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Etudes sur les Ordres des Hospitaliers, Malte et Rhodes
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Le fief de Oisemont

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Oisemont - 80


Domaine du Temple de Oisemont
Domaine du Temple de Oisemont

Hoysemont, 1238 ; Osomons, 1284 ; Ausomons, 1301 ; Ossemont, 1337; Wesemont, 1657.
Chef-lieu d'un doyenné qui comprenait, depuis 1693, 21 cures, 2 prieurés, 1 personnat et 4 chapelles, archidiaconé de Ponthieu, diocèse d'Amiens. La paroisse desservait 6 secours ou il y avait des vicaires : Cannessières, Fontaine-le-Sec, Forceville, Fresne-Tilloloy, Neuville-au-bois et Villeroy. Cette situation exceptionnelle, qui s'est transmise à travers les siècles, doit remonter à l'origine de la paroisse. Le doyenné avait été démembré en 1693 et une partie des paroisses avait formé le doyenné de Mons-Boubers. Vocable Saint-Martin. Présentateurs : les chevaliers du Temple, puis le commandeur de Saint-Jean de Jérusalem, à Oisemont ; le curé devait appartenir à l'ordre de Malte, il était ordinairement chapelain de la commanderie. Décimateurs le Commandeur pour la plus grande partie ; le prieur de Saint-Pierre d'Abbeville, qui avait 140 livres de dîmes, en 1730 ; le chapitre de Longpré et l'Hôtel-Dieu d'Abbeville. Revenu de la cure au XVIIIe siècle, 1200 livres de la fabrique, 250 livres.

Chapelle de la maladrerie, dont les revenus se montaient à 75 livres, au XVIIIe siècle vocable, Sainte-Marie-Madeleine. Chapelle du cimetière d'Oisemont. Confrérie du Rosaire en 1658.

Organisation civile. Siège de la prévôté de Vimeu, fondée en 1275, de laquelle rassortissaient 271 villes, bourgs, villages et hameaux, 2 commanderies Saint-Maulvis et Oisemont, et 4 châtellenies : Airaines, Gamaches, Hornoy et Saint Valéry ; bailliage d'Amiens ; élection d'Amiens, intendance de Picardie. Une autre partie était du bailliage d'Airaines et d'Arguel, sénéchaussée de Ponthieu ; élection d'Abbeville, intendance de Picardie ; grenier à sel d'Oisemont, de 1397 à 1413, puis de Saint-Valery et enfin d'Abbeville, en 1725. Chef-lieu d'une baillie du Temple, qui passa au XIVe siècle à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. De 1275 à 1789, il y eut 41 prévôts. Population 1e partie, 2900 habitants, en 1700, avec les secours 522, en 1724 627, en 1725 722, en 1772 ; 2° partie 5 habitants, en 1725.

Histoire

Selon quelques auteurs, Oisemont serait d'origine gauloise et son nom viendrait d'un temple élevé sur une petite ondulation de terrain, en l'honneur d'Esus, dieu de la guerre (Esi Mons) et autour duquel se seraient groupées quelques cabanes. Ce pays avait une certaine importance à l'époque romaine et était traversé par plusieurs voies.

Hôpital d'Oisemont

L'hôpital d'Oisemont fut fondé par les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; il existait déjà au XIVe siècle. En 1695, le roi réunit à cet établissement les possessions de la maladrerie. Les revenus étaient estimés, en 1789, à 2.000 livres en biens fonds et 400 livres de rentes annuelles.

La coutume d'Oisemont rédigée, en 1507, comprenait 11 articles, dont quelques-uns sont très intéressants. Elle réglait le droit d'élection du prévôt, celui de survivance appelé la « Coutiance » ainsi exprimée « Qui plus vyt, plus joist » elle traitait des droits de bourgeoisie, de celui de tirer de la terre à « l'argilière » de la seigneurie « sans congié ni licence », du droit pour les habitants de « widier sur le froc et rue les émondices de leurs manoirs et de les prendre et les mener où bon leur semble. »

Il y avait à Oisemont deux seigneuries l'une appartenait, à l'origine, aux Templiers et passa ensuite aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui la conservèrent jusqu'à la Révolution ; ceux-ci portaient alors le nom d'Ordre de Malte l'autre, appelée « Seigneurie d'Oisemont », consistait en la moitié du bourg, 60 journaux de terres labourables, 17 journaux amodiés à la léproserie du lieu, en droits et revenus divers. Elle relevait du Quesne, tenu du comté de Ponthieu. A la fin du XIIe siècle, cette seigneurie appartenait à une famille portant son nom Guillaume, chevalier, sire d'Oisemont, épousa, en 1200, Marguerite Tyrel, et en eut une fille, Guillemette il vivait encore en 1210.

