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Commanderies de l’Ordre de Malte
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Commanderie de Boult-aux-Bois

Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Chesne — 08

Boult-aux-Bois
Commanderie de Boult-aux-Bois

On remarquait dans la circonscription actuelle du département des Ardennes une belle Commanderie de Malte, celle de Boult-aux-Bois, canton de Chesne-le-Populeux. Elle était très-ancienne. On voit en effet qu’en 1282, le lundi avant la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, Thibaut de Sauyeterre, vingt-sixième abbé de Mouzon, acquit pour son monastère, de Gérard, dit le bailli de Boult, une terre située au territoire de Harricourt, près de Buzancy, nommée « Malmaison », qui fut plus tard donnée à Robert de La Marck, seigneur de Sedan, en échange d’un bien qu’il possédait à Brévilly (1).
Gallia Christiana, tome IX, col. 264, B. — Nicher. Histoire chronologique de Mouzon, Ms.

Par baux renouvelés en 1771, cette Commanderie jouissait de grands revenus, y compris une coupe annuelle de bois de 300 arpents. Elle en possédait d’ailleurs 3000. Plusieurs fermes en dépendaient, entre autres celle de Boult-aux-Bois, celle de Merland, paroisse de La Neuville-en-Tourne-à-Fuy, et celle de la Chambre-au-Loup, paroisse de Vouziers. La Commanderie de Boult-aux-Bois possédait encore dans la municipalité de :

Landres

Domus Hospitalis Landres
Domus Hospitalis Landres

Domaine de l’Hôpital de Landres (Landres-et-Saint-Georges), un corps de ferme avec terres, prés et bois.

Rémonville

Domus Hospitalis Rémonville
Domus Hospitalis Rémonville

Dans la municipalité de Rémonville, une pièce de terre.

Saint-Juvin

Domus Hospitalis Saint-Juvin
Domus Hospitalis Saint-Juvin

Dans la municipalité de Saint-Juvin, un petit corps de ferme.

Nouart

Domus Hospitalis Nouart
Domus Hospitalis Nouart

Dans la municipalité de Nouar quatre pièces de prés. Au siége de la Commanderie, à Boult-aux-Bois, se trouvaient en 1789, le château, un corps de logis de deux travées à double étage dont l’emplacement comprenait environ 60 verges de terre, et à l’extrémité, une petite maison de trois travées, couverte en ardoises, un jardin entouré de doubles haies vives en épines et charmilles, de la contenance d’environ un arpent de terre (2).
Archives des Ardennes, série Q, Domaines nationaux.

Voici les noms des derniers chefs de cet établissement:
Deschesnes, commandeur, mort octogénaire à Boult-aux-Bois, dans les premiers mois de l’année 1771; Rogres De Lusigiun (Charles-Casimir), bailli de Champignelles, gouverneur de Rocroy en 1771, successeur du précédent. Il quitta la Commanderie de Boult-aux-Bois au mois de juin 1778 pour entrer en possession de celle de Sommereux, près Grandvillers-aux-Bois, diocèse de Beauvais, et mourut à Paris le 31 mars 1781.
Mascranny (Louis De), qui lui succéda, fut le dernier commandeur de Boult-aux-Bois. La seigneurie de Seraincourt, canton de Château-Porcien, après avoir appartenu aux Templiers, fut dévolue aux chevaliers de Malte sous le titre de Commanderie.
Seraincourt était en réalité membre de la Commanderie de Boncourt dont le siège était à Boncourt (Aisne).
Il est question de la terre de Seraincourt dès l’an 1179, dans une charte de Signy, à l’occasion du traité qui intervint entre les religieux de l’abbaye dudit Signy et les Templiers, alors en différend au sujet de la contiguïté de leurs terres (3).
Notes et pièces justificatives, nº I.

La Commanderie de Boncourt possédait des biens dans la municipalité de Damouzy.
Elle possédait encore, au territoire de Launois, la ferme d’Aboncourt.
Dans la municipalité de Logny-lez-Chaumont, un petit corps de ferme.
Dans celle de Mesmont, une grange.
A Seraincourt, avec la seigneurie de ce nom.
Plusieurs corps de ferme et celle dite de Chaumontagne, un moulin à eau et plusieurs pièces de bois.
L’estimation faite de tous ces biens le 30 octobre 1790, fixait le revenu du domaine à 10 431 livres 15 sols.
Les charges locales et annuelles de Seraincourt sont ainsi établies dans la déclaration de biens faite en 1790:
— 1. Pour le curé de Seraincourt, pour sa portion congrue 550 livres.
— 2. Pour le pain bénit de Noël, douze livres 12.
— 3. Pour la cire de l’église, pain d’autel, vin de messe et blanchissage, et entretien des linges et ornements de l’église, cent quarante livres 140.
— 4. Pour les dépenses de la réparation de l’église et presbytère dudit Seraincourt, année commune, la somme de quatre cents livres, y compris la fourniture des linges, ornements et autres objets pour le service divin 400.
— 5. Pour les gages de M. le lieutenant de la justice de Seraincourt, la somme de trente livres 30.
— 6. Pour les gages du garde-bois, cent cinquante livres 150.
— 7. Pour son logement, la somme de vingt-quatre livres 24.
— 8. Pour les frais annuels des officiers de la justice de Seraincourt pour les cueillerets desdits droits seigneuriaux, la somme de quarante livres 40.
— 9. Pour les frais annuels des mêmes officiers de la justice dudit lieu, pour les assiettes, délivrances et récolements des coupes ordinaires desdits bois taillis de Seraincourt, Forest et Chaumontagne, la somme de vingt livres 20.
10. Enfin, pour la dépense des réparations desdits château de Seraincourt, la grande ferme dudit lieu et le moulin à eau aussi dudit lieu, la somme de sept cents Livres 700.
— Le total desdites charges locales et annuelles s’élevait à la somme de deux mille soixante-six livres 2 066.

