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Etudes sur les Ordres des Hospitaliers, Malte et Rhodes
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Deuxième partie - Chapitre VI

Les commandeurs de Celles au XVIIe et XVIIIe siècles

Le chef-lieu de la commanderie de Celles (1), bien que pris et repris par la Ligue et les royalistes n’éprouva pas de très graves dommages. Par contre, ses terres furent beaucoup plus éprouvées. Ses revenus consistant surtout en céréales furent très compromis. Les paysans, auxquels on avait tout pris et les grains et les animaux domestiques, n’avaient plus rien pour travailler la terre et l’ensemencer. Elle demeura en friche. La Planèze, grenier de l’Auvergne, ressemblait à un désert. Tel fut le résultat pratique des guerres de religion en Auvergne, la grande désolation de la terre.

Le commandeur Jean, du Bourg, qui succéda, en 1586, à Philibert de Mathey, appartenait très probablement à la branche catholique de cette famille des du Bourg-Malauzat qui donna à la France le chancelier Antoine du Bourg. Comme son prédécesseur, il se trouva immédiatement aux prises avec la grande misère de ses tenanciers qui ne pouvaient payer. Et pourtant il fallait de l’argent à un gouvernement qui n’avait pas su mettre le paysan à l’abri de la guerre civile et l’avait ruiné. Les comptes du receveur accusent des retards en 1586, 1587, 1588, 1593 et 1594. Les responsions, les décimes sont impayés. Ne pouvant solder les impôts, le commandeur en demanda la remise et l’obtint par arrêt du Conseil d’Etat, en date du 8 janvier 1600. (2)
Jean du Bourg fit renouveler le terrier en 1598 par les notaires Teilhard, Dumas et Darfeuille. (3)

François de Breschard lui succéda en 1601 (4). Admis dans la religion le 10 juillet 1576, ses courses faites, il fut nommé commandeur des Bordes, en 1596, à la mort de Louis de Flossat. La commanderie de Celles lui fut concédée, en 1601, par grâce magistrale de Louis de Vignancour, mais il en jouit peu de temps et l’échangea quatre ans plus tard pour Lorméteaux, le 19 février 1605. Intervinrent dans cet échange à trois, Claude du Puy, grand-maréchal, commandeur de Charrières, Morterolles et Lorméteaux, Jean de Marlat, commandeur de Lamusse, et François de Breschard, commandeur de Celles. Celles, fut attribuée à Jean de Marlat, Lamusse au grand maréchal et Lorméteaux à de Breschard (5).
Jean de Mavlat, le nouveau commandeur de Celles, était issu de la famille de Douhet de Marlat-la-Tour. L’un de ses ancêtres, Gabriel de Douhet, fut gouverneur de la ville de Clermont. Nous constatons le passage de Jean de Marlat en 1577, il donne 150 écus. Les difficultés qu’il éprouva à se faire payer témoignent encore des malheurs du temps. En 1606, il dût duire en justice tous ceux qui refusaient de payer les lods, au rang desquels nous trouvons Vital Durand, Jean Michelet, Pierre Bonnenfant, Géraud Marcel, Pierre Boyer, d’Auriac, commune de Faverolles (6).
Fils de grands propriétaires terriens d’Auvergne, il connaissait l’administration d’un grand domaine seigneurial. Secondé à Celles par son frère, Pierre de Marlat, ils ramenèrent l’ordre et la prospérité. Les améliorations réalisées lui valurent l’importante commanderie de Lorméteaux, vacante par le décès de son prédécesseur à Celles, le chevalier François de Breschard (1615). Le commandeur Jean de Marial mourut en 1633 (7).

Pierre de Bar de Buranlure lui succéda en 1615. Admis dans l’ordre le 10 novembre 1585, devenu chevalier profès, il fut nommé commissaire enquêteur au grand prieuré d’Auvergne en 1614 et commandeur de Celles l’année suivante. Il fut bon administrateur et mourut le 6 mai 1635 (8).
Ses principaux fermiers furent les Teilhard, les Vaissière, les Julien de la Borie. Ces derniers habitaient Gaspard où ils avaient un important domaine. La branche aînée de cette famille avait été anoblie et portait le nom de Chambeuil. François Julien de la Borie était, en 1630, fermier des annexes de la commanderie pour le prix de 1.639 livres.

Les Teilhard, d’après un rapport de l’intendant de Mesgrigny, était la famille la plus puissante, la plus estimée et la plus riche de la ville de Murat. Les uns étaient juges, lieutenants particuliers, les autres, notaires, receveurs, marchands, et même quelques-uns trésoriers de France. Cette grande famille était prolifique. Aussi les différentes branches, pour se distinguer, ajoutèrent-elles à leur nom celui de leur principal domaine, comme les Teilhard-Nozerolles, les Teilhard-Chambon, les Teilhard-Teissonnières, etc. Pour bien marquer qu’ils avaient la possession de ces domaines, au lieu de les unir à leurs noms par un trait, il le firent par la préposition de, c’était plus français et cela leur donnait un certain air de noblesse, dont se formalisèrent les intendants d’Auvergne. François Teilhard, docteur en droit, avocat, fermier de Celles en 1630, était fils de Guillaume ou Julien Teilhard et de Florette de Tournernire, il avait pour associé Béraud Vaissières, sieur de la Vidale de Saint-Saturnin, et payait 4.100 livres (9).

Les Vaissières étaient marchands à Murat et à Allanche et prirent leurs alliances dans la grosse bourgeoisie et de préférence dans la noblesse. Béraud Vaissière, marchand d’Allanche, fils de Jean Vaissière, marchand, avait épousé le 2 mai 1604, Jeanne de Dienne, fille du bâtard Jean, dit le cadet, héritier de Louis de Dienne, dit la Bastide, son frère, et de 500 livres de son père, Jean, baron de Dienne, que Jean Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac paya en abandonnant le domaine d’Aymas, aujourd’hui la Revel. Il eut de nombreux enfants dont : Blanche épouse Teilhard, Gabrielle épouse de François Feydin, Jean et Gabriel. Ce dernier dit le sieur de la Vidale, pour se distinguer de son frère Jean-Claude, sieur de la Revel, fut le cofermier de Celles (10).

L’abbé Teilhard, dans son histoire manuscrite de l’Auvergne et après lui Bouillet et d’autres auteurs, parlent d’une jacquerie, en 1636, et d’une sanglante rencontre entre les paysans et la troupe, près de Baynac, en la commanderie de Celles. La chose nous paraît vraisemblable, bien que nous n’en trouvions point trace dans le journal des Lacarrière. Le gouvernement avait la déplorable habitude de faire camper les troupes dans les paroisses insolvables. La Planèze l’était souvent à cette époque. La révolte serait née de l’établissement d’un nouvel impôt et le chef, en aurait été un Vaissière de Murat, parent de celui d’Allanche, qui fut pris et pendu. On appela cette rencontre la bataille dels esclopts, parce qu’on y vit plus de sabots que d’éperons.

