Hospitaliers   Commanderies   Hospitaliers

Commanderies de l’Ordre de Malte
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d’interrogation dans la barre d’adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d’un site Internet est obligatoire dès lors qu’il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n’y a rien de tout ceci.

Retour

Commanderie de Bretteville-le-Rabet

Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Le Hom - 14

Domus Hospitalis Bretteville-le-Rabet
Domus Hospitalis Bretteville-le-Rabet

Bretteville-le-Rabet, qu'on disait autrefois la Rabelle, était 1e chef-lieu d'une ancienne commanderie du Temple. Il y avait une maison seigneuriale dans un enclos d'environ sept acres de terre touchant à la rivière de Manche, et aboutissant au chemin de Bretteville à Hautmesnil.

Près de la maison, se trouvait la chapelle qui était dédiée, au siècle dernier, à saint Jean-Baptiste, et chargée de deux messes par semaine. Les terres du domaine ne comptaient pas moins de cent acres.

On ne connaît pas comment ni à quelle époque la maison de Bretteville fut fondée. Tout ce qu'on peut savoir, c'est qu'elle existait en 1250, comme on le verra plus loin dans une charte d'un seigneur de Calloué, concernant les Templiers de cette maison.

La commanderie de Bretteville ayant passé après les Templiers, en la possession des Hospitaliers, eut longtemps pour commandeur un chevalier, du nom de Guy de la Chaene. Lorsque les commandeurs devenaient vieux et ne pouvaient plus vaquer à leurs affaires, ils résiliaient leurs fonctions et cédaient souvent leurs commanderies, moyennant une pension alimentaire qu'on leur servait. C'est ce qui eut lieu en 1355, pour le frère Guy de la Chaene, qui renonça à sa commanderie en faveur d'un autre frère de l'Ordre, Raoul Porée.
Par l'accord qu'ils firent entre eux, on voit que le nouveau Commandeur s'engageait envers son prédécesseur à lui fournir : « en la maison de Breteville, chambre souffisante pour li, et en icelle maison li administrer vuivre pour li et son vallet, avec estable, foing et avenne et forge pour un cheval, touttefoiz que lidit frère Guy sera ce point de chevaucher. Et pour le boire dudit frère Guy et son vallet, le frère Raoul sera tenu li administrer et livrer II queues de vin d'Anjou et une queue de cidre ; lesquelles queues de vin et de cidre seront par devers ledit frère Guy et en ara le clef. Et de plus le frère Raoul sera tenu administrer chascun an audit frère Guy, un aune, à l'aune de Caen, de drap souffisant mouillé et tondu et une penne pour robe pour li et XXXX livres tournois pour ses aultres necessitez à moitié chascune année. »
A Raoul Porée, succéda comme commandeur le frère Jean Fouqué. Celui-ci avait l'administration de la commanderie de Bretteville, lorsqu'il en fit faire en 41373, un état des biens et revenus que le Livre-Vert rapporte en ces termes : « La présvoté dudit lieu de Bretteville, en deniers, froment et aultres grains par an, XXVIII livres tournois.

La prévosté de Monuoul (2), en deniers, oyseaux et orge et VIII sestiers, moitié orge, moitié avenne sur le molin de Gouville, VI livres tournois.
La prévosté de Callouay (3), en VII livres, en deniers, XXX oyseaux, CL eufs, II sestiers d'orge, I sestier de froment, valeur XI livres tournois.
Sur le molin d'Angouville (1), VII livres tournois.
Sur le four de Bretteville-la-Rabelle, X sols.
Sur la recepte de la vicomté de Caen, VI livres tournois.
Sur la prévosté de Caen en deniers, chappons et grains, VII livres tournois et Vi sols.
A Secqueville en Bessin (2), I sestier de froman, XVI sols.
Portion de la disme de Vascoigne, L sols.
A Bretteville, XL boisseaux d'avenne, XX sols.
Portion de dime au Busc (3), IIII livres tournois.
La prévosté de Postini (4), XXVIII boisseaux de froment, II sestiers d'orge, X oyseaux, C oefs valeur : LXIIII sols.
La prévosté de Donnay (5), XII oyseaux, c oefs, I mine d'orge, IIII sestiers d'avenne, L sols.
La maison de Voymer (6), les terres, les prez, le domaine appartenant à ladite maison de Bretteville bailliés à un fermier séculier pour le pris de XXIII livrres, VI sols, VI deniers.
La dîme de Fontaine-le-Pin, X livres.
Le molin de Leyse (7), IIII livres, XVI sols.
La prévosté de Clertison (8), X livres.
La prévosté de Prépont (9), XL oyseaux, CC oefs, XIII sestiers d'orge et avaine, C sols.
Sur ladite prévosté de Prépont, en argent, CX sols.
Somme : CCXXXXVII livres, VIII sols, VIII deniers.
Charges - pour la responcion, CXXXXVI livres XVI sols.
Item pour la porter à Paris à II termes, X livres.
Item pour le vuivre d'un donné, XXXII livres.
Item pour le conseil, X livres.
Item pour les nécessitez et vuivre du Commandeur, XL livres.
Sommes des charges : CCXXXXVIII livres, XVI sols.
Manque : XXVII livres, IIII deniers tournois. »

