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Commanderies de l’Ordre de Malte
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Commanderie d’Avignon

Département: Vaucluse, Arrondissement et Canton: Avignon - 84
— Folios 241-265.
— Visite générale de la commanderie d’Avignon, possédée par le chevalier Michel de Montolieu.
Elle commence le 30 novembre 1761.
Les visiteurs généraux sont le chevalier de Gaillard d’Agoult, commandeur du Poët-Laval, et Pierre Moutte, prêtre agrégé de Saint-Jean d’Aix.
Visite de l’église.
Chandeliers aux armes du cardinal de Jonson.
Calice aux armes du commandeur de Forbin.
Chape refaite, autrefois aux armes du commandeur de Jonson.
Tableau aux armes du commandeur de La Bâtie.
Fenêtres « à l’antique » (f 01 241-243).
— Visite des maisons dépendant du chef (folios 243-244).
— Visite des membres de Graveson, Rognonas, Châteauneuf de Gadagne, Barbentane, Châteaurenard, Maillane et Tarascon, le 1er décembre 1761 (folios 244-246).

La Motte
— Visite du membre de La Motte, le 2 décembre (folios 245-246).
Département: Vaucluse, Arrondissement: Carpentras, Canton: Bollène, Commune: Lamotte-du-Rhône - 84

Lamotte-du-Rhône
Domus Hospitalis La Motte

Orange
Département: Vaucluse, Arrondissement: Carpentras, Canton: Orange - 84

Orange
Domus Hospitalis Orange

— Visite du membre d’Orange, le 4 décembre.
La chapelle est sous le titre de N -D., des Aiguilles, à une lieue d’Orange.
Tableau aux armes « d’un ancien commandeur » (folios 246-247).

— Visite, le 7 décembre, du membre de Montolieu, dépendant de la sacristie de Saint-Jean d’Avignon, à 9 lieues d’Orange.
Il consiste en l’église paroissiale, sous le titre de Saint-Jacques le Majeur.
Pierre Moutte donne au peuple la bénédiction.
De vieilles chasubles sont interdites et brûlées au cimetière.
On ne trouve pas la chape ordonnée par la précédente visite pour la bénédiction, ni même d’écharpe.
La négligence du sacristain est qualifiée de scandaleuse.
Huguel, vicaire perpétuel ou curé, reçoit dit-il, du sacristain, 150 livres, de portion congrue et 15 livres, pour le luminaire et autres menues dépenses ; mais le procureur du commandeur déclare que la rétribution curiale de Montolieu a été réglée depuis plusieurs années à 200 livres.
Le curé, interrogé de nouveau, en convient (folios 247-249).

Brantes
Département: Vaucluse, Arrondissement: Carpentras, Canton: Vaison-la-Romaine - 84

Domus Hospitalis Brantes
Domus Hospitalis Brantes

— Visite du membre de Brantes, le 9 décembre, à 10 lieues d’Avignon.
Il consiste en l’église paroissiale, sous le titre de Saint-Sidoine, évêque.
Sur le fronton de l’autel, armes de M. de Blanc, seigneur de Brantes.
Ostensoir d’argent également aux armes de M. de Brantes (folios 249-250).

Omergues
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Forcalquier, Canton: Salignac - 04

Domus Hospitalis Omergues
Domus Hospitalis Omergues

— Visite du membre des Omergues, le 10 décembre, à 4 lieues de Brantes, dans le diocèse de Sisteron.
Il consiste en l’église paroissiale, sous le titre de Saint-Pierre-ès-Liens.
Après l’église, on visite le château seigneurial, le moulin à eau sur le Jabron, le domaine rural, la bibliothèque établie dans la maison curiale par le commandeur de Castellane.