Les Templiers avaient à Oisemont une importante commanderie, dont l'origine remonte à la fin du XIIe siècle. Elle était déjà florissante, en 1205, lorsque le comte de Ponthieu lui fit une donation. Aélis, comtesse d'Eu, leur octroya, en 1220, un chariot à 4 chevaux de bois mort, à prendre chaque année dans la forêt d'Eu. En outre de biens considérables, la Commanderie exerçait sa juridiction sur 8 pays, et possédait en d'autres de nombreuses censives. Les chevaliers avaient bâti, près de l'église, une véritable forteresse, qui fut détruite, en 1346, par le roi d'Angleterre. Lors de la chute du Temple, en 1312, les revenus et propriétés de la maison d'Oisemont passèrent, en grande partie, aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dont l'établissement subsista jusqu'à la Révolution.
Les Templiers y avaient droit de haute et basse justice et avaient élevé un gibet au lien dit la Justice.

La Commanderie resta chef-lieu de baillie, et son domaine comprenait, en 1373, « quatte quarrées de terre valant IIII° L journeulx, le journel prisié 111 sols parisis, soit 67 livres 5 sols », plus 28 livres pour la halle et la vicomté d'Oisemont, ainsi que pour le four ; 23 livres de redevances en nature, 2 moulins rapportant 16 livres ; 34 livres de dîmes en nature, du bois pour son usage, en tout environ 335 livres. De ces 450 journaux de terre, il en restait à peine la moitié en 1783, affermée 5.000 livres. Les dépenses, à la fin du XVIe siècle, se montaient à 26 livres par frère ou prêtre, au nombre de huit. Les terres que les chevaliers faisaient valoir eux-mêmes furent données à bail par le Commandeur François Haste, en 1394, moyennant cent francs d'or.

La guerre de Cent ans ruina presque entièrement la maison d'Oisemont. En 1370, le bourg fut dévasté par le duc de Lancastre et le château incendié ; on le rebâtit en 1372. En considération des maux que les habitants avaient soufferts, le Commandeur, Robert de Juilly, les affranchit du droit de « mortage » et le chapitre de l'Ordre, tenu à Paris, les déchargea d'une partie de leurs redevances, pour les aider à relever leurs demeures (1370). Un siècle plus tard, les maisons bâties en dehors de l'enceinte et appartenant à l'Ordre ne produisant aucun revenu, leurs locataires les ayant abandonnées, en raison des guerres et du brigandage, qui régnaient dans la contrée, le Commandeur les fit entourer d'un mur pour les protéger.

La misère était si grande, à cette époque, qu'il n'y avait plus que quatre prêtres à la Commanderie, qui desservaient les églises et les chapelles dont les Hospitaliers avaient les dimes et le patronage. Le nombre des maisons, qui était de 200 en 1459, était réduit à 60, presque toutes dans le bourg ; elles étaient situées « rue de l'Ostellerie, rue de Boville, rue de Blangy, qui deschent en le rue de Canchie, en le rue de Wailli au bourc, en le rue qui deschent du bourc en le rue de Canechières, en deux rues qui deschendent de Wailly en le rue de Canechières, en le rue Cache Corneille, en le rue de Fontaines commenchant au bourc en le Noefve rue (rue Neuve). »
En 1576, le Conseil d'Etat fit remise à frère Artus de Piennes, commandeur, « de tout ce qu'il doit des décimes jusqu'à la fin de 1598, attendu les ravages exercés par les Anglais dans la dite commanderie. »

La baillie d'Oisemont possédait sur ses tenanciers les droits de haute, moyenne et basse justice, de relief, de chambellage, de vif herbage d'une bête vive sur vingt « laquelle devait être mâle pourveu qu'elle ne soit noire, cornue ne billatre. »
« Si les sujets, hostes et manans ne payaient leurs censives, le Commandeur pouvait faire dépendre les « huis et fenêtres de dessus les frocs des maisons et ceux qui devaient ne pouvaient les rependre sans avoir acquitté la censive. »
Outre ces droits, la Commanderie avait encore ceux de mesurage des grains dans le bourg et sur le marché, de hallage, d'étalage, de pesage de fil et de laine, de dime de laine à raison de 2 sols par dépouille de mouton, le droit d'élanguage ou de languéiage des porcs qui « se rendaient à Oisemont pour être vendus au franc marché et à la foire des Engelés, et, vers le XVIIIe siècle, on établit le droit des « pieds forchus. » Ces redevances étaient affermées, en 1787, 1974 livres pour neuf années.

