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Commanderies de l’Ordre de Malte
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Charny

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële - 77

Domus Hospitalis Charny
Domus Hospitalis Charny

Le village de Charny est situé au milieu d'une plaine, à six kilomètres Nord-Est de Claye, à douze kilomètres à l'Est de Meaux, et à deux kilomètres et sur le côté gauche de la route d'Allemagne (Camium Charniacum).
L'église, bien tenue, n'a ni bas-côtés ni piliers ; elle a la forme d'une grande et longue chapelle. On y entre par un petit parvis de plusieurs marches. Elle possède deux chapelles collatérales, l'une dédiée à la sainte Vierge, l'autre à saint Georges ; toutes deux étaient à la collation pleine de l'évêque de Meaux. Saint Léger était le patron de Charny.
L'évêque de Meaux interdit (1686-1793), pour cause de dépérissement, l'église Saint-Léger de Charny (1).
1. Archives civiles de Seine-et-Marne. Supplément n° 69.
Autrefois et encore en 1777, cette paroisse faisait partie de l'archidiaconé de France, des doyennés et conférence de Claye.

Les seigneurs étaient le président de Marigny et le Grand-Prieur de France, ils avaient haute, moyenne et basse justice. Les décimateurs étaient le Grand-Prieur de France et les religieux de Saint-Faron de Meaux. Généralité et coutume de Paris, élection, subdélégation et grenier à sel de Meaux. Charny était un bailliage, les cas allaient au Châtelet de Paris ; il comptait 106 feux et 330 communiants.

En 1781, l'église menaçait ruine, elle fut abattue et rebâtie entièrement à neuf sur les ruines de l'ancienne. Cette reconstruction ayant été mal dirigée, on fut obligé de la restaurer en 1802.
L'église de Meaux avait, au moyen âge, des droits sur Charny, ainsi que la noble famille de Charny.
En 1223, sous de Mont-Saint-Jean, la famille de Charny possédait une partie de cette terre, et en 1270, Jeanne, veuve de Guillaume de Charny, faisait amortir par Jean Langlois de Maulny quelques biens qu'elle avait donnés, au couvent de Noëfort ; en 1273, ses fils, Guillaume, Gilles et Jean lui ont succédé. Le 7 janvier 1274, Gilles de Charny, écuyer, délivre devant l'official de Meaux des lettres de non préjudice à Blanche d'Artois, comtesse, de Champagne, qui lui accordait répit pour faire la garde, à laquelle il était tenu dans la ville de Meaux (2).
2. Teulet, Trésor des Chartes, 205-20.

Au milieu du XVIIe siècle, les deux seigneuries principales se partageaient toujours ce territoire, celle des chevaliers de Malte, hauts-justiciers, et celle de Lottin de Charny, de beaucoup moins importante.
En 1664, François Lottin eut un procès avec le Grand-Prieur, Nicolas Paris de Boissy ; vingt ans plus tard, la famille de la Trémoille avait remplacé la famille Lottin.
Les droits de l'église de Meaux consistaient surtout en la mouvance sur une partie du village, notamment sur les fiefs des Barres, des Huits muids, des Douaires et sur celui de Morangles, appelé ensuite Rabache, du nom de ses possesseurs au XVe siècle.
Le 2 juin 1461, Louis Rabache, clerc à Paris, fournit à l'évêque de Meaux un aveu et dénombrement de ce fief, situé devant l'église et comprenant maison, colombier, jardin, terres, « avec la justice jointe »
Le chapitre de la cathédrale avait aussi acheté à Charny des biens de Renaut de Lapierre et de Renauldin, son fils, écuyer ; Philippe de Valois les amortit au mois de juillet 1329. De leur côté, les chapelains de cathédrale jouissaient également de plusieurs lots de terre dans cette localité et percevaient une rente de vingt-huit setiers de grains, deux tiers sur la Commanderie de Choisy. Enfin les marguilliers de l'église Saint-Etienne de Meaux levaient des grosses dîmes à Charny, à propos desquelles une sentence fut rendue contre le curé du lieu, le 28 juin 1509.
Indépendamment des fiefs que nous venons de citer, il en existait plusieurs autres à l'entour.

Le fief des Essarts, mouvant de l'évêché de Meaux et cédé, le 4 mars 1457, par Jacqueline des Essarts, dame de Charny, à Jean de Franières, commandeur de Soisy (Choisy-le-Temple).
Le 22 décembre 1491, Méry d'Amboise, grand-prieur, rendit hommage de ce fief, « sis à Charny-lez-Soisy », qui fut à Pierre des Essarts et à Jacqueline, et qui consistait en « maison, colombier et dépendances, attenant au petit cimetière et à la place où était le four banal », plus en divers héritages et trois fiefs ayant appartenu à Rabache, à P. Hébert, orfèvre, et à Pernelle de Charny, veuve d'Edouard Pessaigne, en 1396.

Il s'agit là de trois arrière-fiefs, relevant de celui des Huits muids ou de Pierre Lamy, tous relatés dans un titre de 1302 et qui appartenaient encore à un Pierre Lamy, conseiller au Châtelet de Paris, en 1458. A cette date, Lamy céda au grand-prieur, Nicole de Girême, trois muids de grain, mesure de Meaux, faisant partie du fief des Huits-Muids, à prendre sur les dîmes et à la grange dîmeresse de Choisy-le-Temple.

En 1540, un acte d'abandon de deux muids de grains de la même rente intervint entre l'évêque de Soissons, Mathieu de Longuejoue, seigneur d'Iverny, et le grand-prieur qui céda en échange trente arpents et demi d'héritages dans la mouvance de l'évêque de Meaux ; ce dernier érigea les trente arpents en fief, à charge d'aveu et fit remise des droits seigneuriaux.
Il y avait encore les fiefs des Grand et Petit-Billy, avec haute, moyenne et basse justice ; ils relevaient du château de Meaux et provenaient de La Trémoille.

