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Domus Hospitalis Choisy-le-Temple

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, Commune: Charny — 77


Domus Hospitalis Choisy-le-Temple
Domus Hospitalis Choisy-le-Temple

Choisy-le-Temple qui était autrefois, comme son nom nous l’indique, un établissement de Templiers, devint et resta constamment sous les Hospitaliers une chambre prieurale. L’archiviste Jacquemin dont nous avons déjà parlé, traça en 1741 un précis historique de cette commanderie, pour Monseigneur le Grand-Prieur de France, qui était alors le duc d’Orléans. Il nous dit que la terre de Choisy était un des plus anciens fiefs de l’Ordre du Temple et que, bien qu’il n’existât plus de titres primordiaux sur l’origine de ce domaine, il était constant qu’en 1168 les frères de la chevalerie du Temple en étaient en possession d’une grande partie.

En effet, nous avons trouvé un document qui nous montre les Templiers établis à Choisy à l’époque citée par Jacquemin. C’est une charte d’Etienne, évêque de Meaux, de l’année 1168, par laquelle ce prélat approuve et confirme la vente faite par Eudes de Cauz, aux frères du Temple, demeurant en son diocèse à Choisy, « fratribus Templi qui in episcopatu meo apud Soisi manent », d’une pièce de terre se trouvant devant la maison des dits frères, « ante domum dictorum fratrum. »

En 1170, un seigneur de Charny, Guy de Charny « Carni », leur vendit un bois qui mouvait du fief de Manasses de Saint-Gobert. Les enfants de ce seigneur, nommés Haton et Simon de Charny, donnèrent, en 1181, à la maison du Temple de Choisy, « domui Templi de Soisy », quinze arpents de terre à « Chaufose. »

Un autre seigneur des environs de Choisy, Raoul de Cuisy, « de Cuisiaco », chevalier, céda en 1188 aux Templiers, par voie d’échange, des terres situées en avant et en arrière de Choisy et au Champ-Gautier, « rétro et ante Sosiacum et in campo Galteri. »

Un autre échange eut lieu en 1200, entre eux et le seigneur Payen, sire de Maucourt, qui leur abandonna trente-neuf arpents et demi de terre au territoire de la maison du Temple de Choisy.

Les acquisitions de terre par les Templiers de Choisy continuèrent pendant tout le cours du XIIIe siècle. Parmi elles, nous remarquons la démission faite en 1274, à leur profit, par une noble dame, Isabelle Lallemande de Claye, de tous ses biens, au moment où elle était admise dans la confraternité des religieux du Temple de Choisy.

Dans l’acte de démission, qui est passé devant l’official de Meaux, elle déclare qu’elle agit de sa propre volonté, sans contrainte ni par crainte, et avec le consentement de son mari, Pierre Lhuillier, « Petri Olearii. »

Le domaine de Choisy comprenait, au XVe siècle, un château ou maison seigneuriale, « grand et beau édifice, estant en ung clos, contenant environ XL arpens de terre, tous cloz de biaulx murs faiz entièrement de bonne matière et à chascun canton, et au millieu desdits murs a neuf tournelles couvertes de tuilles » Le château de Choisy était situé près du chemin ce Choisy à Saint-Mesmes.

Près du château se trouvait la chapelle, « belle et notable a troys croisiés de voultes, couverte de tuille, voirée de neuf voirrières, adornée d’ymages et de tableaux et de quatre angles sur pilliers de boys autour de l’ostel; sur lequel ostel a ung ciboire de boys voirré auquel repose le begnoist corps de N. S. Dieu, lequel est en une couppe de léton doré bien et notablement entretenue. (Visite prieurale de 1456) »

Cette chapelle avait été reconstruite au XIVe siècle, par Guillaume de Mail, Grand-Prieur de France, qui donna pour la faire desservir, cinq arpents de terre qu’il avait au terroir de « Maneurre (commune de Vincy) », à la charge par le chapelain d’y dire « chascune sepmainne une messe en l’onneur de M. Saint Jacques l’apostre, laquelle sera dicte du Saint-Esprit au jour de mardi. »

