Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista - 12
Commanderie de La Sèlve
Rullac
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: Rullac-Saint-Cirq - 12
Domus Hospitalis de Rullac
Bégon
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: La Sèlve - 12
Domus Hospitalis de Bégon
Bringuerie
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Lot et Truyère, Commune: Sébrazac - 12
Domus Hospitalis de Bringuerie
1162. Donation par Ademar de Cadars et plusieurs autres seigneurs de leurs droits sur le territoire de la Selve (2).
2. Pièces justificatif es n° CIV.
1173. Donation par Bertrand Lops de ses droits sur léglise dAuras.
Espinous
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: Salmiech - 12
Domus Hospitalis de Espinous
1222. Huc de Peyrebrune donne au Temple de la Selve les mas du Puy, de la Combe, de la Bruguière, de Solacroup et du Bousquet.
1247. Dame Uga, fille de Raymond de Salmiech et femme dArnal des Oles, partage entre labbaye de Bonnecombe et le Temple de la Selve ses fiefs dAlratos et de Cantegril.
En 1247, fut conclue une transaction entre labbé de Vabres et le commandeur de la Selve, au sujet de léglise de Rullac : les Templiers devront payer aux Bénédictins la censive annuelle de 2 sols et 6 deniers, fournir le logement à labbé et aux moines de Vabres, toutes les fois que ces derniers auront loccasion de passer par la Selve.
1263. Guillaume et Huc Finelas donnent au Temple de la Selve leurs droits sur le château de Tannus, situé dans le diocèse dAlbi, entre les territoires de Montauriol et de Cabrespine. A ces premières possessions vinrent sen adjoindre de nouvelles, entre autres, la seigneurie spirituelle de la paroisse de Saint-Sauveur-de-Lautrec, et plusieurs fiefs en dépendant.
Les archives contiennent, en outre, les traces de longues discussions entre les commandeurs de la Selve et les officiers royaux de Cassagne, au sujet de la juridiction des localités voisines, malgré une sentence de 1287, qui reconnaissait aux Templiers lentière seigneurie de la Selve et sur laquelle nous aurons loccasion de revenir (3).
En 1290, protestation du commandeur contre la sentence obligeant ses vassaux à payer un subside pour lentretien de larmée levée contre le comte de Foix et les rois de Navarre et dAragon. Lannée suivante, protestations des Templiers contre lérection de fourches patibulaires, par le juge de Cassagnes, sur le territoire de la commanderie et contre la présence dun sergent royal et dune garnison dans le lieu de la Selve.
3. Voir Espalion.
Hospitaliers Commanderie de La Sèlve
En 1333, le sénéchal de Rouergue exempte des droits de leude et de péage le commandeur de la Selve et ses gens, auxquels le roi de France accorde des lettres de sauvegarde en 1337.
Au mois de juin 1504, Louis XII accorde au commandeur de la Selve des lettres patentes portant établissement dans cette ville de trois foires par an (le 17 janvier, le 1er juin et le 6 octobre) et dun marché le lundi de chaque semaine, avec la pancarte des droits à percevoir pour les diverses marchandises :
1 denier pour chaque tête de gros bétail.
4 deniers pour chaque douzaine de menu bétail.
2 deniers pour chaque charge de toiles, de sel ou dhuile.
Les habitants demeuraient exemptés de ces droits.
En 1525, le commandeur Gailhard de Marcillac fut exempté de lobligation de foi et dhommage, par Mgr Charles, duc dAlençon, pair de France, comte dArmagnac, du Perche, de Rodez, de Fezensac, de lIsle-Jourdain, vicomte de Lomagne, de Fezensaget, de Creyssel, seigneur des Montagnes, des quatre chatellenies de Rouergue et des autres vicomtés, baronies, terres et seigneuries de la maison dArmagnac.