La Commanderie avait une coutume locale qui fut rédigée en 1507, en 6 articles, et dans laquelle se trouvait le suivant « Les nouveaux bourgeois étaient tenus de porter la potence. »

Chaque année, les habitants d'Oisemont offraient au Commandeur un chapon et une poule pour droit de four, « huis ouvert et réséandise », qui constituait le droit de bourgeoisie Moyennant le paiement d'un denier par an pour chaque bête à laine, ils pouvaient en avoir 19 chez eux.

De son côté le Commandeur devait donner tous les jours un plat de viande de sa table, pour l'aumône, avec un petit pain bénit, le Jeudi-Saint, il lavai les pieds aux pauvres, les invitait à diner, leur remettait à chacun 3 deniers et « le dit jour, après diner, le dit Commandeur étoit tenu de trouver le vin à faire la scène, là où il fault, environ 8 à 10 lots de vin et tout chascun qui y venoit avoit une miche bénite, sans aultre espices. »
Les principaux Commandeurs furent Templiers :
Richard (1205-1209)
Arnould de Guise (1277)
Raoul l'Anglois (1296)
Jean de Crèvecœur (1301-1302).
Nicolas de la Celle (1303).
Guillaume de la Place (1305-1307)

Ordre de Saint-Jean de Jérusalem :
1355, frère Jacques de la Vallée
1372, frère Philippe Dyvost, prêtre
1388, Eustache Haste.
1408, Hue de Sarcus.
1509, le chevalier des Ursins.
1525, le chevalier Jacques de Bourbon.
1587, Louis de Mailloc.
1594, le chevalier Adolphe de Vignacourt.
1629, Philippe de Longvillers Poincy, vice-amiral.
1662, Jacques de Carrel-Mercey.
1752, Claude de Rouvroy-Saint-Simon
1783, Charles-Gabriel de Cardevac d'Havrincourt.

La Commanderie avait pour revenus : 904 livres en 1495 ; 4.500, en 1583 ; 21.000, en 1757 ; 28.000, en 1783 ; 13.779, en 1789.
L'église a été incendiée en 1787, et a été en grande partie reconstruite en 1805 ; elle était en pierres et les raccommodages sont pour la plupart en briques. Elle a conservé un portail roman de la fin du XIIe siècle, avec voussures en plein cintre et moulure à zigzags, portées sur des colonnes dont les chapiteaux sont à feuillages, et le tout surmonté d'une grande fenêtre. Le clocher carré, de 1687, s'élève sur la dernière travée du bas-côté sud, vers le chœur.
L'intérieur est formé d'une nef et de deux collatéraux, séparés par des arcades en tiers-point, supportées sur des piliers sans caractère ce qui reste des anciens chœurs, nef et bas-côté indique le XIIIe siècle.
L'église possède un confessionnal en bois sculpté du XVIIe siècle et une cloche du XVIe siècle.
Au Couvent, qui est actuellement l'hospice, la petite chapelle, en pierres, de peu de caractère, peut-être du XVIIIe siècle.

De l'ancien château il ne reste qu'une tourelle octogonale et la porte, le tout en pierres et de 1633 ; la porte a été récemment en partie restaurée.
On a trouvé dernièrement chez un maréchal une jolie statue en pierre de saint Adrien, qui est maintenant au musée d'Amiens mais on n'en connaît pas la provenance.
Lieux-dits. La Vallée aux œufs, la Gloriette, le Moulin l'Abbé, l'Atte à Huguenots, le Fond de la Prèche, le Moulin de la Tour, la Croix de Pierre, le Chemin vert de la Croix Rouge.
Pages 1 à 12


