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Sceaux des Hospitaliers
Description des sceaux gravés dans les planches qui sont ci-devant aux pages 617-619 du manuscrit, (1).1. Page 621 du manuscrit.
I. - Maison de Jérusalem
2. N° 8 de l'inventaire 7.
Dans le siècle suivant, on fit faire, un sceau à peu près semblable à celui-là dont le père Pauli a donné la figure dans son Code diplomatique de l'Ordre. (3)
3. Tome I, page 113 et tableau 3 des sceaux, n° 30.
Prieuré de Saint-Gilles
II. - Prieuré de Saint-Gilles
4. Ducange, preuves de l'Histoire de Const, page 23.
III. — Au commencement du XIIIe siècle les prieurs se servaient de ce sceau, dont la gravure est d'un meilleur goût.
Prieurs de Saint-Gilles
III. - Saint-Gilles
IV. — Ce sceau, qui est le même dont on se sert à présent, fut fait vers le milieu du XIVe siècle. On l'imprima sur la cire noire. On y grava autour ces mots qui sont fort abrégés : Sigillurn fratrum prioratus Sancti Egidii hospitalis Sancti Johannis Iherosolimitani.
IV. - Prieurs de Saint-Gilles
Frères de Saint-Gilles
V. — Sceau de la communauté des Frères de la maison de Saint-Gilles dont elle se servait dans le XIIIe siècle. Il est de cire. Il y a une croix empreinte avec des lettres grecques dont on ne peut trouver l'explication et autour sont écrits ces mots : F. Conventus hospitalis Sancti Egidii. On en scellait, conjointement avec celui du grand prieur, les actes qu'ils passaient pour cette maison, et les extraits des délibérations des chapitres, lorsqu'ils étaient à Saint-Gilles. Ce sceau est pendant à la confirmation, faite par le chapitre de l'année 1283, d'une fondation faite par frère Béranger Monge, commandeur de Manosque (2). 2. Eglise de Saint-Pierre de Manosque, n° 2. Rouleau des chapitres généraux.
V. - Frères de Saint-Gilles
Commanderie de Manosque
VI. — C'est le sceau de la commanderie de Manosque qui fut fait en l'année 1209, temps auquel l'Ordre entra en possession de cette ville, après la mort de Guillaume IV, comte de Forcalquier. On en scellait les extraits des actes qui regardaient cette maison et ceux que les notaires recevaient pour les habitants. Il est en plomb parce que l'Ordre jouissait alors de cette ville en souveraineté.
Commanderie de Manosque
VII. — C'est le sceau en plomb de la commanderie d'Orange où l'on voit d'un côté la croix de l'Ordre et de l'autre la figure du palais de l'Arc et autour il y a cette légende : S. Domus hospitalis Sti Johis Aurasice. Tiburge, princesse d'Orange, et Raimbaud, son mari, ayant donné à l'Ordre, en l'année 1215, la moitié de cette ville, on transféra la demeure des frères de la maison d'Orange dans le palais qui appartenait au prince Raimbaud et qu'on appelait de l'Arc. Il était bâti sur un arc de triomphe.
Commanderie d'Orange
VIII. — La ville d'Orange était partagée entre l'Ordre et le prince Guillaume de Baux. La justice était exercée en commun par les officiers des deux seigneurs ; et il y avait un sceau en plomb dont on se servait dans cette juridiction, où d'un côté est représenté un cornet qui était les armes du prince avec ces mots autour : F. Guillelmi de Beautio principis Aurasice ; et au revers la croix de l'Ordre avec cette légende : S. Hospitalis Sti Johannis Aurasice.
Ville d'Orange
IX. — Les grands officiers du couvent avaient changé leur sceau qui était empreint sur la cire et dont ils se servaient pour tout ce qui regardait leurs charges. Les armoiries de leurs dignités y étaient représentées. Celles du grand commandeur étaient un griffon. Celui-ci est le sceau dont il se servait lorsque l'Ordre résidait à Acre.
