Commanderie de Gap
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Gap - 05
Domus Hospitalis Gap
A peine lhôpital de Saint-Martin était-il constitué que lévêque Isoard, changeant davis, mais probablement du consentement des fondateurs, le donna à lordre de Saint-Jean, en la personne de Gérard Tunc, maître de lhôpital de Jérusalem. Cet acte dut se passer avant 1090 ; en effet, Isoard, vicomte de Gap, en fut témoin et ce personnage disparaît en 1090 de notre histoire.
A partir de cette date, lhôpital de Saint-Jean fut constitué à Gap, et la commanderie prit le titre de Saint-Martin. Je ne donnerai pas la nomenclature des donations fort nombreuses qui se succédèrent dans les premières années de son établissement. La plupart offrent peu dintérêt (3). Il faut mettre dans ce nombre celles qui consistent en rentes constituées sur des immeubles non déterminés ou en donations de leurs chevaux et de leurs armes, faites par de pieux chevaliers. Quelques autres méritent mieux de fixer notre attention.
Vers 1090, ainsi que le démontre la présence dIsoard, évêque de Gap, témoin de cet acte, Pierre Bellotti donne un champ à lhôpital. Vers la même époque, Pierre Géraldi, qui a déjà paru comme témoin dans la charte de fondation, se dessaisit en sa faveur dun champ aux Termes et dun autre à Combe-Reynier, terroir de Montalquier. Dix autres personnes limitent et donnent diverses terres à Tréchatel, à Quint, à la Freissinouse et au Clot-de-lAigue. Etienne et Guillaume, prêtres, témoins de lune de ces donations, le sont également dune autre faite par Arnoul et sa femme Rigoardis enChampsaur et à Sigottier.
Béatrix de Rousset donne quelques terres, une vigne et des revenus assis sur des maisons ou des habitants ; Pierre Giraldi, que nous avons déjà vu en qualité de donateur, et Giraud de Jarjayes sont témoins de cet acte. Ce dernier est également témoin de la donation dun champ, faite par Guila, dame, de Montalquier. La présence des mêmes personnages dans tous ces actes divers leur assigne une date presque contemporaine et peu éloignée de 1090.
Un donateur qui mérite une mention particulière est le chevalier Pierre Abon ; vers 1094, revenant de la croisade ; il donne à lhôpital de Saint-Martin tous les biens quil lui avait engagés pour la somme de 20 sous ; Ponce Ebrard, doyen, Pierre Graffinel, sacristain, et Léger, archidiacre du chapitre de Gap, furent témoins de cet acte.
Un peu plus tard, entre les années 1105 et 1122, il complète sa donation en remettant à lhôpital de Saint-Martin des censes assises sur neuf maisons, un pâturage à Chauvet, cinq champs à Gap, un à Larra, un à Rambaud, un au Châtelard, un à Molines, un à Paraloup, un aux Salettes. La présence de Léger II, évêque de Gap, fixe, à peu dannées près, la date de cette donation qui fut approuvée par le comte de Provence et sa mère, moyennant le don dun cheval. Pierre Abon se retira bientôt du monde et entra comme frère dans lhôpital de Saint-Martin quil avait contribué à doter si richement.
Avant lan 1111, Catbert vendit à lhôpital divers champs à Semolas, à Chauvet et à Saint-Arey. Nous trouvons, en outre, sous lépiscopat de Léger II (1105-1122) les ventes suivantes : par Martin Géraldi, dune terre en Champsaur ; le 29 juin 1111, par Pons dit Camberan, dun pré dit pré dAbon ; le 30 avril 1112, par Guigues, comte dAlbon, et Mathilde, sa femme, de tous leurs droits sur une vigne dEudes Falavel ; avant 1122, par Etienne Malvoisin, dune vigne à la Combe-Franonis et dune autre à Tréchatel ; par Ermengarde, mère de Girald Judicialis, à la même époque, de champs aux Sanières et à Chane. Enfin, en septembre 1143, Bertrand et Guigue, comte, ainsi que leur mère, approuvent toutes les donations faites à lhôpital de Gap dans les limites de leur comté.
Beaucoup dautres actes nont pas de date certaine et doivent séchelonner entre les années 1090 et 1143 ; les principaux contiennent des donations faites à Cerzevalas, à la Justice, à Pierrefeu, à Chorges, à Gap, à Quint, à la Beaume-Matfred, à Rambaud, à Pelleautier, en Champsaur et à Chardavon.
A laide de ces documents, on peut dresser la liste suivante des biens possédés par la commanderie de Gap au milieu du XIIe siècle :
— Gap. Plusieurs maisons dans la ville ; immeubles dans les quartiers de Saint-Martin, de Tréchatel, de Chauvet, de Paraloup, du Châtelart, de Molines, de Sémolas, de Saint-Arey, de la Justice, du Pré dAbon.
— Montalquier (aujourdhui commune de Gap). Immeubles aux quartiers des Termes, des Sanières, de Combe-Reynier.
— La Freissinouse. Quartier du Clot-de-lAigue.
— La Roche-des-Arnauds. Quartier de Quint.
— La Bâtie-Neuve. Quartier de Larra.
— Ancelle. Quartier de Pierrefeu.
— Rambaud, Chorges, Bréziers, Pelleautier, Avançon, Sigoltier, Le Champsaur. Quartiers indéterminés.
— Vaumeil (aujourdhui Basses-Alpes). Quartier de Châne.
— Mézien (même département). Quartier de Chardavon.
Il faut ajouter à cette liste des donations faites aux Salettes, à la Combe-Franonis, à la Beaume-Matfred et à Cerzevalas, lieux dont lemplacement ne mest pas connu.
Passons maintenant en revue ce que sont devenues ces diverses propriétés entre les mains des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Les biens situés à Gap même ou aux environs saugmentèrent constamment pendant trois cents ans ; beaucoup de maisons furent achetées dans lintérieur de la ville, principalement dans la rue Saint-Arey et dans la cour de Chaudun (4). Le 13 mars 1272 (1273), Béatrix Dauphine fit saisir tous les biens de la commanderie de Gap, dont le titulaire refusait de reconnaître sa juridiction, aussi bien à Gap quà Montalquier, et ils ne furent restitués que lorsque cette juridiction eut été solennellement reconnue (5).
En 1311, la grande prairie de Porte-Colombe, sur laquelle sont construites actuellement la Banque de France et les Ecoles communales, fut acquise de Guillaume Muisard (12 novembre). Déjà, auparavant, lordre de Saint-Jean avait fait construire dans la rue Saint-Arey une église nommée Saint-Jean-des-Aires.
Le 29 avril 1319, le dauphin, par lintermédiaire de Jean des Orres, châtelain de Montalquier, céda à lordre de Saint-Jean ses droits sur onze maisons de Gap, le pré de foire et plusieurs vignes de son territoire, moyennant le seizième de leur revenu pour Gap et une cense de neuf tournois dargent pour Montalquier (6).
Au mois davril 1383, le commandeur acquit dans cette rue plusieurs maisons voisines de cette église et y fit bâtir un nouveau couvent ; à partir de cette époque, lancienne église et lancien hôpital de Saint-Martin furent abandonnés.
Les commandeurs ne négligèrent point de se faire passer des reconnaissances par tous ceux qui leur devaient des rentes, soit en argent soit en nature ; nous en trouvons de 1303, 1313, 1334, 1376, 1422, etc. ; elles sont précieuses pour lancienne topographie du territoire et surtout de la ville de Gap (7).
A Montalquier, lordre de Saint-Jean posséda jusquau XVIe siècle les biens qui lui avaient été donnés au XIIe. Les biens de la Freissinouse furent, au contraire, beaucoup augmentés par des acquisitions subséquentes ; lordre de Saint-Jean, dès le milieu du XIIIe siècle, était seigneur parier de cette terre avec le seigneur de Manteyer. Il possédait la paroisse de Notre-Dame avec la moitié de la juridiction, et le seigneur de Manteyer la paroisse de Saint-André avec lautre moitié de la juridiction.