Neuville-au-Bois

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Neuville-au-Bois - 80


Domaine du Temple Neuville-au-Bois
Domaine du Temple Neuville-au-Bois

La maison du Temple d'Oisemont avait acquis et accusé 22 journaux de terre après en avoir payé l'amortissement au sire de Long. Vers 1283 l'abbaye de Saint-Valery prétendit que ces biens étaient de sa mouvance à titre de fiefs et d'arrière-fiefs, elle les fit saisir le différend fut porté devant le Parlement qui jugea en faveur des Templiers et confirma leurs droits de justice et autres, à la charge de payer chaque année aux religieux, en leur maison de Citerne, une livre de poivre et autant à l'élection de chaque nouvel abbé. Philippe le Hardi ratifia cet accord en 1284. En 1373, les revenus, de ces terres s'élevaient à 18 livres de rente. Lors de la suppression de l'ordre du Temple, ces 22 journaux passèrent aux Hospitaliers de Saint-Jean, qui y avaient des dîmes novales. Le commandeur d'Oisemont était tenu « le jour de la fête au marché de donner dîmes à tous les officiers de la religion et à chacun d'eux une paire de gants et sy doibt avoir ung joueur d'instrument pour foire danser jeunes gens. »
Page 132

Lignères-en-Vimeu

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Mouflières - 80

Domaine du Temple de Lignères-en-Vimeu
Domaine du Temple de Lignères-en-Vimeu

Le curé de Mouflières, qui desservait Lignières, était à la nomination du commandeur d'Oisemont. Décimateurs au XIVe siècle, les Templiers de la maison de Mouflières possédaient presque la totalité des dîmes en nature à Lignières. Après la chute de l'Ordre, ces dîmes passèrent aux Hospitaliers d'Oisemont. Le Prieuré d'Hornoy percevait, à Mouflières et à Lignières-en-Vimeu, 25 setiers de blé, autant d'avoine.
Page 101

Fiefs. La Haye-Saint-Romain (Frocourt)

, Commune: Poix-de-Picardie - 80

Domaine du Temple La Haye-Saint-Romain
Domaine du Temple La Haye-Saint-Romain

— On ne trouve à signaler ici qu'une terre que Soustan de Fénis donna aux Templiers en 1137-1180.
Page 463

Ecoreau

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Frettecuisse - 80

Domaine du Temple d'Ecoreau
Domaine du Temple d'Ecoreau

2. Ecoreaux ou Ecoreau ; Colreium, 1219 ; Carriaux, Carrières, 1373 ; Les Correaux, 1552 ; Escorreauxs, 1733 Correauses, 1748.

Très ancienne maison des Templiers, qui date presque de la fondation de l'Ordre elle fut réunie à une époque indéterminée à celle de Mouflières Au XIVe siècle, elle comprenait un manoir et dépendances, 230 journaux de terre, 40 journaux de bois, appelés le Bois Ducrocq, le tout rapportant 78 livres parisis ; elle était tenue de donner chaque année 6 muids 8 setiers de grains à l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, 7 sols au seigneur de Belleperche et 3 setiers d'avoine à la dame de Dreux.

Pierre de Saint-Just en fut le dernier précepteur du Temple ; emprisonné avec de nombreux frères, il rapporta, lors de son procès, qu'il existait à Ecoreaux une potence, destinée probablement à affirmer le droit de haute justice des chevaliers.

A l'abolition des Templiers, Ecoreaux fut donné aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui le rattachèrent plus tard, au XVe siècle, à la commanderie d'Oisemont.
En juin 1373, Philippe Dyvort s'intitulait commandeur de Mouflières et des Courraux ; il afferma, cette année même, 17 journaux de terre à Ecoreau. Cette maison rapportait, en 1599, 15 muids de grains, moitié blé, moitié avoine, et était louée, en 1786, 2.700 livres.

L'habitation, y compris la chapelle, les granges, étables, écuries, jardin, s'étendait, en 1749, sur 5 journaux 50 verges de terrain elle était occupée, en 1495, par le censier, et tombait en ruine en 1783. La chapelle, qui subsiste encore, dans un état lamentable, et qui sert aujourd'hui de grange à la ferme, a été construite par les Templiers, qui avaient fait de cette maison un centre important.

Plusieurs auteurs la considèrent comme étant la chapelle Sainte Marguerite, fondée, en 1334, par Gilles de Rivières, dont nous avons parlé à l'article de Frettecuisse nous ferons remarquer qu'il serait peut-être difficile de trouver dans cet édifice l'empreinte du XIVe siècle ; dans ces conditions, il faudrait chercher ailleurs la chapelle Sainte-Marguerite. Celle qui nous concerne appartient aux petits oratoires que bâtissaient les Templiers sur les fiefs importants quils possédaient.
A la chute de l'Ordre, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem assurèrent le culte à Ecoreaux.

