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Commanderie de Sainte-Vaubourg
Département: Seine-Maritime, Arrondissement et Cantons: Rouen, Commune: Val-de-la-Haye - 76

Domus Hospitalis Sainte-Vaubourg
Domus Hospitalis Sainte-Vaubourg

La commanderie du Temple de Sainte-Vaubourg, située au Val de La Haie, à deux lieues de Rouen, devait sa fondation à Henri II, roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine, comte d'Anjou. Ce souverain, par ses lettres qui paraissent avoir été rédigées vers l'année 1173, et dont il ne nous reste qu'une copie, fait savoir à l'archevêque de Rouen, aux évêques, abbés, comtes, barons, vicomtes et autres officiers, ainsi qu'à tous ses sujets de Normandie, qu'il a donné en pure aumône aux frères du Temple de Salomon la maison de Sainte-Vaubourg, domum Sancte Vaburge, qui lui provenait du roi Henri, son aïeul, avec la terre et le bois en dépendant, et cela du consentement et avec l'approbation de l'abbé et des religieux du couvent du Bec (1).
1. Archives Nationales, S 5198, supplément n° 48

Richard Cœur-de-Lion et Jean, son fils, comme rois d'Angleterre et ducs de Normandie, accordèrent en 1194 et 1199, aux Templiers, des lettres d'amortissement pour la donation du roi Henri et pour toutes les autres qui leur avaient été faites en Normandie (2). Archives Nationales, S 5199, supplément n° 4 et 5.

Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient, au commencement du XIIIe siècle, un domaine près de Sainte-Vaubourg et du Val de La Haie. Ce domaine leur provenait de nobles damoiselles Gillette et Marsillie de Godoceles qui, par leurs lettres du mois de septembre 1202, dont il nous reste un vidimus, avaient déclaré donner à la maison de l'Hôpital de Jérusalem leur ville de Godocèles (3), savoir : l'assise de ladite ville, sessionem predicte ville, depuis le jardin de Thomas de Coupigny jusqu'à la terre du Val de la Haie, usque ad terram del Val de La Haye, et la moitié de la dîme de la même ville, pour laquelle Hugo de Cagny, dans le fief duquel elle se trouvait, avait reçu des Hospitaliers soixante sols, un cheval et deux vaches.

Cette donation comprenait en outre la terre nécessaire pour l'habitation de cinquante hôtes, à raison de huit journaux pour chacun d'eux, avec un jardin et le fonds de leur maison qui devait avoir 40 pieds de longueur sur autant de largeur ; chaque maison devant être chargée d'une redevance de douze beauvoisis, de deux pains, de deux chapons, et de deux mines d'avoine à remettre à l'Hôpital chaque année aux termes de saint Remi et de la Noël.
Les donatrices abandonnaient encore aux Hospitaliers deux bois qu'elles avaient: l'un appelé le bois du Fayel ; et l'autre, le bois d'Hugo (3).
3. Archives Nationales, S 5199, supplément n° 6.

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, en prenant possession, au XIVe siècle, des biens laissés par les Templiers, réunirent au domaine de Sainte-Vaubourg celui de Godocèles. Le tout formait un ensemble de plus de 550 arpents de terre, en labour, prairies et bois.
L'hôtel de la Commanderie se trouvait à peu de distance de l'église du Val de La Haie, sur le chemin conduisant à Hautot-sur-Seine.

Nous lisons dans le rapport de la visite prieurale de 1493 : « En ladicte commanderie, a une chappelle fondée de Sainte-Vaubourg-le-Temple, chargée de troys messes la sepmaine. Empres de ladite » chappelle, est la maison du Commandeur, laquelle d'ancienneté est grans édiffices et une partie va en ruyne, ce que Monseigneur de France a ordonné estre abattu ; du surplus de la maison est l'habitation du Commandeur. »
« Auprès d'icelle, est le villaige du Vaulx de La Haye, auquel de L à LX habitans, hommes de la commanderie, à basse justice ou a une eglize parrochiale, à la collation de Monseigneur le Grand Prieur. »