Cette comanderie comprenait lentière seigneurie spirituelle et temporelle des lieux de la Selve, de Bégon, les seigneuries spirituelles de Rullac et de Lautrec, les fiefs des Montagnes, de Sauganètes, de Broquiès, dAyssènes et de Faussergues. Le château des commandeurs na disparu que depuis peu dannées. La Chapelle est devenue léglise paroissiale de la Selve.
III. — Commanderie de La Sèlve
Les Templiers avaient déjà des possessions à La Selve, où ils avaient même établi le chef-lieu dune commanderie, lorsquen lannée 1162, devant une nombreuse assemblée de barons du pays, Adémar de Cadars et plusieurs autres seigneurs, appartenant sans doute à sa famille, firent donation à lOrdre du Temple, entre les mains du maître Elic de Montbrun, de leurs droits sur la ville et les habitants de La Selve (4).
4. Pièces justificatives, n° III
A peu près à la même époque, le chevalier Guillaume dAlaman donnait à lOrdre léglise et la ville de Bégon, Deusde Gat et Estols, léglise de Rulhac (1), Pons de Miramont, le territoire de Béringuière et la forêt de Longue-Faizole (2), Pons dAuriac, le mas de la Vayssière.
1. Pièces justificatives, n° IV.
2. Archives La Selve.
Nous trouvons de plus, soit dans le cartulaire de la commanderie, soit dans les chartes séparées, les nombreuses donations faites au Temple de La Selve et dont nous allons énumérer les principales :
En 1173, Bertrand Laps donne ses droits sur léglise dAuras.
En 1206, Richard, fils du comte de Rodez et seigneur de Salmiech, donne le fief dEspinous situé dans la paroisse de Callongue.
En 1212, W. de Calmont donne ses fiefs dAuriac et du Bastit.
En 1232, Hugues de Peyrebrune donne ses mas de la Combe, de la Bruguière, de Solicroup et du Bousquet.
En 1247, Dame Uga, fille de R. de Salmiech et femme dArnaud de las Oles, partage entre labbaye de Bonnecombe et le Temple de La Selve ses fiefs dAlratos et de Cantegril.
En 1263, Guillaume et Hugues Finelas donnent leurs droits sur le château de Tanus, situé entre ceux de Mont-Auriol et de Cabrespines.
Les liasses suivantes nous transmettent les souvenirs des luttes soutenues et des transactions conclues par les Templiers, et plus tard par les Hospitaliers, pour la défense de leurs droits.
En 1247, le commandeur R. du Ser, consentit un accord avec labbé de Vabres qui réclamait certains droits sur la paroisse de Rulhac ; il promit de payer chaque année, le 8 septembre, une redevance de 2 sols, 6 deniers, et de loger labbé et les moines de Vabres toutes les fois quils auraient loccasion de passer par La Selve, moyennant quoi, son compétiteur renonça à ses prétentions (3).
3. Archives de Rulhac.
Mais ce fut surtout la défense de leurs droits de hauts justiciers du lieu de La Selve qui fut pour les commandeurs la source de luttes sans cesse renaissantes ; ces luttes étaient déjà dans toute leur intensité vers la fin du XIIIe siècle. Le comte de Rodez, que nous avons vu disputer à lOrdre du Temple un certain nombre de seigneuries dépendant de la commanderie dEspalion, réclamait également la juridiction du lieu de La Selve, situé dans le mandement de sa châtellenie de Cadars. Les arbitres, au jugement desquels furent soumis toutes les questions en litige entre les comtes de Rodez et lOrdre du Temple, déclarèrent, en 1287, que La Selve appartenait en toute seigneurie, au commandeur (1).
1. Archives dEspalion.
Quelques années plus tard, les officiers royaux de Cassagnes-Bégonhès reprenaient cette même querelle pour leur propre compte et cherchaient à usurper par la violence les droits en question.