— Visite des membres et filleules de Séderon, Eygalayes, Lechaux, Châteauneuf et Ballons (folios 250-253).
Séderon
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Nyons - 26
Saint-Baudille. C’est une chapelle. Elle est sur l’emplacement de l’ancien prieuré de Séderon dont le titulaire était décimateur dans cette paroisse, conjointement avec l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du Département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, 1891 page 331 (Saint-Baudille).
Il y a un lieu-dit Saint-Baudile au sud de Séderon

Eygalayes
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Nyons - 26
Ballons
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Nyons - 26
— Revenu de la commanderie : 3.459 livres.
Charges : 718 livres, 7 sols, 6 deniers.
Reste net : 2,740 livres 12 sols 6 deniers (folio 278).

Lardiers
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement et Canton: Forcalquier - 04
— Visite du membre de Lardiers, le 15 décembre.
Il consiste en l’église paroissiale, sous le litre de Sainte-Anne.
Dans l’église, tableau aux armes du commandeur de Forbin, le cadre aux armes du commandeur de Foresta.
Bibliothèque. Dîme. Droits seigneuriaux.
Immeubles (folios 253-257).

L’Hospitalet
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Forcalquier, Canton: Mane - 04

Domus Hospitalis Hospitalet
Domus Hospitalis Hospitalet

— Visite du membre de l’Hospitalet, le 17 décembre.
Il consiste en l’église paroissiale, sous le titre de Saint-Jean-Baptiste, à une lieue de Lardiers.
Reliquaire contenant un morceau du voile de la Vierge.
Devant d’autel en « ligature », aux armes du commandeur de Chabrillant.
Deux amicts interdits et brûlés au cimetière.
Bibliothèque.
L’enquête sur les vie et mœurs de Louis Clément, recteur, vicaire perpétuel, ne révèle d’autre sujet de plainte que relativement à l’administration des deniers de l’œuvre de la charité. Il est partial et sans égard aux besoins des pauvres.
Débats scandaleux et violences, même pendant l’office, entre deux familles au sujet d’un banc.
La sœur du curé y a joué un rôle.
Manifestations et « clameurs insolentes » de la population sous les fenêtres du logis des visiteurs généraux.
Querelle et coups entre deux femmes. Le clerc et son père, affidés du curé, viennent faire une scène dans la chambre des visiteurs généraux, qui les mettent à la porte. Ces désordres ont lieu à l’instigation du curé, qui crie, du perron de sa maison : « Consolez-vous, je quitterai et il en viendra un autre ! »
L’enquête du lendemain est très défavorable au curé. Soumission de celui-ci, qui vient, à la tête du corps de l’œuvre de la charité.
Des mesures immédiates sont prises pour l’administration impartiale des deniers, et le curé abandonne diverses prétentions en justice (folios 257-261).

Saint-Savournin
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement et Canton: Digne-les-Bains, Commune: Estoublon - 04
— Visite du membre de Saint-Savournin, le 19 décembre.
Il consiste en une chapelle sous le titre de Saint-Maurice.
Immeubles (folio 261).

— Revenu de la commanderie de Saint-Jean d’Avignon : 16.925 livres.
Charges : 4.227 livres, 14 sols, 5 deniers.
Reste net : 12.697 livres, 5 s. 7 d.
Revenu de la sacristie de Saint-Jean d’Avignon : 891 livres (folios 261-262).
— Ordonnances du 21 décembre 1761 (folios 262-265).
Sources : Bondurand, Édouard. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Archives civiles. Supplément à la série C. Série D. Archives religieuses. Supplément aux séries G et H. BNF

Quelques notes sur Avignon
Adélaïde de Forcalquier, sœur du comte Guigues et femme de Sicard IV, vicomte de Lautrec en Languedoc, avait des prétentions sur Manosque, le grand prieur d’Asillan jugea à propos d’acquérir ses droits. Il alla à Lautrec avec frère Hugues Boson, trésorier de la maison de Manosque, et il fit cette acquisition, le 1er d’octobre 1152, moyennant 75 marcs d’argent. D’Asillan s’absenta, peu de temps après, de son prieuré, nous ignorons où il alla ; ce fut apparemment à Jérusalem (2).
2. Cartulaire de Saint-Gilles, page 160.