Le Grand-Prieur avait à Choisy la haute, moyenne et basse justice, et tous les droits seigneuriaux qu’à haut justicier appartenaient. Ces droits, pour être conservés, exigeaient une grande surveillance. Les archives du Grand-Prieuré sont remplies de pièces relatives à des procès intentés par les Hospitaliers, en revendication de droits de justice usurpés ou attaqués. En 1664, un sieur Lottin, conseillé au parlement de Paris, profitant de la négligence qu’apportaient les officiers ou les agents du Grand-Prieur, dans l’exercice de la justice de Choisy, avait fait enlever de la salle des plaids les armes de la religion. Le Grand-Prieur en fut averti, il s’en plaignit au Roi. Une information eut lieu par un maître de requêtes, M. de Vertamont; et le sieur Lottin se vit condamné à rétablir les armes qu’il avait enlevées, et à payer au Grand-Prieur des dommages et intérêts qui furent réglés par le parlement de Dijon.

La commanderie de Choisy perdit beaucoup de biens qu’elle ne put jamais recouvrer. Un agent du Grand-Prieur, M. Maupetit, constata que, d’après les anciens titres, il lui manquait plus de neuf cents arpents de terre en divers lieux, à: Villemareuil, à Nanteuil, à Villiers-sur-Morin, à Dinville, à Saint-Pathus, etc., etc.

Ces pertes avaient eu lieu depuis longtemps. Elles provenaient en grande partie de l’infidélité ou de la négligence de ceux qui eurent l’administration des biens des Templiers, pendant leur procès et leur longue captivité. En remontant à des temps aussi éloignés, il était fort difficile de retrouver les auteurs de ces usurpations; c’était, en outre, entreprendre une foule de procès dont l’issue, en pareille matière, est toujours douteuse. On ne donna donc aucune suite aux découvertes de M. Maupetit.

Les terres qui dépendaient, au XVIe siècle, de la maison de Choisy, comptaient environ 600 arpents.

Plusieurs fiefs et arrière-fiefs relevaient de la commanderie, savoir:
A Charny:
Le fief de Valbardin ou Vaubardin, « de valle Bardino », acquis par les Templiers en 1262 d’Adam de Charny;
Les fiefs des Douaires;
Des Rabaches;
De Beauvais;
De la Motte;
De la Pierre, etc.

A Montgé les fiefs:
De Vinantes et aux environs;
De Lieurville;
De Berchières;
De Nantouillet;
De Brezé;
De Maillet;
De Michel-Rebout;
De Bureau du Menil;
De Robert de Fresnes;
De Raoul Archembaut;

A Monthyon les fiefs:
De Jossigny;
Et du Verger.

A Messy le fief:
De Fregenville, consistant en une grange et vingt-quatre arpents de terre, acquis par voie d’échange, en 1338, d’Hugues de Pomart, chanoine de Paris.

Au XVIIe siècle, quelques-uns de ces fiefs avaient été réunis au domaine de la commanderie. Il y en avait beaucoup qui n’étaient plus servis, et se trouvaient perdus en quelque sorte pour l’Ordre.

Le revenu de Choisy était, en 1456, de 136 livres tournois; il était, en 1733, de 6.000 livres, et en 1787, de 12.000 livres.

La commanderie subit, à diverses époques, des changements dans sa composition.

Au moment où les Hospitaliers en prirent possession, elle avait pour membres: les maisons:
De Charny, près de Choisy;
De La Trasse;
De Saint-Mesmes;
De Trilbardou;
De Montaigu; de Nanteuil-Lez-Meaux;
Du Plessis-Pomponné;
De Lagny-sur-Marne;
De Puiseux-en-Parisis;
Et de Crécy-en-Brie.

On y ajouta, au XVe siècle, la commanderie de Monthyon avec ses dépendances:
Betz;
Magny-Saint-Loup;
Meaux;
Plus la maison de Dammartin.

Au siècle suivant, on y fit entrer les maisons de l’Hôpital de Dieu-lamant et de Boutigny.

Mais en 1633, comme nous l’avons dit, la commanderie fut démembrée. On en retrancha, pour former celle de Moissy-le-Temple, les domaines qui restaient des anciennes maisons de Magny-Saint-Loup, de Nanteuil, de Boutigny, de Montaigu, de Trilbardou, avec une maison à Meaux et d’autres biens encore.

