Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Nangis — 77
Domus Hospitalis La Croix-en-Brie
Le château était situé près de l'église, avec laquelle on communiquait par une galerie qui se trouvait au premier étage. La cure était à la collation du Commandeur.
Commanderie de La Croix-en-Brie — Sources: Commanderie de BNF
Le Commandeur avait toute justice et seigneurie à La Croix et dans les lieux environnants, comme le constate la visite prieurale de 1495: « Audit lieu de la Croix, a environ L à LX habitans, tous subjects de la commanderie, justiciables à toute jurisdicion et justice levée. Aux limites de ladite paroisse de la Croix, a ung aultre villaige nommé Cormery où a XVI feuz, hommes de ladite commanderie comme dessus; auquel lieu a une maison et grange bien ancienne; n'y a point de chappelle, mais les habitans sont tenuz de aller à l'église de ladite Croix. »
Commanderie de La Croix-en-Brie — Sources: Commanderie de La Croix
Le domaine seigneurial de la Croix provenait des religieux de la Charité, Ordre de Cluny, établis à la Croix, qui l'avaient cédé aux frères de l'Hôpital au commencement du XIIIe siècle.
Nous trouvons des lettres de Godefroy, prieur de la Charité, de l'année 1208, approuvées l'année suivante, par l'abbé de Cluny, par l'archevêque de Sens, et par le Roi, en vertu desquelles le dit Godefroy déclarait avoir donné aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, l'église de la Croix-en-Brie et celle de Closfontaine, « ecclesiam de Cruce in Bria et ecclesiam de Clofonte », avec toute juridiction, domaine et revenus. Par le même acte, il leur vendit, en outre, pour le prix de six mille livres parisis, tout le temporel qui pouvait appartenir à son couvent dans la ville de la Croix, « in villa ipsa de Cruce, à Courmery, apud Cormeruum », au Sceau, « Leysellis », à Bruyères, « Brueron (Haute et Basse, commune de Saint-Just) », à « Praaz », à Saint-Just, « apud Sanctum Justum », ainsi qu'à Marolles, « apud Merreuilles (peut-être Marolles, commune de Mortery) », à Montauger « Montera Hageri (commune de Lisses) », et dans tous les autres lieux où le Prieuré de la Croix pouvait jouir de droits de justice et de seigneurie.
Une partie de ces droits avait été précédemment contestée aux religieux de la Charité, par les seigneurs de Brie. Alix, reine de France, mère de Philippe-Auguste, avait du intervenir dans le débat, et avait rendu, en 1189, sur le rapport de son bailli de Brie, une décision favorable au couvent de la Charité. En effet, elle avait reconnu et déclaré:
Que Courmery était exempt de toutes coutumes;
Que les hommes de Pras et du Sceau n'étaient tenus à aucun service de guerre, et qu'ils avaient droit de faire paître leurs bestiaux dans tous les bois, excepté ceux du Tronquois et du Plessis;
Que les religieux pouvaient y prendre leurs bois de chauffage et de construction, et mener là leurs porcs pâturer sans rien payer;
Que la haute justice leur appartenait sur tous leurs hommes, mais qu'ils devaient se servir des mêmes poids et mesures que les gens des seigneurs de Brie.
Enfin il était dit que si le bois de Montenois, « nemus de Montarneis », était défriché, les religieux y prendraient en champart ce qu'ils prenaient alors en forestage.
Commanderie de La Croix-en-Brie
Simon du Chatel, seigneur de Vienne, leur donna en 1285, 50 arpents de bois dans la paroisse de La Croix-en-Brie, au lieu dit la Haie, « Haga », avec la moitié de la haute justice et du « haage » qu'il avait dans la même paroisse sur les hommes de l'Hôpital. Le même seigneur leur accorda, en outre, en 1291, dix livrées de terre à La Croix et à Chateaubleau, village voisin, 20 arpents de bois à Montenois, un pré à « La Couarde », 10 arpents de « peleus » vis-à-vis la maison de « La Borde », appartenant à l'Hôpital, des hostises à « La Charmoie », et un droit de terrage sur le territoire de La Croix.