En 1699, Paul Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Châtillon, et Marie-Anne de la Trémoille-Royan les vendirent à I. B. de Vigny, seigneur de Courquetaine, capitaine général des bombardiers de France. Un arrière-fief qui avait appartenu à Jean de Charny et à Jeanne de Pacy, passa au XVIIIe siècle à François Lottin, possesseur des Douaires pour deux tiers, et à Jean de Vigny-Courquetaine pour un tiers. Ces domaines avec justice étaient de peu d'importance : le Petit-Billy comprenait trente-cinq arpents, près de l'ancien moulin à vent, un jardin de vingt-sept et quelques perches. Le Grand-Billy était simplement un jardin d'un arpent et trois perches clos de murs.
La famille de Vigny les conserva jusqu'à la Révolution. Quant au fief de la Motte que nous avons indiqué déjà, il appartenait, en 1690, à la veuve de Louis Portail, conseillé à la Cour des aides.
En 1793, les biens des chevaliers de Malte ont été vendus nationalement et leur ancienne résidence devint bientôt le centre d'une exploitation agricole très florissante (3).
3. Le 2 novembre 1810, cette ferme de Choisy-le-Temple et ses dépendances, 172 hectares d'un seul tenant, ont été érigées en majorat, avec titre de baronnie, en faveur de César-Louis de Baulny, alors maire de Villeroy.

D'autres fermes sont situées dans le village même de Charny : celle de Mauperthuis, à cette époque à Dedelay, de Blancménil, puis à de Bauffremont ; enfin celles de Beauvais, des Rabaches et la petite ferme dite le Moulin, distante de 1.200 mètres du village.
Charny est un pays de grande culture, on y voit plusieurs belles fermes.
Il est question de Charny dès le milieu du XIIIe siècle où il y fut fondé deux chapelles.
Dans l'étendue de cette paroisse se trouvait Choisy-le-Temple, commanderie de Malte et le membre principal du Grand-Prieuré de France, dont le titulaire, en 1777, était le duc d'Angoulême.

Voici ce que Mannier nous dit dans les Commanderies du Grand-Prieuré de France : « Choisy-le-Temple, qui était autrefois, comme son nom l'indique, un établissement de Templiers, devint et resta constamment sous les Hospitaliers une chambre prieurale. L'archiviste Jacquemin traça, en 1741, un précis historique de cette commanderie pour Monseigneur le Grand-Prieur de France qui était alors le duc d'Orléans. Il nous dit que la terre de Choisy était un des plus anciens fiefs de l'Ordre du Temple et que, bien qu'il n'existât plus de titres primordiaux sur l'origine de ce domaine, il était constant qu'en 1168, les frères de la Chevalerie du Temple en étaient en possession d'une grande partie.

En effet nous avons trouvé un document qui nous montre les Templiers établis à Choisy à l'époque citée par Jacquemin. C'est une charte d'Etienne, évêque de Meaux, de l'année 1168, par laquelle ce prélat approuve et confirme la vente, faite par Eudes de Cauz aux frères du Temple, demeurant à Choisy, fratribus Templi qui in episcopatu meo apud Soisi manent, d'une pièce de terre se trouvant devant la maison des dits frères, ante domum dictorum fratrum. (Le château et le parc de Choisy étaient situés près du chemin de Choisy à Saint-Mesmes).

En 1170, un seigneur de Charny, Guy de Charny (Carni) leur vendit un bois qui mouvait du fief de Manasses de Saint-Gobert (4). Les enfants de ce seigneur nommés Haton et Simon de Charny donnèrent, en 1181, à la maison du Temple de Choisy, domui Templi de Soisy, quinze arpents de terre à Charny.
4. Saint-Gobert, paroisse de Barcy.

« Un autre seigneur des environs de Choisy, Raoul de Cuisy (de Cuisiaco), chevalier, céda, en 1188, aux Templiers, par voie d'échange, des terres situées en avant et en arrière de Choisy et au Champ Gautier, rétro et ante Sosiacum et in campo Galteri.
Un autre échange eut lieu en 1200, entre eux et le seigneur Payen, sire de Maucourt, qui leur abandonna trente-neuf arpents et demi de terre au territoire de la maison du Temple de Choisy, in territorio domus Templi Soisiaci.

« Les acquisitions de terre par les Templiers de Choisy continuèrent pendant tout le cours du XIIIe siècle. Parmi elles, nous remarquons la démission, faite en 1274, à leur profit, par une noble dame, Isabelle Lallemande de Claye, de tous ses biens, au moment où elle était admise dans la confraternité des religieux du Temple de Choisy. Dans l'acte de démission qui est passé devant l'Official de Meaux, elle déclare qu'elle agit de sa propre volonté, sans contrainte ni par crainte et avec le consentement de son mari, Pierre Lhuillier, Pétri Olearii.

« Le domaine de Choisy comprenait, au XVe siècle, un château de maison seigneuriale « grand et beau édifice, estant en ung cloz, contenant environ XL arpens de terre, tous cloz de biaux murs faiz entièrement de bonne matière et à chacun canton et au milieu des dits murs à neuf tournelles couvertes de tuilles. »

« Près du château se trouvait la chapelle, belle et notable à troys croisées de voulte, couverte de tuilles, voirée (5) de neuf voirrières (6) adornée (7) d'ymages et de tableaux et de quatre angles (8) sur pilliers de boys, autour de l'ostel sur lequel ostel a ung ciboire de boys voirré auquel repose le begnoist corps de N. S. Dieu, lequel est en une couppe de leton doré bien et notablement entretenue. » 5. Garnie de vitres.
6. Verrières.
7. Ornée.
8. Anges.