Le membre de Puiseux cessa également d’en faire partie, le Grand-Prieur ayant érigé cette maison en commanderie, qu’il accordait parfois à des frères de l’Ordre, en récompense de services rendus.

Après ces retranchements, il ne resta plus à la commanderie de Choisy, que les maisons de Charny, de la Trasse, de Saint-Mesmes, de Lagny-sur-Marne, de Crécy, de Monthyon, du Plessis-du-Bois, de Dammartin, de Dieu-Lamant et plusieurs maisons et moulins dans la ville de Meaux.

 

Domus Hospitalis Charny

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, commune: Villeroy — 77


Domus Hospitalis Charny
Domus Hospitalis Charny

C’est par des acquisitions successives que les Templiers formèrent, au XIIIe siècle, leur domaine de Charny, distant seulement d’un quart de lieue du chef-lieu de la commanderie.

Simon de Compans, chevalier, et sa femme, Adèle, fille de Guillaume de Cornillon, donnèrent en 1217, aux frères du Temple de Choisy, toute la terre qu’ils avaient au territoire de Charny, « in territorio de Charniaco. »

En 1221, Haton de Charny, dont nous avons déjà parlé, leur vendit dix arpents de terre au même lieu, pour le prix de 10 livres l’arpent.

Bientôt après, ils acquirent une partie de la terre et seigneurie de Charny, de Guy, vicomte de Corbeil, qui, par des lettres expédiées sous le sceau de l’archidiacre de Meaux, en 1222, donna aux frères de la chevalerie du Temple de Choisy, deux arpents de la terre de Charny, à prendre où ils voudraient, pour bâtir une maison, et leur céda ensuite, pour le prix de 100 livres parisis et 15 livres de Provins, tout ce qu’il possédait au même lieu, en terres, champart, hôtes et censives, avec le consentement de Raoul Chicart, chevalier, et de Pierre de Cornillon, dans le fief desquels les biens donnés ou vendus se trouvaient.

Les Hospitaliers qui remplacèrent les Templiers à Charny, en complétèrent le domaine et la seigneurie, en achetant en 1457, de Jacqueline des Essars, dame de Charny, tous les droits et parts qu’elle avait dans cette terre, avec les fiefs des Rabaches, des Douaires et de Beauvais qui en dépendaient.

La visite prieurale de 1495 contient sur Charny, membre de Choisy, ce qui suit: « Empres de Soysy, a ung villaige a deux traicts d’arc, nommé Charny, lequel donna une dame dudit lieu de Charny en partie; auquel a XX a XXV habitans qui sont de la justice de la religion tenue en partie en fief de Monseigneur l’évesque de Meaulx, et à cause de ladite jurisdicion y a justice dressée à troys pilliers. »

La maison de Charny se composait, au XVIe siècle, d’une ferme avec 350 arpents de terre. Le Commandeur avait dans l’église du lieu, tous les droits honorifiques, et la dîme sur tout le territoire. Il possédait encore des terres aux environs de Charny, à Messy, Vineuil, Vinantes, Chaconin, Neufmoutiers, etc. Il avait un moulin à blé à Précy, avec des cens au dit lieu, ainsi qu’à Congy.

Le revenu de Charny et de ses dépendances était, en 1456, de 218 livres 2 sols; en 1664, de 830 livres; en 1757, de 6.000 livres.

 

Domus Hospitalis La Trasse

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, commune: Villeroy — 77


Domus Hospitalis La Trasse
Domus Hospitalis La Trasse

Aujourd’hui La Trace, commune de Villeroy, à une demi-lieue de Charny. C’était un fief composé d’une maison avec chapelle, terres et bois en dépendant, dans lequel la commanderie avait toute justice.

Les Templiers commencèrent à posséder en ce lieu un bois qu’on appelait Malterre, « nemus de Malaterre » qu’un seigneur des environs, Guillaume d’Annet « de Alneto », leur donna, ainsi que le constatent des lettres de Roric, archidiacre de Meaux, de l’année 1176. Ce bois contenait une centaine d’arpents de terre.