Ils finirent par avoir le complément de la seigneurie de La Croix et des lieux environnants, en achetant de la dame de Nangis, pour le prix de 800 livres, 25 livrées de terre au terroir de La Croix, et la moitié de la haute justice que cette dame avait à « La Croiz en Brie, Le Seuil, Brueron, Cormeriu, Praas et Saint-Just, et ès terroirs appartenant à ces dites villes; lesquelz villes et hamiaux devant diz sont toutes de la paroisse de La Croiz en Brie. » Des lettres d'amortissement furent accordées pour cette acquisition à l'Hôpital, par Philippe-le-Bel, en février 1289.
Il y avait sur le territoire de la Croix, du côté de Carrois, un fief, nommé le fief de « Bruison » ou « Brison (entre La Croix-en-Brie et Carrois) » consistant en une maison avec 48 arpents de terre, droits de cens et de rentes, qui relevait du château de la Motte de Nangis. Ce fief fut acheté en 1435, par Nicole de Giresme, Grand-Prieur de France et Commandeur de La Croix-en-Brie, d'Adam Fevrier et de Perette de Rigny, sa femme, pour la somme de 50 saluz d'or.
Commanderie de La Croix-en-Brie
Le revenu de la maison de la Croix-en-Brie était, en 1675, de 1.650 livres. Il dépassait 17.000 livres en 1788, en y comprenant les dîmes de La Croix, de Pratz, de Brison, du Sceau, de Courmery et de Closfontaine, qui étaient d'un grand rapport.
Les membres de la commanderie de La Croix étaient, au XIVe siècle, Chateaubleau et Coutençon. Au XVe siècle, il y fut adjoint la commanderie de Rampillon et celle du Val de Provins.