Lhôpital de Gap aliéna, dans le cours du XIIIe siècle, en faveur de la chartreuse de Berthaud, ce qui lui avait été donné dans le quartier de Quint, commune de la Roche-des-Arnauds.
Ce quil possédait à Sigottier fut considérablement augmenté. En 1429, il possédait la moitié de cette seigneurie quil conserva jusquau XVIe siècle (8).
Les biens de la Bâtie-Neuve et dAncelle furent, au contraire, aliénés avant 1200 en faveur de lordre de Saint-Antoine-en-Viennois. Cet ordre acquit de celui de Saint-Jean, entre autres propriétés, un hôpital fondé à Larra, et il percevait du chef de cette acquisition des dîmes à la Rochette et à Ancelle (9).
A Rambaud, les propriétés des hospitaliers étaient peu nombreuses et situées au quartier de Malcor (aujourdhui Malcorps) ; suivant un rouleau de reconnaissances, de 1425, ils les possédaient encore à cette époque.
Lordre de Saint-Jean avait fondé, près du pont dAvançon, un hôpital dédié à saint Grégoire ; il le conserva jusquau 11 mars 1424 et le céda alors à lordre de Saint-Antoine-en-Viennois (10).
Les biens du Champsaur eurent le même sort : le 16 mai 1311, le commandeur de Gap donna à lordre de Saint-Antoine tout ce quil possédait depuis le col de Chauvet jusquà Ponthaut, plus une maison et quelques terres à Artemale près Gap, moyennant des compensations territoriales à Tallard et à Sigoyer, dont il sera parlé plus loin (11).
Chorges et Bréziers furent de bonne heure détachés de la commanderie de Gap. Lhôpital du Saint-Sépulcre, quelle possédait à Chorges, fut donné, avant 1150, à labbaye de Boscodon, nouvellement fondée près dEmbrun. Bréziers fut réuni, vers 1312, à des propriétés provenant des Templiers, et forma une petite commanderie dite de Remollon dont je parlerai plus loin en détail.
Il sera également question des biens de Pelleautier à propos de la commanderie de Tallard dont ils faisaient partie.
Les terres situées actuellement dans les Basses-Alpes, cest-à-dire Châne et Chardavon, communes de Vaumeil et de Mézien, furent détachées, je ne sais à quelle époque, de la commanderie de Gap pour former celle dAuton. Au XVe siècle, cette petite commanderie ayant été reconnue trop peu importante, fut de nouveau unie à celle de Gap.
Parmi les acquisitions notables de la commanderie de Gap, je dois signaler celle de la moitié de la seigneurie de Sigoyer-sur-Tallard ; je ne sais comment cette terre vint en sa possession, mais je puis signaler les actes suivants : le 16 des kalendes de novembre (17 octobre) 1287, Anne et Humbert, dauphins, accordent, en vertu de conventions antérieures, au commandeur de Saint-Jean-de-Gap, linvestiture de la seigneurie de Sigoyer.
Le 10 octobre 1289, des difficultés étant survenues entre les deux contractants, il fut décidé que les droits réels et la juridiction de cette terre appartiendraient au prieur de Saint-Gilles, qui prêterait hommage au Dauphin qui recevrait un cheval ou 50 livres tournois à chaque changement de prieur. Cette transaction ne fut pas approuvée par lordre de Saint-Jean, qui signifia son refus de lexécuter le 1er juillet 1290 ; cependant, le 10 des kalendes de novembre (23 octobre) 1297, une nouvelle transaction eut lieu ; le commandeur de Gap prêta au Dauphin lhommage quil lui avait refusé jusque-là et consentit à lui fournir un homme darmes pour ses chevauchées. Enfin, un nouvel acte dhommage fut prêté le 4 juillet 1300 (12). Lordre de Saint-Jean acquit, en outre, le 13 mai 1311, de celui de Saint-Antoine, quelques droits quil possédait sur Sigoyer et qui dépendaient de la maison de lAumône-de-Tallard (13). On ne trouve plus trace de ces possessions après le milieu du XIVe siècle ; il est probable quelles furent aliénées à cette époque.
Dans la vallée de Vitrolles, lordre de Saint-Jean fut également propriétaire dans des circonstances presque identiques. En 1339, il possédait le majeur domaine de cette vallée, quil avait acquis, jignore comment, et quil ne conserva pas longtemps ayant cédé bientôt après, aux hospitaliers de Saint-Antoine, tout ce quil avait dans cette seigneurie (14).
Je trouve encore lindication de quelqnes droits de peu dimportance à Ventavon, à Oze et à la Bâtie-Mont-Saléon, possédés par la commanderie de Gap. Elle avait encore des revenus dans cette dernière commune en 1577.
Enfin, dans la paroisse de Jarjayes et au confluent de la Durance et de la Luye, les hospitaliers avaient un hôpital nommé la Madeleine, dont les ruines se voient encore. Il en est question dans les reconnaissances de 1306, 1336 et 1342. Ils le possédaient encore au XVIe siècle.
La suppression des Templiers augmenta considérablement les biens de lordre de Saint-Jean ; nous connaissons mal les possessions des Templiers dans les Alpes. Voici cependant quelques terres qui leur avaient appartenu certainement avant dêtre données à lordre de Saint-Jean.
La Roche-des-Arnauds
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Veynes - 05
Domus Hospitalis Roche-des-Arnauds
Manteyer
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Veynes - 05
— Un petit hôpital situé dans cette paroisse dépendait du Temple de la Roche des-Arnauds, qui en est voisine.
Veynes
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Veynes - 05
— En 1472, nous trouvons à Veynes une habitation fortifiée nommée le Temple et qui avait, sans doute, appartenu aux Templiers. Elle fut cédée par lordre de Saint-Jean à celui de Saint-Antoine (17).
Gap
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Gap - 05
— En 1310, les Templiers y possédaient un couvent nommé le Temple et plusieurs terres. Le reste de lhistoire de la commanderie de Gap, du XIVe au XVIe siècle, consiste en une série dhommages prêtés au Dauphin par les commandeurs ou leurs représentants et de reconnaissances souscrites en leur nom par les personnes qui leur devaient des rentes.
Lhistoire de la commanderie de Gap, du XVIe siècle à 1789, sera traitée dans un article particulier que lon trouvera plus loin.
Gap
Dans les dernières années du XIe siècle fut fondée à Gap la commanderie de Saint-Martin, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem on lui donna l'ancien hôpital et la chapelle de Saint-Martin et des terres assez nombreuses à Saint-Maius, le Châtelart, Molines, Bonne et autres quartiers du territoine de Gap. Cette commanderie devint très prospère, acquit plusieurs maisons dans l'intérieur de la ville, entre autres de petits fiefs nommés les cours de Chaudun et de Chassagne.
La maison et l'église de Saint-Martin ayant été brûlées par les Gapençais, en 1318, le commandeur fit construire dans l'enceinte même de la ville de Gap, dans la rue Saint-Arey, une église sous le vocable de saint Jean, et, tout à côté un hôtel pour la commanderie.
Le commandeur se crut assez fort, au XIIIe siècle, pour tenter de se soustraire à la juridiction du Dauphin, mais la dauphine Béatrix ayant fait saisir ses biens, le 13 mars 1273, il renonça à cette prétention.
1318, la commanderie de Saint-Jean est incendiée par les Gapençais et rebâtie aux frais de l'évêque.
Au XIVe siècle la commanderie de Gap absorbe toutes les autres commanderies des Hautes-Alpes, excepté celle de Saint-Pierre-Avez, dont il sera parlé en son lieu.