La chapelle d'Ecoreaux, du XIIIe siècle, en belle pierre blanche, a 15 mètres de long sur 7 mètres 32 de large, elle est divisée en deux travées et était autrefois voûtée en pierre. Le chevet plat et la nef sont éclairés par six fenêtres en lancettes. Quant au portail, il se compose d'une baie encadrée de trois colonnettes recevant les retombées des trois voussures. Les chapiteaux, très endommagés, représentent des feuilles d'eau.
A l'intérieur, on remarque une jolie petite piscine.
Un cimetière existait auprès de cette chapelle des fouilles, pratiquées en 1827 et plus récemment donnèrent des fragments d'armes et des ossements.
Bibliographie. A. Janvier, Notice sur Ecoreau, dans La Picardie historique et monumentale, tome I, page 425.
Trudon des Ormes, Etude sur les possessions de l'ordre du Temple en Picardie, dans les mémoires de la société des antiquaires de Picardie, in-8°, XXXII, page 189.
Pages 86 à 88


Fontaine-le-Sec

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Oisemont - 80

Domaine du Temple de Fontaine-le-Sec
Domaine du Temple de Fontaine-le-Sec

Décimateurs. La commanderie d'Oisemont avait des revenus qui s'élevaient, en 1373, à 6 muids de grains, perçus sur des terres qui appartenaient jadis aux Templiers et provenaient d'anciennes fondations faites par des seigneurs de Fontaine-le-Sec à cet ordre militaire.
Au XVIIIe siècle, le Commandeur recevait quelques dîmes novales.
Page 55

Mouflières

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens - 80

Domaine du Temple de Mouflières
Domaine du Temple de Mouflières

Histoire. Cette localité est citée dans plusieurs chartes carolingiennes relatives à quelques bienfaits concédés à diverses abbayes. En 1175, Guillaume de Cayeux donna à l'abbaye de Séry, « l'Autelage » de Mouflières. Cet acte fut confirmé, en 1180, par Guillaume II, son fils.

Les Templiers possédaient dans ce village des biens importants qu'ils avaient acquis, en 1185, par suite de l'échange, que fit avec l'abbaye de Séry Baudoin de Gant, proviseur du diocèse d'Amiens.
L'ordre du Temple abandonna le fief de Busménard ou Rohastre, pour la ferme de Mouflières. Thibault, évêque d'Amiens, ratifia cette convention le 28 mars 1186. La maison créée alors fut réunie plus tard à celle d'Oisemont ; elle avait pour membre les Correaux, annexe de Frettecuisse. A la chute des Templiers, en 1311, elle passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui la conservèrent jusqu'à la Révolution. Le presbytère, l'église et le cimetière faisaient partie du domaine de la commanderie et s'étendaient sur un journal et demi de terrain.

Cette maison était située près de l'église, sur le chemin de Lignières à Oisemont ; elle rapportait, à la fin du XIV siècle, 4 livres, 6 sols, 8 deniers et ses 500 journaux de terre donnaient 75 livres de revenu.
En 1459, il n'y en avait plus que 300 journaux aux lieux-dits: la Voie de Villeroy, le chemin de Cannessières, le Caufouret, la Haie Poiret, la Planquette, le Vaudemont, affermés alors « 30 jallées » de blé. Par suite de quelques conversions en cens et en rentes perpétuelles, ces 300 journaux étaient réduits, en 1599, à 166 journaux de terre, loués 90 setiers de blé, et, en 1783, 2400 livres.
Les dîmes de Lignières et Mouflières étaient « baillées » au XIVe siècle pour 13 muids 6 setiers de grains, moitié blé, moitié avoine, à la mesure d'Oisemont, valant 28 livres 6 deniers, plus les dimes d'agneaux et d'herbages, estimées 8 livres.
La totalité des revenus montait à 115 livres.
Le commandeur était seigneur de Mouflières et avait justice haute, moyenne et basse. Les Templiers avaient construit sur leur domaine une petite chapelle, qui fut détruite durant les guerres anglaises. On connaît un précepteur de Mouflières Arnould de Guise (1280-1290).
Pages 114 à 115

Forêt de Mouflières

Dans quelques chartes intéressantes, concernant le Ponthieu, on fait souvent mention de la forêt de Moffles, ou Mofliers, ou Mouflers elle s'étendait autrefois vers la vallée du Liger et le plateau de Beaucamps, jusqu'auprès d'Aumale. En septembre 1208, il est parlé de la forêt de Mouflières dans la constitution de la dot de Marie, fille du comte de Ponthieu. Louis VIII, en février 1223, donna à Philippe, comte de Boulogne, le comté d'Aumale, à l'exception de la moitié de la forêt de Mouflières.