Au-dessous du parc de l'hôtel de la Commanderie, se trouvait une maison qui avait été autrefois la maison de l'Hôpital. Elle était dans un enclos, qu'on a appelé depuis le Clos Saint-Jean ou le Clos de la Petite-Commanderie. Un peu plus loin, sur les bords de la Seine, il y avait une autre maison, nommée la maison du Passager, parce qu'on trouvait là un bac ou bateau avec lequel on traversait la rivière, moyennant un droit de péage au profit de la commanderie.
Avec la seigneurie temporelle et spirituelle du Val de La Haie, le Commandeur possédait toutes les dîmes du lieu et quelques rentes seigneuriales au hameau de Rouage, et un droit d'usage dans la forêt de Roumares.
Plusieurs fiefs relevaient de la maison de Sainte-Vaubourg. Ils étaient tous situés au Val de La Haie c'étaient :
Le fief au Gros.
Le fief Roger-Chocquet.
Le fief Salomon.
Le fief Ricard.
Le fief Rousselin.
Le fief Agasse.
Le fief Jourdain.
Le fief à La Gresle.
Le fief des Loges.
Le fief Rollin-Maillart.
Le fief Aweline-Gueroult.
Et le fief de la Sauvayesse.
Ces fiefs consistaient généralement en pièces de terre chargées de redevances envers la commanderie (4)
4. Archives Nationales, S 5198. Terrier de 1534.

Le revenu de la maison de Sainte-Vaubourg qui était :
En 1495, de 393 livres 46 sols.
S'élevait en 1757, à 6,298 livres.
Et en 1783, à 7.040 livres.

Les membres qui dépendaient de la commanderie étaient un grand Hôtel à Rouen, la terre et seigneurie de Bos-Normand, et celle de Sandouville, avec les fiefs du Puits-Martin, de Salsomenil, de Gruchet, de Saint-Denis-d'Aclon, de Saint-Pierre-le-Vieux, la terre de Blosseville, le fief de Drosay et la maison de Ribeuf.

Rouen
Département: Seine-Maritime, Arrondissement et Cantons: Rouen - 76

Domus Hospitalis Rouen
Domus Hospitalis Rouen

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient au siècle dernier, sur la paroisse et dans la rue de Saint-Eloi, à Rouen, un grand hôtel, nommé l'Hôtel de la Commanderie. C'était l'ancienne maison des Templiers, dont les dépendances s'étendaient autrefois du côté de la porte de la Vicomté, et même au-delà vers celle de la Bourse ou de l'Estrade, presqu'en face de la rue des Cordeliers. Un ancien document qui n'est pas daté, mais qui parait avoir été rédigé en 1222, nous représente ce domaine comme un fief relevant du Roi, et qui appartenait alors à Henri, fils de la Vicomtesse. Il passa l'année suivante en la possession de Laurent et de Jehan Salehadin ; car nous trouvons des lettres de ces deux personnages, datées du mois de décembre 1223, par lesquelles ils déclarent donner en pure aumône aux frères du Temple de Sainte-Vaubourg, Fratribus Templi de domo Sancte Vauborge, leur tènement, édifice en bois et en pierres, avec les jardin et terre en dépendant, situé à Rouen, dans la rue Saint-Eloi, apud Rothomagum in vico Sancti Eligii, compris entre la terre de Guillaume de Saint-Eloi et celle d'André de Presles, de Pratellis, et s'étendant depuis la dite rue de Saint-Eloi jusqu'à la terre de Gaudefroy Trentegerons.
Cette donation eut lieu au moyen de trente livres tournois que les Templiers remirent aux frères Salehadin, et à la charge en outre de leur payer à eux ou à leurs héritiers une rente de 45 sols, monnaie de Rouen, chaque année, en deux termes : à la saint Michel et à Pâques, et quatre onces de poivre, quatuor uncias piperis, à la Noël (5).
5. Archives Nationales, S 5199, supplément n° 59.