Le revenu de la commanderie qui était tombé si bas à cause des guerres du XIVe siècle, avait encore diminué et se trouvait réduit presqu'à rien à la fin du XVe siècle. Nous trouvons en effet que le domaine de Bretteville ne rapportait :
En 1495, que 25 livres.
Tandis qu'il rendait en 1783, 3,300 livres.

Les membres ou dépendances du Temple de Bretteville étaient, dès l'origine, une maison avec des censives dans la ville de Caen; la terre et seigneurie de Rénémesnil et le fief de Moult. On y ajouta ensuite une autre maison du Temple, appelée le Temple de Voisiner, dans la paroisse de Fontaine-le-Pn, à deux lieues de Falaise, et plusieurs fiefs dans la même contrée, savoir : le fief de Calloué, le fief de Pierrepont et ceux de Poligny, de Donnay et de Clairtison.
1. Ingouville, commune de Moult, (Calvados)
2. Sesqueville-en-Bessin (Calvados)
3. Le Bu-sur-Rouvre, à deux lieues de Bretteville-sur-Laize
4. Potigny, (Calvados)
5. Donnay, (Calvados)
6. Voismer-sur-Fontaine-le-Pin, (Calvados)
7. Laize, (Calvados)
8. Clairtison, (Calvados)
9. Pierrepont, (Calvados)


Caen
Département: Calvados, Arrondissement et Cantons: Caen - 14

Domus Hospitalis Caen
Domus Hospitalis Caen

Des historiens recommandables, Huet et l'abbé de la Rue, qui se sont occupés des antiquités de Caen, ne sont pas d'accord sur la question de savoir s'il y avait autrefois dans cette ville une maison de l'Ordre du Temple.
Huet dit que l'hôtel des Templiers était situé dans la rue de Bernières allant au Pont-Saint-Pierre.
Mais l'abbé de la Rue observe qu'en 1307, lors de l'arrestation des Templiers dans leurs maisons du bailliage de Caen, aucun d'eux ne fut arrêté dans la ville, par la bonne raison qu'ils n'y résidaient pas et qu'ils n'y avaient pas de maison.
Cependant l'abbé de la Rue dit, dans une autre partie de son ouvrage, que du côté du Pont-Saint-Pierre, dans la rue des Quais, il y avait autrefois deux, jeux de paume, qu'on appelait le Grand et le Petit-Roch, du nom de leur propriétaire. Il ajoute que celui qui se trouvait entre la rue Guilbert et la rue des Cordes, était nommé beaucoup plus anciennement le Temple, et que dans le cartulaire de l'église Saint-Pierre, on trouve sous la date de l'année 1467 cette mention : « Maison et place du Temple sur la rive, appartenant à Jacques Dallon, curé de Langrune. »
Ces mots indiquent suffisamment que c'était là l'ancienne demeure des Templiers. Cette maison, il est vrai, pouvait n'être plus occupée par eux en 1307, lors de leur arrestation, mais il n'est pas moins certain que les Templiers de Bretteville l'habitaient de temps à autre au siècle précédent.
Elle leur avait été donnée vers le milieu du XIIIe siècle, par une noble demoiselle, du nom de Péronne, fille d'Asselin le Merchier. Nous avons trouvé la charte du mois de juillet 1266, par laquelle la noble demoiselle reconnaissait avoir abandonné aux frères de la chevalerie du Temple, demeurant à Bretteville-le-Rabet, « apud Bretainvillam la rabel », sa maison située à Caen, « apud Cadonum », dans la paroisse Saint-Pierre de Darnetal, rue Basse, « in bassa rua », et tenue des frères du Temple au cens de 42 sols tournois par an, dans laquelle maison, est-il dit, les Templiers avaient coutume de manger et de loger, lorsqu'ils devaient, pour leurs affaires ou pour toute autre cause, séjourner en ville.