Vincy-Manœuvre

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Ocquerre - 77

Domus Hospitalis Vincy
Domus Hospitalis Vincy

« Cette chapelle avait été reconstruite au XVIe siècle par Guillaume de Mail, Grand-Prieur de France, qui donna, pour la faire desservir, cinq arpents de terre qu'il avait au terroir de Maneuvre (9), à la charge par le chapelain de dire « chascune sepmaine une messe en l'onneur de M. Saint Jacques l'apostre, laquelle sera dite du Saint-Esprit au jour de mardi. »
9. Manœuvre, commune de Vincy-Manœuvre.

Le Grand-Prieur avait à Choisy la haute, moyenne, et basse justice et tous les droits seigneuriaux qui à haut-justicier appartenaient. Ces droits, pour être conservés, exigeaient une grande surveillance. Les archives du Grand-Prieuré sont remplies de pièces relatives à des procès intentés par les Hospitaliers en revendication de droits de justice usurpés ou attaqués.

En 1164, un sieur Lottin, conseillé du Parlement de Paris, profitant de la négligence qu'apportaient les officiers ou les agents du Grand-Prieur dans l'exercice de la justice de Choisy, avait fait enlever de la salle de plaids les armes de la religion.
Le Grand-Prieur en fut averti et s'en plaignit au Roi.
Une information eut lieu, par un maître des enquêtes, M. de Vertamont, et le sieur Lottin se vit condamner à rétablir les armes qu'il avait enlevées et à payer au Grand-Prieur des dommages et intérêts qui furent réglés par le Parlement de Dijon.
La Commanderie de Choisy perdit beaucoup de biens qu'elle ne put jamais recouvrer.
Un agent du Grand-Prieur, M. Maupetit constata que, d'après les anciens titres, il lui manquait plus de neuf cents arpents de terre en divers lieux, à Villemareuil, à
Nanteuil, à Villiers-sur-Morin, à Dinville, à Saint-Pathus, etc., etc.
Ces pertes avaient eu lieu depuis longtemps.
Elles provenaient en grande partie de l'infidélité ou de la négligence de ceux qui eurent l'administration des biens des Templiers, pendant leur procès et leur longue captivité.
« En remontant à des temps aussi éloignés, il était difficile de retrouver les auteurs de ces usurpations, c'était en outre entreprendre une foule de procès dont l'issue en pareille matière est toujours douteuse. On ne donna donc aucune suite aux découvertes de M. Maupetit »
Les terres qui dépendaient au XVIe siècle de la maison de Choisy comptaient environ 600 arpents. Plusieurs fiefs et arrière-fiefs relevaient de la Commanderie, savoir : à Charny, le fief de Villebardin ou Vaubardin de Valle Bardino, acquis par les Templiers en 1262, de Adam de Charny et les fiefs des Douaires, des Rabaches, de Beauvais, de la Motte, de la Pierre, etc.
A Montgé, à Vinantes et aux environs, les fiefs de Lieuville, de Bercbières, de Nantouillet, de Brézé, de Maillet, de Michel Rebout, de Bureau du Mesnil, de Robert de Fresnes, de Raoul Archembaut.
A Monthyon, les fiefs de Jossigny et du Verger. A Messy, le fief de Frégouville, consistant en une grange et vingt-quatre arpents de terre acquis par voie d'échange, en 1338, d'Hugues de Pourart, chanoine de Paris.
Au XVIIe siècle, quelques-uns de ces fiefs avaient été réunis au domaine de la Commanderie. Il y en avait beaucoup qui n'étaient plus servis, ils se trouvaient perdus, en quelque sorte, pour l'Ordre.
« Le revenu de Choisy était, en 1456, de 136 livres tournois. En 1735 de 6.000 livres.
En 1787 de 12.000 livres. »
La Commanderie subit, à diverses époques, des changements dans sa composition.

Au moment où les Hospitaliers en prirent possession, elle avait pour membres les maisons de : Charny, près de Choisy.
De la Trasse (commune de Villeroy)
De Saint-Mesmes
De Trilbardou, de Montaigu (commune de Villiers-sur-Morin)
De Nanteuil-lès-Meaux
Du Plessis-Pomponne (aujourd'hui Plessis-au-Bois)
De Lagny-sur-Marne
De Puisieux-en-Parisis
Et de Crécy-en-Brie.

On y ajouta au XVe siècle la Commanderie de Monthyon avec ses dépendances, Betz, Magny-Saint-Loup (commune de Boutigny), et Meaux, plus la maison de Dammartin.
Au siècle suivant, on y fit entrer les maisons de l'hôpital de Dieu-Lamant (commune de Villemareuil) et de Boutigny.
Mais en 1673, comme nous l'avons dit, la Commanderie fut démembrée. On en retrancha, pour former celle de Moissy-le-Temple, les domaines qui restaient des anciennes maisons de Magny-Saint-Loup, de Nanteuil, de Boutigny, de Montaigu, de Trilbardou avec une maison à Meaux et d'autres biens encore.
Le membre de Puisieux cessa également d'en faire partie, le Grand-Prieur ayant érigé cette maison en Commanderie qu'il accordait parfois à des frères de l'Ordre, en récompense de services rendus.
« Après ces retranchements, il ne resta plus à la Commanderie de Choisy que la maison de Charny, de la Trasse, de Saint-Mesmes, de Lagny-sur-Marne, de Crécy, de Monthyon, du Plessis-au-Bois, de Dammartin, de Dieu-Lamant, et plusieurs maisons et moulins dans la ville de Meaux. »
Les chevaliers du Temple vivaient en commun et acquittaient le service divin. La chapelle était dédiée à saint Georges.
On voyait encore, dans ces derniers temps, dans la Commanderie ruinée, la tombe de religieux, leurs livres de chœur et leurs bancs d'église. On reconnaît encore quelques vestiges du corps de logis des religieux, et vraisemblablement la bergerie occupe le réfectoire.
Après avoir traversé Charmantray, la voie romaine venant de Lagny et d'Annet, nommée Chemin des Postes, bifurquait. L'embranchement sur ce chemin, fléchissant vers la gauche, traversait le grand chemin de Meaux à Saint-Denis (autre voie romaine) et allait communiquer avec le chemin de Reims, qui de Claye et de Charny se dirigeait sur Barcy, le Gué à Tresme et Lizy-sur-Ourcq (1).
1. Annales du pays de Lagny, tome II, page 621.