Au XVIe siècle elle est en décadence ; les guerres de religion la ruinent.
En 1667, elle ne possédait plus à Gap que les restes de son église et de son couvent, trois terres et quelques censives ; cependant une bonne administration vint augmenter ces ressources ; en 1692, sept maisons appartenant à la commanderie sont brûlées par l'armée du duc de Savoie.
En 1731, les ruines du couvent sont aliénées en faveur du gouverneur de Gap, moyennant une rente de trente sols.
En 1781, l'emplacement du cimetière est vendu à la ville moyennant une rente de 60 livres.
En 1778, la commanderie s'était enrichi des biens de l'ordre de Saint-Antoine en Viennois supprimé.
Voici la liste des commandeurs de Saint-Jean de Gap.
1177. Mayfred de Valernes.
1211. Féraud.
1234. Portalis.
1263. Foulque de Tallard.
1271. Guillaume Macaron.
1274. Guillaume de Rivière.
1287. Raymbaud de Bannes.
1289. Guillaume de Barras.
1298-1300. Raymond Osasica.
1303-1306. Barras de Barras.
1312-1314. Bériald de Baux.
1318-1319. Jacques de Vitrolles.
1319. François de Vitrolles.
1333-1336. Lantelme de Montorcier.
1348-1366. Jeoffroy de Cubriis.
1367-1375. Lantelme de Montorcier.
1376-1386. Raymond Johannis.
1389. Manuel de Ventimille.
1390-1392. Maximin de Venterol.
1394. Jean Flotte.
1395-1428. Jean de Meyronis.
1429. Sibeud de Rame.
1431. Jean de Canalho.
1432. Reyuier-André de Baruciis.
1450-1452. Georges Flotte.
1453-1478. Audoyn de la Plaine.
1482. Pons d'Auriac.
1489-1490. Guillaume Archynjaud.
1496-1509. Jean Jouvin.
1515-1522. Olivier de Laincet.
1528-1538. Antoine de Barras.
1538-1540. Pierre de Ponteves.
1546-1554. Gaspard de Mallet.
1554-1559. Michel Bot de Cardébat.
1559-1561. Marc de Simiane.
1564. Antoine de Justas.
1564-1577. Jean de Roux de Beauveset.
1580-1594. Georges de Bretons de Crillon.
1594-1622. Melchior de Castellane-Claret.
1632-1639. Rolland d'Agoult d'Angles.
1640-1644. Jean-Baptiste de Villeneuve-Tourenc.
1658. Jean de Colongne.
1664-1683. Louis de Forbin-Gardanne.
1692-1703. Annibal de Thomas de Beaulieu.
1723. Charles de Clément du Castellet.
1731-1735. François de Boffin de la Sône.
1746-1748. Laurent de Marcel-Blayn du Poët.
1755-1756. François de Niepces ou de Crupies.
1767-1772. N. de Seyves.
1775-1781. Joseph-Gabriel Olivari.
1783-1788. Louis d'Yze de Rosans.
Les Templiers avaient également une commanderie à Gap; les commandeurs du Temple de Gap étendaient leur juridiction sur toutes les dépendances de cet ordre dans le Gapençais. l'Embrunais et le Briançonnais ; on les voit administrer aussi bien les possessions de Notre-Dame du Creux d'Embrun, que celles de la Madeleine de la Roche-des-Arnauds et de Moydans ; le 27 octobre 1277, le commandeur de Gap aliéna tous les biens du Briançonnais en faveur de Hugues Balte, moyennant une rente annuelle de 6 livres tournois.
A Gap même les Templiers avaient une chapelle, une maison et des terres dont hérita l'ordre de Saint-Jean. J'ai retrouvé les noms des commandeurs suivants
1242. Pons Neeli.
1277-1279. Osilins.
1300. Roncelin.
Sources : Roman, Joseph. (Pages 92-93). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Rambaud
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: La Bâtie-Neuve - 05
Domus Hospitalis Rambaud
En 1303, 17 octobre, l'ordre de Saint-Antoine de Viennois acheta de l'évéque une part de cette seigneurie ; il ne parait pas en avoir joui longtemps.
Sources : Roman, Joseph. (Page 100). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Ribiers
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Sisteron, Commune: Val Buëch-Méouge - 05
Domus Hospitalis Ribiers
Dès le XIIe siècle, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédait à Rihiers un hôpital et une chapelle de Saint-Jean ; une autre chapelle de Saint-Aubert en dépendait également.
En 1282, cet ordre devint possesseur des biens et revenus de l'abbaye de Clairecombe ; comme successeur de cette abbaye il était décimateur d'une grande partie déjà paroisse.
Ces possessions dépendaient de la commanderie de Saint-Pierre-Avez, unie au XVe siècle à celle de Joucas au Comtat. Le commandeur prêtait pour elles hommage au seigneur de Ribiers.
Outre l'hôpital de Saint-Jean dont je viens de parler, une maladrerie existait de temps immémorial à Ribiers, au quartier nommé aujourd'hui Saint-Roch. Elle n'était pas supprimée en 1708 mais n'avait alors aucun revenu.
Sources : Roman, Joseph. (Page 151-152). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Commanderie de Tallard
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Tallard - 05
Domus Hospitalis de Tallard
Pour pourvoir à ladministration de cette terre, lordre de Saint-Jean créa un viguier, vicarius, et trois châtelains. Le viguier résidait à Tallard et était à la fois juge et administrateur ; les châtelains résidaient à Tallard, Lardier et Pelleautier. Ils étaient choisis parmi les chevaliers distingués par leur noblesse ; en 1319, Auger de Montbrand était viguier de Tallard ; en 1300, Rostaing de Clermont, Rodrigue de Velasco et Barras de Barras étaient châtelains de Tallard, Lardier et Pelleautier.
Le 3 des ides davril (11 avril) 1235, lordre transigea avec Guillaume de Bonne, prieur de Lardier, à propos des dîmes de cette paroisse ; il fut stipulé que les deux parties les toucheraient par égales parts ; mais, peu dannées après, des difficultés nouvelles ayant surgi, lévêque de Gap unit le prieuré de Lardier à lordre de Saint-Jean, qui le posséda jusquen 1789.
Le 17 mai 1300, une autre transaction eut lieu entre les hospitaliers et quatorze nobles, habitant Pelleautier, à propos des redevances et hommages quils devaient : Guillaume de Villaret, grand-maître, et plusieurs autres notables personnages assistèrent à cet acte, qui fut passé dans le château de Tallard.
Le 16 mai 1311, lordre de Saint-Jean acquit, par voie déchange, de celui de Saint-Antoine-en-Viennois, lhôpital de Tallard nommé la maison de lAumône et les biens qui en dépendaient à Tallard et à Sigoyer (18).
En 1312, il hérite des biens des Templiers dans cette seigneurie, consistant en une maison forte située à langle des murailles du bourg, près de la porte Chevalerie, et nommée le Temple dès 1271, et de diverses autres possessions, entre autres de la chapelle et des prés de Saint-Martin.
Douze ans après, la seigneurie de Tallard et celles de Regusse. Montfort, Montmeilleur et Saint-Julien, en Provence, furent échangées par le grand-maître de lordre de Saint-Jean, avec Arnaud de Trians-Montmajour, gentilhomme provençal, contre le comté dAlife dans lItalie méridionale. Cet acte, passé le 30 mai 1323, en présence du grand-maître Elion de Villeneuve, fut approuvé, la même année, par Robert, roi de Sicile et comte de Provence.
Les droits et les immeubles seigneuriaux furent seuls compris dans cet acte déchange ; les dîmes, les églises et les maisons hospitalières avaient été réservées, et les revenus qui en provenaient furent unis à la commanderie de Gap, qui les possédait encore au XVIe siècle.