Par un acte de 1271, Jean du Bos, seigneur de Brétizel, vendit à l'abbaye d'Aumate 8 arpents de bois à son larris, sis près du bois de Mouflières, qui furent amortis la même année par Jean de Nesle, comte d'Aumale, et sa femme Jeanne. Ce larris devait se trouver au-dessus de Brétizel, ce qui indiquerait l'étendue de la forêt de Mouflières.

La seigneurie, tenue du Roi, à cause du comté de Ponthieu, appartenait, avant la fin du XIIe siècle, aux de Cayeux, seigneurs de Senarpont, et elle resta dans cette famille jusqu'à la donation qu'en fit Guillaume de Cayeux à l'abbaye de Séry ; elle passa ensuite, en 1185, aux mains des Templiers, qui la conservèrent jusqu'à la chute de leur ordre (1311). Réunie à cette époque à la commanderie d'Oisemont, elle demeura la propriété des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem jusqu'à la Révolution.

On compte très peu de fiefs sur le territoire de Mouflières ; le plus important appartenait au seigneur de Rambures en 1522 et ses héritiers le gardèrent jusqu'en 1789. Fief à Louis d'Açheux, en 1715, et à son fils, Alexis. Il faut remarquer que les membres des familles de Rambures et d'Acheux s'intitulaient seigneurs de Mouflières. Peut-être y avait-il une deuxième seigneurie. Fief à François du Bus, en 1520. Fief Gambier, mouvant de la seigneurie. Fief à Guillaume Goulié en 1311.

L'église et sa tour, en partie du XIIIe siècle, ont dû être construites par les Templiers, Indépendamment de la chapelle, qu'ils avaient érigée pour leur usage personnel. C'est un joli édifice en pierres, qui a subi des remaniements à diverses époques. La façade a été refaite en partie en briques ; elle est surmontée d'un clocher carré en charpente, couvert en ardoises les fenêtres de la nef ont bien conservé leur mouluration. Le chevet plat est percé d'une grande baie contournée par un larmier. A l'intérieur il n'y a qu'une nef, voûtée en bois recouvert d'enduit, avec entraits et poinçons apparents. Les fonts baptismaux sont du XIVe siècle la cuve, de forme octogonale, est supportée par un fût de colonne.
Lieux-dits. — Le Sentier du prêtre, le Vésinoir, la Motte Hulin, la Montinette, le Haut Hornicourt, le Bas Hornicourt, ce serait, pense-t-on, le nom d'un ancien fief.
Sources et bibliographies. — Archives de la Sormme, R 321, 631, 1589 ; En supplément, 233 ; Livre terrier dela commanderie d'Oisemont, 1761, folio 339, 354.
Archives nationales, Layettes du trésor des chartes, J 338, Boulogne, n° 47.
— Bibliothèque nationale, Mss. français Collection de Picardie, 211, folio 237.
— V. De Beauvillé, Recueil de documents concernant la Picardie, tome II, page 26 ; tome III, page 436.
— De Belleval, Les fiefs et seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, pages 160, 228.
— Mannier, les commanderies du Grand prieuré de France, ordre de Malte, pages 604, 610, 611.
— Trudon des Ormes, Les possessions de de l'Ordre du Temple en Picardie, dans les mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, in-8°, XXXII, page 186.


Hôpital Saint-Maulvis

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Frettecuisse - 80

Hôpital Saint-Maulvis
Hôpital Saint-Maulvis

La commanderie de Saint-Maulvis avait sur le territoire de Foucaucourt des biens dont l'origine remontait aux Templiers.
Page 62

Domus Hospitalis Sainte-Segrée

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Sainte-Segrée - 80

Domus Hospitalis Sainte-Segrée

Domus Hospitalis Sainte-Segrée

De Saint-Maulvis relevait la commanderie qui datait, probablement ici comme en maint autre endroit les commanderies de la région, du XIIe siècle. Les commandeurs se disaient seigneurs en partie, prélevaient des censives sur moitié des masures, sur des terres et bois, étaient seigneurs haut-justiciers, moyen et bas voyers.
Page 524

Domus Hospitalis Mesnilet ?