Cette donation portait pour condition, que Péronne recevrait des Templiers, tout ce qui serait nécessaire à sa subsistance, et qu'on le lui ferait porter chaque jour dans celle de ses maisons de Caen qu'elle jugerait à propos d'habiter.

Outre leur maison dans la ville, les Templiers en possédaient une autre en dehors, au hameau de la Folie. C'était une petite métairie avec une dizaine de vergées de terre, longeant la route royale, et qu'on a appelées depuis le Champ du Temple.
Il y a trop de La Folie autour de Caen

Les Hospitaliers fieffèrent en 1413 ce petit domaine, et le donnèrent en arrentement perpétuel à un nommé Paul de Bailly, bourgeois de Caen, moyennant une redevance de 24 boisseaux de froment et de 40 sols tournois par an.

Ils arrentèrent également vers la même époque, l'ancienne maison du Temple, que le curé de Langrune, comme nous l'avons vu, tenait d'eux en 1467.
Ils possédaient des cens dans la ville, notamment sur des maisons rue Basse-Saint-Pierre, et sur des terres au Mont-Petoux. Ils avaient le patronage de l'église de Saint-Julien que les Templiers, leur avait laissé avec la collation de la cure.
D'après l'abbé de la Rue, le commandeur de Bretteville avait toute la police épiscopale de cette église, droit de visite, etc., comme dépendante de l'Ordre de Malte. Le curé prenait le titre de prieur ou de curé commandataire. Enfin, lorsque l'Ordre de Malte recevait à Caen les vœux de quelque chevalier, c'était toujours dans cette église que la cérémonie avait lieu.

Au commencement du XVIIe siècle, le chevalier Pierre de Caen, commandeur de Bretteville, voulut rétablir dans l'église de Saint-Julien, une charité qui avait été supprimée au temps des guerres, et dont il fit renouveler les règles et statuts.
Cette charité devait se composer d'un échevin, d'un prévôt, d'un sous-prévôt et de douze frères servants. Pour y être admis, il fallait jurer d'être né de légitime mariage, d'être sain de corps et d'esprit, de condition libre et non serf, sans être sujet à un état de gêne ou de pauvreté qui empêchât le service à la dite charité.
Le frère servant devait obéissance à l'échevin, au prévôt, au sous-prévôt et au curé pour tout ce qui regardait la charité. A la première désobéissance, il était mis à l'amende de cinq sols; à la seconde, il se trouvait suspendu de ses fonctions par le curé pendant trois mois; à la troisième, il était révoqué.
Des frères et sueurs non servants pouvaient, par dévotion, se faire recevoir à la charité, moyennant de payer une somme de trente sols, lors de leur admission.
Les échevins, prévôt, sous-prévôt et frères servants étaient tenus, lorsqu'il y avait quelqu'un de la charité malade, de le visiter deux fois par semaine s'il était frère servant, et une fois seulement lorsqu'il était frère ou sueur non servant. C'était là le but de celte société.
Un règlement était fait pour les funérailles des membres de la charité, ainsi que pour les messes auxquelles ils devaient assister dans l'année. Ce règlement se terminait ainsi : Si quelqu'un ou plusieurs des frères servants ou non servants, échevin, prévôt, sous-prévôt, meuz de dévotion, veule pérégrincr pour visiter les lieux saints, Saint-Jacques en Galilée et Jérusalem, lesdits échevin, prevost, sous-prevost et douze frères servants avec le clerc, seront tenus et obligez le conduire hors le terroir de la paroisse du pèlerin, environ un quart de lieue avec croix et bannière ; et avant son département, sera chantée une messe à none du Saint-Esprit dans telle église de Caen; à laquelle messe assistera le pèlerin avec les eschevin, prevost et frères servants.
Cette charité existait encore à la fin du XVIIe siècle.