Un seul document donne à penser que Tallard avait été érigé en commanderie particulière, cest une transaction passée le 13 novembre 1318 entre Berial de Baux, précepteur ou commandeur de Tallard, et Guillaume Stephani, évêque de Gap. Cest le seul commandeur dont jaie trouvé le nom parmi les actes assez nombreux relatifs aux possessions de lordre de Saint-Jean à Tallard que jai eu entre les mains. Peut-être était-il commandeur par intérim ou simple administrateur.
Tallard
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Gap - 05
Domus Hospitalis Tallard
L'ordre de Saint-Antoine en Viennois y possédait également un hôpital nommé la Maison de l'Aumône, il le céda aux chevaliers de Saint-Jean par acte du 16 mai 1311.
L'ordre de Saint-Jean possédait lui-même, à Tallard, dès le XIIIe siècle, un domaine et une chapelle sous le titre de Saint-Martin, qui dépendait de la commanderie de Gap.
Le 23 août 1215, Tibour et Raimbaud d'Orange donnèrent aux chevaliers de Saint-Jean la seigneurie majeure de Tallard ; ces chevaliers absorbèrent, au commencement du XIVe siècle, toutes les possessions appartenant aux autres ordres hospitaliers, Templiers ou Antonins, et échangèrent, en 1319, leurs possessions de Tallard, Montmellian, Saint-Julien, Montfort et Régusse, contre le comté d'Alife, au royaume de Naples, avec Arnaud de Trians. Cet acte confirmé par le comte de Provence, le 7 mai 1323, fut passé par Elion de Villeneuve, grand-maitre de l'ordre.
En 1667, l'ordre de Saint-Jean ne possédait plus rien dans la paroisse de Tallard.
En 1318 et 1319, un chevalier nommé Bérial de Baux prend le titre de précepteur ou commandeur de Tallard, mais il est douteux qu'il y ait jamais eu une véritable commanderie de Saint-Jean à Tallard, et ce chevalier était probablement un simple administrateur créé à cause de l'importance des possessions de l'ordre de Saint-Jean dans ce mandement. Tallard dépendait de la commanderie de Gap.
L'ordre de Saint-Antoine possédait à Tallard un hôpital nommé hospital seu eleemosina il le céda, le 16 mai de cette année, aux chevaliers de Saint-Jean.
En 1536, une maladrerie existait dans cette paroisse.
Je renvoie à l'article du mandement de Tallard pour ce qui concerne le bourg de Tallard, siège de l'administration et de la justice de la vicomté. Les chevaliers de Saint-Jean créèrent à Tallard un châtelain ; en 1300, le titulaire se nommait Rostaing de Clermont.
En 1268, le 11 juillet, Féraud de Barras, prieur de Saint-Gilles, de l'ordre de Saint-Jean, concède aux habitants de Tallard une charte de liberté par laquelle il s'engage à ne leur imposer, aucune taxe nouvelle et il règle l'administration de la justice. 1279, 13 février, ces privilèges sont confirmés à Saint-Gilles.
Sources : Roman, Joseph. (Page 164). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Bréziers
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: La Bâtie-Neuve - 05
Domus Hospitalis Bréziers
Sources : Roman, Joseph. (Page 51). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Remollon
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: La Bâtie-Neuve - 05
Domus Hospitalis Remollon
En 1667, le commandeur de Gap, qui avait succédé à celui d'Embrun, y possédait une maison, une vigne, quelques censives et une part de la moyenne justice ; il prenait le titre de coseigneur de Remollon.
En 1311, le 18 juillet, l'évêque de Gap donna à la commanderie de Gap de l'ordre de Saint-Antoine en Viennois des censives qu'il possédait à Remollon ; cet ordre les échangea peu de temps après avec celui de Saint-Jean de Jérusalem.
Remollon dépendait au moyen-âge du baillage d'Embrun et de la châtellenie de Chorges.
La haute justice y était exercée par les seigneurs de Théus et de Bellaffaire, la basse et la moyenne par l'abbé de Boscodon et le commandeur de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources : Roman, Joseph. (Page 50). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Commanderie de Remollon (bien du Temple)
Nous avons vu dans les actes de fondation de la commanderie de Gap que des biens assez considérables lui avaient été donnés à Chorges et à Bréziers. Ceux de Chorges (19) ne tardèrent pas à être aliénés ; en effet, vers 1140 lhôpital du Saint Sépulcre de Chorges, qui avait probablement été fondé par lordre de Saint-Jean, était devenu la propriété de labbaye de Boscodon qui le conserva jusquau commencement du XVIIe siècle (20). Les biens de Bréziers furent unis à des propriétés assez importantes que lordre avait acquis à Remollon après la suppression des Templiers et on en fit une petite commanderie particulière qui prit le nom de commanderie de Remollon. Ces biens des Templiers de Remollon, dévolus à lordre de Saint-Jean, consistaient non seulement en plusieurs immeubles, mais en une part de la seigneurie.
La commanderie de Remollon fut de courte durée : fondée vers 1312, elle nexistait déjà plus en 1336. En effet, un hommage prêté au Dauphin par le commandeur de Gap, le 26 décembre 1336, fait mention des biens de Remollon comme unis à cette commanderie.
Cependant, une preuve positive que Remollon avait constitué autrefois une commanderie indépendante, cest quil est toujours qualifié, dans les états descriptifs des possessions de lordre de Malte, de membre de Remollon, et cest le terme dont on se sert pour désigner les petites commanderies supprimées et unies à dautres (21). Je nai retrouvé aucun des noms des commandeurs de Remollon.
Commanderie dEmbrun
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Embrun - 05
Domus Hospitalis Embrun
Les possessions de cette commanderie consistaient en une maison à Embrun même, une église dédiée à saint Jean et quelques prairies: dans la communauté des Orres, en une part de la seigneurie, un domaine situé au hameau du Méléset, quelques dîmes et une forêt ; un ruisseau qui la traversait porte encore le nom de Fontaine de Jérusalem. Dans la paroisse de Savines, un hôpital dédié à sainte Madeleine, avec une chapelle et quelques terres au quartier de Saint-Etienne (22) ; dans celle de Prunières, un domaine nommé maintenant encore lHôpital-de-Jérusalem ; dans celle de Baratier, quelques terres en 1301.
La suppression des Templiers augmenta les biens de la commanderie dEmbrun ; elle acquit, à la suite de cet événement, une maison forte dans Embrun et une église de Sainte-Marie-du-Temple ; de plus, dans le mandement de Montmirail (actuellement commune des Crottes), un vaste domaine appartenant, dès 1234, aux Templiers (23), et qui porte maintenant encore le nom de Temple et de Champ-Chevalier.
La commanderie dEmbrun, à partir de 1316, fut unie en fait à celle de Gap, en ce sens que le même commandeur les posséda presque toujours toutes deux ; ce ne fut cependant quà partir du XVe siècle que lunion de ces deux commanderies devint définitive.
Voici les noms des commandeurs dEmbrun que jai pu recueillir :
1247. Falcon, commandeur dEmbrun et de Suze.
1266. Raymond Chabaud, commandeur dEmbrun et de lArgentière.
1276. Guillaume Boyson.
1298-1300. Raymond Osasica, commandeur dEmbrun et de Gap.
1300. Pierre de Saint-Martin.
1314. Barras de Barras.
1316. Geoffroy de Cubriis, commandeur dEmbrun et de Gap.
Depuis lors, les commandeurs dEmbrun furent les mêmes que ceux de Gap ; mais jusquen 1399 au moins (13 septembre), les hommages se rendirent séparément pour ces deux commanderies, ce qui prouve que, jusque-là, lunion nétait pas encore complète (24).