Voici quels furent les deux derniers commandeurs :
En juin 1786, Hubert-Louis De Culant, bailli, grand-croix de l’ordre, de la vénérable langue de France, lieutenant du grand trésorier du même ordre, commandeur de Boncourt, Seraincourt et membres en dépendant, résidant à Malte.

En 1789, Nicolas-Pierre Desnos, chevalier profès, grand-croix de l’ordre, grand bailli de la Morée, commandeur des Commanderies de Saint-Jean-de-Latran, de Boncourt, lieutenant général des armées navales.

On prétend qu’il a existé sur le territoire de Villers-devant-le-Thour, canton d’Asfeld, un couvent de Templiers, dont les biens auraient été donnés à l’abbaye de Saint-Martin de Laon, ordre de Prémontré.

Je terminerai cette courte notice par la nomenclature des Chevaliers de l’Ordre depuis 1700 jusqu’en 1797, dont j’ai pu recueillir les noms, et qui appartiennent aux Ardennes ou qui s’y rattachent par des liens de famille.
Grands Croix héréditaires :
Wignacourt (de), en raison des services rendus à l’Ordre par cette illustre famille (4). Notes et pièces justificatives, nº II.

Chevaliers honoraires :
Cossé De Brissac, duc de Cossé (Hyacinthe-Hugues-Timoléon), par grâce magistrale, 29 mars 1777, à cause de la dame de Wignacourt, son épouse (5).
Notes et pièces justificatives, nº III.

Lardenois (Jean-Baptiste De), comte de Ville, par décret du Sacré Conseil, 14 octobre 1747.
Wignacourt (Marie-Louise-Antoinette-Charlotte-Françoise-Constance De), épouse d’Hyacinthe-Hugues-Timoléon, comte de Cossé-Brissac, par grâce magistrale, 16 mars 1774.

Wignacourt (Balthazar-Philippe-Emmanuel-Charles, comte De), par grâce magistrale, 11 juillet 1776.

Chevaliers reçus depuis 1700 jusqu’en 1797 :
Aguisy (Antoine-Marie-Aimé D’), 1er juillet 1786.
D’argent, à trois merlettes de sable, les deux du chef affrontées.

Artaize De Roquefeuil (Alexandre-Pierre-Charles-Suzanne D’), 18 avril 1779.
De gueules, A trois fasces d’or, accompagnées en chef d’une molette d’éperon du même, au frane-canton de France mit ordonné.

Aubelin De Givry (Louis-Auguste), 18 mars 1780.
D’azur, au chevron d’argent, accompagné en chef de deux étoiles d’or et en pointe d’une tête de cerf du même.

Ecuyer D’hagnicourt (Pierre-Marc L’), 21 mai 1781.
D’argent, à trois merlettes de sable.

Failly (Alexandre-François-Guy-Abdon De), 30 mai 1768.
De gueules, à la fasce d’argent, accompagnée de trais hachet d’armes de même.

Failly (Pierre-Louis-Marie De), 30 mai 1768.
Mêmes armes.

Han De Martigny (Louis Du), 1725.
Tiercé en fasce, au 1 d’or, à deux quinte feuilles de gueules, au 2 de gueules, à six losanges d’argent rangées en fasce; au 3 d’argent, à trois merlettes de sable.

Hennequin D’ecquevilly (Amable-Charles D’), 13 août 1752.
Vairé d’or et d’azur, au chef de gueules, chargé d’un lion léopardé d’argent.

Hennequin D’ecquevilly (Armand-François D’), 15 février 1795.
Mêmes armes.

Lardenois, comte de Ville (Jean-Baptiste De), 14 octobre 1747.
D’azur, à la fasce câblée d’argent.

Maillart De Landre (Marie-Innocent De), 26 juillet 1756.
D’azur, à l’écu d’argent, au lion naissant de même.