Hector de la Rivoire,fut nommé commandeur de Celles au décès de Pierre de Bar. Neveu du grand prieur Just de Fay-Gerlande, il était le troisième fils de Fleury de la Rivoire et de Judith de Fay-Gerlande. Le 2 janvier 1608, il passa dans l’ordre et obtint les commanderies de Blaudeix (Creuse), puis de Celles (1635 à 1639). A l’expiration de leur bail. Teilhard et Vaissière ne le renouvelèrent pas. Ils avaient gardé la commanderie pendant 6 ans et la laissaient à celui qui l’avait occasionnellement troublée, Isaac Dufour de Villeneuve, receveur des tailles (1638). Le bail fut passé à Murat dans l’étude de François Recorderc, notaire, devant Christophe de la Rivoire, seigneur de Chadenac, frère du commandeur, Antoine du Pelloux, seigneur de Saint-Romain, d’Hector de Fay, de Traverse, Julien et Laurans.

Le nouveau fermier était beau-frère du précédent. Il avait épousé, le 23 janvier 1632, Françoise Teilhard, fille de Guillen et de Florette de Tournomire. Ce qui nous donnerait à supposer une entente avec ses beaux-frères, c’est que le prix fut considérablement inférieur, 3.450 livres au lieu de 4.100. Il pouvait en plus donner l’investiture des bénéfices au-dessous de 60 livres ; il avait également le droit de sous-affermer, ce qu’il fit à Jean Manenc pour les dîmes de Giralta et de Chassagnettes (11), etc. L’habile homme exploita si bien la commanderie, qu’il achetait en 1616 la charge de trésorier de France à Riom.
Le commandeur de Celles mourut à Malle pendant le con vent, le 10 janvier 1639 (12).

Gaspard de la Gruterie de Maisonseule, commandeur de Salins (Jura) et de Sainte-Anne (Haute-Vienne), secrétaire du commun trésor à Malte, reçut encore la commanderie de Celles. Ce n’était pas un inconnu pour la noblesse d’Auvergne, il était beau-fils d’Héraclé de Saint Martial, frère de la marquise de Lur-Saluces, neveu de Louis d’Anterroches et cousin des Hautefort, vicomtes de Chaylannes. Il naquit à la Gruterie, de Jean, seigneur de Maisonseule et de Judith de la Tour-Gouvernet (13).

Gaspard de Maisonseule fut admis dans l’ordre en même temps que Jean de Fay de la Tour-Maubourg et Gaspard de Lafayette, le 14 janvier 1614. Ses brillantes qualités le retinrent à Malte, où il devint secrétaire particulier du grand maître Paul-Louis de Lascaris-Castella. Les archives du Rhône renferment quelques lettres de lui, dont l’une relative aux armements de bateaux (13). Le prince César de Bourbon-Vendôme, duc de Mercœur, lui demanda l’aveu de ses fiefs, lors de sa prise de possession à Celles.

Parmi les actes divers et multiples de son administration, nous citerons la réfection des terriers par les notaires Darfeuille à Murat et Maigne à Allanche, et ses procès avec Jean de Lacroix, seigneur de Charrières, comte de Saint-Vallier pour quelques redevances, et contre les pêcheurs de l’Alagnon les nommés Doly, Perrin et Fabre, qui furent condamnés en 1650. La pêche et la chasse étaient réservées dans toute l’étendue de la commanderie (14). Gaspard de Maisonseule fut de 1646 à 1653 receveur du grand prieuré d’Auvergne. En cédant la caisse au commandeur Louis de Maupas, il reçut la commanderie de Montbrison. Grand prieur en 1654, il visita de 1654 à 1657 les commanderies de la Langue (15). Vers la fin de 1658, son moral s’affaissa. Le secrétaire du commun trésor au grand prieuré d’Auvergne écrit « qu’il eut une indisposition causée par un deslyre de maladie. » La Langue d’Auvergne lui donna une curatelle en la personne de Jean-Jacques de La Rochefoucauld, commandeur de Montchamp, et de Louis de la Rivoire, commandeur de Chazelles. Il mourut le 22 juillet 1659 (16).
Au décès de Maisonseule, le receveur de la Langue d’Auvergne, Louis de Mesnil-Simon Maupas, se transporta à Celles pour faire l’inventaire de la dépouille, c’est-à-dire des titres et meubles. Il était dû au receveur 643 livres, 10 sols, 8 deniers, au commandeur défunt par les fermiers de Montbrison 2.600 livres, par ceux de Celles 5.000 livres, par ceux de Sainte-Anne 4.270 livres. Les fermiers mandés versèrent le premier 1.926 livres, 10 sols, 2 deniers, le second 2.756 livres, 9 sols, 4 deniers, le troisième 3.555 livres, 2 deniers.

Gaspard de Maisonseule eut pour successeur Louis de Fay de Gerlande, fils de Just-François de Fay, seigneur de Gerlande et de Marguerite de la Beaune de Suze, selon La Chesnaye et selon nous Françoise de Beaume de Suze (17). Vertot fixe son passage au 19 décembre 1631. Il était commandeur de Villefranche, lorsque Annet de Clermont-Chaste, grand maître, mourut (1660). Plusieurs candidats briguaient les suffrages. Le plus redouté était de Valençay, grand-prieur de Champagne. Contre lui s’unirent le grand maréchal Claude de Montagnac-Lafeuillière, le grand commandeur de Montméjan et diverses autres Langues. L’élection fut laissée aux soins de 18 capitulants. La Langue d’Auvergne était représentée par le grand-prieur de la Beaume Forsat, le grand maréchal Claude de Montagnac et le commandeur Louis de Fay de Gerlande. Ils assurèrent le succès de Raphaël Cotoner, bailli de Majorque (6 juin 1660). Louis de Fay de Gerlande fut récompensé par l’attribution la même année de la commanderie de Celles. Il en prit possession par procureur.
L’année suivante, en la maison de Rongier, notaire à Murat, le 14 octobre 1661, Just-François de Fay, baron de Gerlande, son père, et le bailli Charles de Fay Gerlande passaient un bail de la commanderie de Celles avec Antoine Boutoute, marchanda Murat, moyennant 5.280 livres par an. François Recordere, sieur de la Saigne, conseiller du roi, et Antoinette Recorderc, veuve Rançon, se portaient caution pour le nouveau fermier. L’acte eut pour témoins Hugues de Béral, marchand, et Jean Lenoir, clerc (18).
Le nouveau fermier était l’une des personnalités de la paroisse de Bredom, il fut élu consul de la ville de Murat en 1678. Homme d’ordre et de travail, tout en payant bien le commandeur, il sut faire ses affaires, mais il n’en fut pas de même des fermiers sortants.

Les Chalvet de Piniargues, paroisse de Talizat, étaient de bons propriétaires, d’une fortune médiocre, qui avaient entraîné les de la Faye de Lascombes, dans cette aventure d’une grande ferme pour laquelle ils n’étaient point faits. En 1656 dans l’étude de maître Cœlerum, notaire à Talizat, ils avaient passé un bail de la commanderie pour six ans, et à chaque terme, faute de surveillance, d’ordre et peut-être d’économies, ils s’étaient mis en retard, malgré, la protection et la garantie de Charles de la Rochefoucauld, marquis de Langeac. La sortie fut des plus pénibles et ne se régla que par procès (15 et 16 juin 1662) (19).