Commanderie de lArgentière
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Briançon, Canton: LArgentière-la-Bessée - 05
Domus Hospitalis Argentière
Jignore lépoque de sa fondation ; mais la chapelle de Saint Jean, qui en dépendait, datant du XIIe siècle, il est à présumer que la commanderie existait déjà à cette époque.
La confirmation par Eudes de Rame à lhôpital de Saint-Jean-de-lArgentière dune donation en 1208 et divers autres actes parmi lesquels un bail en emphytéose, passé le 8 mai 1296 par Pierre de Laval, chapelain et administrateur pour Pons de Cornillon, commandeur de lArgentière, nous font savoir que cette commanderie portait le nom de Saint-Jean-des-Marches-de-Charles (de Gradibus Karuli). Ce nom lui venait dun escalier taillé dans le roc, qui de labside de la chapelle descendait jusquau bord de la Durance (25).
Létendue de cette commanderie nest pas connue dune manière précise ; non seulement elle possédait des biens à lArgentière, mais encore à la Roche-de-Briançon. Il est à présumer que ses possessions ne se bornaient pas là, mais sétendaient, en outre, sur tout le Briançonnais, et que certaines terres, situées dans la commune du Villard-Saint-Pancrace et appartenant à lordre de Saint-Jean, en relevaient ainsi que quelques censes perçues par lordre de Saint-Jean au Monêtier-de-Briançon, à Saint-Chaffrey, la Salle et Chante-Merle (26).
Après la suppression de lordre du Temple, elle hérita de ses biens à Briançon, entre autres de la maison forte du Temple, située près des murailles de la ville dont un quartier conserve encore ce nom.
La commanderie de lArgentière nexistait certainement plus en 1314 et avait été absorbée par celle dEmbrun ; en effet, Barras de Barras, commandeur dEmbrun, faisait hommage, le 16 avril 1314, au Dauphin, pour tout ce qui appartenait à lordre de Saint-Jean depuis le Mont-Genèvre jusquà la rivière de lAvance, et lArgentière est contenu dans ces limites.
Voici les noms des commandeurs de lArgentière que jai pu retrouver :
1208. Guillaume de Faucon.
1266. Raymond Chabaud, commandeur de lArgentière et Embrun.
1296. Pons de Cornillon.
Autres informations sur wikipedia et voir la chapelle Saint-Jean.
Réunion des cinq commanderies précédentes en une seule.
Au commencement du XVe siècle, comme je lai constaté plus haut, la commanderie dEmbrun, dans laquelle avaient été absorbées celles de Remollon et dArgentière, fut unie à celle de Gap, qui avait elle-même hérité, en 1323, dune partie des revenus de celle de Tallard. Dès lors, sauf une exception dont il sera question à la fin de ce travail, il ny eut plus quune commanderie dans les Alpes, dont les commandeurs portèrent, jusquà la fin du XVIe siècle, le nom de commandeurs de Gap et dEmbrun.
Quatre petites commanderies situées en Provence : celles dAuton, de Clamensane, de Viris et de Claret (27), furent en outre unies à celle de Gap, au plus tôt dans le cours du XVe siècle. Cette commanderie reçut donc avant lan 1500 sa constitution définitive.
Ce fut à ce moment aussi que commença sa décadence. Les commandeurs, constamment absents, administrant leurs commanderies par lintermédiaire de mandataires quelconques, ne pouvaient veiller à la conservation de leurs biens, à lentretien de leurs immeubles, et les revenus allaient toujours en décroissant. Je nen voudrais pour preuve que lextrait suivant de linventaire du mobilier de la chapelle de Saint-Jean, à Gap, dressé par le prévôt du chapitre, le 24 mai 1534.
Voici ce qui sy trouvait :
Deux chasubles blanches, trois vieilles chapes et une aube.
Un calice en étain, une croix de fer, un chandelier de fer, un autre de laiton, deux burettes en laiton.
Deux missels, lun imprimé, lautre manuscrit écrit sur parchemin.
Deux tapis, lun de soie, lautre de laine, plus divers morceaux de soie dans un vieux coffre rompu.
Un reliquaire en laiton de saint Biaise ; un os du bras de saint Martin et un doigt de saint Jean enveloppé dans un morceau de soie vermeille.
La croix du clocher était brisée ainsi que lune des cloches.
Il est difficile de trouver plus misérable que cet inventaire ; il nest pas de petite chapelle de hameau dans les Alpes qui neût mieux aujourdhui à nous offrir.
Cest un fâcheux symptôme qui donne une triste idée de la prospérité de la commanderie de Gap et de ladministration de ses commandeurs.
Le dénombrement fourni le 27 juillet 1560, par Marc de Simiane, commandeur de Gap, nous apprend que les possessions de sa commanderie sétendaient sur Gap, la Roche-des-Arnauds, Montjay, Remollon, Avançon, la Bâtie-Mont-Saléon, Moydans, les Orres, lArgentière, la Freissinouse, Manteyer, Pelleautier, Embrun, la Saulce, Lardier, Valençat, Jarjayes où elle possédait des terres ou des maisons, Montmorin, Théus, la Bâtie-Neuve, Saint-Etienne-dAvançon, Savines, les Crottes, le Monêtier-de-Briançon, Chantemerle et la Salle où elle percevait quelques revenus (28).
Une bonne partie de ses biens et parmi les plus considérables, tels que les coseigneuries de Sigoyer, Sigottier et Vitrolles ; les domaines de Montmirail et Prunières, enfin, presque tous ses droits sur le Briançonnais et le Champsaur, avaient donc déjà été aliénés à cette époque. Le revenu sélevait encore cependant à 200 florins (29).
La décadence ne fait que saccentuer pendant les guerres de religion. Georges de Bretons de Crillon, commandeur de Gap, ayant embrassé avec un zèle extrême le parti de la ligue, les protestants mirent un soin tout particulier à ruiner ses biens et à semparer de ses revenus.
Quand la paix fut rétablie, le grand-maître voulut remédier à ce désordre et à cette dévastation, et, par un acte du 19 juin 1613, il nomma frère Alexandre de Pontis donataire des aliénations de la commanderie de Gap ; il faut probablement entendre par ces mots que ce chevalier devait conserver, sa vie durant, lusufruit des propriétés usurpées sur lordre de Malte dans les limites de la commanderie de Gap, quil pourrait faire restituer. Il dut sacquitter de cette mission sans beaucoup de succès. Voici, en effet, létat des biens de cette commanderie en 1667, et il est peu rassurant (30) :
Gap
— Deux terres, une vigne de six journées au terroir de Montalquier ; une cense de deux civayers sur une terre appartenant à Jean Carles ; une rente de neuf florins sur une vigne appartenant à M. de Fombeton.
Lardier-et-Valençat
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Tallard - 05
— Les revenus du prieuré et le juspatronat des deux églises paroissiales, avec la dîme des grains et du vin.
La Saulce
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Tallard - 05
— Un petit domaine et trois parts de la dîme.
Monêtier
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Sisteron, Commune:Monêtier-Allemont - 05
Domus Hospitalis Monêtier
L'ordre de Saint-Antoine en Viennois avait, au XIIIe siècle, des droits sur le Monêtier.
Le 26 juin 1288 le commandeur de Gap céda au prieur du Monêtier tout ce qu'il possédait sur ce territoire.
Le 18 juillet 1311, il y devint de nouveau propriétaire, par suite de l'échange qu'il fit avec l'évêque de Gap de certaines dimes acquises par celui-ci du prieur du Monêtier, avec le prieur de Pierre-Verte, au diocèse de Sisteron.
Enfin, le 26 mai 1338, l'ordre de Saint-Antoine fit un nouvel échange avec le prieur du Monêtier, par lequel il lui restitua ces dimes moyennant la cession de l'église de Saint-Pierre d'Esparron, dans la vallée de Vitrolles.
