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Commanderie de La Sèlve
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista - 12

Commanderie de La Sèlve
Commanderie de La Sèlve

Important et ancien établissement des Templiers, situé dans la partie méridionale du Rouergue, près de la ville de Cassagnes. Les archives mentionnent son existence dès le milieu du XIIe siècle ; elles contiennent, en effet, les actes de plusieurs donations, qui, quoique non datées, doivent remonter à cette époque, ayant été faites entre les mains du chevalier Elie de Montbrun, qui gouverna l’Ordre du Temple, en Rouergue, de 1148 à 1165.

Rullac
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: Rullac-Saint-Cirq - 12

Domus Hospitalis de Rullac
Domus Hospitalis de Rullac

Parmi ces dernières, nous citerons celle de l’église de Rullac, par Dieudonné et Estolz de Gag (1). 1. Pièces justificatives n° CIII.

Bégon
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: La Sèlve - 12

Domus Hospitalis de Bégon
Domus Hospitalis de Bégon

Celle de l’église et de la ville de Bégon, par Guillaume Alamanz.

Bringuerie
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Lot et Truyère, Commune: Sébrazac - 12

Domus Hospitalis de Bringuerie
Domus Hospitalis de Bringuerie

Et enfin celle du territoire de Beringuière et du bois de Longue-Faisole, par Pons de Miramont.
1162. Donation par Ademar de Cadars et plusieurs autres seigneurs de leurs droits sur le territoire de la Selve (2).
2. Pièces justificatif es n° CIV.
1173. Donation par Bertrand Lops de ses droits sur l’église d’Auras.

Espinous
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: Salmiech - 12

Domus Hospitalis d’Espinous
Domus Hospitalis de Espinous

1206. Donation par Richard, fils du comte de Rodez, seigneur de Salmiech, du fief d’Espinous, situé dans la paroisse de Collongue (seigneurie dite des Montagnes).
1222. Huc de Peyrebrune donne au Temple de la Selve les mas du Puy, de la Combe, de la Bruguière, de Solacroup et du Bousquet.
1247. Dame Uga, fille de Raymond de Salmiech et femme d’Arnal des Oles, partage entre l’abbaye de Bonnecombe et le Temple de la Selve ses fiefs d’Alratos et de Cantegril.
En 1247, fut conclue une transaction entre l’abbé de Vabres et le commandeur de la Selve, au sujet de l’église de Rullac : les Templiers devront payer aux Bénédictins la censive annuelle de 2 sols et 6 deniers, fournir le logement à l’abbé et aux moines de Vabres, toutes les fois que ces derniers auront l’occasion de passer par la Selve.
1263. Guillaume et Huc Finelas donnent au Temple de la Selve leurs droits sur le château de Tannus, situé dans le diocèse d’Albi, entre les territoires de Montauriol et de Cabrespine. A ces premières possessions vinrent s’en adjoindre de nouvelles, entre autres, la seigneurie spirituelle de la paroisse de Saint-Sauveur-de-Lautrec, et plusieurs fiefs en dépendant.
Les archives contiennent, en outre, les traces de longues discussions entre les commandeurs de la Selve et les officiers royaux de Cassagne, au sujet de la juridiction des localités voisines, malgré une sentence de 1287, qui reconnaissait aux Templiers l’entière seigneurie de la Selve et sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir (3).
En 1290, protestation du commandeur contre la sentence obligeant ses vassaux à payer un subside pour l’entretien de l’armée levée contre le comte de Foix et les rois de Navarre et d’Aragon. L’année suivante, protestations des Templiers contre l’érection de fourches patibulaires, par le juge de Cassagnes, sur le territoire de la commanderie et contre la présence d’un sergent royal et d’une garnison dans le lieu de la Selve.
3. Voir Espalion.

Hospitaliers Commanderie de La Sèlve
En 1333, le sénéchal de Rouergue exempte des droits de leude et de péage le commandeur de la Selve et ses gens, auxquels le roi de France accorde des lettres de sauvegarde en 1337.
Au mois de juin 1504, Louis XII accorde au commandeur de la Selve des lettres patentes portant établissement dans cette ville de trois foires par an (le 17 janvier, le 1er juin et le 6 octobre) et d’un marché le lundi de chaque semaine, avec la pancarte des droits à percevoir pour les diverses marchandises :
1 denier pour chaque tête de gros bétail.
4 deniers pour chaque douzaine de menu bétail.
2 deniers pour chaque charge de toiles, de sel ou d’huile.
Les habitants demeuraient exemptés de ces droits.