Il résulte évidemment de ces lettres, que la maison du Temple de Rouen est moins ancienne que celle de Sainte-Vaubourg dont elle n'était qu'une dépendance, et qu'en faisant remonter sa fondation vers l'année 1160, comme l'ont fait le père Duplessis et divers autres historiens, il y a eu confusion de cette date avec celle où les Templiers commencèrent à s'établir en Normandie.

La bonne harmonie ne régna pas toujours entre les Templiers et les magistrats de la ville de Rouen. En 1276, il s'éleva entre eux une grave contestation qui fut soumise à la décision du bailli de cette ville. Il s'agissait d'une insulte que les Templiers reprochaient au maire de leur avoir faite. Le bailli décida que le maire déposerait deux cents marcs d'argent dans les mains du trésorier du Temple à Paris, lequel ferait une enquête sur la réalité du fait reproché, et fixerait lui-même l'amende que le maire pourrait avoir encourue (6).
6. Archives Nationales, S 5199, supplément n° 43.

Les Hospitaliers, en héritant des Templiers leur maison de la rue Saint-Eloi, recueillirent d'eux également dans la ville un grand nombre de rentes foncières et de redevances seigneuriales. Ils les réunirent à celles qu'ils y possédaient déjà. Car il faut savoir que les Hospitaliers étaient en possession, au XIIIe siècle, de plusieurs maisons à Rouen, qu'ils cédèrent ensuite à cette ville. Ces maisons étaient situées près de l'église de Saint-Cande-le-Vieux. Nous avons encore des lettres des maires et bourgeois de Rouen, du mois de février 1247, par lesquelles il est dit qu'ils ont acheté de frère André Polin, prieur de la sainte Maison de Jérusalem en France :
1° Un tènement avec la maison et les constructions qui s'y trouvaient, situé à Rouen, dans la rue de Saint-Cande-le-Vieux, in vico Sancti Candidi Senioris apud Rothomagum, et donné autrefois à l'Hôpital, par le comte Guillaume de Mainneville, de Magnevilla.

2° Et un autre tènement avec une place allant jusqu'aux murs de la dite église de Saint-Cande, occupé par Gaudefroy de Montfort.
Les deux tènements s'étendaient depuis la maison des religieux de Bon-Port jusqu'à la Seine. La vente s'était faite, sous la réserve par le Grand-Prieur de France de tous ses autres biens et revenus dans la ville de Rouen, moyennant une rente annuelle de cinquante livres que la ville s'engageait à payer en deux termes aux frères de l'Hôpital de Villedieu-la-Montagne, lesquels probablement jouissaient des tènements qui venaient d'être vendus (7).
7. Archives Nationales, S 5155, supplément n° 5.

D'après un terrier de 1461, les rentes que le commandeur de Sainte-Vaubourg recevait alors à Rouen, reposaient sur un certain nombre de maisons et d'héritages situés « rue Cauchoise, rue de Ganterie, rue de l'Escolle, à la Croix-de-Pierre, rue aux Chartains, à la Porte-Martainville, rue des Crotes, rue de la Monnoie, rue aux Cordeliers, rue aux Oues, rue Encrière, en l'Espisserie du costé Nostre Darne, rue de la Viconté, sur l'Hostel du curé Saint Jehan sur Renelle, sur l'Hostel de l'Escuelle d'Estain, près du Fossé aux Gantiers, sur la maison de la Seranière en la rue de Damiette, etc. »

Au XVIIe siècle, le commandeur de Sainte-Vaubourg n'habitait plus son hôtel à Rouen. Il s'y était réservé seulement quelques appartements pour y loger quand il venait en ville, et louait le reste à diverses personnes qui rendaient de loyer :
En 1640, 580 livres.
En 1757, 1.540 livres.
Et en 1783, 2.500 livres.