Commandeur d'Acre
1. Chartes portées à Malte en 1741, n° 252 de l'inventaire.
Albert Schwartzberg
X. — Sceau de frère Albert Schwartzberg, allemand, grand commandeur. Il y a ces mots : S. preceptoris hospitalis Ierlem. Il est pendant à une charte du 18 de novembre 1313. (Prieuré de Toulouse, Lausime, n° 69l) (2)
2. Privilèges des comtes de Provence, n° 11.
Albert Schwartzberg
XI. — Sceau du grand commandeur Roger de Montaut. Il est à une patente du 26 octobre 1359 ; autour sont ces mots : S. Magne préceptorie Hospitalis. (Arm. du corps de l'Ordre.)
Domus Hospitalis Roger de Montaut
XII. — Frère Féraud de Barras, grand prieur de Saint-Gilles, ayant été fait grand commandeur de deçà la mer, en l'année 1258, fit faire ce sceau dont il se servit pendant le temps qu'il exerça cette charge. Il y est représenté en buste et on y lit autour ces mots : S. fris. f. Magni pcept hospitat., in marini. (3)
3. Privilèges des comtes de Provence, n° 11.
Féraud de Barras
Sceaux des grands prieurs et des commandeurs
XIII. — Arnaud de Campagnoles
Dès le commencement de l'institution de l'Ordre, les commandeurs eurent chacun leur sceau qui était empreint sur la cire blanche ou rouge. Ils s'en servaient pour sceller leurs patentes et les actes qu'ils passaient. Les écussons étaient ronds ou triangulaires. Leurs armoiries y étaient empreintes et leurs noms mis en légende autour. Ces sceaux n'avaient aucune marque qui les distinguât de ceux des laïques. Leur fragilité est cause qu'il en reste peu. Le plus ancien qui se trouve est celui de frère Arnaud de Campagnoles, commandeur de Trinquetaille, dont les armoiries étaient une croix renversée. Il est pendant à une sentence arbitrale rendue, l'an 1210, entre lui et Michel, archevêque d'Arles. Sa figure est rapportée au n° XIII. (4)
4. Chartier de l'archevêché d'Arles, appelé Livre d'or. Charte n° 196.
Arnaud de Campagnoles
Les sceaux des commandeurs qui assistèrent au chapitre tenu à Toulouse, l'an 1273, par frère Guillaume du Vilaret, grand prieur de Saint-gilles, sont pendants à l'extrait d'une délibération qui y fut prise. Ceux de frère Bertrand le Rouge, commandeur de Serjac en Périgord, et de Jean de Cavanac, commandeur de Betz (n° XIV et XV), ont une croix dans l'écusson de leurs armoiries. Ceux des autres commandeurs n'en ont point.
Bertrand le Rouge
Jean de Cavanac
1. Armoiries de Golfech.
XVI. — Bertrand d'Arpaion
Frère Bertrand d'Arpaion, commandeur de Saint-Félix, qui fut fait prieur de Saint-Gilles en 1420, mettait sur les armoiries de son sceau (n° XVI) un casque soutenu par deux lions et orné de lambrequins. L'écusson est pendant et autour il y a cette légende : S. FRIS. BERTRANDI DE ARPAIO.
Bertrand d'Arpaion
Frère Raimond Ricard, prieur, son successeur, se servit successivement des deux sceaux (n°, XVII et XVIII) et les commandeurs mirent sur leurs armoiries une croix pleine dans un chef coupé.
Les écussons sont surmontés d'un casque et d'autres ornements. Autour des parties il y a ces mots : SCEL FRÈRE RAIMOND RICARD (1).
1. Juridiction de Montfrin, n° 36.
XVII. — Raimond Ricard
XVIII. — Successeur
Elles sont ainsi dans le sceau du commandeur Melchior Cossa, receveur général de l'Ordre, qui est à une sienne patente de l'an 1481 (n° XX) et dans celui de frère Celion de Demandols, grand prieur, à un titre de l'an 1491 (n° XIX) et alors ils ne mirent plus de casque à leurs armoiries, et cela s'observa depuis.