Louis de Gerlande fit refaire le terrier en 1668 et donna la même année provision de la cure de Celles à François Bardon, sous réserve qu’il prendrait la croix et deviendrait prêtre d’obédience. L’archiviste Christophe Néron dressa l’inventaire de la commanderie de Celles, le 28 novembre 1671. Jean Gizolme était pour lors curé. Le commandeur Claude de Blot du Vivier étant décédé en 1674, Louis de Fay de Gerlande, abandonna la commanderie de Celles pour celle d’Olloix et René de Maisonseule le remplaça. Louis de Fay Gerlande, bailli, grand maréchal, commandeur d’Olloix et de Lamusse, mourut en 1680. (20)

René de la Gruterie de Maisonseule était fils de Claude de la Gruterie, baron de Maisonseule et de la Maste en Vivarais, et de Claudine de Royrand du Villars, tante du maréchal. Il fit ses preuves le 15 novembre 1631. Il était bailli, commandeur de Vaux et de Saint-Georges de Lyon, quand la commanderie de Celles lui fut donnée. L’ordre le considérait comme le meilleur officier de marine de Malte (21).

Cette même année 1674, Claude de Montagnac Lafeuillière vint à mourir, laissant vacante la place de grand maréchal. Louis de Fay Gerlande et René de Maisonseule y avaient également droit : mêmes titres, même ancienneté. Les Cotoner n’avaient rien à refuser aux Gerlande, qui leur étaient tout dévoués, mais les chevaliers tenaient pour René de Maisonseule. « Après bien des disputes, dit Vertot le grand maître et des amis communs ne trouvant point le jour pour décider de ce différent, firent convenir les prétendants de jouir de cette charge alternativement et de mois en mois. » Maisonseule mourut deux ans après cet accommodement (22). Le commandeur de Maisonseule avait donné procuration au bailli Hector de La Tour Maubourg et au chevalier d’Anterroches, son parent, pour administrer la commanderie en son nom. Il abandonna en 1675 les dîmes du Verdier, paroisse de Molompise, au curé de Celles, comme supplément à sa portion congrue. L’année suivante, Hector de La Tour-Maubourg fit un rapport au chapitre de la Langue sur l’état des commanderies du maréchal de Maisonseule. A Vaux et à Saint-Georges, il avait plusieurs procès en Parlement de Grenoble, et à Celles, il payait diverses pensions sur les revenus de cette commanderie : au procureur Hector de la Tour-Maubourg, 400 livres, au commandeur de Pantouillet 30 livres, au commandeur Gamault 120 livres, aux officiers de Malte à Brest, 550 livres.
René de Maisonseule mourut le 16 octobre 1677.

Pierre de la Vernede, prieur de Bonnac, fit saisir sa dépouille pour non payement d’une partie de la portion congrue due par le commandeur à André Bresehet, curé de Bonnac. Par contre, la veuve Colomb, fermière de Saint Georges de Lyon, en demandant la prolongation de son bail, remettait une montre que le maréchal lui avait laissée pour la faire réparer. Quant au boîtier, œuvre d’art, elle l’avait envoyé à Malte.

Jacques de Villelume de Barmontel, successeur de René de Maisonseule, appartenait à l’Auvergne. Il était fils d’Antoine de Villelume de Barmontel, baron de Vassel, gouverneur du château d’Angers, et de Catherine de Chalus Cordés. Il fit ses preuves le 16 avril 1650 (23). Il fut nommé commandeur de Villefranche-sur-Cher, en remplacement de Louis de Fay-Gerlande, en 1660, et promu à la commanderie de Celles en 1677. La mort le prit jeune encore et plein d’espoir, le 6 août 1683, à Barmontel (24).

Marie de Gratet de Dolomieux recueillit sa succession. Il était natif de Grenoble. Nous n’avons pu trouver la date de son passage dans l’ordre, mais nous estimons que ce fut la même que celle de son frère Henry de Dolomieux, le 20 janvier 1653 (25).

Les fermiers de la commanderie de Celles après Antoine Boutoute furent Guyot Beaufils, de Saint-Flour, et Jean Gizolmes, de La Champ. Lors de la dépouille du commandeur de Villelume, ils sont portés débiteurs de la somme de 1.200 livres. Cette dette les divisa à tel point que, leur bail étant expiré. Beaufils se retira pensant par cette manœuvre éliminer Jean Gizolme ; mais ce paysan très fin s’entendit avec François Andrieu et Jacques Chavanon, avocat à Murat, et passa un bail avec le commandeur Henry de Gratet de Dolomieux, frère du commandeur et son procureur. Le bail fut passé à Celles en présence de frère Balthazard de Dienne-Chavagnac, commandeur de Mas-Dieu (26), et de Claude Recorderc, clerc, au prix annuel de 5.308 livres, le 28 avril 1684.

Guyot Beaufils, pris dans ses filets, prépara sa petite vengeance. En attendant, avec son parent Pierre Beaufils, propriétaire à Lascombes de Talizat, il chercha querelle aux nouveaux fermiers au sujet des dîmes et parvint à ses fins, brouiller les trois fermiers. Le règlement de comptes fut assez orageux. François Andrieu et Jacques Chavanon se séparèrent de Jean Grizolmes, la société fut dissoute et le bail fini ne fut pas renouvelé mai 1698. Ils se trouvaient débiteurs de 2.550 livres. Antoine de Fougières-Dutré en poursuivit le paiement. Marie de Gratet de Dolomieux, commandeur de Celles et de Pauliat, mourut, le 28 mars 1698, à Grenoble chez son frère Joachim de Gratet de Dolomieux, seigneur de Dorgeoise, rue des Trois Cloîtres (27).

Le nouveau commandeur de Celles à la mort de Gratet de Dolomieux, Jean Philips de Saint-Viance, était né à Saint-Viance, de Jean Philips et d’Isabeau de Lubersac. Admis dans l’ordre le 3 décembre 1660, page du grand maître, il demeura presque toute sa vie à Malte où il remplit diverses fonctions. Il fut nommé procureur de la Langue d’Auvergne, commandeur de Féniers en 1681, administrateur du commun trésor en 1693, et enfin à la commanderie de Celles à la mort de Gratet par faveur du grand maître Raymond Perellos dont il avait été l’un des capitulants, le 3 avril 1698. Il en prit possession par procuration donnée à Salomon des Vignes, qui passa un nouveau bail à ferme avec une vieille connaissance Guyot Beaufils. Ce dernier s’était associé avec son parent Pierre Beaufils, propriétaire à Lascombes, paroisse de Talizat. Il prenait sa revanche sur Gizolme et les avocats de Murat. Il était désormais le maître dans la commanderie. Jean de Saint-Viance en avait bien confié la surveillance au chevalier Balthasar de Dienne-Chavagnac, mais elle était plutôt morale que réelle (28).

