Hospitaliers   Etudes   Hospitaliers

Etudes sur les Ordres des Hospitaliers, Malte et Rhodes
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point dinterrogation dans la barre dadresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation dun site Internet est obligatoire dès lors quil y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il ny a rien de tout ceci.

Retour Etudes

Les Templiers et les Hospitaliers en Savoie

Si l'histoire générale des services rendus à la chrétienté par ces deux ordres est connue dès leur origine au XIIe siècle, il n'en est pas de même pour leurs établissements qui, échelonnés le long des grandes voies de communication, offraient asile et assistance aux pèlerins et aux pauvres voyageurs se rendant aux lieux saints.

En Savoie, leurs hospices et leurs propriétés étaient divisées en trois commanderies dépendant du grand prieuré d'Auvergne. L'époque de leur création est peu connue, les titres de donation n'ayant pas été conservés ; il faut arriver au XIIe siècle pour trouver mention de leur existence, et au XIVe siècle pour reconnaître leur importance par le dénombrement de leurs établissements et de leurs possessions.

Ces commanderies étaient
Chambéry, d'où dépendaient : Acoyeu en Bugey, le Touvet (Isère), Aiguebelle, Saint-Michel, Allevard et Messages (Isère).
Les Echelles, comprenant : Moirans, Voiron et les Abrets en Dauphiné.
Le Genevois, dont le chef était Compesières, auquel se rattachaient : Droise, Hauteville, Annecy, Mussy, la Sauvetat, Collogny, Genève, Chesne, le Petit-Collogny, la Verpillière, Clermont, Dorches et Musinens en Michaille ou Ain.

Les documents que nous avons recueillis nous fourniront les éléments d'une histoire de ces commanderies et des membres qui les composaient ; nous en détachons aujourd'hui une partie de ceux qui se rapportent à la maison et à la chapelle des Templiers et des Hospitaliers à Chambéry.

Le nom de Saint-Jean-du-Temple, qui s'est perpétué dans les actes après l'adjonction des biens des Templiers à ceux des Hospitaliers, constate seul l'existence de leur établissement à Chambéry. Cette dénomination est restée attachée à leur chapelle et à la maison de la commanderie situées en rue Saint-Antoine, et à la tour qu'ils possédaient à la Cassine (quartier de Chambéry).

Les Hospitaliers avaient aussi une chapelle, des bâtiments et une propriété placés entre la rue de Roche, une partie de la rue Croix-d'Or et de la cour actuelle de la caserne d'infanterie. Leur chapelle, appelée Saint-Jean-du-Pré, ne nous est connue que par la mention de sa démolition lors de l'établissement de la nouvelle enceinte de Chambéry, en 1371.
Son attribution aux Hospitaliers est basée sur leurs titres de possession mentionnés dans le sommaire des fiefs et dans divers actes de reconnaissance.

Après avoir obtenu les biens des Templiers, les Hospitaliers ne conservèrent qu'une chapelle, abandonnant celle de Saint Jean-du-Pré, moins importante, en mauvais état et qui tombait en ruines lors de sa démolition.

Les comptes des syndics nous ont fourni les principales indications relatives aux Templiers. Ce n'est qu'à dater du XIVe siècle que nous avons rencontré des actes concernant les Hospitaliers ; nous les énumérons sommairement dans l'ordre chronologique.

1328. — Des bourneaux (tuyau conduisant les eaux souterraines) de terre sont portés de la maison du Temple à la fontaine Saint-Martin.
1374. — Indemnité payée pour dommages causés dans le pré de Saint-Jean-du-Temple lors de l'élargissement des fossés.
1375. — On mure la poterne du temple dans les courtines derrière leur maison.
1381. — Amédée VI transporte à la ville la propriété des glières du Temple, moyennant 20 sols gros d'indemnité, pour les 2 vaissels de blé et les 12 sols gros dus aux Hospitaliers sur 7 journaux de terre dépendant de leur fief.
1382. — Droit du trézain perçu sur une maison nouvellement construite par les Hospitaliers à l'entrée de la maison du Temple ; cette petite maison, à gauche en entrant dans la cour de la maison Angleys, n'a subi dès lors que des modifications insignifiantes. (Décembre 1885. Elle vient d'être élevée d'un étage)
1418. — Frère Pierre Poncet, au nom de Jean de Bocsozel, commandeur de Savoie, assiste à la vente de l'emphytéose et direct domaine d'une terre située à l'angle du chemin des Fossés et de celui qui dessert les terres des Verneys.
Les Verneys
Département: Savoie, Arrondissement: Saint-Jean-de-Maurienne, Canton: Saint-Michel-de-Maurienne, Commune: Valloire - 73

1528. — Le grand Prieur d'Auvergne, Philippe de Villiers, vient à Chambéry avec deux évêques et une suite de trente Hospitaliers, pour être l'un des parrains d'Emmanuel-Philibert.
A partir du XVIe siècle, les communautés des commanderies sont supprimées, et les revenus de celles-ci sont accordés comme retraites ou récompenses aux chevaliers les plus fatigués par le service de mer, etc. Les titulaires de la commanderie de Chambéry, ayant fixé leur résidence à Acoyeu, la maison est délaissée, tombe en ruine, et est successivement albergée, puis vendue.
« Alberger : Dans le droit féodal, accorder la jouissance à un paysan pour une longue durée, moyennant une redevance annuelle. »

1579. — Charles de Rochette alberge la maison et pacage dépendant de Saint-Jean-du-Temple à la condition de bâtir, contiguë à la sienne, une maison pour le commandeur à titre d'introge ?
1605. — Une femme Lombard tient en emphytéose la petite maison à l'entrée du Temple, dont nous avons signalé la récente construction en 1232, pour 4 sols forts annuels et le droit de lods (Taxe féodale sur les ventes).
1641. — Les héritiers de de Rochette acquièrent la maison du commandeur, construite par leur auteur, moyennant 5,800 florins payés aux Hospitaliers. Les rentes attachées à la chapelle de Saint-Jean-du-Temple obligeant à y célébrer l'office religieux, l'ordre continue à y entretenir un prêtre chargé de la desservir ; il traita ensuite avec les Pénitents blancs, qui furent autorisés à s'y réunir pour leurs exercices, à charge de l'entretenir et de payer en partie le recteur, resté d'abord à la nomination de l'ordre de Malte, cédée ensuite aux Pénitents blancs.
1652. — Visite de la petite chapelle en rue du Reclus, desservie par un prêtre. Elle possède des ornements, un clocher et deux cloches.
17.. — Par transaction entre les Hospitaliers et les Pénitents blancs, la chapelle est remise à ces derniers pour y faire leurs exercices ; ils seront sous la juridiction de l'ordre de Malte, qui se réserve la nomination du chapelain.
1737. — Les Pénitents blancs obtiennent du commandeur de la Romagère le droit d'instituer le recteur de la chapelle.
1765. — Vente par les Pénitents blancs de la chapelle de Saint-Jean-du-Temple et des maisons voisines dont ils avaient hérité.
1775. — Ensuite d'un accord entre l'ordre de Malte et celui de Saint-Antoine de Viennois, ce dernier est annexé au premier et lui apporte tous ses biens.
Sources : A. Perrin. Congrès des sociétés savantes savoisiennes : tenu à Montmélian les 10 et 11 août 1885, pages 143 à 147. Chambéry 1885 - BNF

Retour Etudes

Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.