Sources : Roman, Joseph. (Page 131). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Châteauvieux
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Veynes - 05
Domus Hospitalis Châteauvieux
Dès 1312, le commandeur de Saint-Antoine de Veynés en avait le jus patronat. L'église paroissiale ayant été démolie pendant les guerres de religion, le curé résidait encore à Veynes en 1664.
En 1708, le culte était rétabli à Châteauvieux et une chapelle de Saint-Antoine y avait été fondée. Le commandeur de Saint-Antoine de Veynes partageait avec les dames de Sainte-Claire de Sisteron les dîmes de ces trois paroisses après la suppression de l'ordre des Antonins, ces droits passèrent à celui de Saint-Jean de Jérusalem.
Ces paroisses dépendaient de l'archiprêtré du Gapençais.
L'ordre de Saint-Antoine en Viennois avait à Veynes une commanderie, le 13 novembre 1312 l'évêque et le chapitre de Gap lui donnèrent le prieuré de Saint-Sauveur, le jus-patronat des trois paroisses et les dîmes qui en dépendaient.
Une possession de la commanderie porte encore le nom de Clastre (Claustrum).
L'ordre du Temple avait eu, très certainement, des propriétés à Veynes, dont un quartier se nomme encore le Temple ; ces biens de l'ordre du Temple furent dévolus vraisemblablement à celui de Saint-Jean de Jérusalem et de ce dernier tombèrent dans les mains des Antonins avec lesquels l'ordre de Saint-Jean fit, le 16 mai 1311, un très important acte d'échange. La commanderie de Veynes revint à l'ordre de Saint-Jean après la suppression de celui de Saint-Antoine (1778).
Sources : Roman, Joseph. (Page 140). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Moydans
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Sisteron - 05
Domus Hospitalis Moydans
La cure de Moydans était à la collation des Templiers auxquels succeuerent, en 1312, les chevaliers de Saint-Jean de Le commandeur de Gap était décimateur de cette paroisse qui dépendait de l'archiprêtré du Rosanais.
L'ordre du Temple était possesseur des revenus ecclésiastiques de Moydans, j'ignore par suite de quelle donation ou acquisition. Après la suppression des Templiers, les chevaliers de Saint-Jean les remplacèrent et possédèrent paisiblement ces biens jusqu'en 1789. Ils choisissaient le curé, percevaient la dime au douzième et étaient propriétaires, en 1667, d'un pré et de trois champs. Ces biens relevaient de la commanderie de Gap.
Sources : Roman, Joseph. (Page 148-149). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Moydans
— Dès 1309, les Templiers possédaient le juspatronat de la paroisse, une partie des dîmes et un domaine dans cette communauté (15).
— Le juspatronat de léglise paroissiale, la dîme sur tout le territoire, un pré et trois terres de cinq charges de semence.
La Roche-des-Arnauds
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Veynes - 05
— Une terre et une vigne nommée le Temple.
Manteyer
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Veynes - 05
— Cinq pièces de terre de douze charges de semence.
Pelleautier
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Tallard - 05
— Le quart de la dîme de cette paroisse.
La Freissinouse
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Tallard - 05
— La moitié de la juridiction de cette seigneurie et quelques censes valant trois émines de blé.
Remollon
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Chorges - 05
— Une part de la juridiction de cette seigneurie, une ferme, une vigne dite la Commanderie et quelques censives.
Savines
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Chorges, Commune: Savines-le-Lac - 05
— Un pré au terroir de Saint-Etienne et une censive de sept florins sur une pièce de terre.
LArgentière
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Briançon, Canton: LArgentière-la-Bessée - 05
— Une chapelle, une ferme et huit sétérées de champs, plus trente livres de rente pour des terres données en emphithéose au seigneur de la Bâtie-des- Vigneaux.
Les Orres
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Embrun - 05
— Lordre ny avait plus quune part de seigneurie et un bois donné en emphithéose à la commune.
Le membre dAuton, qui comprenait Dromon, la Caule, Nibles, Vaumeil, Saint-Jean-de-Pinaudier, était en partie aliéné.
Le membre de Clamensane était usurpé depuis plus dun siècle.
Les membres de Viris et de Claret étaient peu importants.
Les charges de la commanderie sélevaient à 891 livres 10 sous 1 denier, ce qui était énorme. Tous les biens dEmbrun, de Rambaud, de Jarjayes avaient disparu.
Cependant, une sage administration et quelques années de paix réparèrent ces pertes dans une certaine mesure. Plusieurs maisons furent acquises à Gap, et la preuve cest que, dans lincendie allumé dans cette ville au mois de septembre 1692 par larmée du duc de Savoie, sept, qui appartenaient à lordre de Malte, furent brûlées.
En 1747, le commandeur de Gap aliène, le 24 février, moyennant une rente perpétuelle de 30 sols, le clocher et léglise de Saint-Jean de la rue Saint-Arey. Ce fut Anne de Marnays, veuve de Jacques Gruel, seigneur du Saix, qui sen rendit acquéreur ; elle les fit démolir pour augmenter les jardins de la maison du Gouvernement, aujourdhui la Préfecture, qui lui appartenait. Cet acte fut ratifié par Jacques Gruel, son fils, le 27 juin 1748, quand il eut atteint sa majorité.
Le 11 juillet 1781, lordre de Saint-Jean vendit à la ville de Gap lemplacement quoccupe encore le cimetière, moyennant une rente de 60 livres.
Les biens de la commanderie de Gap furent très augmentés en 1778, par lunion qui lui fut faite par le roi des biens que lordre de Saint-Antoine-en-Viennois possédait dans ses limites. On me permettra, ici, de dire quelques mots de cet ordre et de ses possessions dans les Alpes (Voir en fin de page).
Douze ans plus tard, lui-même fut supprimé et toutes ses propriétés vendues nationalement.
Il ne me reste plus maintenant, pour être complet, quà donner une liste des commandeurs de Gap. Jai été assez heureux pour pouvoir compléter ou rectifier en certains points celle déjà très étendue qua publiée M. Delaville-le-Roux :
1211. Ferandus.
1234. Portalis.
1263. Fulco de Talardo.
1274. Guillaume de Roveria (de Rivière).
1277. Ozilius.
1287. Raymbaud de Bannes.
1290. Guillaume de Barras.
1298-1300. Raymond Osasica.
1303-1306. Barras de Barras.
1311. Bernard de la Balme ou de la Beaume (31).
1312-1314. Berial de Baux (32).
1319. Jean de Virieu ou de Vitrolles.
1319. François de Vitrolles.
1333-1336. Lantelme de Montorcier.
1348-1366. Geoffroy de Cubriis ou de Cobriis.
1367-1375. Lantelme de Montorcier.
1376-1386. Raymond Johannis.
1389. Manuel de Ventimille.
1390-1392. Maximin de Venterol.
1394. Jean Flotte.
1395-1428. Jean de Meyronis.
1429. Sibeud de Rame.
1431. Jean de Canalho.
1432. Reynier-André de Baruciis, de Florence.
1450. Jean Flotte.
1453-1478. Audoynus de Plana.
1482. Ponce dAuriac.
1489-1490 Guillaume Archynjaudi.
1496-1509. Jean Jovini.
1515-1522. Olivier de Loyoncello (de Lincel).
1528-1546. Antoine de Barras (33).
1546-1554. Gaspard de Mallet.
1554-1559. Michel Bot de Cardebat.
1559-1561. Marc de Simiane.
1564. Antoine de Justas.
1564-1577. Jean de Roux de Beauveset.
1580-1594. Georges de Bretons de Crillon.
1594-1622. Melchior de Castellanne-Claret.
1632-1639. Rolland dAgoult dAngles.