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Nesle-l'Hôpital
Le fief du Mesnilet, relevant de la commanderie de Saint-Maulvis, consistait en une maison, 24 journaux de prés situés « contre la rivière qui fluait de Nesle à Blangy. » Antoine de Monchy, seigneur de Senarpont, le possédait en 1584.
Page 122


Haute et Basse Rosière

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Neuville-Coppegueule - 80

Domaine du Temple Haute et Basse Rosière
Domaine du Temple Haute et Basse Rosière

Les Templiers possédaient à Neuville deux établissements importants, qui remontaient presque à l'origine de l'Ordre la Haute Rosière, située près de la forêt d'Arguel, était le plus considérable c'était le siège d'une maison du Temple et il se composait alors d'un petit manoir, d'une chapelle et d'autres dépendances.
Au XIVe siècle, les revenus de ces deux fiefs ne s'élevaient qu'à 45 livres, tant en bois, prés qu'en menues redevances ; ils étaient affermés, en 1373, pour 6 muids de grains, moitié blé, moitié avoine, mesure d'Aumale, évalués 25 livres 4 sols.

Les Rosières comptaient, en 1663, 600 journaux de terre en deçà et au-delà de la rivière de Bresle, dont un tiers était en labour, un autre tiers en pâturages et larris et le troisième tiers en bois, loués le tout 1000 livres par an.

En 1783, elles formatent deux fermes, qui rapportaient 2400 livres, 600 bottes de foin, 30 livres de truites et 200 écrevisses. La commanderie avait en outre quelques censives sur 9 masures, situées à Neuville-Coppegueule.
Vers 1749, la Haute Rosière, consistant en une maison, chambres, écurie, granges, étables, lieu pourpris, fut louée, avec 55 journaux de terres labourables, 6 journaux de prés, à la Basse Rosière, pour la somme de 840 livres.

La Basse Rosière s'étendait sur les « aunoys de Rosière »
En 1339, Thomas de Follebarbe, commandeur de SaInt-Maulvis, eut de longs démêlés avec l'abbaye de Selincourt, qui lui reprochait des emprises sur ses terres de la vallée ; il y eut une transaction suivie d'un bornage.
Vers 1672, la pèche de la rivière passant dans la Basse Rosière fut donnée à bail, moyennant 5 douzaines de truites payables « 2 douzaines dans le carême et les 3 autres au besoin du commandeur » les truites devaient avoir au moins un demi pied, à défaut de truites d'un pied, mesurées depuis « la teste jusqu'à la queue » au cas où on ne « pourroit fournir les dites truites, on devoit payer 60 sols pour chaque douzaine fournie en carême et 40 sols pour chacune des 3 autres. »
A la chute de l'ordre du Temple, ces deux établissements passèrent aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et furent rattachés à la commanderie de Saint-Maulvis.
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Domus Hospitalis Fourcigny

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Fourcigny - 80

Domus Hospitalis Fourcigny
Domus Hospitalis Fourcigny

Fourcigny dut évidemment son origine au voisinage de la voie romaine de Paris à la mer et de l'importante station de Digeon, mais il dut être d'existence fort précaire jusqu'à l'arrivée des Hospitaliers, au début du XIIIe siècle.
Il est douteux qu'il ait eu même auparavant autre chose qu'une simple chapelle à l'usage du seigneur et de ses ouvriers agricoles. La maladrerie, dont le nom subsiste dans une rue et un lieu-dit et qui était encore reliée au XVIIIe siècle à l'église voisine de Morvillers, eut sans doute pour fondateurs au XIIIe siècle les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Une famille de chevalerie portait le nom du village et plusieurs membres se rencontrent au XIIIe siècle. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem prirent exactement la suite des seigneurs du nom et conservèrent la seigneurie jusqu'à la Révolution. La commanderie relevait de Villedieu-la-Montagne.
Le domaine non fieffé constituait une ferme de 200 journaux dont 70 sur Fouilloy (Oise) et 3 journaux sur Escles (Oise), territoires contigus.
Le domaine fieffé comprenait toutes les maisons du village et les terres tenues par les censitaires. Les commandeurs, contrairement aux feudataires du comte d'Aumale, qui n'avaient que la moyenne et la basse justice, exerçaient la haute justice dont les appels rassortissaient au bailliage de Neufchâtel.
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Domus Hospitalis Beaurepaire