Renémesnil
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Thury-Harcourt, Commune: Cauvicourt - 14

Domus Hospitalis Renémesnil
Domus Hospitalis Renémesnil

La terre et seigneurie de Rénémesnil était une dépendance du Temple de Bretteville. Une charte non datée, mais qui parait être du XIIe siècle, et dont il nous reste copie, fait connaître qu'un seigneur, appelé Guillaume Tavatin, a donné, avec l'approbation de Guillaume, comte de Pont-Audemer, à Dieu et aux chevaliers du Christ, sa maison dans Rénémesnil, « in Regnerii magninerio », avec l'église du lieu et soixante-deux acres de terre, y compris un clos de vigne; le tout libre et exempt de tous tributs et de coutumes.

Le commandeur de Bretteville avait le patronage de l'église, de Rénémesnil, et nommait à la cure. En 1406, un différend s'éleva entre lui et le curé, au sujet des redevances et services dont celui-ci était tenu envers la commanderie. Pour éviter un procès, on transigea, et il fut convenu que, du revenu de son église, le curé remettrait au Commandeur, chaque année, le jour de la saint Michel, vingt-cinq sols tournois, et à la Noël, deux chapons; qu'il dirait un jour de la semaine la messe en la chapelle de la commanderie; et que ce jour-là le Commandeur le recevrait à dîner à sa table, comme aussi il lui donnerait pour se chauffer, deux charretées de bois par an.
Le domaine de Rénémesnil fut ensuite fieffé, par les Templiers, de sorte que les Hospitaliers ne touchaient plus là que des cens au XIVe siècle.

Moult
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Troarn - 14

Domus Hospitalis Moult
Domus Hospitalis Moult

C'était un fief noble qui consistait, quand les Hospitaliers en prirent possession, en un moulin à eau situé au hameau d'Ingouville, paroisse de Moult, sur les bords de la rivière de Manche, ainsi qu'en cens, rentes et autres droits seigneuriaux.
Jehan et Geffroy Pouchin prirent à rente, en 1395 le moulin, à la charge de payer à la commanderie une redevance annuelle de six setiers ou de soixante-douze boisseaux d'orge.
Cette rente se servait encore au siècle dernier, et était acquittée par l'abbesse et les religieuses de Notre-Dame d'Almenèches, à qui le moulin appartenait.
Le fief de Moult rapportait, en 1626, à la commanderie, 30 livres 4 sols.

Voismer
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise, Commune: Fontaine-le-Pin - 14

Domus Hospitalis Voismer
Domus Hospitalis Voismer

La maison que les Templiers avaient établie en ce lieu, devait son origine aux libéralités des seigneurs de Gouvix, qui avaient constitué pour eux dans le fief de Fontaine-le-Pin, la terre et seigneurie de Voisiner. Nous avons trouvé une charte de Robert de Gouvix, (1) « de Govito », de l'année 1203, par laquelle ce seigneur approuvait et confirmait toutes les donations que Guillaume de Gouvix, son père, et Pierre de Gouvix, son grand-père, avaient faites à l'Ordre du Temple, comprenant notamment la maison du Temple de Voisiner, « manerium Templi de Valle Wimer », avec ses dépendances, et généralement toutes les possessions des Templiers comprises dans le fief de Fontaine-le-Pin, « in feodo de Fontibus Pini », tant en terres arables qu'en bois, eaux et hostises.
Il leur assurait la libre disposition des terres que son père et son aïeul avaient échangées avec Richard le Tose, Tristam de Bouillon et ses vavasseurs de Fontaine. Il leur concédait, en outre, l'église du dit Fontaine-le-Pin avec ses revenus; la maison de Robert Lefebvre; le moulin de Laize, (2) « molendinum de Lesia », qui provenait de Guillaume de Gouvix, et le droit de mouture dans tout le fief de Fontaine.
Enfin il déclarait leur donner soixante acres de bois dans la forêt de Granleir, « in nemorc Grantleiri », dépendant de son fief, à prendre du côté des terres de Potigny, avec droit de commune pâture pour les Templiers et pour leurs hommes dans toute l'étendue de la terre de Fontaine-le-Pin. Quatre ans après, c'est-à-dire en mai 1207, nous voyons le même Robert de Gouvix donner encore aux Templiers son bois, appelé la Londe ou la Lande de Hugues de Laize, « Lunda Hugonis de Lesia », tel qu'il s'étendait et comportait, et comme il se trouvait clôturé vers Laize. Toutefois il est observé que cette donation devrait être considérée comme nulle et non avenue, dans le cas où Alice, femme du donateur, viendrait à lui survivre, et que ce bois écherrait dans son douaire; mais alors Robert voulait que par compensation, les Templiers eussent le droit de jouir en toute propriété de sa terre du Petit-Chardonnet, « culturam de Parvo Cardoneto », qui dépendait de son fief de Gouvix.