Quant à de Saint-Viance, au décès de Gilbert-François du Peyroux (1707), il obtenait la commanderie de Lormeteaux et en 1712, au décès du bailli La Renaudie, la charge de grand-prieur. Dans ces hautes fonctions, il déféra au Conseil d’Etat la Chambre ecclésiastique de France, qui comprenait les commanderies de l’ordre dans le Don gratuit. Il obtint le 3 février 1713 sentence en sa faveur conservant ainsi les privilèges de l’ordre. Il protesta également contre le cantonnement des troupes et obtint quelles ne séjourneraient pas dans les terres du grand prieuré d’Auvergne (29)

Le grand prieur de Saint-Viance mourut à Malte où il avait toujours vécu, le 4 février 1718. Ses neveux de Saint-Viance, commandeur de Pauliat et de Courteserre l’avaient aidé dans l’administration du grand prieuré (30).

Son successeur Jean-Paul de Chadenac de Rivoire était fils de Christophe de la Rivoire, capitaine de cent hommes d’armes, gouverneur de Thueilz, l’un des officiers les plus considérés du Haut-Vivarais, et de Madeleine de Beaulieu de Jarnier. Admis dans l’ordre le 12 novembre 1669, il fut commandeur de Courteserre en 1710, receveur du grand prieuré d’Auvergne en 1714, commandeur de Celles en 1718, de Chambéry en 1723, après avoir abandonné Courteserre à Hector de Sainte Colombe-Laubepin.
Il fit une coupe assez importante dans les bois de la commanderie pour la réparation des granges, du château et de l’église. L’église de Celles lui doit sa tribune actuelle. En 1725, il donna des lettres de provision de la cure de Celles à Antoine Gély en remplacement d’Antoine Nicolas.
Il fit également dresser un état de la commanderie que
nous avons déjà donné. Rappelons seulement le chiffre des recettes et dépenses.
Le chef et les annexes étaient affermés : 5.500 livres.
Les charges étaient les suivantes :
Responsions : 804 livres, 1 sol, 6 deniers.
Décimes royaux : 240 livres, 1 sol, 1 denier.
Dixième : 220 livres, 1 sol, 1 denier.
Procès : 11 livres
Aux gardes des bois : 100 livres
Au curé de Celles, 4 setiers et 350 livres de portion congrue à la collégiale de Saint-Flour, 5 setiers, au curé d’Ussel, 2 setiers à la prieure de Touls, 2 setiers, etc. (31).
Le commandeur de la Rivoire mourut le 15 février 1732 à Tournon laissant son quint à son neveu Justin-Antoine de la Rivoire, ancien chevalier de Malte (32).

Jacques le Maréchal de Franchesse, fut après lui, commandeur de Celles (1732). « Ce brave Franchesse », c’est ainsi que l’appelait le grand maitre, à cause de sa bonté et de sa douceur, naquit au château Guillaume (diocèse de Poitiers), le 6 juillet 1675, de Robert et de Marie de Couraud. Il fit ses preuves, le 30 novembre 1695, devant Antoine de Fougières, commandeur de Sainte-Anne, en présence de sa mère, de Charles Delson, seigneur du Pont, et de François de Champfort, elles furent trouvées bonnes et il fut admis (33).

Il eut pour fermier généraux Jacques Chavanon, de Murat et Jacques Aguttes, avocats. La ferme ne nuisit pas au prétoire, ils purent sinon plaider pour les autres du moins plaider pour eux. En 1677, ils plaident contre Jean Gizolmes, de Lachamp, et l’obligent à payer les cens de ses domaines, en 1742, contre Forges, de Neussargues, à cause du pré communal, dit du Breuil, la même année contre le prince de Conti qui refusait la rente de Mallet (paroisse de Talizat) s’élevant à 12 setiers, savoir 2 de froment, (5 de seigle et 4 d’avoine. Dans ces divers procès il fallut faire des arpentages (34).

Au chapitre de la Langue d’Auvergne tenue le 1 juin 1743, le procureur demanda la mise sous séquestre de la commanderie de Celles dont Jacques le Maréchal avait négligé de faire les arpentages et le terrier. En novembre, le commandeur produisit les arpentages et le séquestre fut levé. Restait la rénovation du terrier. L’urgence n’était pas absolue, car en novembre 1755 Jacques le Maréchal poursuivait le commissaire à terriers. Le séquestre fut encore demandé et accordé en 1750. Jean-Joseph de Méallet de Farques fut nommé commissaire, ce dernier donna procuration à François Pichot, docteur en médecine à Murat, et l’huissier Jean Gazard recommença ces fructueuses tournées dans la commanderie ; attaqué Jacques le Maréchal attaqua à son tour l’expert-féodiste Jean François Chopy et le maître des eaux et forêts Jean François Sainthéran par le ministère de Guillaume Richard, huissier au Châtelet. Le séquestre fut levé l’année même (35).

Un ennui succède toujours à un premier et ils adviennent même parfois en même temps. L’année 1750 fut une année de disette, le blé manqua, des accaparements se produisirent et tandis que certains s’enrichissaient de la misère les autres, le soupçon et la délation accomplissaient leur œuvre. Dubreuil, subdélégué de Blesle, dénonça 800 setiers cachés à Celles. L’intendant fit enquêter. Le receveur Beaulieu n’en savait rien, Danty, subdélégué de Murat, se présenta et n’en trouva que 300. Ce qui se passait à Celles, se passait ailleurs et le zèle des fonctionnaires affolait le peuple et l’intendant (36).

Pendant ce temps l’évêque de Saint-Flour, le prieur de Bredom et le commandeur de Celles, Jacques le Maréchal de Franchesse, ouvraient leurs greniers aux malheureux, tandis que certains subdélégués et receveurs sacrifiant à l’esprit voltairien qui règne dans cette société, les dénonçaient, sachant qu’en attirant l’attention publique sur les gros bénéficiaires ecclésiastiques ou religieux, on la détournerait d’eux-mêmes et des accapareurs qui spéculaient sur la misère publique.

Jacques de Franchesse fit de longs séjours dans sa commanderie, qu’il améliora en desséchant les étangs et les marais. La compagnie hollandaise des dessèchements des marais lui avait donné l’idée de ces réparations aussi salubres que rémunératrices. Le commandeur, vieux et infirme, mourut à Yssingeaux, le 25 avril 1753, âgé de 78 ans (37).

Gilbert-Amable de Montagnac de Bord, lui succéda la même année. Il était né à Villefranche (Bourbonnais), le 24 août 1692, de Gilbert-Amable, chevalier de Bord, et d’Antoinette du Peschin. Ses preuves se firent au Doyet, le 10 février 1706. Admis, il fit son noviciat, ses caravanes, sa profession et se lia d’amitié avec le commandeur de Caissac, qui pendant un demi-siècle fut l’âme du grand prieuré d’Auvergne, ainsi qu’en témoigne sa correspondance (38).

Gilbert de Montagnac fut pourvu de la commanderie de Celles à l’âge de 61 ans, il était alors à Malte et y demeura. Frère Hubert de Bosredon, comte de Chalus, chevalier de Saint-Jean, son fondé de pouvoir, l’administra en son lieu et place. C’est lui en effet qui reçut la reconnaissance de frère Jean-Louis Dumolin, écuyer, sieur de la Begoule et de la Bastide (20 octobre 1762), qui fit refaire les terriers et réviser les bornages par l’expert Germain Teilhard, de Murat (39).