En 1290, le commandeur vint demander justice au sénéchal contre Adhémar Rivière, bailli de Cassagnes et procureur du roi des Montagnes, qui avait fait abattre les fourches patibulaires érigées par les Templiers sur leur territoire de La Selve. A quelques jours de là, nous trouvons ce même chevalier, protestant contre la sentence qui condamnait ses vassaux de La Selve à payer un subside pour lentretien de larmée levée contre le comte de Foix et les rois de Navarre et dAragon, et portant plainte au sénéchal de ce que, malgré ses droits, on avait mis la commanderie sous le séquestre et placé dans son château une garnison et un sergent royal. Les droits du commandeur furent enfin reconnus et la bonne harmonie rétablie : car nous voyons, en 1317, le commandeur Arnaud de Toyran lever la défense quil avait faite à ses vassaux de La Selve daller vendre leurs denrées au lieu de Cassagnes ; en 1333, le sénéchal, exempter, au nom du roi, les Hospitaliers de La Selve des droits de leude et de péage dans toute létendue du Rouergue ; et enfin, en 1336, le roi Philippe VI accorder au commandeur, Marc de Gozon, des lettres de sauvegarde pour sa personne et sa commanderie. Ce dernier consentit, lannée suivante, à fournir deux hommes à pied pour servir dans les guerres de Gascogne, à la condition que ses vassaux de La Selve seraient exempts de la taille quon voulait leur imposer.
Commanderie de La Sèlve
1333, le sénéchal de Rouergue exempte des droits de leude et de péage le commandeur de la Sèlve et ses gens, auxquels, le roi de France accorde des lettres de sauvegarde en 1337.
1504 au mois de juin, Louis XII accorde au commandeur de la Sèlve des lettres patentes portant établissement dans cette ville de trois foires par an (le 17 janvier, le 1er juin et le 6 octobre) et dun marché le lundi de chaque semaine, avec la pancarte des droits à percevoir pour les diverses marchandises :
1 denier pour chaque tête de gros bétail.
4 deniers pour chaque douzaine de menu bétail.
2 deniers pour chaque charge de toiles, de sel ou dhuile.
Les habitants demeuraient exemptés de ces droits.
En 1525, le commandeur Gailhard de Marcillac fut exempté de lobligation de foi et dhommage, par Mgr Charles, duc dAlençon, pair de France, comte dArmagnac, du Perche, de Rodez, de Fezensac, de lIsle-Jourdain, vicomte de Lomagne, de Fezensaget, de Creyssel, seigneur des Montagnes, des quatre châtellenies de Rouergue et des autres vicomtes, baronnies, terres et seigneuries de la maison dArmagnac.
Cette commanderie comprenait lentière seigneurie spirituelle et temporelle des lieux de la Sèlve, de Bégon, les seigneuries spirituelles de Rullac et de Lautrec, les fiefs des Montagnes, de Sauganètes, de Broquiès, dAyssènes et de Faussergues. Le château des commandeurs na disparu que depuis peu dannées. La Chapelle est devenue léglise paroissiale de la Sèlve.
Commandeurs Hospitaliers de la Selve
....-1316. Foulques de Jouilhet.
1317-1318. Arnaud de Toyran.
1320-1334. Raymond de Suéjols.
1335-1350. Marc de Gozon.
1359-1360. Arthur de Gozon.
1371-1386. Hugues de Gozon.
1392-1427. Bertrand dArpajon.
1438-1450, Hugues dArpajon.
1457-1479. Guillaume de Ricard.
1480-149.. Ardoin de la Plane.
1491-1512. Jean de Rafin.
1551-1525. Gaillard de Marcillac.
1539-1515. Guy de Marcillac.
....-1560. Henri de la Valette-Parisot.
....-1578. Jacques de Loubens-Verdalle.
1584-1600. Laurent de Raymond.
1609-1610. Hercule de Vintimille-Revest.
1611-1623. Claude de Gyrente la Bruyère.
1636-1639. Jacques de Glandevès.
1663-1667. Charles de Comminges-Guitaud.
1686-1691. Albert de Riqueti-Mirabeau.
1721-1722. Charles dAyguières-Frignan.
1733-1741. Octave de Galéan.
1747-1749. Henri Louis de Chalvet.
1772-1773. Chr de Raymond dEaulx.