Bosnormand
Département : Eure, Arrondissement : Pont-Audemer, Canton : Bourgtherouble — 27

Domus Hospitalis Bosnormand
Domus Hospitalis Bosnormand

C'était un fief noble qui s'étendait dans la paroisse de Bos-Normand, ainsi que dans celle de Bose-Roger, à La Breholière et à Boscherville, où le Commandeur avait des cens et des rentes seigneuriales.
Le domaine comprenait une maison avec quarante acres de terre et un moulin, nommé le Moulin-du-Temple.
Il appartenait au Commandeur la moyenne et basse justice à Bos-Normand, le patronage et la collation de la cure avec la dîme du lieu et celle des Ecamaux. Il jouissait du droit de faire pâturer ses bestiaux dans la forêt de La Londe, et d'y prendre le bois de chauffage pour sa maison de Bos-Normand. Il avait en outre une branche d'un fief, qu'on appelait la terre et prévôté de Cesseville-la-Champagne.
Le revenu de Bos-Normand qui était, en 1640, de 1.407 livres ; s'élevait, en 1757, à 2.037 livres ; et en 1783, à 3.700 livres.

Sandouville
Département: Seine-Maritime, Arrondissement et Canton: Le Havre — 76

Domus Hospitalis Sandouville
Domus Hospitalis Sandouville

Autre fief noble, situé dans la paroisse de ce nom, lequel s'étendait dans les villages d'Oudalle, Harfleur, et autres lieux circonvoisins, avec droit de patronage et de présentation à la cure du dit Sandouville, droits de dîme, moyenne et basse justice, cens, rentes, et autres redevances seigneuriales. Le domaine non fieffé ne se composait que d'une maison et de six acres de terre.
Le revenu du fief de Sandouville, qui était :
En 1640, de 400 livres, s'élevait en 1783, à 850 livres.

Les Templiers de Sainte-Vaubourg possédaient dans la vicomté d'Arques d'autres fiefs nobles, dont les Hospitaliers touchaient encore les revenus au XVe siècle. En voici les noms et leur désignation.

Le Puits-Martin
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Bacqueville-en-Caux, Commune: Sainte-Foy — 76

Domus Hospitalis Le Puits-Martin
Domus Hospitalis Le Puits-Martin

Salsomenil (?)
Département: Seine-Maritime, Arrondissement et Canton: Dieppe, Commune: Tourville-sur-Arques - 76
Le premier de ces fiefs était situé dans la paroisse de Sainte-Foy ; et le second, dans celle de Tourville-sur-Arques. Ils appartenaient, au XIIIe siècle, au seigneur Gauthier de Saint-Martin, et à Gaudefroy, son père. Dans ses lettres qui paraissent avoir été rédigées vers l'année 1230, Gauthier, s'enrôlant alors sous la bannière des chevaliers du Temple, pour aller combattre en Terre-Sainte, déclare donner à l'Ordre dont il faisait partie les fiefs nommés Puits-Martin et Salsomenil, Puteum Martini et Salenchum Mesnil, dont une portion avait déjà été concédée aux Templiers par le seigneur Gaudefroy. Cette donation fut faite de la manière la plus solennelle devant Henri, roi d'Angleterre, fils de Mathilde (1).
1. Archives Nationales, S 5204, supplément n° 2 bis.

Gruchet
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Bacqueville-en-Caux, Commune: Gruchet-Saint-Siméon - 76

Domus Hospitalis Gruchet
Domus Hospitalis Gruchet

Le fief de Gruchet, avec la maison du Coudray (commune : Gruchet-Saint-Siméon), appartenait au XIIIe siècle au seigneur de Saint-Denis-d'Aclon, nommé Gauthier de Saint-Denis. Celui-ci, en prenant l'habit de la religion du Temple, la même année que Gauthier de Saint-Martin déclara, par ses lettres également datées de l'année 1230, donner à ses confrères du Temple sa maison du Coudray, de Coldreto, avec ses meubles, ainsi que les terres et bois qui dépendaient de son fief de Gruchet, situé près du village de Gruchet, juxta villam de Grocet, en leur abandonnant en outre tous ses hommes de Gruchet avec leurs tènements, revenus et services à lui dus, pour jouir de toutes ces choses au décès de Gilles, son frère, à qui il en avait réservé l'usufruit, à la charge par lui de payer aux frères du Temple une rente de huit livres par an (1).
1. Archives Nationales, S 5205, supplément n° 26.