Moreton De Chabrillan (Pierre-Charles-Fortuné De), 6 septembre 1771.
D’azur, à une tour crénelée de cinq pièces, sommée de trois donjons, chacun crénelé de trois pièces, le tout d’argent, maçonné de sable; à la patte d’ours d’or, mouvant du quartier senestre de la pointe, et touchant à la porte de la tour.

Moreton De Chabrillan (Louis-Armand-François-Casimir-Marie De), 24 février 1777 (6). Mêmes armes.
Notes et pièces justificatives, nº IV.

Pouilly (Louis De), 26 décembre 1785.
D’argent, au lion d’azur, armé, lampassé et couronné de gueules.

Tour D’auvergne (Godefroy De La), 21 mai 1750.
D’azur, à la tour d’argent, accompagnée de neuf fleurs de lys d’or en pal, quatre de chaque côté, une en pointe; sur le tout une bande de gueules, chargée en chef d’un écusson d’argent.

Wignacourt (Jean-Baptiste Hermenigilde De), 10 juin 1711
D’argent, à trois fleurs de lys au pied nourri de gueules.

Wignacourt (François-Louis De), 13 juin 1756.
Wignacourt (Balthazar-Philippe-Emmanuel-Charles De), 11 juillet 1776.
Wignacourt (Antoine-Louis De), 11 octobre 1777.
Wignacourt (Albert-Emmanuel-Charles-Atoph De), 7 mars 1778.
Wignacourt (Adrien-Antoine-Marie De), 20 mai 1780.
Pour les pièces justificatives, vous pouvez les voir sur le site de Google page 65 et suivantes.
Sources: Revue Historique des Ardennes publiée par Ed. Sénemaud, archiviste du département — Tome 6, troisième année, deuxième semestre — 1867. Livres numériques Google

Commanderie de Boult-aux-Bois
L’ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ensuite de Rhodes, plus tard de Malte, fut établi « pour combattre les infidèles. » Des trois « Langues » ou « Nations » qui composaient cet ordre religieux, les trois premières étaient françaises : la langue de Provence, la langue d’Auvergne, la langue de France. L’ordre était régi par un grand-maître qui avait sous sa direction, des grands prieurs, des baillis, des commandeurs, des chevaliers, des frères-servants d’armes, des frères-servants de l’église, des frères d’obédience.

Une des belles commanderies de Malte existait à Boult-aux-Bois. Elle était fort ancienne. Nous apprenons, en effet, que, vers 1282, Thibault de Sauveterre, vingt-sixième abbé de Mouzon, acquit pour son monastère, de Gérard, « bailli de Rouit », une terre dite la Malmaison, donnée plus tard à Robert de La Marck, en échange d’un bien qu’il possédait dans la commune de Brévilly.

Par baux renouvelés en 1771, cette commanderie jouissait de grands revenus, y compris trois cents arpents de bois « pour coupes annuelles » ; en plus, de nombreuses fermes, entre autres celle de Boult-aux-Bois ; celle de Merland à La Neuville-en-Tourne-à-Fuy ; et à Vouziers, celle de la Chambre-aux-Loups où se trouvait une chapelle que l’abbaye de Saint-Hubert avait dédiée à son patron.

La commanderie de Boult-aux-Bois possédait encore, à Landres, un corps de ferme avec terres, prés et bois ; à Remoiville, une pièce de terre ; un « petit corps de ferme » à Saint-Juvin ; quatre « pièces de pré » à Nouart. Au siège de la commanderie se trouvaient, en 1789 : le château, un corps-de-logis de deux travées à double étage, dont l’emplacement s’étendait sur soixante verges de terre ; et, à l’extrémité, une petite maison de trois travées, couverte en ardoises, un jardin entouré de doubles haies vives en épines et en charmilles, de la contenance d’environ un arpent.

La seigneurie de Seraincourt, canton de Château-Porcien, après avoir appartenu aux Templiers, fut dévolue aux chevaliers de Malte, sous le titre de commanderie. Seraincourt était, en réalité, membre de la commanderie de Boncourt, dont le siège était à Boncourt — Aisne. — Il est question de la terre de Seraincourt, dès l’an 1179, dans une charte de Signy, à l’occasion du traité qui intervint entre les religieux de l’abbaye dudit Signy et les Templiers, alors en différend au sujet de la contiguïté de leurs terres.
La commanderie de Boncourt possédait des biens dans la municipalité de Damouzy. Elle possédait encore, à Launois, la ferme d’Abboncourt ; à Logny-lès-Chaumont, une petite-ferme ; à Mesmont, une grange ; à Seraincourt, avec la seigneurie de ce nom, plusieurs fermes, notamment celle de Chaumontagne, un moulin à eau et plusieurs pièces de bois.
L’estimation de tous ces biens, faite le 30 octobre 1790, fixent le revenu du domaine à 10,171 livres 15 sols.
— Voir Sénemaud : Revue des Ardennes.
Sources : Meyrac, Philippe Albert. Villes et villages des Ardennes, histoire, légende des lieux-dits et souvenirs de l’année terrible. Charleville 1898. BNF

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