Noms des Commandeurs de La Croix-en-Brie
1350. Frère Nicole de Thionville.
1355. Pr. Guy de Bauchisy.
1356. Frère Pierre de Larchant.
1396. Frère Thomas de Buissel.
1404. Frère Renier d'Attencourt, chevalier.
1435. Le chevalier Nicole de Giresme, Grand-Prieur de France.
1442. Frère Denis Guibe.
1457. Frère Nicole de Beaurain.
1470. Frère Léon Lamant.
1485. Frère Jehan Defives.
1504. Le chevalier Philippe de Villiers-L'Ile-Adam, sénéchal de Rhodes.
1515. Le chevalier Jehan d'Aunoy, trésorier de Rhodes.
1521. Le chevalier Cornil de Hambourg.
1522. Le chevalier François Piedefer.
1545. Le chevalier Jacques d'Arquembourg.
1569. Le chevalier Louis de Mailloc.
1594. Le chevalier Louis d'Argillères.
1619. Le chevalier François de Berthaucourt, ambassadeur de l'Ordre, près de la Cour de France.
1654. Le chevalier Henri du Chastelet de Moyencourt.
1658. Le chevalier Alphonse de Miermont-Berieux.
1671. Le chevalier François Brevilliers de Caoursan.
1675. Le chevalier François de Brouillard de Coursay, Grand-Prieur de Champagne.
1684. Le chevalier Etienne Texier d'Hautefeuille, ambassadeur de l'Ordre, près de la Cour de France.
1704. Le chevalier Jacques de Noailles, lieutenant-général des armées du Roi, ambassadeur de l'Ordre en France.
1719. Le chevalier Jean-Baptiste de Frenoy, bailli capitulaire.
1724. Le chevalier Antoine-Jean-Baptiste de Fleurigny.
1751. Le chevalier Georges de Gouffier de Thois, grand bailli de La Morée.
1762. Le chevalier Barthélemy de Bar, ancien général des galères de la Religion.
1783. Le chevalier Claude de Rouvoy de Saint-Simon-Sandricourt, bailli, Grand-Croix, commandeur de Loudun.
Hôpital de Chateaubleau
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Nangis — 77
Localisation: Hôpital de Chateaubleau
Domus Hospitalis Coutençon
Une quittance du prix de cette vente est donnée en septembre de la même année, à frère Isambart, prieur de l'Hôpital en France, par frère Savary, prieur du couvent de la Charité, qui déclare avoir reçu une somme de 2,100 livres parisis, pour le prix de la cession faite à l'hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, des deux maisons de Chateaubleau et de Coutençon, « pro duabus villis venditis scilicet Chastelbeyot et Coutenson », avec une grange appelée « Corroi. »
En 1286, le prieur de Pabbaye du Lys céda, par voie d'échange, au Grand-Maître de l'Hôpital, le chevalier de Villiers-l'Ile-Adam, les terres qui appartenaient à son couvent, situées au terroir de Chateaubleau, « in territorio de Castro Belaudi », entre le bois de la maison de l'Hôpital, appelé la Haye de Montenois, « haya de Monte Ernoys », ayant appartenu jadis au seigneur de Vienne, et le chemin de la Chaussée, « et queminum Chaucie », tirant vers Chateaubleau, aboutissant au chemin de Provins.
La seigneurie de Chateaubleau appartenait à l'Hôpital. « Audit lieu de Chasteaubluault, a environ XVI habitans, tous subjects et justiciables de la religion. (Visite de 1495). »
Le domaine seigneurial consistait en une maison et 170 arpents de terre. La maison touchait à l'église qui appartenait à la commanderie, avec la collation de la cure et la dîme de la paroisse.
Le revenu de Chateaubleau était, en 1788, de 600 livres.
Hôpital de Coutençon
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Donnemarie-Dontilly — 77
Localisation: Hôpital de Coutençon
Au siècle dernier, le domaine de Coutençon se composait d'une maison à usage de ferme, avec 150 arpents de terre arable, et un bois d'une soixantaine d'arpents, appelé le bois de l'Hôpital.
En 1785, M. Charles-Louis de Trudenne, chevalier, seigneur de Montigny-Lencoup proposa au Grand-Maître de l'Hôpital à Malte, de faire l'échange de la terre de Coutençon, contre celle du « Grand-Givry », située sur le territoire de La Croix-en-Brie, près Brizon, avec les droits de haute, moyenne et basse justice, qui appartenaient au seigneur de Montigny sur le fief de « Bécherelle », situé dans les paroisses de Closfontaine et de La Croix, limitrophe de la seigneurie du commandeur. - Grand-Givry, Bécherelle. Ces lieux ne sont pas visibles sur les cartes de Cassini et IGN
Cette proposition fut acceptée, et l'acte d'échange fut signé par les parties à Paris, le 5 mai 1786. On voit par cet acte, que l'échange ne comprenait que le domaine utile de Coutençon; le Grand-Maître se réservait le patronage et la collation de la cure, la dime de la paroisse avec tous les droits de haute justice. Les soixante arpents de bois en étaient aussi exceptés, et devaient continuer d'appartenir à l'Hôpital.
La terre du « Grand-Givry » comprenait 213 arpents, dont la moitié faisait partie de la ferme du Petit-Brison; et le reste était tenu en fief et en roture. La justice, sur le fief de Bécherelle, en faisait partie.
Hôpital de Rampillon
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Nangis — 77
Localisation: Hôpital de Rampillon
« Cette terre avait été donnée vers le milieu du XIIIe siècle aux Hospitaliers, par un seigneur de Rampillon. C'est ce qui résulte des lettres de l'official de Sens, de l'année 1264, par lesquelles le chevalier Jacques, seigneur de Rampillon, a déclaré faire abandon, pour le salut de son âme, de tout ce qu'il possédait à Rampillon, « apud Rampilionem », savoir: sa maison avec ses dépendances, des terres à Murger, « apud Murgerium », et des censives devant le moulin des frères; ce qui indique que l'Hôpital possédait déjà des biens dans cette localité.
Le Commandeur était seul seigneur de Rampillon. « Audit lieu de Rampillon, y a environ XXX habitans, tous subjects et justiciables de la commanderie, a toute juridisdicion, justice levée et eschelle au milieu dudit villaige. » (Visite de 1495.)