Saint-Denis-d'Aclon
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Bacqueville-en-Caux — 76

Domus Hospitalis Saint-Denis-d'Aclon
Domus Hospitalis Saint-Denis-d'Aclon

Le fief de Saint-Denis-d'Aclon appartenait, en 1231, à Gilbert de Saint-Denis. Ce seigneur, par une charte datée de la même année, après avoir approuvé et confirmé la donation faite aux Templiers du fief de Gruchet et du Coudray, par son frère, Gauthier de Saint-Denis, qui venait de mourir en Terre-Sainte, déclare faire don et aumône aux dits frères du Temple de son fief de Saint-Denis, pour n'en jouir toutefois qu'après le décès de Gilles de Saint-Denis, son frère, à qui (usufruit en avait été accordé (1).
1. Archives Nationales, S 5205, supplément n° 25.

Saint-Pierre-le-Vieux
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Cany-Barville — 76

Domus Hospitalis Saint-Pierre-le-Vieux
Domus Hospitalis Saint-Pierre-le-Vieux

Le fief et la seigneurie de Saint-Pierre-le-Vieux était déjà en la possession des Templiers en 1229 ; car nous voyons cette année-là un chevalier du Temple, Robert, commandeur de Sainte-Vaubourg, obliger un nommé Gauthier Libert à reconnaitre qu'il tenait du Temple son domaine situé au Hamel, dans la paroisse de Saint-Pierre-le-Vieux, apud Hamellum in parochia Sancti Petri Veteris, et qu'il devait, comme ses prédécesseurs, assister trois fois par an aux plaids tenus par le Commandeur dans la dite paroisse (1).
1. Archives Nationales, S 5205, supplément n° 9.

Blosseville
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Cany-Barville — 76

Domus Hospitalis Blosseville
Domus Hospitalis Blosseville

La terre de Blosseville appartenait aux Templiers dès le commencement du XIIIe siècle. Cette terre relevait du fief de Saint-Denis-d'Aclon, dont nous avons parlé plus haut. Richard, seigneur de Saint-Denis, la donna en partie et avec d'autres biens aux frères du Temple de Salomon, ainsi qu'il résulte de ses lettres datées de l'année 1207 (1).
1. Archives Nationales, S 5205, supplément n° 11.

Drosay
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Cany-Barville — 76

Domus Hospitalis Drosay
Domus Hospitalis Drosay

Le fief de Drosay mouvait, comme la terre de Blosville, du fief de Saint-Denis-d'Aclon. Richard de Saint-Denis, en le donnant aux Templiers, par ses lettres de 1207 que nous venons de citer, y avait ajouté quarante acres de terre à Drosay, apud Drosei, tenus de lui par un nommé Richard Mercier.

Ribeuf
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Bacqueville-en-Caux, Commune : Ambrumesnil — 76

Domus Hospitalis Ribeuf
Domus Hospitalis Ribeuf

Les Templiers avaient à Ribeuf sur la Saane, apud Riboel super aquam Sedane, une maison avec des terres, qui faisait partie des biens à eux donnés en 1207 par Richard de Saint-Denis. Elle était alors tenue en fief de Gilbert de Horeville; et en arrière-fief, de Gaudefroy de Saint-Denis, père du donateur.

Tous les fiefs dont nous venons de parler, consistaient principalement en cens, rentes et autres redevances seigneuriales que le commandeur de Sainte-Vaubourg percevait chaque année sur des maisons, terres et héritages dans les lieux sus-désignés.