Parmi les vassaux du comte de Champagne de 1172 à 1222 nous trouvons :
Guilliaumes de Bolerre II mois de garde.
A Charni ; Raouls (Raoul) De Buci ce qu'il a à Charni Buci, (Bussy) ;
Raoul de Charni. Le filz Oudes de Charni, liges. A Charni et repeira au conté ;
Manasiers de Charni (2) ;
2. A. Longnon, Livre des Vassaux, pages 56, 57, 58 et 61.

En 1274, Le 9 janvier. Par devant l'Official de l'archidiacre de Meaux, Gilles de Charni, écuyer, délivre des lettres de non préjudice à Blanche (comtesse de Champagne) qui lui a donné répit pour faire la garde qu'il doit à Meaux.
Jean de Charni, chevalier, délivre des lettres de non préjudice, en 1274, à Blanche qui lui a donné répit pour faire la garde qu'il doit à Meaux (3).
3. D'Arbois de Jubainville, Les Comtes de Champagne, tome VI, pages 94-95.

Au moyen âge, tout homme de Charny ne payant pas une rente par abonnement pour passer sur le pont de Lagny, et n'ayant ni cheval ni âne, doit à Noël un pain et à Pâques deux œufs seulement donnés. S'il a cheval et ne laboure en terre, il doit à Noël un denier et un tourtel (4) et à Pâques deux œufs. S'il a cheval et âne et laboure, il doit davantage. Cet homme ne devait rien s'il « menait en maison à clerc ou à religieux ou à franc homme, ou en maison qui soit de franc fief (5). »
4. Petit pain bis et de forme ronde.
5. Annales du pays de Lagny, tome I, page 326.


Charny

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële - 77

Domus Hospitalis Charny
Domus Hospitalis Charny

C'est par des acquisitions successives que les Templiers formèrent au XIIIe siècle leur domaine de Charny, distant seulement d'un quart de lieue du chef-lieu de la Commanderie.

Simon de Compans, chevalier, et sa femme Adèle, fille de Guillaume de Cornillon, donnèrent, en 1217, aux frères du Temple de Choisy, toute la terre qu'ils avaient au territoire de Charny, in territorio de Charniaco.

En 1221, Haton de Charny, dont nous avons déjà parlé, leur vendit dix arpents de terre au même lieu, pour le prix de dix livres l'arpent. Bientôt après ils acquirent une partie de la terre et seigneurie de Charny, de Guy, vicomte de Corbeil, qui, par lettres expédiées sous le scel de l'archidiacre de Méaux, en 1222, donna aux frères de la chevalerie du Temple de Choisy deux arpents de la terre de Charny à prendre où ils voudraient pour bâtir une maison, et leur céda ensuite, pour le prix de cent livres parisis et quinze livres de Provins, tout ce qu'il possédait, au même lieu, en terres, champart, hôtes et censives, avec le consentement de Raoul Chicart, chevalier et de Pierre de Cornillon, dans le fief desquels les biens donnés ou vendus se trouvaient.

Les Hospitaliers qui remplacèrent les Templiers à Charny en complétèrent le domaine et la seigneurie en achetant, en 1457, de Jacqueline des Essarts, dame de Charny, tous les droits et parts qu'elle avait dans cette terre, avec les fiefs des Rabaches, des Douaires et de Beauvais qui en dépendaient.

La visite prieurale de 1495 contient sur Charny, membre de Choisy, ce qui suit : « En après de Soisy a ung village, à deux traicts d'arc, nommé Charny, lequel donna une dame du dit lieu de Charny en partie, auquel a XX a XXV habitans qui sont de la justice de la religion tenue en partie en fief de Monseigneur l'évesque de Meaux et à cause de ladite juridiction y a justice dressée à troys pilliers. » La maison de Charny se composait au XVIe siècle, d'une ferme avec 300 arpents de terre. Le Commandeur avait dans l'église du lieu tous les droits honorifiques et la dîme de tout le territoire. Il possédait encore des terres aux environs de Choisy, à Messy, Vineuil, Vinantes, Chauconin, Neufmoutier, etc. Il avait un moulin à blé à Précy, avec des cens audit lieu ainsi qu'à Congy.

Le revenu de Charny et de ses dépendances était :
En 1456 de 218 livres 2 sols
En 1664, de 830 livres
En 1757, de 6.000 livres.

Dans l'église abbatiale de Saint-Pierre, à Lagny on voit une pierre tombale portant cette inscription :
Ici. gist. Marion. iadis... fille... Robert, de... Charni qu... trespass... après la... S : Martin, de... este, priez... Dieu... pour... son ame.