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Hescamps - 80

Domus Hospitalis Beaurepaire
Domus Hospitalis Beaurepaire

Il y a six Beaurepaire en France, dont trois dans la région du Nord, sans compter les hameaux, et Garnier en cite trois dans la Somme. Les identifications que différents auteurs ont cru pouvoir faire avec le Beaurepaire-Fourcigny sont fantaisistes. Beaurepaire n'a pas d'histoire distincte de Fourcigny, du moins d'histoire connue, car son nom d'origine féodale laisse entendre qu'it dut s'y trouver anciennement une maison forte.
La commanderie y possédait diverses extensions et la famille de Riencourt prétendait à la seigneurie à cause d'extensions de son fief Graville. La seule chose à y signaler est une ferme dite « du Plesnil-Sigot » de 120 journaux de terre, achetée par François II de Rienconrt en 1641 ou 1642, revendue en 1684 aux religieuses du monastère de Sainte-Catherine de Sienne, à Aumale, qui paraissent l'avoir conservée jusqu'à la Révolution.
La chapelle de Notre Dame des Sept-Douleurs date de 1867 ou 1868
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Domus Hospitalis Frettemolle-Hescamps

Département: Somme, Arrondissement et Canton: Amiens, Commune: Hescamps - 80

Domus Hospitalis Frettemolle-Hescamps
Domus Hospitalis Frettemolle-Hescamps

La seigneurie était aux mains de trois seigneurs le commandeur de Saint-Maulvis, les seigneurs de Poix et les seigneurs de Sarcus.
Le commandeur avait haute justice et était seul voyer.
La commanderie d'Hescamps était de « l'Hôpital ancien », c'est-à-dire qu'elle ne venait pas aux Hospitaliers par l'intermédiaire des Templiers. Les terres consistaient en 202 journaux en cinq pièces.
En 1789, les trois seigneurs étaient les suivants le commandeur de Saint-Maulvis avait une moitié indivise des censives sur les masures et quelque domaine sur les terres à champs le marquis de Grasse, seigneur de Sarcus, avait un quart indivis sur les masures et la moitié indivise sur les terres à champs ; le prince de Poix avait l'autre quart des censives sur les masures et l'autre moitié indivise sur les terres à champs ; le fief de la commanderie était affranchi de tout service féodal, les deux autres étaient mouvants de la terre et seigneurie de Bretencourt, réunie à la principauté de Poix, de sorte que le prince de Poix était à la fois seigneur par indivis de son fief et seigneur dominant de ce même fief et de celui du marquis de Grasse.
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Sources et Bibliographies

— Archives nationales, Inventaire des arrêts du Conseil d'Etat, n° 5486; E 4 f° 29 ; S 9526, Terrier de 1459 ; Inventaires et documents publiés par la direction, page 583.
— Archives de la Somme, B 123, 137, 1585 ; C 990, 991 ; 1987, f° 55 à 60 ; 1991, f° 165 ; 2012, pages 152, 196 220 à 358, 411; 2013, pages 209, 298, 309, 368 ; 2014, page 258 ; 2015, page 196 ; 2016, pages 92, 139, 140 ; 2017, pages 107, 113, 152, 169 à 267, 378, 385 ; 2018, page 81 ; 2038 ; 2132, f° 33 ; 2134, f° 17, 91 v° 2155.
— Bibliothèque nationale, Mss. français Collection de Picardie, 212, f° 205.
— Etat général des unions des biens des maladreries, (1695), BibHotheque communale d'Amiens, Jurisprudence, 382.
— Etat des fiefs de Picardie Antiquaires de Picardie, Mss. T. I. 9.
— V. De Beauvillé, Recueil de documents inédits concernant la Picardie, II, 46 ; III, 275, 280, 405, 440, 489.
— R. De Belleval, Chronologie d'Abbeville et du Ponthieu, page 66 ; Les fiefs du Ponthieu et du Vimeu, page 251 ; Les sceaux du Ponthieu, page 150.
— A. Bouthors, Coutumes locales du baillage d'Amiens, dans les mémoires de la socité des Antiquaires de Picardie in-4°, tome I, 412 à 414.
— I. Darsy, Bénéfices de l'église d'Amiens en 1730, ibidem, VII.
— Trudon des Ormes, Etude sur les possessions de l'Ordre du Temple en Picardie, dans les mémoires de la Sociéta des Antiquaires de Picardie, in-8°, XXXII, 177.

Sources : P. L. LIMICHIN. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie. Arrondissement d'Amiens : cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage. Société des antiquaires de Picardie ; Fondation Ledieu. Paris, Amiens 1919 - BNF

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