Le même Commandeur touchait encore les reliefs, quand ils échéaient, des fiers qui mouvaient de sa commanderie. Ces fief étaient à : Angiens : le fief de Silleron (commune d'Angiens), qui était au XV, siècle une vavassorerie, connue sous le nom de Vavassorerie de la Gaillarde, appartenant en 1461 à Charles Lefebvre, conseiller au parlement de Rouen ; en 1537, à Nicolas Lefebvre, président de Caudebec et seigneur d'Escalles ; et en 1605, à Charles Lefebvre, conseiller audit parlement de Rouen.

A Emanville (commune d'Angiens), le fief au Brumey, dans la rue de Calleville ; le fief Auvray, dans la rue de Calleville, allant à la mare de la Chapelle ; le fief Houden, au sentier des Planques à Baudouville ; le fief au Maigre, à la rue des Planques ; le fief au Graveren, en la dite rue.

A Barantin (commune d'Angiens), le fief du Matrey, à Hatraumont, sur la route de Rouen, appartenant en 1623 à Georges du Hamel, écuyer, seigneur de Cracouville, de La Charmoye et d'Hatraumont.

Le fief des Hospitaliers, appelé ensuite la Neuvecour, appartenant en 1637 à Pierre Toustain, écuyer, seigneur de Houguemarre, conseiller du Roi en son parlement de Normandie.

La commanderie possédait encore une rente de dix livres sur la ville et communauté de Rouen ; une autre d'égale valeur sur le domaine de la vicomté de Caudebec. L'abbaye de Fécamp devait lui fournir chaque année, le mercredi des Cendres, quatre mille harengs saurs.
Le revenu de toute la commanderie était en :
1495 de 393 livres, 16 sols 3 deniers ; ses charges n'étaient alors que de 135 livres.
En 1583, le revenu s'élevait à 2.100 livres.
En 1703, à 7.000 livres.
En 1757, à 11.635 livres.
En 1778, à 15.000 livres. Et en 1784, à 24.030 livres.
Ses charges étaient à cette dernière époque, de 3,940 livres, dont 2,672 livres pour la responsion.

Commandeurs de Sainte-Vaubourg
1229. Frère Robert, preceptor de Sancta Valdeborga.
1319. Frère Michel du Bose, commandeur du Val de La Haye.
1355. Le chevalier Robert de Juilly.
1390. Le chevalier Robert de Signol.
1409. Frère Gauthier le Cras, docteur en droit, prieur de l'église conventuelle de Rhodes.
1421. Le chevalier Jehan de Pitres.
1425. Le chevalier Pierre de Beaufremont, Grand-Prieur de France.
1453. Le chevalier David de Sarcus.
1479. Le chevalier Jehan de Sainte-Maure.
1504. Le chevalier Nicole de Montmirail.
1514. Le chevalier Robert d'Ache.
1523. Le chevalier Etienne de Vieuxpont.
1556. Le chevalier Jehan de Gaillarbois.
1564. Le chevalier Louis de Maillot.
1571. Le chevalier Oudarl de Saint-Blimont.
1580. Le chevalier Pierre de Piédefer.
1588. Le chevalier Claude Leroux, seigneur de Sigy.
1593. Le chevalier Charles de Gaillarbois-Marconville.
1613. Le chevalier Cuillaume de la Rivière.
1620. Le chevalier Dreux Courtin-Rozay.
1631. Le chevalier Charles de Clinchamp-Caudecotte.
1643. Frère Louis Baudry Piercourt.
1649. Le chevalier Louis-Bernard de Courmesnil.
1651. Le chevalier Pierre de Chamisso.
1681. Le chevalier Eustache Bernard d'Avernes de la Châtellenie.
1753. Le chevalier Jacques-François de Chambray, bailli, Grand-Croix.
1759. Le chevalier Charles-Casimir de Rogres de Champignelles, maréchal de camp des armées du Roi, et chef de brigade des gardes du corps de Sa Majesté.
1769. Le chevalier Charles-Gabriel-Dominique de Cardevac d'Havrincourt, brigadier des armées du Roi.
1778. Le chevalier Louis-Alexandre Domontel, ancien capitaine du régiment d'Auvergne.
1783. Le chevalier Pierre-Antoine-Charles de Mesgrigny de Villebertin.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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