Le grand maître nomma frère Arnaud Messagés pour gouverner le prieuré pendant son absence, il prit même le titre de prieur de Saint-Gilles, et inféoda, le 13 de janvier 1153, une maison que l’Ordre possédait à Avignon à la paroisse de Saint-Genest (3).
3. Armoire d’Avignon, 1153.
Page 60


Frère Raimond de Saint Michel
D’azur à rose... d’argent, surmontée d’une fasce d’or.
Les députés étant retournés en Syrie, les baillis du couvent élurent grand maître frère Joubert. Celui-ci y tint, peu de temps après, un chapitre général. On y conféra le prieuré de Saint-Gilles à frère Raimond de Saint Michel, chevalier, qui faisait sa résidence dans cette maison ; il y avait de ce temps-là deux familles de ce nom en Provence : l’une habitait à Avignon, et de cette maison était Jean de Saint Michel, seigneur de Boisseron, qui, en l’année 1450, était conseiller du roi René, comte de Provence et gouverneur du château des Baux, elle finit vers la fin du sixième siècle en la personne de Marguerite de Saint Michel, dame de Boisseron, mariée à Laurent de Mévillon, baron de de Bressieu en Dauphiné.
L’autre famille possédait la seigneurie de Saint Michel près de Manosque. Le grand prieur était sorti de la première. Il accepta la donation que Bertrand Maturon et sa femme, citoyens d’Avignon, firent à l’Ordre de tous leurs biens, en l’année. 1173, il était à Saint-Gilles au mois de décembre de cette année. (1)
1. Avignon. Clos de Materon, n° 17.
— Cartulaire de St-Gilles, page 85.
Page 78


Bertrand de Marseille et ses neveux Guillaume Legros et Raimond Geofroy surnommé Barrai, seigneur de cette ville, qui étaient fils du vicomte Hugues, Geoffroi II, frère de Bertrand et de Cécile, accordèrent à l’Ordre, le 17 d’aout 1178, l’exemption du payement des péages tant par terre qu’au port de Marseille pour toutes les denrées et les marchandises qu’ils y fairaient embarquer. Rolland accepta ce privilège en présence de frère Guillaume Malian, commandeur de Saint-Gilles et de Guillaume d’Alvernègue. Il fut donné en présence de Fouques, évêque de cette ville et des consuls. Il reçut étant à Avignon, le 27 de février 1179, de Brocard, citoyen d’Avignon, donné de l’Ordre. Celui-ci donna plusieurs biens et même sa maison à condition qu’on y bâtirait une église.
Page 83

Raimond, seigneur de Baux, mourut en cette année 1179, sans avoir été marié (1). Il légua par son testament à l’Ordre les lieux d’Aguille et de Marignane ; mais Bertrand des Baux, prince d’Orange, son oncle, s’opposa à ce que l’Ordre en prit possession, et prétendit que tous les biens dont Raimond jouissait lui étaient substitués par le testament d’Hugues, son frère, père de Raimond, et qu’ainsi ce dernier n’avait pu disposer de ces deux, terres à son préjudice. Le grand prieur Rolland eut recours au légat Henri pour avoir justice. Là-dessus le cardinal évêque d’Albano appela les deux parties devant lui à Avignon dans le mois d’avril 1180. Bertrand produisit une convention qu’il avait passée aussi sous reçus, par laquelle celui-ci avait continué la substitution que son père avait faite en sa faveur dans son testament (2). Le Légat le trouva bien-fondé dans sa prétention et jugea à propos que l’Ordre lui devait ces deux seigneuries. Le Prieur acquiesçai et les remit au prince et à Bertrand, et Guillaume de Baux, ses enfants, et en même temps le prince céda à l’Ordre la Condamine appelée de Rosanet, située dans le terroir de Trinquetaille, et accorda aux maisons de Saint-Gilles, de Trinquetaille, de Castillon, de Calissane, et de Cavaillon, la faculté de dépaitre leurs bestiaux dans toutes les terres.
1. Généralité des Baux, manuscrit.
2. Donation de Trinquetaille, n° 1.
— Pitton, Cartulaire, tome IV, page 261.
Page 85