En 1525, le commandeur Gailhard de Marcillac fut exempté de l’obligation de foi et d’hommage, par Mgr Charles, duc d’Alençon, pair de France, comte d’Armagnac, du Perche, de Rodez, de Fezensac, de l’Isle-Jourdain, vicomte de Lomagne, de Fezensaget, de Creyssel, seigneur des Montagnes, des quatre chatellenies de Rouergue et des autres vicomtés, baronies, terres et seigneuries de la maison d’Armagnac.

Cette comanderie comprenait l’entière seigneurie spirituelle et temporelle des lieux de la Selve, de Bégon, les seigneuries spirituelles de Rullac et de Lautrec, les fiefs des Montagnes, de Sauganètes, de Broquiès, d’Ayssènes et de Faussergues. Le château des commandeurs n’a disparu que depuis peu d’années. La Chapelle est devenue l’église paroissiale de la Selve.

III. — Commanderie de La Sèlve
Les Templiers avaient déjà des possessions à La Selve, où ils avaient même établi le chef-lieu d’une commanderie, lorsqu’en l’année 1162, devant une nombreuse assemblée de barons du pays, Adémar de Cadars et plusieurs autres seigneurs, appartenant sans doute à sa famille, firent donation à l’Ordre du Temple, entre les mains du maître Elic de Montbrun, de leurs droits sur la ville et les habitants de La Selve (4).
4. Pièces justificatives, n° III

A peu près à la même époque, le chevalier Guillaume d’Alaman donnait à l’Ordre l’église et la ville de Bégon, Deusde Gat et Estols, l’église de Rulhac (1), Pons de Miramont, le territoire de Béringuière et la forêt de Longue-Faizole (2), Pons d’Auriac, le mas de la Vayssière.
1. Pièces justificatives, n° IV.
2. Archives La Selve.


Nous trouvons de plus, soit dans le cartulaire de la commanderie, soit dans les chartes séparées, les nombreuses donations faites au Temple de La Selve et dont nous allons énumérer les principales :
En 1173, Bertrand Laps donne ses droits sur l’église d’Auras.
En 1206, Richard, fils du comte de Rodez et seigneur de Salmiech, donne le fief d’Espinous situé dans la paroisse de Callongue.
En 1212, W. de Calmont donne ses fiefs d’Auriac et du Bastit.
En 1232, Hugues de Peyrebrune donne ses mas de la Combe, de la Bruguière, de Solicroup et du Bousquet.
En 1247, Dame Uga, fille de R. de Salmiech et femme d’Arnaud de las Oles, partage entre l’abbaye de Bonnecombe et le Temple de La Selve ses fiefs d’Alratos et de Cantegril.
En 1263, Guillaume et Hugues Finelas donnent leurs droits sur le château de Tanus, situé entre ceux de Mont-Auriol et de Cabrespines.

Les liasses suivantes nous transmettent les souvenirs des luttes soutenues et des transactions conclues par les Templiers, et plus tard par les Hospitaliers, pour la défense de leurs droits.
En 1247, le commandeur R. du Ser, consentit un accord avec l’abbé de Vabres qui réclamait certains droits sur la paroisse de Rulhac ; il promit de payer chaque année, le 8 septembre, une redevance de 2 sols, 6 deniers, et de loger l’abbé et les moines de Vabres toutes les fois qu’ils auraient l’occasion de passer par La Selve, moyennant quoi, son compétiteur renonça à ses prétentions (3).
3. Archives de Rulhac.

Mais ce fut surtout la défense de leurs droits de hauts justiciers du lieu de La Selve qui fut pour les commandeurs la source de luttes sans cesse renaissantes ; ces luttes étaient déjà dans toute leur intensité vers la fin du XIIIe siècle. Le comte de Rodez, que nous avons vu disputer à l’Ordre du Temple un certain nombre de seigneuries dépendant de la commanderie d’Espalion, réclamait également la juridiction du lieu de La Selve, situé dans le mandement de sa châtellenie de Cadars. Les arbitres, au jugement desquels furent soumis toutes les questions en litige entre les comtes de Rodez et l’Ordre du Temple, déclarèrent, en 1287, que La Selve appartenait en toute seigneurie, au commandeur (1).
1. Archives d’Espalion.