Il n’y avait d’abord à La Trace qu’une simple grange, destinée à renfermer la récolte des terres ou le produit des dîmes que les Templiers pouvaient avoir là. Un chevalier, du nom de Renaut d’Azy, par des lettres expédiées sous le sceau de G., évêque de Meaux, de l’année 1210, renonça, moyennant 200 livres, monnaie de Provins, en faveur de la maison de la chevalerie du Temple de Choisy, à une rente de deux muids d’avoine et de deux muids d’hivernage, qu’il avait droit de prendre chaque année sur la grange du Temple de La Trace, « in Granchia Templi de La Trace. »

Plus tard, cette grange devint une ferme et une maison seigneuriale. Nous voyons en 1485 le Grand-Prieur de France, commandeur de Choisy, faire bail à un nommé Robert Monnier, de l’hôtel et ferme de La Trasse, avec 300 arpents de terre arable, prés et pâtures, ensemble de la justice, des exploits et amendes du lieu, moyennant une redevance annuelle de dix-huit muids de grains, deux tiers en blé et un tiers en avoine, trois pourceaux, six moutons et six chapons.

En 1593, le revenu de La Trace était de 400 écus sol. Il s’élevait en 1664, à 3.550 livres, outre l’obligation au fermier de faire dire chaque semaine une messe dans la chapelle. En 1733, La Trace rapportait 5.000 livres; en 1780, 8.500 livres.

Le bois de La Trace était loué en 1612, 300 livres, et en 1645, 900 livres, sans y comprendre la garenne.

 

Domus Hospitalis Saint-Mesmes

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, commune: Saint-Mesme — 77


Domus Hospitalis Saint-Mesmes
Domus Hospitalis Saint-Mesmes

Après avoir reçu en 1222, de la libéralité de Marie, comtesse de Grandpré, tout ce que Robert de Villers tenait d’elle à Saint-Mesmes, en dîmes, cens, hôtes, terres, etc., les Templiers, par des lettres données sous le scel de l’official de Meaux, en avril 1241, achetèrent de Pierre et de Thibaut, frères, de feu Herbert Crage de Mitry, une maison à Saint-Mesmes, attenante à celle que le Temple y possédait déjà.

En janvier 1250, Guy de Basonville « de Basonivilla », alors Grand-Maître du Temple en France, accordait à rente à un nommé Garin le Sueur, « Garino Sutori » de Saint-Mesmes, une maison appartenant au Temple de Choisy, située à Saint-Mesmes, « quamdam domun Templi de Soisiaco sitam apud Sanctum Maximum », touchant au cimetière du lieu, et en face de la grange du dit Temple, pour 12 sols tournois de redevance, payables chaque année à la Saint-Remi, en la maison de Choisy.

Les Templiers donnèrent, en 1304, à bail perpétuel, aux abbés et religieux de Ruricourt, au diocèse de Beauvais, pour la commodité de leur prieuré de Saint-Mesmes, les grosses dîmes qu’ils avaient au dit lieu, avec la grange pour les renfermer, mais sous la réserve de tous leurs droits de justice et de seigneurie. La redevance à payer par les religieux de Ruricourt, chaque année, était fixée à neuf muids de blé et quatre muids d’avoine.

Les Hospitaliers, en succédant aux Templiers, ne trouvèrent plus à Saint-Mesmes ni maison ni terres; il ne restait que les rentes dont nous venons de parler, et certains cens et revenus seigneuriaux, qui étaient affermés, en 1664, avec la dîme de Vinoie et 34 arpents de terre à Vineuil, 2.000 livres, et en 1733, 2.650 livres.

 

Domus Hospitalis Lagny-sur-Marne

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Torcy, Canton: Lagny-sur-Marne — 77


Domus Hospitalis Lagny-sur-Marne
Domus Hospitalis Lagny-sur-Marne

La maison du Temple de Lagny-sur-Marne était située devant la porte de l’église de Saint-Fursy. Elle paraît avoir été d’ancienne date un membre de la commanderie de Choisy. On ne trouve sur cette maison de titre plus ancien, qu’une transaction faite en 1265, entre les Templiers et les religieux du couvent de Lagny, par laquelle ceux-ci consentent que les frères du Temple possèdent et détiennent en mainmorte les biens qui leur appartenaient dans la censive du couvent, et qui consistaient en douze maisons, deux granges, dix arpents et demi de pré, sept arpents et demi de terre labourable, et trois arpents et un quartier de vigne.