Imbert d’Aiguière, archevêque d’Arles, et son chapitre, avaient, de leur autorité privée, pris la dîme des terres de la maison de Trinquetaille, ils voulaient empêcher les fidèles de s’ensevelir dans le cimetière de l’église de Saint Thomas et prétendaient avoir des vignes la part canonique des légats qui se faisaient à cette maison. Le grand prieur d’Aguille en porta sa plainte au pape, Célestin III, qui, par une bulle du 27 novembre, l’année septième de son pontificat, qui tombe en l’an 1197, leur défendit de troubler l’Ordre dans son exemption à peine d’excommunication. Il est surprenant que ce prélat entre dans ces innovations puisqu’il était fort affectionné envers l’Ordre ; en effet, au mois d’octobre de l’année suivante 1198, l’archevêque Pons, seigneur d’Aiguière et prieur des frères, donnèrent, à la maison de Trinquetaille, les droits qu’ils avaient sur une partie de la grange du Mas-Tibert qui appartenait a cette commanderie. (1)

Aguille étant à Avignon au mois de mars de cette année, fit un échange pour la maison de cette ville, avec Isnard d’Aldeguier ; il intervint comme lieutenant du grand prieur. Placuit, dit l’acte, Domino Raymundo d’Agulla fratri et preceptori domus hospitalis Sancti Egidii qui tunc vices prioris jam defuncti sustinebat. Il était assisté de frère Isnard de Campagnolles, commandeur de Trinquetaille et de plusieurs autres. (2)
1. Cartulaire de Trinquetaille, page 47 v° ; ibidem, page 28.
2. Cartulaire d’Avignon, page 176.
Page 101


Falque, commandeur d’Avignon
Avait, dans ce temps-là, un différend avec l’évêque Rostain au sujet de l’église que l’Ordre prétendait de faire batir dans la maison que Brocarel avait donnée à l’Ordre, et des offrandes qui se feraient et du droit de sépulture.
Le grand commandeur Frère don Garsis de Liso et d’Aguille allèrent à Avignon, au mois de juillet 1199, et réglèrent avec ce prélat toutes ces difficultés par une transaction qu’ils passèrent avec lui. On fit alors travailler à la construction de cette église, elle était entièrement achevée, en l’année 1213. Susanne, femme de Bertrand Materon, fit, par son testament de cette année, un légat de 3000 livres au commandeur, à condition de lui accorder la sépulture dans le cimetière de l’église de l’Ordre nouvellement bâtie dans la paroisse de Saint Pierre ; cependant le maître-autel fut simplement commencé en 1234 par Bernard, évêque de cette ville.
Page 103

Frère Bernard de Luzenson
Luzenson était à Avignon au mois de février de cette année. Il y ratifia une transaction que le commandeur de cette ville avait passée. Ce fut la dernière de son administration du grand prieuré, et il fut rappelé au couvent. Il fut présent à une donation que le roi d’Arménie fit à l’Ordre, d’un village appelé Vanier, le 23 d’avril 1214. (1)
1. Cartulaire d’Avignon, page 206.
— Codice diplomatique, page 104.
— Chef de Narbonne, n° 5.
Page 127


Lusenson cessa de gouverner le prieuré environ l’année 1219. Il fut nommé commandeur d’Avignon ; il l’était déjà, au mois de décembre 1220, et, peu d’années après, il fut fait aussi commandeur de Trinquetaille, et administra ces deux maisons pendant quelques années. (1)
1. Cartulaire d’Avignon, page 68.
Page 115-118


Frère Fouques
Etait commandeur d’Avignon, en 1242, et, pendant quelques années après, il l’était de Saint-Gilles, en 1248.
Page 139