La maison de Voismer était surmontée d'une tour assez élevée, qui portait les armes de la religion. Elle était située sur le chemin de Fontaine-le-Pin, au pont de Clairtison. Il s'y trouvait une chapelle dédiée à Notre-Dame du Temple, et chargée de trois messes chaque semaine. Le domaine contenait 66 acres de terre en labour et prairie. Il y avait, en outre, 37 arpents de bois, nommés le Bois du Parc, et le bois de la Londe.

Le moulin de Laize qui dépendait également du domaine de Voismer, fut aliéné au XVIIe siècle, moyennant une rente annuelle de 80 livres. Le Commandeur touchait une autre rente de 95 livres chaque année sur le domaine de Caen.

A la commanderie, appartenait la basse justice dans sa terre de Voismer. Le Commandeur était patron et collateur de la cure de l'église de Fontaine-le-Pin ; et en cette qualité, il touchait les deux tiers des dîmes de la paroisse, à la charge d'entretenir le choeur de l'église.

Le revenu de Voismer qui était, en 1495, de 75 livres tournois, s'élevait: En 1660, à 660 livres tournois. En 1757, à 4,600 livres. Et en 1783, à 2,600 livres.
1. Gouvix (Calvados)
2. Le moulin de Laize était citué à cinq cents pas de Voismer


Caillouet
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Le Hom, Commune: Fresney-le-Puceux - 14

Domus Hospitalis Caillouet
Domus Hospitalis Caillouet

Calloué mieux Caillouet, faisait autrefois partie de la paroisse de Fresney-le-Puceux (1). C'était un fief noble qui relevait directement de la maison du Temple de Bretteville. Ce fief ne consistait qu'en domaine fieffé, c'est-à-dire en cens, rentes, et autres redevances seigneuriales.
Un seigneur du lieu, Gaudefroy de Calloué donna, par ses lettres du mois de juillet 1250, aux frères de la chevalerie du Temple de Breleville-Larabel, seize boisseaux d'orge de rente annuelle à prendre sur des terres à Calloué, lieux dits aux Hauts-Prés et dans les Houlles, « in territorio de Qualloe in altis pratis et in lloulis. »
Le principal revenu du fief de Calloué était la dîme du fief de Villers dans la paroisse de Fresney-le-Puceux, « in parochia de Fraxineto-le-Puceur », que Jean de Gouvix, écuyer, avait donné en 1255 aux Templiers, du consentement de Guillaume de Tournebu, dans le fief duquel cette dîme se trouvait. La même année, nous voyons le dit Jean de Gouvix prendre en fief la dîme qu'il avait donnée, pour la tenir des frères du Temple, au cens de deux muids de blé par an.
En 1261, Jean de l'Aumosne de Secqueville remit aux Templiers une terre qu'il tenait d'eux, appelée vulgairement la Fosse du Temple, dans la paroisse de Quilly, « in parochica de Cuilly », pour trente-six sols tournois qu'il avait reçus d'eux. Il est probable que cette terre fut ensuite arrentée, car il n'en est plus question dans aucun titre postérieur.
1. Fresney-le-Puceux, (Calvados), arrondissement Falaise, canton, Bretteville-sur-Laize.
2. Quilly, (Calvados), commune de Bretteville-sur-Laize, arrondissement Falaise.


Pierrepont
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise, Commune: Treprel - 14

Domus Hospitalis Pierrepont
Domus Hospitalis Pierrepont

Autre fief noble mouvant de la maison de Bretteville. Ce fief avait été donné en grande partie aux Templiers, par un seigneur de Treprel (1), vers le milieu du XIIIe siècle. Il nous reste une charte d'un sieur Roger, seigneur de Treperel, du mois de décembre 1260, par laquelle il approuvait et confirmait toutes les ventes et donations que son oncle, Eloi de Treprel, avait faites aux frères de la chevalerie du Temple de Bretteville-le-Rabet, « de Bretevilla dicta Larabella », dans les paroisses d'Ouilly (2), « de Olleio », de Saint-Germain-Langot (3), « Sancti Germani de Langot », de Pierrepont (4), « Perrepont », et de Martigny (5), « et de Martineio », le tout franc et exempt de toutes tailles et coutumes.
Un voit dans une charte de 1259, que les biens donnés sur Martigny par Eloi de Treprel, consistaient en terres, situées au :
Champ-Louon ou Lonon,
A Abatfour,
Aux Sablonnières,
Aux Fourquettes,
Au chemin de Falaise,
A la Ruelle,
Aux Palaires,
Au Buisson-Louvet,
Aux Pommiers,
A la Marette,
Au Choudrel,
Et au Rond-Buisson.