Les Hospitaliers, en possession du Temple de Lagny, passèrent des baux à cens et à rente perpétuelle des maisons et des terres dont nous venons de parler, sans même en excepter leur maison seigneuriale.

Voici un état de ces biens dressé en 1366, avec les cens dont ils étaient tenus envers l’abbé du couvent de Lagny.

« Premièrement, une maison en laquelle les frères du Temple souloient demourer, assise à Lagny, au lieu dit Le Temple, et la tient à présent a loyer Gilet Bonnet, qui doit de même cens à l’abbé de Lagny, IIII sols.

Item deux autres maisons audit lieu, rue de la Planchette, XVIII deniers.
Item le VIIIe partie d’une maison ou demeure Messire Jehan Mancel, curé de Saint-Fursy, tenant à l’église Saint-Fursy, IIII deniers.
Item un jardin où jadis eu une maison séant en la rue de la Boniterie, VI deniers.
Item une autre maison appelée « La Caiolle », en la rue du Pont, VIII deniers.
Item la maison de « La Cheuverrie », tenant aux viez fossés de l’Aumosne; d’autre part aux fossés de la ville, XII deniers.
Item trois aultres maisons en la rue de Darnestal, dont une tenant à l’ostel de l’Angle (l’Ange), XXVI deniers.
Item deux aultres maisons contigues à la porte de Vacheresses, XVI deniers.
Item deux granches contigues aux deux susdites maisons, XII deniers.
Item une maison et jardin séans en la rue de la Bretonnerie, XIII deniers.
Item une maison en la rue du Vivier, VI deniers.
Item III arpens de pré en la praierie de Laigny, assez près du Relief, IIII sols.
Item VII arpens de pré entre la rivière et le pré de la Maladerie, XII deniers.
Item I arpent et demi tenant au long du Hault-Chemin, XVIII deniers.
Item III arpens tenant au pré de la Maison-Dieu, IIII sols.
Item III quartiers de terre, au-dessous de la chaussée de Bescherelle, VI deniers.
Item XII quartiers derrière le moustier Saint-Laurent, tenant à le voye du four du Boye, XIIII deniers.
Item II arpens et demi au terrouer de Tielliel, XVIII deniers.
Item VII quartiers de terre au dessoubs Saint-Thiebault, XVI deniers.
Item V quartiers de vigne assis à la Sainte-Fontaine, X deniers.
Item I arpent de vigne séant à Chaugny, X deniers.
Item I demi-arpent de vigne au lieu dit es Glissières, VI deniers.

Les cens et rentes seigneuriales que la commanderie percevait à Lagny, étaient, au siècle dernier, réduits à peu de chose, et ne sont mentionnés dans les comptes que pour mémoire.

 

Domus Hospitalis Crécy-la-Chapelle, ancien Crécy-en-Brie

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle — 77


Domus Hospitalis Crécy-la-Chapelle
Domus Hospitalis Crécy-la-Chapelle

Il y avait en 1185, à Crécy-en-Brie (Crécy-la-Chapelle), une maison du Temple, dont on ne connaît pas l’importance. Les Templiers ne paraissent pas l’avoir conservée longtemps, si l’on en juge par le seul titre qui nous la fait connaître, c’est-à-dire par une charte de frère Agnan, « Annianus », Grand-Maître de l’Ordre du Temple, qui accorda, en 1185, à un nommé Renaut et à ses héritiers, pour être tenue et possédée par eux à perpétuité, la maison du Temple de Crécy, « domum Templi de Crecy », moyennant une rente annuelle de six sols sept deniers.

Dans cette charte, figurent comme témoins Jobert Briard, maître du Temple à Paris, et frère Nicolas, commandeur « procurator » de la maison de Choisy.