Marion est une gracieuse jeune fille, coiffée d'un petit voile, vêtue d'une robe de dessous à manches serrées et d'une robe de dessus à manches plus courtes et plus larges.
De chaque côté de la tête, un écusson blasonné d'un lion.
Puis une seconde pierre ; sans doute la mère de Marion de Charny.
La première pierre est dans le dallage, à droite de l'entrée, au-dessous de la dalle dressée d'un écuyer.
La seconde dalle est dressée contre la muraille occidentale, entre celle d'un écuyer et de Bothinus Casinelli.
En 1787, la commanderie, y compris le revenu de ses membres, valait 38.000 livres. Au XVe siècle la commanderie possédait un beau bâtiment avec chapelle et quarante arpents entourés de murs flanqués de neuf tourelles.

La Trasse

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux, Commune: Villenoy - 77

Domus Hospitalis La Trasse
Domus Hospitalis La Trasse

Aujourd'hui Villenoy, La Trace, à une demi-lieue de Charny, était un fief composé d'une maison avec chapelle, terres et bois en dépendant, dans lequel la Commanderie avait toute justice.

Les Templiers commencèrent à posséder, en ce lieu, un bois qu'on appelait Malterre, Nemus de Malterre, qu'un seigneur des environs, Guillaume d'Annet, de Alneto, leur donna, ainsi que le constatent des lettres de Roric, archidiacre de Meaux, de l'année 1176. Ce bois contenait une centaine d'arpents de terre.

Il n'y avait d'abord à La Trace qu'une simple grange, destinée à recevoir la recette des terres ou le produit des dîmes que les Templiers pouvaient y avoir. Un chevalier du nom de Renaut d'Azy, par ses lettres expédiées sous le sceau de G., évêque de Meaux, de l'année 1210, renonça moyennant 200 livres, monnaie de Provins, en faveur de la maison de la chevalerie du Temple de Choisy, à une rente de deux muids d'avoine et de deux muids d'hivernage qu'il avait droit de prendre, chaque année, sur la grange du Temple de la Trace, in granchia Templi de La Trace.

Plus tard, cette grange devint une ferme et une maison seigneuriale. Nous voyons, en 1485, le grand-prieur de France, commandeur de Choisy, faire bail à un nommé Robert Monnier, de l'hôtel et ferme de la Trace avec 300 arpents de terre arable, prés et pâtures, ensemble de la justice, des exploits et amendes du lieu, moyennant une redevance annuelle de dix-huit muids de grains, deux tiers en blé et un tiers en avoine, trois pourceaux, six moutons et six chapons.
En 1593, le revenu de La Trace était de 400 sols. Il s'élevait, en 1664, à 3.350 livres outre l'obligation au fermier de faire dire, chaque semaine, une messe dans la chapelle.
En 1733, La Trace rapportait 5.000 livres ; en 1780, 8.500 livres.
Le bois de La Trace était loué, en 1612, 300 livres et en 1645, 900 livres, sans y comprendre la garenne.

Saint-Mesmes

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële - 77

Domus Hospitalis Saint-Mesmes
Domus Hospitalis Saint-Mesmes

Après avoir reçu, en 1222, de la libéralité de Marie, comtesse de Grandpré, tout ce que Robert de Villers tenait d'elle à Saint Mesmes, apud Sanctum Maximum, en dîmes, cens, hôtes, terres etc., les Templiers par lettres données sous le scel de l'Official de Meaux, en avril 1241, achetèrent de Pierre et de Thibaut, frères de feu Robert Grage de Mitry, une maison à Saint-Mesmes, attenante à celle que le Temple y possédait déjà.

En janvier 1250, Guy de Bassonville, de Bassonvilla, alors Grand Maître du Temple en France, accordait à rente à un nommé Garin le Sueur, Garino Sutori de Saint Mesmes, une maison appartenant au Temple de Choisy, située à Saint-Mesmes, quamdam domum Templi de Sosioco sitam apud Sanctum Maximum, touchant au cimetière du lieu et en face de la grange du dit Temple pour 12 sols tournois de redevance payables chaque année à la Saint Remi, en la maison de Choisy.

Les Templiers donnèrent en 1304 à bail perpétuel aux abbés et religieux de Ruricourt, au diocèse de Beauvais, pour la commodité de leur prieuré de Saint-Mesmes, les grosses dîmes qu'ils avaient à prendre au dit lieu, avec la grange pour les renfermer, mais sous la réserve de tous leurs droits de justice et de seigneurie.
La redevance à payer par les religieux de Ruricourt, chaque année, était fixée à neuf muids de blé et quatre muids d'avoine.

Les Hospitaliers succédant aux Templiers ne trouvèrent plus, à Saint-Mesmes, ni maison, ni terres, il ne restait que les rentes dont nous venons de parler et certains cens et revenus seigneuriaux qui étaient affermés, en 1664, avec la dîme de Vinoie, et 34 arpents de terre à Vineuil, 2.000 livres et en 1733, 2.650 livres.

Lagny

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Torcy, Canton: Bussy-Saint-Martin, Commune: Lagny-sur-Marne - 77

Domus Hospitalis Lagny
Domus Hospitalis Lagny

La maison du Temple de Lagny était située devant la porte de l'église de Saint Fursy. Elle paraît avoir été, d'ancienne date, un membre de la commanderie de Choisy. On ne trouve sur cette maison de titres plus anciens qu'une transaction faite en 1265 entre les Templiers et les religieux du couvent de Lagny, par laquelle ceux-ci consentent à ce que les frères du Temple possèdent et détiennent en mainmorte les biens qui leur appartenaient dans la censive du couvent et qui consistaient en douze maisons, deux granges, dix arpents et demi de pré, sept arpents et demi de terre labourable et trois arpents et un quartier de vignes.