Les terres de Martigny, comme celles de Pierrepont et des autres territoires, furent ensuite données à cens ou rente perpétuelle. On en convertit une grande partie en domaine fieffé, dont on forma à Pierrepont les vavassorcries d'Hérault, au Hamel-Fouquet ; d'Eschallou ; de Vignas ; de Mallet, au village des Coustures; de la Faulguette et d'Anoye.
1. Treprel, (Calvados), arrondissement et canton Falaise.
2. Ouilly-le-Bassel, (Calvados), arrondissement et canton Falaise.
3. Saint-Germain-Langot, (Calvados), arrondissement et canton Falaise.
4. Pierrepont, (Calvados), arrondissement et canton Falaise.
5. Martigny, (Calvados), arrondissement et canton Falaise.


Potigny
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise - 14

Domus Hospitalis Potigny
Domus Hospitalis Potigny

La terre et seigneurie de Potigny appartenait aux Templiers vers le milieu du XIIIe siècle. Nous avons le vidimus d'une charte de Jean, comte de Cobillisium (?), fils de Guillaume, par Laquelle, il déclare avoir approuvé et confirmé la donation que son père avait faite aux Templiers de la terre de Potigny, « terram de Potigniaco. » Par cette charte, qui porte la date de 1269, il vient compléter l'oeuvre de son père, en accordant en pure aumône à Dieu, à Sainte-Marie de Bretteville et aux frères du Temple qui y demeuraient, d'abord cent sols de rente à Potigny, « apud Postigienum », puis tous ses cens en grains, poules et chapons, sous la réserve seulement du ban de son four et de son moulin.
Sous les Hospitaliers, il n'y avait plus à Potigny qu'un domaine fieffé. Le commandeur de Bretteville y recevait seulement des cens et des rentes foncières, dont était tenu un certain nombre de maisons et de terres.
Il en était de même des prévôtés et seigneuries de Donnay et de Clairtison, mentionnées dans le Livre-Vert. Sans savoir en quoi elles consistaient d'abord, puisque les titres primitifs nous manquent, elles se trouvaient réduites au XIVe siècle, à de simples redevances seigneuriales envers la commanderie.

Le revenu général du Temple de Bretteville et de ses membres était :
En 1495, de 257 liv. 10 sols ; ses charges étaient de 58 livres.
En 1583, ce revenu s'élevait à 600 liv. (charges, 143 livres)
En 1757, à 2,727 liv. (charges, 150 livres)
Et en 1783, à 7,032 livres (charges, 1,119 livres, dont 919 livres pour la responsion).

Commandeurs de Bretteville
1350. Frère Guy de la Chaene.
1355. Frère Raoul Porée.
1373. Frère Jehan Fouqué.
1403. Frère Nicolas Courtois.
1426. Frère Frevin de Boer.
1433. Frère Jehan Lebœuf.
1455. Frère Nicole Dubar.
1495. Frère Jehan Baudissart.
1521. Frère Philippe de Bissy.
1542. Frère Jehan Gravel.
1560. Frère Claude Vigier.
1567. Frère Benoist Gaudry.
1580. Le chevalier Jacques Doublet.
1608. Le chevalier Pierre de Caen.
1639. Le chevalier Nicolas Vigneron.
1648. Frère Claude Delaval, prêtre.
1654. Le chevalier Marcout de la Haye.
1679. Le chevalier Henri d'Airon, alias Dheron ou le Rond.
1695. Le chevalier Salomon Lesage d'Haudienville, prêtre.
1745. Le chevalier Armand-Jean-Baptiste d'Arrest, prieur de l'église du Temple à Paris.
1734. Le chevalier Adrien de Bretinière.
1750. Le chevalier Charles-Félix le Planquois.
1778. Frère Nicolas-Pierre Crepel, servant d'armes.
1783. Frère Adrien Geffroy, servant d'armes.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 Paris. Google

Retour

Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.