 

Domus Hospitalis Monthyon

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, commune: Villeroy — 77


Domus Hospitalis Monthyon
Domus Hospitalis Monthyon

L’Hôpital de Monthyon, ancienne commanderie de l’Hôpital supprimée au XVe siècle. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem étaient établis à Monthyon, lorsque des lettres de 1189, de Simon, évêque de Meaux, attestaient qu’Odon, fils de Gaujain de Cbaconin, « de Chacunni » et Huarde, sa femme, avaient donné à la sainte maison de l’Hôpital de Jérusalem, trois arpents de bois, situés près de l’essart de l’Hôpital de Monthyon, « juxta essartum Hospitalis ad Monteium Yvonis. »

Ces lettres contiennent, en outre, une donation au même Hôpital, par un seigneur, du nom de Jean Leboeuf, « Johanes Bos », de dix arpents de pré dans l’île de Condé, « in insula de Cunde (Condé-Saint-Libère). »

L’année suivante, André de Neufmoutier, « de Novo monasterio », donna à la maison de l’Hôpital, onze arpents et demi de terre devant le même essart de la maison de Monthyon, de l’autre côté de la voie, pour lesquels André reçut des Hospitaliers vingt-cinq livres, et devait avoir par reconnaissance, chaque année, un setter de froment. Cette donation fut confirmée, en 1190, par le dit Simon, évêque de Meaux.

Pendant le cours du XIIIe siècle, les Hospitaliers continuèrent à recevoir des donations et à faire des acquisitions pour leur maison de Monthyon. De ce nombre, nous citerons la donation qui leur fut faite en 1243, par Aveline du Ru et Pierre, son fils, d’une partie de la terre et seigneurie de Monthyon, consistant en terres arables, prés, vignes, hôtes, cens, champart et une maison; le tout tenu en fief de Jean de Hautvillers, et en arrière-fief, de Jean des Barres, « de Barris », seigneur dominant, qui confirmèrent cette donation en abandonnant tous leurs droits sur la seigneurie cédée.

Une acquisition assez importante est encore faite en 1244, de Marie, femme du seigneur Thomas de Gemmart, chevalier, ayant pour objet soixante arpents de terre à Monthyon, avec les cens et champart en dépendant, et mouvants du fief de Jean de la Grue, écuyer, qui confirmait cette cession en 1247, avec messire Colin de Pomponne, second seigneur du fief.

Cédant aux instances des frères de l’Hôpital, Philippe, roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, leur accordait, en 1285, des lettres d’amortissement pour leur maison de Monthyon et les biens qui en dépendaient, afin d’en jouir par eux librement et sans aucune charge ni taille, avec la haute, moyenne et basse justice.

Toutefois la terre et seigneurie de Monthyon n’appartint entièrement aux Hospitaliers que lorsqu’ils eurent acheté, en 1302, de Jean de Monthyon, chevalier, et en 1371, de Jacques de Monthyon, écuyer, tout ce qu’ils pouvaient encore avoir là en domaine, fiefs, droits de cens et justice.

Deux fiefs principaux relevaient de Monthyon, ainsi que nous l’avons dit: le fief de « Jossigny », situé à Monthyon, et le fief du « Verger », à Saint-Gobert (commune de Barcy). Le premier appartenait, en 1547, à Jean Legendre, et avant lui, à Robert de Jossigny; le second qui, d’abord, appartenait à Jacques de Monthyon, puis, en 1547, à la dame De Fresne, était possédé en 1623, par les demoiselles d’Annet et, après elles, par Jacques d’Annet, évêque de Toulon, qui le vendit en 1651, à l’hospice des Incurables à Paris.

Les guerres du XIVe siècle causèrent de grands dommages à la commanderie de Monthyon. Elle fut dévastée et entièrement ruinée par les incursions que faisaient dans les campagnes les gens d’armes qui étaient venus faire le siège de Meaux. On l’afferma ensuite vingt livres, mais à la charge par les preneurs d’en relever les bâtiments, de remettre les terres en culture, de restaurer et faire desservir les chapelles de Monthyon et de Meaux.

A la fin du XVe siècle, le revenu de Monthyon n’était encore que de 153 livres. Cette maison n’était pas encore rétablie des pertes qu’elle avait éprouvées. C’est ce qui décida Emery d’Amboise, alors Grand-Prieur de France, et commandeur à la fois de Choisy-le-Temple et de Monthyon, de réunir Monthyon à Choisy, et de ne plus faire de ces deux commanderies qu’une seule à l’avenir.

Cela n’empêcha pas d’entretenir, comme par le passé, à Monthyon, un chapelain pour le service de la chapelle, où il était dit trois messes par semaine.

Monthyon, devenu membre de la commanderie de Choisy, comprenait au XVIe siècle, 250 arpents de terre, en labour, bois et prairie. Il y avait encore des friches qu’on nommait les Sablons de Saint-Soupplets, de Monboulon et de Maufondée, qui s’étendaient depuis le village de Saint-Soupplets jusqu’au Plessis-l’Evêque.