Les Hospitaliers, en possession du Temple de Lagny, passèrent des baux à cens et rente perpétuelle des maisons et des terres dont nous venons de parler, sans même en excepter leur maison seigneuriale.

Voici un état de ces biens, dressé en 1366, avec les cens dont ils étaient tenus envers l'abbé du couvent de Lagny. « Premièrement, une maison en laquelle les frères du Temple souloient damourer, assise à Lagny, au lieudit le Temple, et la tient à présent à loyer Gilet Bonnet, qui doit, de même, cens à l'abbé de Lagny, IIII sols.
Item, deux autres maisons au dit lieu, rue de la Planchette, XVIII deniers.
Item la VIIIe partie d'une maison où demeure messire Jehan Mancel, curé de Saint Fursy, tenant à l'église Saint Fursy ; IIII deniers.
Item un jardin où jadis eu une maison séant en la rue de la Bonitrie, VI deniers.
Item une autre maison appelée la Caiolle en la rue du Pont, VIII deniers.
Item la maison de la Chauverrie, tenant aux viez fossés de l'Aumône, d'autre part aux fossés de la ville, XII deniers.
Item trois autres maisons en la rue de Darnestal, dont un tenant à l'ostel de l'Angle (l'Ange), XXVI deniers.
Item deux autres maisons contiguës à la porte de Vacheresse, XVI deniers.
Item deux granches contiguës aux deux susdites maisons, XII deniers.
Item une maison et jardin séans en la rue de la Bretonnerie, VIII deniers.
Item une maison en la rue du Vivier XI deniers.
Item III arpents de pré en la prairie de Lagny, assez près du Relief, IIII sols.
Item VII arpents de pré entre la rivière et le pré de la Maladrerie, XII deniers.
Item I arpent et demi tenant au long du Hault-Chemin, XVIII deniers.
Item III arpents tenant au pré de la Maison-Dieu IIII sols.
Item III quartiers de terre au-dessus de la chaussée de Bescherelle, VI deniers.
Item XII quartiers derrière le Moustier Saint-Laurent, tenant à la voye du four du Boye, XIII deniers.
Item deux arpents et demi au terrouer du Tielliel, XVIII deniers.
Item VII quartiers de terre au dessoubs Saint-Thiebauld, XVI deniers.
Item V quartiers de vigne assis à la Sainte Fontaine, X deniers.
Item 1 arpent de vigne séant à Chaugny, X deniers.
Item 1 demi-arpent de vigne au lieudit les Glessières, VI deniers.

La Commanderie de Lagny rapportait en 1766 et 1771, dix-neuf mille six cent soixante-quatorze livres. En 1779, la maison du Temple était détruite ; l'emplacement en était perdu, et les cens et rentes seigneuriales que la Commanderie possédait à Lagny étaient, à la fin du siècle dernier, réduits à si peu de chose qu'ils ne sont mentionnés que pour mémoire dans les comptes de la Commanderie.

Crécy

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Coulommiers, Commune: Crécy-la-Chapelle - 77

Domus Hospitalis Crécy
Domus Hospitalis Crécy

Il y avait, en 1185, à Crécy-en-Brie, une maison du Temple, dont on ne connaît pas l'importance. Les Templiers ne paraissent pas l'avoir conservée longtemps, si on en juge par le seul titre qui nous la fait connaître, c'est-à-dire par une charte de frère Agnan, Annianus, Grand-Maître de l'Ordre du Temple, qui accorda, en 1185, à un nommé Renaut et à ses héritiers, pour être tenue et possédée par eux à perpétuité, la maison du Temple de Crécy, domui Templi de Crecy, moyennant une rente annuelle de six sols sept deniers.
Dans cette charte, figurent comme témoins, Robert Briart, maître du Temple à Paris, et frère Nicolas, commandeur, procurator de la maison de Choisy.