Le grand maître, ayant enfin ramassé de l’argent et des troupes, pour exécuter le projet, qu’il avait formé depuis quelques années, de s’emparer de l’ile de Rhodes, fit mettre le siège devant cette ville, en cette année 1306 ; mais il n’eut pas le bonheur de voir le succès de son entreprise. Il mourut, vers le mois de septembre de cette année, et non en 1308, comme l’a dit par erreur Bosio. Sa mort fut une grande perte pour l’Ordre. Il a été un des plus dignes sujets, qui l’ayant gouverné. On a pu voir, par ce que j’ai dit de lui, le cas, que faisaient de sa personne, les papes et les prieurs chrétiens. On élut pour son successeur frère Fouque du Vilaret, son neveu ; il était fils de Jaucelme du Vilaret, seigneur de Serviers en Gevaudan (1). Il avait un esprit fort vif, et on jugea qu’il serait très capable d’occuper ce poste. Il avait un oncle, nommé Fouques comme lui, qui, en 1262, était commandeur de Millau. Le grand maître n’avait point exercé des charges dans le grand prieuré de Saint-Gilles, et il avait passé la plus grande partie de sa vie au couvent d’outre-mer, lorsqu’il fut élu.
1. Serviers (Lozère), arrondissement de Mende, canton de Le Blaymard, commune de Saint-Julien-du-Tournel. Raybaud dit que Foulque était le neveu de Guillaume, tandis que Bouillet, dans son Dictionnaire d’histoire et de géographie, dit qu’il était son frère. Nous sommes de l’avis de Raybaud, qui distingue, avec juste raison, le neveu Foulques, grand maître de Saint-Jean, d’avec l’oncle Foulques qui était commandeur du Temple de Millau de 1259 à 1260.

Les rois de Chypre et d’Arménie craignaient fort, dans ce temps-là, que le sultan d’Egypte n’envahit leurs états. Ils sollicitèrent fortement le pape de leur procurer quelque secours. Le pontife, qui y était très porté, résolut d’en délibérer auparavant avec les grands maîtres de l’Hôpital et du Temple, qui, par la connaissance qu’ils avaient du pays, pourraient lui donner de bons conseils, sur la manière de conduire cette entreprise. Il leur écrivit de venir le trouver en France, où il était alors, et d’amener avec eux quelques chefs de leurs Ordres, les plus expérimentés et capables de lui donner de bons avis. La lettre, qu’il écrit au grand maître Guillaume du Vilaret, est datée de Bordeaux, le 6 de juin 1306. Il y a apparence qu’il était mort, lorsqu’elle arriva à Limisso ; et le grand maitre Fouques, son successeur, se prépara à exécuter les ordres du pape ; et comme il avait plusieurs affaires importantes à régler avant son départ, il tint un chapitre général, dans le mois de novembre de cette année 1306. On lui donna, dans ce chapitre, un pouvoir très étendu, et entre autres, de pouvoir conférer à temps ou à vie toutes les commanderies qui vaqueraient de la mer, pendant le temps qu’il y serait, de donner, en emphytéose ou en échange, les biens de l’Ordre, d’emprunter, au nom du Trésor, toutes les sommes qu’il trouverait à propos, et pour survenir aux dépenses qu’il serait obligé de faire, de s’approprier toutes les dépouilles des prieurs et commandeurs, qui mourraient au-delà de la mer.
Pages 226-227

Le grand prieur Maury reçut, à Avignon, le 5 de février 1321, l’hommage que Raymond Guillaume de Budos lui prêta pour la seigneurie de Bellecoste en Gevaudan, qu’il avait acquise de Guillaume de Randon, qui était un fief relevant du grand prieuré.
Page 229

Le chapitre général de 1321, permit au grand maitre de vendre, au pape, la maison, que les Templiers possédaient dans la ville de Cahors, et tous les biens, qui dépendaient de cette commanderie, moyennant 2.500 florins d’or. En conséquence, le grand maître fit cette vente à Aubert de Laval, évêque de Marseille, camérier du pape, intervenant pour lui, le 26 d’octobre, pendant la tenue du chapitre. Le pape donna ensuite tous ces biens aux Chartreux, pour la fondation d’un monastère de l’Ordre.