Quelques années plus tard, les officiers royaux de Cassagnes-Bégonhès reprenaient cette même querelle pour leur propre compte et cherchaient à usurper par la violence les droits en question.
En 1290, le commandeur vint demander justice au sénéchal contre Adhémar Rivière, bailli de Cassagnes et procureur du roi des Montagnes, qui avait fait abattre les fourches patibulaires érigées par les Templiers sur leur territoire de La Selve. A quelques jours de là, nous trouvons ce même chevalier, protestant contre la sentence qui condamnait ses vassaux de La Selve à payer un subside pour l’entretien de l’armée levée contre le comte de Foix et les rois de Navarre et d’Aragon, et portant plainte au sénéchal de ce que, malgré ses droits, on avait mis la commanderie sous le séquestre et placé dans son château une garnison et un sergent royal. Les droits du commandeur furent enfin reconnus et la bonne harmonie rétablie : car nous voyons, en 1317, le commandeur Arnaud de Toyran lever la défense qu’il avait faite à ses vassaux de La Selve d’aller vendre leurs denrées au lieu de Cassagnes ; en 1333, le sénéchal, exempter, au nom du roi, les Hospitaliers de La Selve des droits de leude et de péage dans toute l’étendue du Rouergue ; et enfin, en 1336, le roi Philippe VI accorder au commandeur, Marc de Gozon, des lettres de sauvegarde pour sa personne et sa commanderie. Ce dernier consentit, l’année suivante, à fournir deux hommes à pied pour servir dans les guerres de Gascogne, à la condition que ses vassaux de La Selve seraient exempts de la taille qu’on voulait leur imposer.

Commanderie de La Sèlve
1333, le sénéchal de Rouergue exempte des droits de leude et de péage le commandeur de la Sèlve et ses gens, auxquels, le roi de France accorde des lettres de sauvegarde en 1337.
1504 au mois de juin, Louis XII accorde au commandeur de la Sèlve des lettres patentes portant établissement dans cette ville de trois foires par an (le 17 janvier, le 1er juin et le 6 octobre) et d’un marché le lundi de chaque semaine, avec la pancarte des droits à percevoir pour les diverses marchandises :
1 denier pour chaque tête de gros bétail.
4 deniers pour chaque douzaine de menu bétail.
2 deniers pour chaque charge de toiles, de sel ou d’huile.
Les habitants demeuraient exemptés de ces droits.

En 1525, le commandeur Gailhard de Marcillac fut exempté de l’obligation de foi et d’hommage, par Mgr Charles, duc d’Alençon, pair de France, comte d’Armagnac, du Perche, de Rodez, de Fezensac, de l’Isle-Jourdain, vicomte de Lomagne, de Fezensaget, de Creyssel, seigneur des Montagnes, des quatre châtellenies de Rouergue et des autres vicomtes, baronnies, terres et seigneuries de la maison d’Armagnac.

Cette commanderie comprenait l’entière seigneurie spirituelle et temporelle des lieux de la Sèlve, de Bégon, les seigneuries spirituelles de Rullac et de Lautrec, les fiefs des Montagnes, de Sauganètes, de Broquiès, d’Ayssènes et de Faussergues. Le château des commandeurs n’a disparu que depuis peu d’années. La Chapelle est devenue l’église paroissiale de la Sèlve.

Commandeurs Hospitaliers de la Selve
....-1316. Foulques de Jouilhet.
1317-1318. Arnaud de Toyran.
1320-1334. Raymond de Suéjols.
1335-1350. Marc de Gozon.
1359-1360. Arthur de Gozon.
1371-1386. Hugues de Gozon.
1392-1427. Bertrand d’Arpajon.
1438-1450, Hugues d’Arpajon.
1457-1479. Guillaume de Ricard.
1480-149.. Ardoin de la Plane.
1491-1512. Jean de Rafin.
1551-1525. Gaillard de Marcillac.
1539-1515. Guy de Marcillac.
....-1560. Henri de la Valette-Parisot.
....-1578. Jacques de Loubens-Verdalle.
1584-1600. Laurent de Raymond.
1609-1610. Hercule de Vintimille-Revest.
1611-1623. Claude de Gyrente la Bruyère.
1636-1639. Jacques de Glandevès.
1663-1667. Charles de Comminges-Guitaud.
1686-1691. Albert de Riqueti-Mirabeau.
1721-1722. Charles d’Ayguières-Frignan.
1733-1741. Octave de Galéan.
1747-1749. Henri Louis de Chalvet.
1772-1773. Chr de Raymond d’Eaulx.
1788-1799. Victor-Nicolas de Belmont-Vachou.
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Toulouse 1883. BNF