1640-1644. Jean-Baptiste de Villeneuve-Tourenc.
1658. Jean de Colongne.
1664-1683. Jean de Forbin-Gardanne.
1692-1703. Annibal de Thômas de Beaulieu.
1723. Charles de Clémens-Castellet.
1731-1734. François de Boffin de la Sône.
1746-1748. Laurent de Marcel-Blayn du Poët.
1755-1756. François de Niepces ou de Crupies.
1767-1772. N de Seyves.
1776-1781. Joseph-Gabriel Olivari.
1783-1788. Louis dYse de Rosans.
Hôpital de Piénault
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Laragne-Montéglin - 05
Domus Hospitalis Piénault
Ces biens avaient été acquis par l'ordre de Saint-Jean, au XIVe siècle ; ils appartenaient à la commanderie de Saint-Pierre-Avez, unie, au XVe siècle, à celle de Joucas, au Comtat.
En 1667 toutes ces propriétés avaient été perdues ou aliénées.
Sources : Roman, Joseph. (Page 126-127). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Commanderie de Saint-Pierre-Avez
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Laragne-Montéglin - 05
Domus Hospitalis Saint-Pierre-Avez
Lacte indique avec précision les confins de ces donations qui englobaient toute la paroisse de Saint-Pierre-Avez.
Dautres libéralités furent faites à cette commanderie en 1365, à Arzeliers où elle posséda, au lieudit Piénault (Podium altum), une chapelle et un hôpital dédiés à saint Jean, et à Upaix où elle possédait également une chapelle de saint Jean.
Mais lacquisition la plus importante que fit la commanderie de Saint-Pierre-Avez fut celle de la mense de labbaye de Clairecombe, située près de Ribiers. Cette abbaye, de lordre de Chalais, par suite de la mauvaise administration de son abbé Olivier (1268-1278), fut obligée de se dissoudre et ses biens furent acquis, on ne sait par quel moyen, par le seigneur de Ribiers et le commandeur de Saint-Pierre-Avez qui se les partagèrent le 15 mai 1282.
De cette abbaye dépendaient un hôpital proche de Ribiers, dont les ruines sont encore visibles, et un assez vaste territoire entourant les bâtiments et la chapelle de labbaye qui était dédiée à sainte Marie ; elle percevait, en outre, les dîmes dune partie de la paroisse de Ribiers.
La commanderie de Saint-Pierre-Avez demeura indépendante jusquà la fin du XIVe siècle ; Pierre de Amati, le seul de ses commandeurs dont jaie retrouvé le nom, vivait en 1389 (34). Elle fut, peu de temps après, unie à celle de Joucas, dans le Comtat-Venaissin.
En 1667, le membre de Saint-Pierre-Avez, pour me servir des termes dun document officiel, possédait une maison dans le village, la juridiction haute, moyenne et basse de la seigneurie, la taxe dun huitain et une émine de blé par maison à Barret-le-Haut, Barret-le-Bas et Saint-Pierre-Avez, un pré dun quart de journal, six pièces de terre et un bois à la plaine de lOche, dune demi-lieue de circuit. Il percevait, en outre, quelques dîmes à la Robine et à Notre-Dame-du-Fraisse, commune de Châteauneuf-de-Chabre (35). Les biens que la commanderie avait possédés autrefois à Upaix et à Arzeliers avaient été aliénés.
Sources : J. Roman. LOrdre de Saint-Jean de Jérusalem dans les Hautes-Alpes. Grenoble 1884. BNF
Saint-Pierre-Avez
Raymbaudde Mévouillon, seigneur la Val-de-Barret, donna, au commencement du XIIe siècle, la terre de Saint-Pierre-Avez aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem cette libéralité fut confirmée, en 1177, par Guillaume et Isoard, ses petits-fils. L'ordre de Saint-Jean y fonda une commanderie qui ne tarda pas à s'enrichir, par suite de diverses donations qui lui furent faites dans les mandements de la Val-de-Barret, d'Upaix et d'Arzeliers, et qui, à la fin du XIIIe siècle, acquit presque tous les biens de l'abbaye de Clairecombe de Ribiers.
En 1667, les chevaliers de Saint-Jean percevaient à Saint-Pierre-Avez un huitain et une émine de blé par maison.
Voici le nom de quelques-uns des commandeurs de Saint-Pierre-Avez.
Pons de Cornition, 1268.
Isnard de Flayosc, 1290.
Barras de Barras, 1326-1330.
Philippe de Reillane, 1352-1356.
Bérenger de Laincet, 1372.
Pons Barre, 1376.
Pierre de Amati, 1389.
Peu après cette date la commanderie de Saint-Pierre-Avez perdit son existence propre et fut unie à celle de Joucas au Comtat-Venaissin, à laquelle elle appartenait encore en 1789.
L'ordre de Saint-Jean possédait à Saint-Pierre-Avez une juridiction seigneuriale particulière qui s'exerçait à Gap, au XVIIe siècle, avec appel au vis-bailli de cette ville. Cette terre dépendait de l'élection et de la subdélégation de Gap.
Depuis la donation de Raymbaud de Mévouillon à l'ordre de Saint-Jean, cet ordre fut seigneur de Saint-Pierre-Avez ; il possédait encore cette terre en 1789.
Sources : Roman, Joseph. (Page 158). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Upaix
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Sisteron - 05
Domus Hospitalis Upaix
Au XIIIe siècle un hôpital dédié à sainte Madeleine existait au hameau de Rourebeau, sur le parcours de la voie romaine de Gap à Sisteron. En 1224 le directeur prenait le titre de precetor et se nommait Hugues. Cette maison hospitalière existait encore au XVIe siècle.
Sources : Roman, Joseph. (Page 129-130). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Aubessagne, L'Hôpital
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Le Glaizil - 05
Domus Hospitalis L'Hôpital
Un hôpital était annexé à la commanderie de Bannes.
l'Hôpital est proche de la paroisse Le Bannet
Sources : Roman, Joseph. (Page 68). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Bénévent
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Saint-Bonnet-en-Champsaur - 05
Domus Hospitalis Bénévent
Sources : Roman, Joseph. (Page 80). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
Notes
1. Tous les renseignements suivants, sauf ceux qui sont lobjet dune note particulière, sont tirés des archives des Bouches-du-Rhône, Malte, grand prieuré de Saint-Gilles, commanderie de Gap.
2. Dans cet acte, Pierre Graffinel est seulement nommé Pierre, sacristain ; mais une charte du Cartulaire de Durbon le nomme Pierre Graffinel et mentionne également son frère Gerald.
3. Le rôle des donations faites à lhôpital de Gap, de 1088 à 1143, se compose de soixante-trois articles dont quelques-uns contiennent plusieurs donations.
4. La cour de Chaudun est une sorte dimpasse donnant dans la rue Pérollière.
5. Inventaire de la Chambre des Comptes.
6. ibidem.
7. Personne na encore fait usage de ces documents topographiques que je compte utiliser dans une étude prochaine.
8. Archives des Hautes-Alpes, seigneurie de Sigottier.
— Archives de lIsère, Chapitres des Comptes.
9. Inventaire des litres de Saint-Antoine, manuscrit à M.Chaper.
10. Ibidem.
11. Ibidem.
12. Archives de lIsère, Chambre des Comptes, B, 3248, et Inventaire de la Chambre des Comptes.
13. Inventaire des titres de Saint-Antoine, manuscrit à M. Chaper.
14. Archives des Bouches-du-Rhône et Inventaire des titres de Saint-Antoine.
15. Archives de lIsère, Comptes de châtellenie non inventories.
16. Archives des Hautes-Alpes, Chartes de Durbon et de Berthaud.
17. Inventaire des titres de Saint-Antoine.
18. Inventaire des litres de Saint-Antoine.
19. M. labbé Guillaume parle, dans son travail cité en tête de cet article, dune commanderie de Chorges ; il ny en a jamais eu.