Il y a apparence que ce fut, dans ce chapitre, qu’on unit toutes les commanderies des Templiers, qui étaient situées dans des villes, à celles que l’Ordre y possédait déjà. Mais cette union ne se fit alors qu’en partie ; et elle ne s’acheva que dans la suite. Il n’y eut que la commanderie d’Arles, qu’on laissa subsister, parce que celle de Trinquetaille avait déjà des revenus considérables. Et, comme dans quelques-unes de ces villes, la maison des Templiers était plus belle et plus commode que celle de l’Ordre, on y transféra la demeure du commandeur et des frères, qui composaient la communauté. On en usa de cette manière à l’égard de la maison d’Avignon et de Montpelier. Celle-ci, qui était située hors la porte de la Saunerie, était extrêmement vaste, et, par cette raison, les grands prieurs de Saint-Gilles y tinrent presque toujours, dans la suite, leurs chapitres provinciaux. Comme il y avait encore plusieurs affaires importantes, qu’on ne pouvait point régler alors dans le chapitre général, on délibéra d’en renvoyer la continuation et la clôture, au mois d’aout de l’année suivante, et qu’il se tiendrait à Avignon. Le pape agréa cette résolution.
Page 268-269

Jacques Pelissole, commandeur d’Avignon
Hérédia, étant à Avignon, reçut l’hommage, que Guillaume Auger, seigneur de Vitrole, lui prêta, le 4 de mai de l’année 1364, pour cette seigneurie et ses dépendances.
Auger y déclara, qu’il n’entendait point, que l’échange de sa seigneurie de Talard, que l’Ordre avait fait avec Arnaud de Trian, maréchal de l’église, préjudiciât à ses droits.
Cet hommage fut rendu dans la maison de la commanderie d’Avignon, jadis du Temple, où Hérédia logeait, en présence de Raymond et Fouques d’Agout, enfants de Fouques d’Agout, seigneur de Sault, de Osaseiche Flote, seigneur de la Roche des Armands, de Georges de Lincel, de Louis de Trian, vicomte de Talard, d’Aimeri de Trian, son frère, de frère Guillaume de Montlesun, commandeur de Paliers, de Pierre Plantier, commandeur de Puimoisson, et de Jacques Pelissole, commandeur d’Avignon.
Page 327

Pierre d’Hauterive, commandeur d’Avignon
Frère Gaucher de la Bastie, grand prieur de Toulouse, mourut en cette année, 1381. Ce prieuré fut conféré, le 23 de novembre, à frère Pierre d’Hauterive, commandeur d’Avignon.
Page 345

Jean de Meyrones
Commandeur de Gap et d’Avignon, avait été, depuis quelques années, pourvu de la châtellenie des Echèles, pour la deuxième fois. Cependant, il fut troublé dans sa possession par frère Aimar de Seissel, chevalier du prieuré d’Auvergne, qui s’en été fait pourvoir, nous ignorons par qui. Le chapitre de l’année 1427, qui fut tenu à Avignon, écrivit au comte de Savoye, et au gouverneur du Dauphiné, et les pria de faire jouir paisiblement Meyrones de la châtellenie. Il était alors à Rome, où il exerçait la charge de procureur général de l’Ordre.
Page 372

Commandeurs d’Avignon
Bald, Antoine, commandeur d’Avignon et de Saliers. (348, 378)
Bernard, commandeur d’Avignon (103, 122)
Hauterive, Pierre, commandeur d’Avignon et de Toulouse. (339, 346)
Hugues, Eustache, commandeur d’Avignon et d’Aix (229, 234, 252, 259)
Falque, commandeur d’Avignon.
Fouques, commandeur d’Avignon (139)
Jean de Meyrones, commandeur de Claret, de Gap et d’Avignon (354, 372)
Milzona ou Milsodi, commandeur d’Avignon (198)
Sources : Raybaud, Jean. Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles. Tome 1. Nîmes 1904. BNF

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