Son revenu, en 1664, était de 2.000 livres, y compris les cens et revenus seigneuriaux. Il était en 1733, de 2.500 livres; en 1787, de 4.000 livres.

 

Domus Hospitalis Le Plessis-du-Bois

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, Commune: Villeroy — 77


Domus Hospitalis Le Plessis-du-Bois
Domus Hospitalis Le Plessis-du-Bois

Aujourd’hui le Plessis-aux-Bois, village de l’arrondissement de Meaux. C’est par erreur, que nous avons dit plus haut, que la maison du Plessis-du-Bois était, dès l’origine, un membre de la commanderie de Choisy. Cette maison était un domaine de l’Hôpital, qui dépendait de la commanderie de Monthyon. Il avait été donné aux Hospitaliers, par Renaut de Pomponne, chevalier, dont il avait d’abord pris le nom, et qu’on appelait le Plessis-Pomponne. La veuve de ce seigneur, Jeanne de Tonquin, châtelaine de Vitry-en-Perthois, voulut, en 1306, réclamer pour son douaire, la moitié de ce que son mari avait donné à l’Hôpital; mais elle finit par y renoncer, et pour le salut de son âme et de celle de son mari, elle confirma la même année, à Ithier de Nanteuil, alors Grand-Prieur de France, la libre et entière possession du domaine seigneurial du Plessis.

La maison du Plessis était située au lieu dit la Fineuse, tenant au chemin de Cuisy, et aboutissant à celui de Dammartin à Meaux.

En 1495, la maison n’existait plus; il n’en restait que les terres, au nombre d’une trentaine d’arpents, qui furent réunies au domaine de la commanderie.

En 1538, le Grand-Prieur de France céda tous les cens et droits seigneuriaux qu’il avait au Plessis, à Iverny et à La Baste, à Mathieu de Longuejoue, évêque de Soissons, seigneur en partie du Plessis et d’Iverny, sous la réserve seulement de la justice foncière qu’il voulut conserver.

 

Hôpital de Dammartin

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële — 77


Hôpital de Dammartin
Localisation: Hôpital de Dammartin

Les frères de l’Hôpital avaient une maison à Dammartin, en 1227. C’est ce qui résulte des lettres de l’official de Meaux, du mois de décembre de la dite année, par lesquelles Ives La Truie, clerc de Dammartin, « de Domno Martino », déclare avoir donné aux frères de l’Hôpital de Jérusalem, sa grange, située à Dammartin, touchant à la maison des dits frères, « juxta domum dictorum fratrum », avec neuf arpents de terre situés à la Marlière. En reconnaissance de quoi Ives déclare avoir reçu de l’Hôpital quarante livres de Provins.

Cette maison était probablement celle qu’un nommé Accard Lebeuf, leur avait donnée en 1220 ; laquelle était située rue du Bois, et dont dépendaient une vigne et une cuve dite du Tilleul, se trouvant vis-à-vis le pressoir de Chambrefontaine.

Laurence, vicomtesse de Corbeil, fit don en 1233, à la maison de l’Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, de cinq arpents de terre à Dammartin, au lieu dit la Croix-de-Pierre.

Dammartin était autrefois un membre de la commanderie de Monthyon. On ignore ce que devint ce petit domaine. Il ne restait plus au XVIe siècle, à Dammartin et à Saint-Mard, que des cens et renies de peu de valeur, que le Commandeur de Choisy faisait recevoir chaque année. A Villeneuve-sous-Dammartin, la commanderie possédait une dime qui lui rapportait, en 1664, 1.900 livres.

 

Hôpital de Dieu-Lamant

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle, commune: Villemareuil — 77


Hôpital de Dieu-Lamant
Localisation: Hôpital de Dieu-Lamant

Il nous reste peu de documents sur cet ancien établissement de l’Hôpital, qui paraît avoir été autrefois d’une assez grande importance, puisqu’il avait le titre de commanderie. Nous avons trouvé une charte du mois d’octobre 1247, par laquelle frère André Polerin, prieur en France de l’Ordre de l’Hôpital de Jérusalem, reconnaît que, comme il avait amodié à un nommé Guillaume Bottin deux cents arpents de terre qui se trouvaient autour de la maison de l’Hôpital, nommée « Dieulament », il s’est engagé à donner annuellement, pour la dîme de ces terres, qui appartenait au chapitre de l’église de Meaux, un muid de blé et un muid d’avoine, à la Noël, de telle sorte qu’après l’amodiation, et lorsque ces terres reviendraient au Grand-Prieur, celui-ci serait quitte de la dîme en continuant de payer la redevance ci-devant dite.