XIX. — Celion de Demandols
XX. — Melchior Cossa
Vers la fin de ce même siècle, le grand prieur Preian de Bidoux, ayant été fait amiral des armées du Levant et général des galères de France par le roi Louis XII, fit faire un sceau (n° XXI) ; il y a une arme du côté dextre de l'écusson et un sifflet au senestre, qui étaient les marques de ses charges, pour plan ce prieur ; il retrancha de ses armoiries le croissant et la pointe du chevron supérieur. Il est pendant à des actes siens du 4 juin 1517.
XXI. — Preian de Bidoux
2. Aubery. - Preuves de la vie du cardinal de Joyeuse, page 249 et suivantes.
XXII. — Preian de Bidoux
XXII. — Preian de Bidoux
3. Menestrier, Recherche du blason, C. 14, page 266. Mabillon, De re diplom., 1. 2, c. 18, n° 5.
Les grands maîtres de l'Ordre, les grands prieurs et les commandeurs avoient chacun le leur. Celui du grand prieur Dragonet de Mondragon est sans aucun ornement, et il a cette légende S. F. DRACONETI.
Au sceau du secret du frère Jean Flote, les armoiries sont surmontées d'un casque avec ces lettres autour : S. F. IOHNIS FLOTTA.
Celles du sceau secret de frère Bertrand d'Arpaion sont semblables aux armoiries de son sceau ordinaire dont j'ai déjà donné la figure.
Les seigneurs et les personnes nobles et même les prélats appliquèrent leur sceau du secret sur le derrière de leur sceau ordinaire ou contre sceau. Les grands prieurs de Saint-Gilles en usèrent de même, mais beaucoup plus tard. Frère Dragonet de Mondragon fut le premier, qui mit son sceau du secret en contre sceau au dos du sceau du grand prieuré, comme nous l'apprenons de la discipline de son sceau faite dans un titre de la commanderie d'Aix, du 16 juin 1308 (2).
2. Aix, Directes de Ginasservis, n° 1.
Guillaume de Reillane, son successeur, suivit le même usage mais ceux qui vinrent après n'en firent pas de même.
Les sceaux des commandeurs qui vivaient dans les XIe et XIIe siècles, n'ont point de contre sceau ; je n'en ai vu qu'un seul qui est aux archives de la chambre des comptes de Grenoble. C'est un accord passé entre Humbert, dauphin de Viennois, et frère Guillaume de Barras, commandeur de Gap, le 31 de juillet 1220, au sujet de la seigneurie de Sigoyer. Le sceau de ce commandeur y est pendant, où sont ses armoiries qui étaient un fascé de six pieux avec ces mots autour : SIGILLVM FRATRIS GVILLELMI DE BARRAS et à son contre sceau plus petit, aussi avec ses armoiries et la même légende.
Dans un arrentement que frère Albert Deseljuwartzburg, grand commandeur et visiteur général, passa dans la ville de Londres, le 18 novembre 1313, de l'avis de frère Philipe de Gragnara, grand prieur de Rome, et Léonard Tiberti, grand prieur de Venise procureurs généraux de l'Ordre de deçà la mer, à Raimond Souberan, docteur de la commanderie du Temple de Toulouse ; il y a les sceaux des trois grands croix le contre sceau de celui du grand commandeur, dont j'ai donné la figure, est composé de ses armoiries qui étaient un lion couronné et son nom est gravé à l'entour, : S. FRIS ALBERTI DE SCHWALBERG. Le contre sceau de celui du grand prieur de Venise est une gravure antique où il y a la figure d'une femme assise. (1)
1. Page 627 du manuscrit.
FAC-SIMILE DES SCEAUX
Des GRANDS PRIEURS et des COMMANDEURS de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem insérés dans le Manuscritde Jean Raybaud (page 617 à 619)Page sceaux - 1 — Page sceaux - 2
Page sceaux - 3 — Page sceaux - 4
Sources : Mémoires de l'Académie de Nîmes, page 263 à 270. VIIe série - Tome XXVIII - Année 1905 Nîmes - BNF