Monthyon

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux - 77

Domus Hospitalis Monthyon
Domus Hospitalis Monthyon

Ancienne commanderie de l'Hôpital, supprimée au XVe siècle. Les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem étaient établis à Monthyon, lorsque des lettres de 1189 de Simon, évêque de Meaux, attestaient qu'Odon, fils de Gaujain de Chaconin, de Chacunni, et Huarde, sa femme, avaient donné à la Sainte maison de l'Hôpital de Jérusalem, trois arpents de bois situés près de l'essart de l'Hôpital de Monthyon, jauxa essartum Hospitalis ad Monteium Yvonis. Ces lettres contiennent en outre, une donation au même Hôpital par un seigneur du nom de Jean Lebœuf, Johannes Bos, de dix arpents de pré dans l'île de Condé, in insula de Cunde.
L'année suivante André de Neufmontiers, de novo monasterio, donna à la maison de l'Hôpital, onze arpents et demi de terres devant le même essart de la maison de Monthyon, de l'autre côté de la voie, pour lesquels André reçut des Hospitaliers vingt-cinq livres et devait avoir, par reconnaissance, chaque année un setier de froment.
Cette donation fut confirmée, en 1190, par Simon, évêque de Meaux.
Pendant le cours du XIIIe siècle, les Hospitaliers continuèrent à recevoir des donations et à faire des acquisitions pour la maison de Monthyon.
De ce nombre, nous citerons la donation qui leur fut faite, en 1243, par Aveline du Ru et Pierre son fils, d'une partie de la terre et seigneurie de Monthyon, consistant en terres arables, prés, vignes, hôtes, cens, champart et une maison ; le tout tenu en fief de Jean de Hautvillers, et en arrière-fief de Jean des Barres, de Barris, seigneur dominant, qui confirmèrent cette donation en abandonnant tous leurs droits sur la seigneurie cédée.
Une acquisition assez importante est encore faite, en 1244, de Marie, femme du seigneur Thomas de Gemmart, chevalier, ayant pour objet soixante arpents de terre à Monthyon, avec les cens et champart en dépendant, et mouvants du fief de Jean de la Grue, écuyer, qui confirmait cette cession, en 1247, avec messire Colin de Pomponne, second seigneur du fief.
Cédant aux instances des frères de l'Hôpital, Philippe, roi de France, roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, leur accordait, en 1285, des lettres d'amortissement pour leur maison de Monthyon et les biens qui en dépendaient, afin d'en jouir par eux librement et sans aucune charge, ni taille, avec la haute, moyenne et basse justice.
Toutefois la terre et seigneurie de Monthyon n'appartint entièrement aux Hospitaliers que lorsqu'ils eurent acheté, en 1302, de Jean de Monthyon, chevalier, et, en 1371, de Jacques de Monthyon, écuyer, tout ce qu'ils pouvaient encore avoir là, en domaine, fiefs, droits de cens et justice.
Deux fiefs principaux relevaient de Monthyon, ainsi que nous l'avons dit : le fief de Jossigny, situé à Monthyon, et le fief du Verger à Saint-Gobert (commune de Barcy).
Le premier appartenait, en 1547, à Jean Legendre et, avant lui, à Robert de Jossigny ; le second, qui d'abord appartenait à Jacques de Monthyon, puis, en 1547, à la dame de Fresne, était possédé, en 1623, par les demoiselles d'Annet, et après elles par Jacques d'Annet, évêque de Toulon qui le vendit, en 1651, à l'hospice des Incurables à Paris.
Les guerres du XVIe siècle causèrent de grands dommages à la Commanderie de Monthyon. Elle fut dévastée et entièrement ruinée par les incursions que faisaient dans les campagnes les gens d'armes qui étaient venus faire le siège de Meaux. On l'afferma ensuite vingt livres, mais à la charge par les preneurs de relever les bâtiments, de remettre les terres en culture, de restaurer, faire desservir les chapelles de Monthyon et de Meaux.
A la fin du XVe siècle, le revenu de Monthyon n'était encore que de 153 livres. Cette maison n'était pas encore rétablie des pertes qu'elle avait éprouvées. C'est ce qui décida Emery d'Amboise, alors Grand-Prieur de France et commandeur à la fois de Choisy-le-Temple et de Monthyon, à réunir Monthyon à Choisy et de ne plus faire de ces deux commanderies qu'une seule à l'avenir.
Cela n'empêcha pas d'obtenir, comme par le passé, un chapelain pour le service de la chapelle où il était dit trois messes par semaine.
Monthyon, devenu membre de la commanderie de Choisy, comprenait au XVIe siècle, 250 arpents de terre en labour, bois et prairies. Il y avait encore des friches qu'on nommait les Sablons de Saint-Soupplets, de Monbaulon, de Maufondée, qui s'étendaient depuis le village de Saint-Soupplets jusqu'au Plessis-l'Evêque.
Son revenu en 1664 était de 2.000 livres, y compris les cens et droits seigneuriaux. Il était en 1733 de 2.500 livres, et en 1787 de 4.000 livres.

Le Plessis-du-Bois

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux - 77

Domus Hospitalis Plessis-du-Bois
Domus Hospitalis Plessis-du-Bois

Aujourd'hui le Plessis-au-Bois (village de l'arrondissement de Meaux). Cette maison n'était pas, dans l'origine, membre de la Commanderie de Choisy, c'était un domaine de l'Hôpital qui dépendait de la Commanderie de Monthyon. Il avait été donné aux Hospitaliers par Renaut de Pomponne, chevalier, dont il avait d'abord pris le nom, et qu'on appelait le Plessis-Pomponne. La veuve de ce seigneur, Jeanne de Tonquin, châtelaine de Vitry en Perthois, voulut, en 1306, réclamer pour son douaire la moitié de ce que son mari avait donné à l'hôpital, mais elle finit par y renoncer et, pour le salut de son âme et de celle de son mari, elle confirma, la même année, à Ithier de Nanteuil, alors Grand-Prieur de France, la libre et entière possession du domaine seigneurial du Plessis.
La maison du Plessis était située au lieudit la Fineuse, tenant au chemin de Cuisy et aboutissant à celui de Dammartin à Meaux.
En 1495, la maison n'existait plus, il n'en restait que les terres, au nombre d'une trentaine d'arpents, qui furent réunis au domaine de la Commanderie.
En 1538, le Grand-Prieur de France céda tous les cens et droits seigneuriaux qu'il avait au Plessis, à Iverny et à la Baste, à Mathieu de Longuejoue, évêque de Soissons, seigneur en partie du Plessis et d'Iverny, sous la réserve seulement de la justice foncière qu'il voulut conserver.

Dammartin

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Roissy-en-France - 77

Domus Hospitalis Dammartin
Domus Hospitalis Dammartin

Les frères de l'Hôpital avaient une maison à Dammartin en 1227. C'est ce qui résulte des lettres de l'official de Meaux, du mois de décembre de la même année, par lesquelles Ives la Truie, clerc de Dammartin, in Domno Martino, déclare avoir donné aux frères de l'Hôpital de Jérusalem, sa grange située à Dammartin, touchant à la maison desdits frères, juxta domum dictorum fratrum, avec neuf arpents de terre situés à la Marlière. En reconnaissance de quoi, Ives déclare avoir reçu des Hospitaliers, quarante livres de Provins.

