sources : Prévéraud de La Boutresse, Roger. Les fiefs du Bourbonnais : Lapalisse : notes et croquis. BNF


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