Plusieurs sentences du bailli de Meaux, des années 1336 et 1351, maintiennent et confirment les droits de voierie et de haute, moyenne et basse justice, qu’avaient les Hospitaliers dans leur terre de Dieu-Lamant, qui comprenait, en 1664, une maison seigneuriale avec chapelle, bâtiments d’exploitation, et 300 arpents de terre affermés alors 1.600 livres.

Le domaine de Dieu-Lamant comportait auparavant plus de terres. M. Maupetit, dont nous avons parlé, avait découvert qu’on en avait détourné et usurpé 330 arpents. Nous avons dit les raisons qui ont empêché l’Ordre de procéder à la revendication de ces terres. Les frais de procès auraient peut-être dépassé alors la valeur des biens réclamés.

 

Hôpital de Meaux, Hôtel de l’Horloge

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons: Meaux — 77


Hôpital de Meaux
Localisation: Hôpital de Meaux, Hôtel de l’Horloge

La commanderie de Monthyon possédait, au XIVe siècle, dans la ville de Meaux, des maisons et des moulins.

Les maisons étaient au nombre de huit:
La première, vulgairement appelée la maison de l’Horloge, sur le grand marché de Meaux, avait une chapelle;
La seconde, qu’on disait, « A l’Image-Saint-Jean », était dans la rue du Château, et avait aussi une chapelle;
La troisième, nommée la « Longue-Allée », dans la rue Saint-Remi;
La quatrième, appelée « l’Hôtel de la Loge », et les autres, situées rue des Poulies, rue des Vieux-Moulins et rue du Grand-Chatel.

Les moulins étaient au nombre de quatre:
Le premier, sur le pont de Meaux, se nommait le moulin du Grand-Prieuré de France;
Le second, sur le même pont, s’appelait le moulin de Monthyon;
Le troisième était connu sous le nom de Passavent;
Et le quatrième, qui était un moulin à tan, se trouvait sur le pont de la ville.

Il ne restait des maisons, à la fin du XVIe siècle, que l’hôtel de l’Horloge et celui de Saint-Jean. Le premier appartenait alors à la commanderie de Choisy; et le second cessa de lui appartenir en 1633, lorsqu’il fut donné à la commanderie de Moissy-le-Temple, qu’on venait de créer.

Les autres maisons avaient été données en arrentement perpétuel, et ne faisaient plus partie du domaine de l’Hôpital.

Quant aux moulins, il n’en restait plus qu’un seul au XVIIe siècle; les autres étaient tombés en ruines. L’emplacement qu’ils occupaient avait également été arrenté au profit de la commanderie.

En 1733, le revenu de l’Hôpital dans la ville de Meaux était de 635 livres par an.

Le revenu général de la commanderie de Choisy était, en 1495, de 498 livres 18 sols; en 1583, de 12.000 livres; en l664, de 25.600 livres, en 1783, de 38.000 livres.

 

Commandeurs de Choisy-le-Temple

Comme la commanderie, du jour qu’elle appartint à l’Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, a été constamment attachée à la dignité du Grand-Prieur de France, même après son démembrement de 1633; ses commandeurs ont toujours été les Grands-Prieurs, à commencer en 1313, par Simon le Rat. On en trouvera ci-devant la liste.

Anciens Commandeurs de Monthyon
1356. Frère Jehan de Braietel.
1358. Frère Simon Clignet.
1387. Le chevalier Adam Boulard, Grand-Prieur.
1409. Frère Pierre de Provins.
1412. Frère Jehan de Berneville.
1424. Frère Henri Loup, infirmier de Rhodes.
1456. Frère Jehan de Francières.
1473. Frère Jehan de Chailly.
1495. Le chevalier Emery d’Amboise, Grand-Prieur.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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