Cette maison était probablement celle qu'un nommé Accard Lebœuf leur avait donnée en 1220, laquelle était située rue du Bois et dont dépendaient une vigne et une cuve dite du Tilleul, se trouvant vis-à-vis le pressoir de Chambre-Fontaine.
Laurence, vicomtesse de Corbeil, fit don, en 1233, à la maison de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, de cinq arpents de terre à Dammartin, au lieudit la Croix de Pierre.
Dammartin était, autrefois, un membre de la Commanderie de Monthyon. On ignore ce que devint ce petit domaine. Il ne restait plus au XVIe siècle, à Dammartin et à Saint-Mard, que des cens et rentes de peu de valeur que le commandeur de Choisy faisait recevoir, chaque année.
A Villeneuve-sous-Dammartin, la Commanderie possédait une dîme qui lui rapportait, en 1664, 1.900 livres.

Dieu-Lamant

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux, Commune: Villemareuil - 77

Domus Hospitalis Dieu-Lamant
Domus Hospitalis Dieu-Lamant

Il nous reste peu de documents sur cet ancien établissement de l'Hôpital, qui paraît avoir été, autrefois, d'une assez grande importance, puisqu'il avait le titre de Commanderie. Nous avons trouvé une charte, du mois d'octobre 1247, par laquelle frère André Pèlerin, prieur de France, de l'Ordre de l'Hôpital de Jérusalem, reconnaît que, comme il avait amodié, à un nommé Guillaume Bottin, deux cents arpents de terre qui se trouvaient autour de la maison de l'Hôpital, nommée Dieulamant, il s'est engagé à donner annuellement, pour la dîme de ces terres qui appartenaient au chapitre de l'église de Meaux, un muid de blé et un muid d'avoine, à la Noël, de telle sorte qu'après l'amodiation, et lorsque ces terres reviendraient au Grand Prieur, celui-ci serait quitte de la dîme en continuant de payer la redevance ci-devant dite.

Plusieurs sentences du bailli de Meaux, des années 1336 et 1551, mentionnent et confirment les droits de voirie, de haute, moyenne et basse justice qu'avaient les Hospitaliers dans leur terre de Dieulamant qui comprenait, en 1664, une maison seigneuriale avec chapelle, bâtiments d'exploitation et 300 arpents de terre, affermés alors, 1.600 livres.

Le domaine de Dieu Lamant comportait auparavant plus, de terres. M. Maupetit, dont nous avons parlé, avait découvert qu'on en avait détourné et usurpé 330 arpents.
Nous avons dit les raisons qui ont empêché l'Ordre de procéder à la revendication de ces terres. Les frais du procès auraient peut-être dépassé alors la valeur des biens réclamés !

Meaux

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux - 77

Domus Hospitalis Meaux
Domus Hospitalis Meaux

Hôtel de l'Horloge. La Commanderie de Monthyon possédait au XIVe siècle, dans la ville de Meaux, des maisons et des moulins. Les maisons étaient au nombre de huit : la première, vulgairement appelée la maison de l'Horloge, sur le grand marché de Meaux, avait une chapelle.
La seconde, qu'on disait à L'Image-Saint Jean, était dans la rue du Château et avait aussi une chapelle.
La troisième, nommée La longue Allée, dans la rue Saint-Rémi.
La quatrième appelée l'Hôtel de la Loge et les autres, situées rue des Poulies, rue des Vieux-Moulins et rue du Grand-Chatel.
Les moulins étaient au nombre de quatre :
Le premier, sur le pont de Meaux, se nommait le Moulin du Grand Prieuré de France.
Le second, sur le même pont, s'appelait le Moulin de Monthyon.
Le troisième était connu sous le nom de Passavant.
Et le quatrième, qui était un moulin à tan, se trouvait sur le pont de la ville.
Il ne restait des maisons, à la fin du XVIe siècle, que l'hôtel de l'Horloge et celui de Saint-Jean.
Le premier appartenait alors à la Commanderie de Choisy, et le second cessa de lui appartenir, en 1633, lorsqu'il fut donné à la Commanderie de Moissy-le-Temple qu'on venait de créer.
Les autres maisons avaient été données en arrentement perpétuel et ne faisaient plus partie du domaine de l'Hôpital.
Quant aux moulins, il n'en existait plus qu'un seul, au XVIIe siècle, les autres étaient tombés en ruines.
L'emplacement qu'ils occupaient avait également été arrenté au profit de la Commanderie.
En 1733, le revenu de l'Hôpital, dans la ville de Meaux, était de 635 livres par an.
Le revenu général de la Commanderie de Choisy était, en 1495, de 498 livres, 18 sols ; en 1583, de 12.000 livres ; en 1664, de 25.600 livres ; en 1783, de 38.000 livres.

Comme la Commanderie de Choisy, du jour qu'elle appartint à l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, a été constamment attachée à la dignité du Grand-Prieur de France, même après son démembrement de 1633, ses commandeurs ont toujours été le Grand-Prieur, à commencer, en 1313, par Simon le Rat.
La place de commandeur valait, suivant de Boislisle, environ 6.000 livres de revenu.

Anciens commandeurs de Monthyon

1356, Frère Jehan de Braietel.
1358, Frère Simon Clignet.
1387, Le chevalier Adam Boulard, Grand-Prieur.
1409, Frère Pierre de Provins.
1412, Frère Jehan de Berneville.
1424, Frère Henri Loup, infirmier de Rhodes.
1456, Frère Jehan de Francières.
1473, Frère Jehan de Chailly.
1495, Le chevalier Emery d'Amboise, Grand-Prieur.
Sources : Le Paire, Jacques-Amédée. La Baronnie de Montjay-La-Tour et l'ancien doyenné de Claye, pages 186 à 210. Lagny 1913 - BNF

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