Entre temps, de Montagnac recevait une nouvelle commanderie, celle de Dôle, en 1764, puis, en 1770, la charge de maréchal de l’ordre. A la même époque son cousin Gilbert-Amable de Montagnac-Chavance grand-prieur aurait pu devenir grand-maître s’il l’eut voulu, mais il refusa cette haute dignité, à cause de son grand âge. Le maréchal de Montagnac en qualité de chef de la Langue eut à se prononcer sur l’admission des Lyonnais dans l’ordre. Il maintint l’exclusion tant que la ville n’aurait pas rétabli l’ordre dans ses privilèges. Il mourut à Malte où il résidait, le 5 décembre 1772 (40).

François-Aimé d’Ussel-Châteauvert, qui recueillit sa succession comme commandeur de Celles, était fils de Philibert et de Jeanne de Joussineau du Tourdonnet. Il était né en 1710, et avait été admis dans l’ordre au brevet de minorité, le 13 avril 1731 (41). Cette famille avait alors quatre membres chevaliers de Malte : Léonard, qui fut bailli de Lyon, François Louis, qui devint commandeur de Maisonnisse, et enfin, le plus jeune, Valéry, qui fut tué à Fontenoy (1745) où il faisait partie de la division d’Anterroches. Notre commandeur était petit-neveu de Bonneval-Pacha, généralissime des armées turques, mais n’avait rien de son caractère violent. « C’était un homme de devoir, très doux et très bienveillant » nous écrit Monsieur le baron d’Ussel (42).

Sa commanderie fut visitée en 1775 par Louis de Bosredon, commandeur de Masdieu. Pour donner une idée aussi exacte que possible de la commanderie, nous allons faire l’analyse du procès-verbal, du plus haut intérêt historique, de cette visite.

Le commandeur de Bosredon se rendit à Murat chez le fermier général, Pierre Teilhard, et lui fit jurer sur les Evangiles de le conduire dans tous les immeubles de la commanderie. Le visiteur s’adjoignit Pierre Regimbal, prêtre et chanoine de la cathédrale, comme représentant du prieur de Malte. Le représentant du grand prieur d’Auvergne était toujours accompagné d’un chapelain de l’ordre muni des pouvoirs du prieur de Malte. L’un n’empiétait pas sur le domaine de l’autre. Temporel et spirituel étaient visités. Ainsi, lors de la visite de 1755, Jean Joseph de Méallet de Fargues était accompagné de Gilbert Josset, prêtre conventuel.

Le 15 octobre 1775, les deux visiteurs de Bosredon et Regimbal, accompagnés de Teilhard en qualité de secrétaire, arrivèrent à Celles. Les cloches sonnaient à toute volée, toute la paroisse était là, sauf le commandeur qui ne mit jamais les pieds dans sa commanderie. Ils furent reçus à la porte de l’église par le curé Vaissières, qui leur offrit l’eau bénite, les conduisit au chœur au chant du Veni Creator, chanta le Tantum Eryo et donna la bénédiction du Saint Sacrement. L’adoration finie, il fut procédé à la visite de l’église. Elle était à la même place, avait la même forme que l’église actuelle, moins la sacristie et la chapelle du Sacré-Cœur, deux verrues disgracieuses ajoutées en ces derniers temps.

Les mêmes retables sauf quelques détails ornaient le maître autel et la chapelle Sainte-Barbe. Le tombeau du maitre-autel était sur le devant en cuivre doré, le tabernacle est resté le même, le retable était « soutenu par quatre piliers de bois à colonnes torses serpentées d’un cep de vigne, entre lesquelles colonnes sont deux grandes statues, l’une de saint Illide, patron, l’autre de sainte Anne et au-dessus du retable comme couronnement, une image du Père Eternel et un ange de chaque côté..., dans la fausse baie, un tableau représentant la descente du Saint Esprit. » Donc, presque rien de changé au maître-autel. Un grand voilé rouge dissimulait le retable. On retrouve encore cet usage dans quelques églises d’Italie. Le retable et l’autel de la chapelle Sainte Barbe n’ont pas changé. Les ornements de ces deux autels étaient pauvres, le livre usé et le linge déchiré. Le commandeur de Bosredon ordonna d’en acheter d’autres. C’est probablement ce que désirait le curé Vaissières, puisque c’était aux frais du commandeur de Celles.

L’église était bâtie en pierres de taille, blanchie, percée de plusieurs fenêtres grillées, vitrées à plomb. Elle était voûtée. La nef séparée du chœur par une balustrade. Au pignon ouest, était adossé l’autel de saint Roch et de saint Jacques avec retable et tableau. Au-dessus une tribune avait été établie pour la commodité du commandeur, dit de Bosredon, pour servir de forteresse au cas où l’église serait prise, prétend de Nébarat dans son procès-verbal de 1616.

En face la porte, une grande croix en bois noir. Même bénitier. Dans les fonds baptismaux des vases en cuivre et en étain. La sacristie existe encore, elle était jadis aussi humide et aussi délabrée qu’aujourd’hui. Elle conservait les vases sacrés : trois calices d’argent avec leurs patènes, un petit ciboire et un ostensoir, deux croix processionnelles l’une en argent, l’autre eu cuivre jaune. Il y avait très peu de linge, une seule aube, deux surplis ; les ornements étaient de forme et de tissus divers : une chasuble satin rayée de diverses couleurs, garnie de galons d’or faux, déchirée par les rats en différents endroits ... une chasuble d’étoffe rouge grossière garnie d’une croix d’étoffe bleue même tissu (cela rappelle les images d’Epinal et me les fait aimer) ... une autre chasuble de camelot rouge, une quatrième en flanelle à carreaux parmi les noires, une en satin avec croix blanche au milieu où sont peintes les fîmes du purgatoire ... (ce devait être d’un effet saisissant) ... des chasubles et des dalmatiques brochées ... une chappe en calamende rayée de diverses couleurs et une infinité de vieilles choses ... des pauvretés ! des misères !. Aussi le visiteur ordonne de commander trois aubes, des surplis, du linge, des chasubles, des livres de chants, etc.
La porte en chêne était défendue par une seconde porte en fer forgé. Le clocher était la même tour carrée que nous voyons et les deux mêmes cloches étaient pendues au modeste beffroi. Mais les biens et les rentes qui constituaient le patrimoine de l’église ont été comme la commanderie dévorée par la Révolution. Ils consistaient en 4 champs de labour contenant trois stérées soit un hectare, sept petits prés fournissant huit chars de foin, trois petit jardins. Il n’y avait pas de cure, le curé se logeait comme il pouvait. En outre, il avait 180 livres de rentes pour fondations de 250 messes. Le commandeur lui donnait 350 livres comme portion congrue. La paroisse avait 700 communiants. Pas de fabrique, le curé fournissait le pain et le vin moyennant le don de 4 setiers de seigle donné par le commandeur. Quant aux registres de catholicité, ils étaient fort mal tenus.
Les visiteurs, le fermier, le curé Vaissière et le vicaire Mothe signèrent ce procès-verbal.