La collation de la cure appartenait au Commandeur. L'église était, au XIVe siècle, un bel édifice, dont l'entretien concernait les paroissiens. Le Commandeur était tenu seulement de fournir chaque année, à la fabrique, trois setiers de froment et autant d'avoine, « avecq XII livres de chanvre, pour entretenir les cordes des campanes. »
La maison de Rampillon fut détruite pendant les guerres du XVe siècle. Elle ne fut point rebâtie, et c'est là la cause de la réunion de son domaine à la commanderie de La Croix-en-Brie. Ce domaine consistait, au siècle dernier, en une ferme, appelée la ferme de « La Boulaye (à un quart de lieue au sud de Rampillon et à pareille distance a peu près de Nangis; carte de Cassini) », et 130 arpents de terre. La ferme se trouvait Sur Nangis, et les terres sur Rampillon.
Le revenu de Rampillon, avec les droits de justice et de seigneurie, rapportait, en 1783, 1.500 livres par an.
Anciens Commandeurs de Rampillon
1355. Frère Guy de Bauchisy.
1356. Frère Pierre de Larchant.
1371. Frère Thomas de Buissel.
1409. Frère Hannequin d'Attencourt.
1470. Frère Léon Lamand, commandeur de La Croix-en-Brie.
Maison de l'Hôpital de Provins
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons: Provins — 77
Localisation: Maison de l'Hôpital de Provins
En 1171, les chevaliers du Temple échangèrent une maison qu'ils avaient à Provins, sur le nouveau marché, « in novo foro » contre une autre construite en pierres, « domum lapideam », sise au Val de Provins, près de l'église dédiée à la sainte Vierge, qui appartenait alors à un nommé Henri La Borde, « Burda », et cela du consentement du comte Henri, qui apposa son sceau à cet échange. C'est cette maison qui devint ensuite le chef-lieu de la commanderie, dite du Val de Provins.
Quelques années après, Henri de Bristand, vicomte de Provins, et Héloïse, sa femme, donnèrent par leurs lettres, datées de l'année 1193, aux chevaliers du Temple, pour le salut de leurs âmes et de celle de Pierre Bristand, père du donateur, deux maisons sises à Provins. L'une de ces maisons avait appartenu à Etienne Le Maître, et l'autre à Hugues de Flandre. Cette dernière renfermait sept boutiques ou officines, « septern thalamos », tenant à la place du grand seigneur, « majoris Domini », et surmontées d'un grenier, « oreum ». Cette donation comprenait en outre, deux places touchant à Sainte-Croix, « juxta sanctam Crucem », tous les prés qui appartenaient aux donateurs vers le dit lieu de Sainte-Croix, ainsi que le cours de la rivière, à la charge de remettre et payer à la mère d'Henri de Bristand une somme de 300 livres.
Les maisons avec les boutiques données, formaient ce qu'on appelait alors l'Hôtel de la Vicomté de Provins, et par certains privilèges qui y étaient attachés, celui qui les possédait, avait droit de prendre le titre de vicomte de Provins. Nous trouvons plusieurs Commandeurs qui usèrent de ce droit.
Localisation: Hôpital de Fontaine-Riant
Après la prise de Provins par les Anglais, en 1432, le commandeur de Giresme, aidé de Denis de Chailly, bailli de Meaux, vint à la tête d'une troupe armée, attaquer l'ennemi dans la ville et l'en chassa. Mais les Anglais, ayant reçu des renforts, reprirent Provins et se vengèrent du Commandeur, en détruisant de fond en comble la maison de la commanderie. Il n'y resta que la chapelle, près de laquelle on construisit une petite maison pour le chapelain qui la desservait, ce qui lui fit donner le nom de « L'Ermitage. » Le chapelain ou l'ermite qui s'y trouvait, en 1757, était le frère Hilarion. Il avait été garde-du-corps de Louis XIV. Ayant tué un homme en duel, il se réfugia à Rome; mais on s'intéressa à lui, et il put rentrer en France. A son retour, le Grand-Prieur de France lui donna asile dans l'ermitage de Provins. Il y mourut en 1780, et ne fut point remplacé; car la maison et la chapelle furent vendues.