1788-1799. Victor-Nicolas de Belmont-Vachou.
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de lordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Toulouse 1883. BNF
Commanderie de La Sèlve
Pendant les guerres de religion (vers 1580), le château et les archives furent brûlés par les protestants. Le château fut relevé par le commandeur Hercule de Vintimille-Revest (1609-1610). Il nen reste aujourdhui quune tour.
La Chapelle de Notre-Dame de lAssomption, agrandie, est devenue léglise paroissiale. Au bas de lescalier qui y mène, base de croix rustique avec la figuration dune ville (Jérusalem ?).
Au XVIIIe siècle, La Sèlve avait quatre vingts maisons, mille deux cent trente habitants, des ateliers de tissage et débénisterie. La Sèlve fut aussi seigneurie des familles de Girel (XVIe siècle) et de Boyssière (XVIIe siècle) et résidence de plusieurs familles nobles comme celle de Raymond (XVII-XVIIIe siècle)
Sources: Les Cahiers de lAbbé Labit
Commanderie de La Sèlve
La suite des archives contient des lettres patentes du mois de juin 1504, accordées par le roi Louis XII au commandeur de La Selve et portant rétablissement dans cette, ville de trois foires annuelles (le 17 janvier, le 1er juin et le 6 octobre) et dun marché le lundi de chaque semaine ; ces lettres nous donnent encore la pancarte des droits exigés des étrangers pour les diverses marchandises :
1 denier, pour chaque tête de gros bétail
4 deniers, pour chaque douzaine de menu bétail
2 deniers, pour chaque charge de toiles, de sel ou dhuile.
En 1515, Charles, duc dAlençon, pair de France, comte dArmagnac, du Perche, de Rodez, de Fezensac et de llsle Jourdain, vicomte de Lomagne, de Fezensaguet et de Creyssel, seigneur des Montagnes, des 4 châtellenies du Rouergue et des autres vicomtés, baronies, terres et seigneuries de la maison dArmagnac, voulant donner à lOrdre de Saint-Jean un témoignage de bienveillance, accorda à messire Gailhard de Marcillac, commandeur de La Selve, lexemption de lhommage quil lui devait (1).
1. Archives de Toulouse.
Pendant les guerres de Religion, La Selve eut, comme la plupart des villes du Rouergue, son histoire militaire. Elle fut prise et son château brûlé par ceux du parti contraire et dans ce désastre périt la plus grande partie des archives, ainsi que nous lapprend le procès-verbal de la visite de la commanderie en 1615. Les commandeurs sétaient mis, immédiatement après la pacification du royaume, à relever le château de ses ruines et le chevalier Hercule de Vintimille-Revest avait reconstruit les quatre tours qui le flanquaient. Ces guerres avaient également étendu leurs ravages sur les dépendances de la commanderie. Dans la ville de Lautrée, en Albigeois, la grande église fut brûlée et les chanoines durent prier le commandeur de leur prêter, pour y chanter leurs offices, la chapelle de Saint-Sauveur quil possédait dans le voisinage ; le chevalier Claude de Gyrente-La-Bruguière y consentit, après avoir exigé des chanoines la reconnaissance par acte public des droits de lOrdre sur cette chapelle.
Ce procès-verbal nous apprend que les commandeurs avaient au lieu de La Selve, pour exercer leur juridiction, une maison de justice ou consistoire et que, daprès lancienne coutume, ils faisaient distribuer annuellement aux pauvres de cette paroisse 14 charretées de blé et seigle.
Ils possédaient les seigneuries spirituelles de Bégon, de Saint-Laurent-de-Rulhac et de Faussergues, les membres du Pré, des Montagnes hautes et basses, de La Combe, dAyssène, de Broquiès et la chapellenie de Saint-Sauveur de Lautrec.
En 1777, le revenu de la commanderie sélevait à la somme de 15,700 livres.
Sources : Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de lAveyron, page 146 à 150, tome XIII, Rodez 1886 - BNF
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