Ils firent ensuite la visite du château, composé extérieurement de quatre corps de logis flanqués de quatre tours, dont une ronde. On rentrait dans le château par une grande porte ogivale, fermée à deux battants ; derrière cette porte, il y en avait une seconde en fer forgé. Le château était entouré de fossés sans eau et dont une partie servait de jardin. Il existait autrefois au-dessus des fossés, vis à vis la porte d’entrée, un pont-levis.
Les quatre logis constituant le château formaient une cour intérieure où se trouvait une cinquième tour donnant accès dans l’intérieur du château. A gauche et à droite, il y avait des galeries en pierres. Une seule existe, celle de gauche. Elle communiquait avec une grande cuisine au bout de laquelle il y avait une chambre, ayant l’une et l’autre de grandes cheminées en pierre de taille. Toutes les fenêtres étaient grillées. Au premier étage, la grande chambre, dite de la tribune, avec sa grande cheminée et ses deux croisées grillées avait un très mauvais plancher. A côté, dans la tour, une autre chambre, en très bon état ; à la suite, deux autres chambres ayant des fenêtres au, couchant. Au-dessus se trouvaient les galetas, sauf dans la tour où se voyait une chambre convenable. Les planchers des galetas avaient grand besoin d’être refaits, ainsi qu’une partie de la charpente. Des galetas, il y avait un passage pour aller au clocher de l’église. Il n’existe plus aujourd’hui. Il y avait un colombier en ruines.

Dans le corps de logis du nord, trois greniers, les uns sur les autres, communiquant chacun avec une chambre dans la tour ronde, le tout bien conservé. « La galerie à droite conduit à Montbrison, où sont deux greniers, jadis chambres, au-jourd’hui remplis de foin. Tous les créneaux de cette partie sont à démolir car ils menacent ruines » dit le procès-verbal.
Les écuries et les caves étaient dans le bâtiment du nord et de Montbrison.

Le château était couvert en pierres et entouré de deux jardins, dont l’un à chanvre.
Le domaine se trouvait à 25 pas du château, il se composait d’un bâtiment couvert en paille, d’une maison pour le métayer, de deux granges et d’une écurie à bestiaux. La maison du métayer renfermait une seule chambre basse, mais en bon état ainsi que les granges, sauf celle de Ribes construite pour recevoir les dîmes de cette contrée. Le métayer du domaine était Oudoul Antoine (43).

Les biens fonds comprenaient :
1°, les près dits de la Fon, de 16 charetées de foin ; du Pastural, de 2 charretées ; de Peschyrou Petit, de 1 charretée ; de Peschyrou Grand, de 3 charretées ; du Communal (Breuil), de 60 charretées ; de Redon, de 25 charretées ; de l’étang de Longe Sagne, de 12 charretées, et de Rignaires et Soudeilles affermés 12 livres ce qui revient à 3 charrettées.
2°, les champs dits du Bois del Rompude, de 6 setérées ; de la Pénide, de 4 setérées ; de Chavalous, de 3 setérées ; de la Pierre del Four, de 3 seterées ; del Grand, de 5 seterées ; del Rompude, de 3 seterées ; de Derrière le château, de 5 stérées ; de Charral, de 5 seterées; de La Croix Haute, de 30 setérées ; de La Croix Basse, de 3 seterées ; de Soudeilles, d’une setérée ; de Pradelle, d’une émine ; de Dessous le Bois, d’une émine, et une petite chenevière d’une stérée, soit au total des près produisant 121 charretées de foin, et des champs représentant 70 setérées, 1 émine de terre.

Le bois de la commanderie de Celles contenait 91 arpents, 3 perches 1/2. Il était mis en coupe réglée par les officiers de la maîtrise de Saint-Flour, qui exceptaient, comme il se pratique, un quart de réserve, outre les 25 coupes. Le garde se nommait Vazelles, il était reconnu par la maîtrise des eaux et forêts de Saint-Flour.

Les dîmes portaient sur toute l’étendue de la paroisse selon l’usage et de plus sur les deux villages de Croute et Tempel, paroisse de Bonnac, Giraltat en entier et Chassagnettes en grande partie.
Le mobilier se composait de trente-six assiettes, six plats, deux écuelles, un plat ovale, un bassin pour se laver les mains, dix autres plats de toute dimension, le tout pesant 92 livres, de chandeliers, de cartons en bois, de trois matelas, quatre couvertures usées, deux draps de lit, une garniture de lit en cadis vert avec franges, trois autres garnitures d’étoffes brunes en mauvais état, deux grosses romaines allant jusqu’à cent livres, etc.
Les bestiaux étaient estimés 300 livres.
Le commandeur en sa qualité de seigneur de la commanderie en était le patron et le collecteur.
Il avait droit de haute, moyenne et basse justice sur toute l’étendue des villages où il perçoit la directe spécifié dans le terrier. Le juge était Noël Danty, le procureur fiscal, Teilhard, fermier, le greffier, Charles Teilhard.

Les archives comprenaient 5 terriers, aujourd’hui à la mairie de Celles. Le curé recevait 350 livres de portion congrue et le vicaire 200.
Une rente de 75 livres servie au prieur de Bonnac pour la portion congrue du curé, n’était plus payée. Le garde des bois recevait un salaire de 110 livres. Ces charges incombaient au fermier.

La commanderie servait en outre, 2 setiers de froment et 4 de seigle, mesure de Saint-Flour, au prieur de Toul ; 4 setiers de seigle, au curé de Celles ; 5 au chapitre cathédral ; 2 au prieur de Molompize : en tout 17 setiers.
Il n’y avait pas de procès en cours.

Le bail passé entre le commandeur d’Ussel et le fermier Teilhard par Maricot, notaire à Brive, en date du 28 juin 1773, était de 13.500 livres. Le fermier acquittait directement lui-même à Lyon au profit de l’ordre 600 livres, d’où un revenu net de 12.840 livres (44).

Les membres de la commanderie Auriac, Croutes, Tempels, Narnhac et Pradiers n’avaient ni chapelles, ni bâtiments. Tempels avait un pré de 4 chars de foin dont ne jouissait plus le commandeur par la négligence des fermiers et un bois de chêne de 30 setérées.
De Bosredon fit ensuite une enquête auprès des gens présents. Il apprit que nul ne connaissait le commandeur d’Ussel, car il n’avait jamais paru à Celles. Le curé Vaissières était titulaire de son bénéfice depuis peu de temps, les officiers rendaient bien la justice, le fermier percevait régulièrement les redevances et nul n’avait rien usurpé (45).

Tel est en résumé le procès-verbal de la visite. Il est très instructif. La commanderie est abandonnée par ses maîtres, de temps en temps un visiteur apparaît, encore faut-il qu’il demande au fermier les renseignements utiles. Il ne trouve là que choses fanées, passées, sentant la moisissure. Et au fermier seul échet le rôle d’un véritable maître, qui sait tout, auquel tous s’adressent, le commandeur pour toucher, le visiteur pour voir, le curé pour obtenir son traitement, le juge et le garde pour avoir leur place, les tenanciers pour payer. Et s’ils ne paient pas, ce n’est plus le fermier qu’ils ont devant eux, l’homme change de costume, prend la robe et le voici procureur fiscal accompagné de ses sergents. Quoi d’étonnant qu’aux élections pour l’Assemblée nationale ou la Convention les paysans prennent un Teilhard ou un Chavanon pour les représenter de préférence à un commandeur qu’ils n’ont jamais vu. Dans le courant de 1780, d’Ussel de Châteauvert reçut la commanderie de Saint-Georges de Lyon. Il mourut deux ans après à Brive des suites d’une mauvaise opération de la pierre (46).