Commanderie de La Sèlve
Pendant les guerres de religion (vers 1580), le château et les archives furent brûlés par les protestants. Le château fut relevé par le commandeur Hercule de Vintimille-Revest (1609-1610). Il n’en reste aujourd’hui qu’une tour.
La Chapelle de Notre-Dame de l’Assomption, agrandie, est devenue l’église paroissiale. Au bas de l’escalier qui y mène, base de croix rustique avec la figuration d’une ville (Jérusalem ?).
Au XVIIIe siècle, La Sèlve avait quatre vingts maisons, mille deux cent trente habitants, des ateliers de tissage et d’ébénisterie. La Sèlve fut aussi seigneurie des familles de Girel (XVIe siècle) et de Boyssière (XVIIe siècle) et résidence de plusieurs familles nobles comme celle de Raymond (XVII-XVIIIe siècle)
Sources: Les Cahiers de l’Abbé Labit

Commanderie de La Sèlve
La suite des archives contient des lettres patentes du mois de juin 1504, accordées par le roi Louis XII au commandeur de La Selve et portant rétablissement dans cette, ville de trois foires annuelles (le 17 janvier, le 1er juin et le 6 octobre) et d’un marché le lundi de chaque semaine ; ces lettres nous donnent encore la pancarte des droits exigés des étrangers pour les diverses marchandises :
1 denier, pour chaque tête de gros bétail
4 deniers, pour chaque douzaine de menu bétail
2 deniers, pour chaque charge de toiles, de sel ou d’huile.

En 1515, Charles, duc d’Alençon, pair de France, comte d’Armagnac, du Perche, de Rodez, de Fezensac et de l’lsle Jourdain, vicomte de Lomagne, de Fezensaguet et de Creyssel, seigneur des Montagnes, des 4 châtellenies du Rouergue et des autres vicomtés, baronies, terres et seigneuries de la maison d’Armagnac, voulant donner à l’Ordre de Saint-Jean un témoignage de bienveillance, accorda à messire Gailhard de Marcillac, commandeur de La Selve, l’exemption de l’hommage qu’il lui devait (1).
1. Archives de Toulouse.

Pendant les guerres de Religion, La Selve eut, comme la plupart des villes du Rouergue, son histoire militaire. Elle fut prise et son château brûlé par ceux du parti contraire et dans ce désastre périt la plus grande partie des archives, ainsi que nous l’apprend le procès-verbal de la visite de la commanderie en 1615. Les commandeurs s’étaient mis, immédiatement après la pacification du royaume, à relever le château de ses ruines et le chevalier Hercule de Vintimille-Revest avait reconstruit les quatre tours qui le flanquaient. Ces guerres avaient également étendu leurs ravages sur les dépendances de la commanderie. Dans la ville de Lautrée, en Albigeois, la grande église fut brûlée et les chanoines durent prier le commandeur de leur prêter, pour y chanter leurs offices, la chapelle de Saint-Sauveur qu’il possédait dans le voisinage ; le chevalier Claude de Gyrente-La-Bruguière y consentit, après avoir exigé des chanoines la reconnaissance par acte public des droits de l’Ordre sur cette chapelle.

Ce procès-verbal nous apprend que les commandeurs avaient au lieu de La Selve, pour exercer leur juridiction, une maison de justice ou consistoire et que, d’après l’ancienne coutume, ils faisaient distribuer annuellement aux pauvres de cette paroisse 14 charretées de blé et seigle.
Ils possédaient les seigneuries spirituelles de Bégon, de Saint-Laurent-de-Rulhac et de Faussergues, les membres du Pré, des Montagnes hautes et basses, de La Combe, d’Ayssène, de Broquiès et la chapellenie de Saint-Sauveur de Lautrec.

En 1777, le revenu de la commanderie s’élevait à la somme de 15,700 livres.
Sources : Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, page 146 à 150, tome XIII, Rodez 1886 - BNF

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