La destruction du chef-lieu de la commanderie de Provins eut, pour conséquence, la suppression de cette commanderie, dont les biens furent réunis à celle de La Croix-en-Brie. Les terres qui en dépendaient étaient d'environ 100 arpents, situés près de l'Ermitage, au finage des Filles-Dieu, à Rouilly et à Savigny.
Il y avait dans la ville de Provins une vingtaine de maisons qui, d'après un état dressé en 1668, appartenaient alors à l'Hôpital. Elles étaient situées: rue aux Aulx, Grande-Rue, rue des Marais, rue du Sac, rue Sainte-Croix, rue de Culoison, rue de Troyes, Foire aux Chevaux, rue Saint-Bon, rue de la Charonnerie, rue des Allemands et rue de Buat.
Dans la rue Sainte-Croix, vis-à-vis l'église, se trouvait un bel hôtel, où le Commandeur descendait lorsqu'il venait à Provins. Cet hôtel était l'ancien hôtel de la Vicomté, dont nous avons parlé plus haut.
Commanderie de La Madeleine — Sources: Sylvain de Provins
L'Hôpital possédait encore à Provins un moulin, le moulin de la Vicomté, autrement dit du Temple, sur la rivière de Vouzie. Ce moulin fut racheté et démoli par ordre du Roi. L'indemnité accordée pour cela aux Hospitaliers fut une rente de 200 livres sur le domaine de la ville.
Le revenu de l'Hôpital à Provins était, en 1788, de 1.738 livres.
Au temps des Templiers, la commanderie du Val de Provins possédait, comme membre, le domaine de Champfleury (commune de Monceau-en-Brie). Les Hospitaliers en ajoutèrent un autre au XIVe siècle, la terre et seigneurie de Maulny (commune de Melz).
Anciens Commandeurs du Val de Provins
1355. Frère Thomas Mouton.
Seigneurie de l'Hôpital de Champfleury
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Villiers-Saint-Georges, commune: Montceaux-lès-Provins — 77
Localisation: Seigneurie de l'Hôpital de Champfleury
La grange de Champfleury devint plus tard une ferme seigneuriale, qui comptait 150 arpents de terre. Il s'y trouvait au XVe siècle une chapelle dédiée à saint Jean. La ferme et les terres étaient louées en 1788, 300 boisseaux de blé froment.
Seigneurie de l'Hôpital de Maulny
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Villiers-Saint-Georges, commune: Melz-sur-Seine — 77
Localisation: Seigneurie de l'Hôpital de Maulny
Par d'autres lettres du même prévôt, du mois de juin 1298, Guillaume Baillet de Saron confirma le don fait aux Hospitaliers, de la terre et seigneurie de Melz, Maulny et Ablenay (Blumay), et leur donna lui-même plusieurs fiefs, savoir: la directe du fief de Guillaume d'Aoust à Mincay; du fief d'Ansiau de Mainblery à Labroye; de celui de la dame de Bellefontaine à la Croix de Chenoise, et de tous les autres fiefs qui pouvaient lui appartenir dans les lieux sus-énoncés.
En 1303, Péronelle de Champelet vendit aux frères de l'Hôpital, le fief de Blumay qu'elle tenait d'eux, et consistant en terres, prés, bois, hostises, justice haute, moyenne et basse, et en sept deniers de cens par an sur chacune des maisons de Blumay, alors au nombre de cinquante-six.
Le chef-lieu de la seigneurie était à Maulny. C'était une ferme qui, en 1495, était arrentée pour 24 setiers de grain par an. Elle était louée en 1788, avec les 150 arpents de terre qui en dépendaient, 1.105 livres.
Le revenu général de la commanderie de La Croix-en-Brie était, en 1495, de 258 livres 7 sols. Celui de la commanderie du Val de Provins était, à la même époque, de 160 livres. Les deux commanderies réunies et celle de Rampillon rapportaient, en 1583, 4.800 livres; en 1654, 8.000 livres; en 1704, 12.000 livres; en 1757, 18.019 livres; en 1782, 28.550 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
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