Il eut pour successeur Alexis-Louis de Lestranrges, né à Saint-Pardoux en Limousin, le 17 novembre 1720, de Joseph de Lestranges, baron de Magnac et Montvert, colonel d’infanterie, et de Catherine de Soudeilles. Il fit ses preuves à Felletin en 1733 (47).

Commandeur de Feniers en 1774, bailli de Lyon en 1779, commandeur de Celles en 1782, il administra de Lyon ses bénéfices jusqu’à sa mort survenue le 8 mars 1787 (48).

Jean-Jacques de Seyssel, le dernier commandeur de Celles, appartenait au Bugey. Son père Antoine Gilbert, comte de Seyssel et la Balme, était seigneur de Chatelard, Chambau, Cloz, Benons, conseiller clerc, puis syndic du Bugey. Sa mère Marie de Gratet de Dolomieux, dame de Trivolière en Dauphiné, était de la famille de l’ancien commandeur de ce nom (49). Il naquit en 1730, troisième fils d’une famille 11 enfants. Il fit ses preuves le 12 décembre 1741 (50). Présenté par le duc d’Orléans au roi de France, il en obtint des lettres d’officier des galères, suivit l’amiral de La Galissonnière en qualité d’enseigne à bord du Constant et fit la campagne de Minorque. Nommé commandeur de Chambéry en 1770, puis de Courteserre, lieutenant de vaisseau, membre du chapitre du grand-prieuré d’Auvergne, commandeur de Celles, la Révolution le surprit capitaine de vaisseau.

Il résidait à la Balme où le chancelier de la Langue, Hannequin, lui fait passer ses revenus en 1789. Il émigra en Suisse après avoir adhéré à la coalition du 10 avril 1791, fut commandant du 1e escadron d’Auvergne sous les ordres du marquis de Laqueuille. Cet escadron suivit le mouvement des troupes prussiennes. De Thal, il vint le 2 juillet 1792 à Bingen où le comte d’Artois et le roi de Prusse le passèrent en revue. De là il fut à Trêves, Thionville, Verdun, Châlons. La défaite de Valmy le rejeta sur la route de l’exil (51).

Suite chapitre 7

Sources : BOUFFET (ABBE Hippolyte). - Deuxième partie, chapitres VI - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne, Page 172 à 193. BNF