20. Le Saint-Sépulcre fut donné, au commencement du XVIIe siècle, au collège des Jésuites dEmbrun.
21. Voir entre autres le manuscrit français 15719 de la Bibliothèque nationale.
22. Bibliothèque nationale, manuscrit français 15719.
23. Chartes de lAbbaye de Boscodon, dans lesquelles ce domaine est nommé Domus de Templo ou de Cavalaria. — Léglise de Sainte-Marie-du-Temple était située près de la Durance, derrière la colline de Saint-Privat.
24. Hommage par Raymond de Casilhac, grand prieur de Saint-Gilles, Archives de lIsère, B, 2628.
25. La chapelle de Saint-Jean, charmant bijou du XIIe siècle, absolument intact, et lescalier taillé dans le roc, existent encore.
26. A moins quil ny ait eu une commanderie particulière à Briançon, chose très possible mais dont je nai trouvé aucune trace.
27. Ces quatre localités se trouvent actuellement dans les Basses-Alpes.
28. Inventaire de la Chambre des Comptes du Dauphiné.
29. 2400 livres valeur intrinsèque, environ 12,000 francs à la puissance actuelle de largent (1900).
30. Bibliothèque nationale, manuscrit français 15719.
31. M. Delaville-le-Roux place de 1307 à 1318, parmi les commandeurs de Gap, un Hugues de Bannes qui était un simple administrateur.
32. Il faut probablement supprimer Raimond de Savine que M. Delaville-le-Roux place en 1313.
33. Il semble impossible de placer Jacques de Venterol en 1534, et Pierre de Pontevès en 1538-1540, comme M. Delaville-le-Roux le fait dans sa liste daprès M. labbé Guillaume.
34. Archives de lIsère, B, 3248.
35. Bibliothèque nationale, manuscrit français 15719.
Ordre de Saint-Antoine
Lordre de Saint-Antoine (1), fondé à Saint-Antoine-en-Viennois dans les premières années du XIIe siècle, dans le but de secourir les malades et les voyageurs, sétablit à Gap avant 1134. Il posséda cinq commanderies dans les Alpes, toutes situées dans le Gapençais ; cétaient celles de Gap, de la Déoulle, de Bannes, de Veynes et dEsparron.
La commanderie de Gap possédait une maison à Gap même ; un hôpital dédié à sainte Marie-Madeleine, à Larra, commune de la Bâtie-Vieille (1198) ; des revenus et des dîmes à la Rochette pour lesquels il y eut transaction avec le prieur de Romette et le sacristain du chapitre de Gap, le 14 novembre 1303 ; une part de la seigneurie de Rambaud, acquise de lévêque de Gap le 17 octobre 1303 ; un hôpital à Tallard avec dépendances à Sigoyer, qui fut cédé à lordre de Saint-Jean en 1311. En outre, Rolland de Manteyer lui avait donné, en 1264, le droit de prendre dans ses forêts tout le bois de chauffage qui lui serait nécessaire. Une bulle papale du 1 er juin 1364 unit la commanderie de Gap à lœuvre du monastère de Saint-Antoine.
La commanderie de la Déoulle existait antérieurement à 1288 ; le siège en était au Vivas, hameau de la commune de Vitrolles, et une chapelle du XIIe siècle, dont les ruines se voient près de la route, en faisait partie. En 1288, le samedi après la fête de saint Jean-Baptiste (28 juin), le commandeur de la Déoulle céda au prieur du Monêtier-Allemont tout ce quil possédait dans cette paroisse. En 1311, le 18 juillet, lévêque de Gap transigea avec le même commandeur, lui donna ses biens de la vallée de Vitrolles, le prieuré de Saint-Martin-dAulps, des censes à Sémolas, terroir de Gap, des dîmes à Esparron, et reçut en échange le preuré de Pierre-Verte, diocèse de Sisteron, et tout ce que lordre de Saint-Antoine possédait à Charance. Le 28 mars 1471, le même commandeur acquit encore, par voie déchange, quelques terres de la dame de Vitrolles ; enfin, on lui unit le couvent des Antonins de la Beaume-lès-Sisteron et tous les biens qui en dépendaient.
La commanderie de Bannes fut fondé par suite dun acte déchange passé entre le commandeur de Saint-Jean-de-Jérusalem, de Gap, et labbé de Saint-Antoine ; le premier donnait tous les biens quil possédait entre le col de Chauvet et Pont-Haut, cest-à-dire dans le Champsaur et le Trièves, quelques terres à Gap et à la Roche-des-Arnauds, et recevait en échange la maison de lAumône de Tallard et ses dépendances. Cet acte est daté du 16 mai 1311. En 1424, lordre de Saint-Jean donna, en outre, à la commanderie de Bannes lhospice de Saint-Grégoire du pont de Saint-Etienne-dAvançon. La commanderie de Bannes avait son siège au hameau de Bannes, commune dAubessagne ; une bulle papale du 1er décembre 1582 lunit à loffice de lœuvre de Saint-Antoine.
Le 13 novembre 1312, lévêque et le chapitre de Gap donnèrent à lordre de Saint-Antoine les cures et les prieurés de Veynes, Châteauvieux-les-Veynes, Etoile, Saint-Cyrice et Pierre-Verte, ce dernier au diocèse de Sisteron. On en forma la commanderie de Veynes. Cette commanderie possédait dans le bourg de Veynes une maison encore existante, un vaste domaine entouré de murs et nommé le Clastre (Claustrum), des moulins et dautres propriétés. Une bulle papale du 21 avril 1498 lunit à la mense de labbé de Saint-Antoine.
La commanderie dEsparron devait son origine à un acte déchange conclu le 26 mai 1338 éntre Guillaume de Poitiers, commandeur de Saint-Antoine de Gap, et le prieur du Monêtier-Allemont, par lequel ce dernier céda léglise de Saint-Pierre-dEsparron, le juspatronat et les dîmes de cette paroisse. Une commanderie y fut établie et on y réunit quelques droits que lordre possédait à Esparron dès le commencement du XIVe siècle. La commanderie dEsparron existait encore en 1516 (2), mais cent ans plus tard elle avait été réunie à celle de la Déoulle (3).
Tels furent les biens que lordre de Saint-Jean-de-Jérusalem reçut dans les Alpes au moment de la suppression de celui de Saint-Antoine. Douze ans plus tard, lui-même fut supprimé et toutes ses propriétés vendues nationalement.
1. Presque tous les détails sur lordre de Saint-Antoine qui vont suivre sont tirés dun manuscrit précieux de M. Chaper, contenant linventaire des archives de cet ordre.
2. Archives nationales, G. 8, 1.
3. Rôle des décimes de 1616. — Ce manuscrit mappartient.
Sources : J. Roman. LOrdre de Saint-Jean de Jérusalem dans les Hautes-Alpes. Grenoble 1884. BNF
La Roche-de-Briançon (?)
Au commencement du XIVe siècle quelques donations furent faites à la Roche, à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; les terres qui les composaient furent unies à la commanderie de l'Arentière.
Ces biens avaient été aliénés en 1667.
Vantaron (?)
L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem avait, au XVe siècle, quelques possessions à Ventavon ; elles dépendaient de la commanderie de Gap et un écart en a conservé le nom du Commandore
En 1667, l'ordre ne possédait plus rien à Ventavon.
Sainte-Colombe
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Sisteron, Commune: Val Buëch-Méouge - 05
Les Templiers avaient, en 1308, un domaine à Sainte-Colombe ; il dépendait de la commanderie de la Chaup (Drôme). Cette propriété ne passa pas aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources : Roman, Joseph.. Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887. BNF
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