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Notes
1. Armes de la commanderie de Celles : d’or à la croix pattée d’azur, de Ribier, armorial.
2. Archives Nationales. E 5.726. E. 2 b. 620.
3. Archives du Rhône. H 248. Nous trouvons le passage d’un Jean du Bourg, en 1578, son père verse 100 écus, 30 sols, au receveur Claude de Lyobard. Nous ne croyons pas qu’il s’agisse ici du commandeur de Celles, niais d’un de ses parents ou neveux. — Armes : d’azur à trois branches d’épines mises en pal 2 et 1.
4. Les Breschard furent seigneurs de Bressoles, Villars, Confeix, Usson, Montagnard, Bonnault, etc., en bourbonnais. — Armes : d’azur à trois bandes d’argent.
5. Archives du Rhône. H 258. L’acte fut dressé par Claude Santhonns, notaire au baillage de Maçon, à Lorméteaux, en présence de Pierre-Louis de Chantellot, dit la Cheize, et de Jean Baptiste Lambert, chevalier de l’ordre.
6. Archives du Rhône. Inventaire Batenney.
7. Archives du Rhône, H 270. Quelques auteurs se sont imaginés qu’il fut commandeur d’Ayen, mais cette commanderie était réservée aux chapelains et aux servants, et, il eut beaucoup mieux avec Celles et surtout Lorméteaux. - Armes : Ecartelées 1 et 4 d’azur à la tour d’argent maçonné de sable, 2 et 3 de gueules aux licornes d’argent.
8. Archives du Rhône, H 273. Pierre de Bar appartenait au Berry. - Armes : burellées d’or, d’argent et d’azur à neuf pièces. Comme pour tous les chevaliers, elles avaient un chef de gueules à la croix d’argent.
9. Archives du Rhône. H 270
10. Ces Vaissière étaient des marchands que des alliances avec la noblesse bâtarde ou acquise, entraînait à s’attribuer un titre de noblesse et à renier leur ascendance pour s’affilier à la noble famille des Lavaissière de Cantoinet, suivant arrêt du 25 octobre 1783 en faveur d’Antoine-Joseph Vaissière. L’acte sur lequel le Conseil d’Etat se basa, ou ne s’appliquait pas aux Vaissière ou était faux, car les minutes des notaires Peuch et Falcimagne, A.B.C.D., (Etude Serre notaire à Allanche) leurs ont absolument opposées. Elles déterminent la classe des Vaissière. Ce sont des marchands, leur nom n’est précédé d’aucun litre jusqu’en 1650 et à cette époque les Intendants les leur suppriment dans les actes publiés. Béraud n’est pas fils de Laurent de La Vaissière de Cantoinet et de Gabrielle de Bérenger de Montmalon, mais de Jean Vaissière, marchand à Allanche (voir registre Peuch A. pages 31 et 54). Béraud, allié à la noblesse, marchand, bourgeois, consul d’Allanche, se qualifie de sieur de Saint-Saturnin : puis, encouragé par ses enfants, il s’appelle sieur de Saint-Saturnin ; enfin, il est assez riche, assez puissant pour franchir le Rubicon et s’intitule en 1655 (alors qu’il a acquis un fief de Jacques de Peyrellade à Saint-Saturnin) noble Béraud Vaissière écuyer seigneur de Saint-Saturnin. Son fils Jean Claude l’imite, c’est noble Jean Claude Vaissière, sieur de la Revel. Mais, de Fortin arrête ce beau mouvement et les replonge dans la roture, d’où ils sortent en 1783 transformés en de La Vaissière de Cantoinet.
11. Archives du Rhône. H 273.
12. Les de Rivoire habitaient le château de Vanose on Viennois. — Armes : de gueules au lion d’argent, lampassé de sable.
13. Judith de la Tour du Gouvernet était fille du baron de Chamboulas et de Paille de Combault, remariée à Clau le de Hautefort, vicomte de Chaylannes. Devenue veuve, elle suivit l’exemple de sa mère et épousa en secondes noces Heraclé de Saint-Martial, dont elle eut Claudine-Françoise, mariée au marquis Claude-Honoré de Lur-Saluces, comte d’Uuzat. Sa sœur Isabeau fut mariée à Louis d’Anterroche, baron de Combrelles, puis à Pierre de Beauverger-Montgon.
14. Archives du Rhône. H 272, 273, 279, 280.
15. Archives du Rhône. H 281, 285.
16. Archives du Rhône. H. 287 — Armes : d’azur au chien courant d’argent accompagné de trois fleurs de lys d’argent posées 2 et 1.
17. Archives du Rhône, H 94.
18. Archives du Rhône. H. 288.
19. Archives du Rhône. H 308 et 300. — Armes : parti de gueules à la bande d’argent chargée d’une fouine d’azur, parti d’argent au lion rampant de sable.
20. Archives du Rhône. H 283. Les de la Fave, petits hobereaux venus de la Maigeride et anoblis dans la finance, se disaient à cette époque sieurs de Lascombes, de Fournols, de Chambaroux, de la Ribbe, d’Aulhac, etc.
21.Archives du Rhône, H 310 et 311. — Armes : d’azur au chien courant d’argent accompagné de trois fleurs de lys d’argent posées 2 et 1.
22.Abbé de Vertot, Tome V, page 269 à 270. « Gerlande resté seul ajoute Vertot, se met en mer avec cinq galères et rencontre sur le cap Pessaro deux corsaires d’Alger ; mais au lieu d’aller à l’abordage, suivant ce qui se pratiquait par les chevaliers, il se contenta de canonner ces deux corsaires ; ce qui fit regretter de Maisonseule et murmurer hautement à Malte contre Guerlande, qui pour s’excuser prétendit que le vent était contraire. »
23. Ascendance paternelle ; 1e le père et la mère ci-dessus, 2e Jacques de Villelume et Marguerite de Vasul, 3e Marion Guillaume et Louise de Gréons de Saint-Marceau, 4e Pierre et Marguerite de Saint-Georges. 5e Claude et Françoise de Rochefort de Ribier.
23. Archives du Rhône. H 319. Armes : d’azur à 10 besants d’argent posés 4, 3, 2. 1.
24. B. de l’Arsenal, Recueil de l’or Ire de Saint-Jean 3679 (61 HF, folio 75) Liste due à l’obligeance de M. le comte du Bourg.
25. Reçu en 1654, était fils de Pierre de Dienne-Chavagnac et de Claudine du Chambeuil, il était né au château de Chavagnac.
26. Archives du Rhône, H 332
27. Archives du Rhône. H 213 et 255. — Alliances : de la Poype, de Virieu, de Roux des Morges, de Matignon. etc.— Armes : d’azur au griffon rampant d’or.
28. Archives du Rhône, H 385 et 386.
29. Archives du Rhône, H 54 et 56.
30. Alliances : Lostanges, Aubusson, Lubersac, Crussol. — Armes : écartelées 1 et 4 d’azur au cor de chasse enguiché de même, au 2 et 3 burelée d’azur et d’or.
31. Archives du Rhône, H 401.
32. Archives du Rhône, H 450. — Alliances : Fay-Gerlande, du Mas, du Pelloux, de Malins, de la Tourette. — Mêmes armes qu’Hector de la Rivoire.
33. Archives du Rhône, H 92, folio 495.
34. Archives du Rhône, H. Inventaire Betteney.
35. Archives particulières de l’auteur et du Rhône, H 13.
36. Archives du Puy-de-Dôme. C. 872 à 887.
37 Archives du Rhône. H 533. — Armes : d’or à 2 rondelettes d’azur chargées chacune d’une étoile d’argent.
38. Archives du Rhône, H 119.
39. Archives du Rhône Inventaire Batteney de Bonvouloir.
40. Archives du Rhône. H 623. Preuves : 1e Gilbert Amable et Antoinette du Peschin. 2e François de Montagnac et Gilberte de Rochebriant-Chavance. 3e Gaspard et Diane de Bonet. 4e Jean et Claude de Buxière. — Armes : de sable au sautoir d’argent accompagné de quatre mollettes d’éperons.
41. Archives du Rhône. H 95, folio 92.
42. Lettre du 22 février.
43. Ancêtre de l’ancien député de Saint-Flour.
44. Nous constatons ici un défaut de mémoire de la part du fermier Teilhard cadet, peut-être voulu, car les charges étaient toutes autres. Les comptes du receveur portent pour l’année 1761 ; les charges de l’ordre à 1211 livres, 2 sols, 2 deniers, et pour 1783 à 2.633 livres. 5 sols, ainsi réparties : charges échues le 30 avril 1783 : 1874 livres, 4 sols, 11 deniers, c’est-à-dire les responsions ; charges royales : 689 livres, 18 sols, 2 deniers : bourse commune : 31 livres, 18 sols, augmentation du 20e : 37 livres, 4 sols, soit environ le 18 pour cent de revenus. Voilà encore un accroc a la légende que sons l’ancien régime les bénéfices religieux ne payaient rien, Le commandeur de Celles payait le 18 pour cent.
45. Archives du Cantal. H, fonds de Malte.
46. Archives du Rhône H 633. - Preuves (ibidem) H 95, folio 12. Côté paternel 1° Philibert et Jeanne de Joussineau. 2° Guy et Marguerite de Barthon. 3e Gilbert et Louise Jugeats. 4e Antoine et Marguerite de Langeac. Côté maternel : 1e Jeanne de Joussineau 2e Philibert et Anne de Bonneval. 3e Jacques de Joussineau et Marguerite Chantais : 4e Rolland et Françoise de la Faucoudie. — Armes : d’azur à une porte d’or, la serrure et le bris de l’huis de sable, accompagné de trois étoiles de second émail.
47. Archives du Rhône. H96, folio 325. Preuves : Côté paternel : 1er degré, Joseph et Catherine de Soudeilles. 2e Henry et Marguerite de la Sagne de Saint-Georges, 3e Anne-Marie et Anne Darfeuille. 4e René et Anne de Bonneval. Côté maternel : Anne-Catherine de Soudeilles. 2e Louis-Marie de Soudeilles, marquis de Verrières. La Gane, etc., et Marie de Robert de Lignerac, 3° Anne II et Philibert de Séilières, 4e Anne I et Antoinette de Farges. Alliances avec les Rilhac, les Saint-Julien, les d’Espinchal.
48. Archives du Rhône. H 680 Armes : de gueules a un lion d’argent en chef et deux lionceaux adossés d’or en pointe.
49. Obligeante communication du comte de Seyssel.
50. Archives du Rhône. H 500.
51. Armes : gironné d’or et d’azur. Devise : franc et féal. — La famille de Seyssel était originaire de Seyssel dans l’Ain. Elle est actuellement représentée par les marquis d’Aix, de Sonimariva (Piémont), les comtes de Seyssel-Cressieu et Seyssel Solhonod « notes dues à l’obligeance du comte de Seyssel-Cressieu. » Alliances de Jean-Jacques de Seyssel, commandant de Celles : de Challaud, de Coysia, du Tour, de Formier, de Balmes, du Port, de Falvise de Gratet de Dalomieux, de Mussy de Bourin, de Lugret, de Maillard, de Buysset, de Veuillet. (Archives du Rhône. H 100).

Sources : BOUFFET (ABBE Hippolyte). - Deuxième partie, chapitres VI - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne, Page 172 à 193. BNF

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