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Commanderies de l’Ordre de Malte
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Domus Hospitalis Saulce
Département: Yonne, Arrondissement et Cantons: Avalon, commune: Island — 89

Domus Hospitalis Saulce
Domus Hospitalis Saulce

Cette Maison fut nommée d'abord Commanderie du Saulce. On la désigna ensuite sous le nom de Commanderie d'Auxerre, sans doute parce que les Commandeurs, aux siècles derniers, résidaient habituellement dans cette ville. Cependant la maison du Saulce resta toujours le chef-lieu de la baillie. Cette maison avait été donnée aux Templiers dans le commencement du XIIIe siècle, par un seigneur, du nom de Drogon de Mello ou de Maillot, « de Melleto », ainsi qu'il résulte des lettres de Guillaume, son fils, ratifiant et confirmant au mois de juillet 1206 le don fait par son père à l'Ordre du Temple, de la maison du Saulce, « elemosinam de domo Salicis. »

La maison des Lépreux de Saint-Simon d'Auxerre possédait au Saulce, dans le XIIIe siècle, une maison et des moulins sur l'Yonne. Ces moulins avaient souvent donné lieu à des contestations avec les Templiers. Ceux-ci, pour y mettre fin, consentirent à les acheter au prix de 850 livres. La charte d'acquisition passée sous le sceau d'Henri, évêque d'Auxerre, porte la date du mois de juillet 1231, et est approuvée par les principaux bourgeois d'Auxerre.

Chapelle de la Commanderie du Saulce
Chapelle de la Commanderie du Saulce — Sources: Jack Bocar

La chapelle de la maison du Saulce avait été fondée par Guillaume, comte de Joigny. On voit par les lettres de fondation, datées du mois de juillet 1238, que le comte Guillaume, pour avoir une chapelle dans la maison du Temple du Saulce, sous Escolives, « in domo Templi de Salice subtus Escolivas », donna 15 livres tournois de rente à prendre par les frères de la dite maison chaque année, sur le péage de Joigny, appartenant au comte, et en cas d'insuffisance sur la prévôté de cette ville.

On trouve de 1210 à 1260 plusieurs titres d'acquisitions de terres arables, mais surtout de vignes, faites par les Templiers du Saulce.

Un seigneur, Raoul de Mailly, leur avait engagé pour vingt livres d'Auxerre, la dîme qu'il possédait à Escolives, « apud Escolius. » Son fils, Hugues et Guiele, sa femme, voulant, après la mort de leur père, se libérer de cette dette, abandonnèrent cette dime aux frères du Temple, par des lettres de l'official d'Auxerre, du mois de février 1258.

Chapelle de la Commanderie du Saulce
Chapelle de la Commanderie du Saulce — Sources: Jack Bocar

Vers la même époque, la terre et seigneurie du Saulce fut donnée aux Templiers par Hugues de Saint-Verain et Elisabethe, sa femme. Jean, comte de Joigny, leur neveu, confirma cette donation en 1270, et Robert, comte de Nevers, de qui relevait cette terre, en consentit l'amortissement en 1272. On voit par les divers actes relatifs à cette donation, qu'elle comprenait une motte, « motam », située près de la maison du Temple; toute la terre qui se trouvait près de « Loindat », enclavée dans celle des Templiers; une pièce de terre dans « Courcelles », entre les prés du Temple et le ruisseau de « La Corroie (c'est probablement le ruisseau nommé le Val de Mercy, qui passe près de Vincelles et se jette dans l'Yonne au sud d'Escoviles et du Saulce; carte de Cassini) »; un pré au dit Courcelles, toute la justice, haute, moyenne et basse, à l'exception de celle comprise entre le grand chemin ferré, conduisant de l'Orme de « Truchebeuf » à Vincelles, « apud Vincellas »; d'une part, et l'Yonne de l'autre; et comme la dite justice se comportait et s'étendait depuis la justice des seigneurs de Champs, « dominorum de Campis », jusqu'à celle des seigneurs de Vincelles.

La terre et seigneurie du Saulce consistait, au XVIIe, siècle, en un château avec chapelle dédiée à saint Eustache, basse-cour, moulin sur l'Yonne, et 450 arpents de terre, compris entre le chemin d'Auxerre et la rivière.

Chapelle de la Commanderie du Saulce
Chapelle de la Commanderie du Saulce — Sources: Jack Bocar

Un fief relevait de la seigneurie: le fief de Belombre, qui appartenait en 1604, à dame Davy, veuve de Jacques de Mung, dit de La Ferté, chevalier des ordres du Roi, seigneur de Boisgardin, Belombre et Escolives.

Le revenu de la maison du Saulce était, en 1373, d'après le Livre-Vert, de 142 livres 18 sols. II y avait alors un Commandeur, deux donnés, un clerc et un varlet, dont l'entretien et la nourriture étaient évalués à 30 livres par an. Le même revenu s'élevait, en 1782, à 3, 472 livres.

La commanderie comptait, au XIVe siècle, au moment où les Hospitaliers en prirent possession, six membres: la maison d'Auxerre, les domaines de Tourbenay et de Coulange, ainsi que les anciennes maisons du Temple de Vallan, de Sérain et de Vermenton.

On y ajouta au XVe siècle, les Maisons de Moneteau, de Saint-Bris, de Mery et de Villemoison, ainsi que celles moins importantes de commanderie de Champs-sur-Yonne, commanderie de Sacy et commanderie du Plessis-d'Arbouse. Les quatre premières provenaient du Temple; et les trois autres étaient de l'Hôpital ancien. Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Auxerre
Département: Yonne, Arrondissement et Canton: Auxerre — 89

Domus Hospitalis Auxerre
Domus Hospitalis Auxerre

L'hôtel de la commanderie était situé à Auxerre, dans la rue du Temple, près de la porte de ce nom. Il y avait une chapelle où l'on disait encore, au siècle dernier, une messe les dimanches et fêtes. Les Hospitaliers possédaient encore à Auxerre une maison, qui était connue sous le nom du Petit-Hôtel de Malte, située dans la rue de l'ancien Jeu-de-Paume. Ils avaient aux environs de la ville des vignes que Pierre de Bethisy, prévôt d'Amiens, et Lucienne, sa femme, avaient données à la sainte maison du Temple, par leurs lettres du mois de mars de l'année 1208.

D'autres vignes avec une maison et un pressoir, près de l'église de Saint-Gervais, avaient été cédées en 1256, par un sieur du Val et Elnise, sa femme, à frère Guillaume, commandeur du Temple du Saulce, qui possédait en outre des cens sur des maisons dans la ville, situées entre la maison du chevalier Colin de Chatillon et la porte des Kalendes de Mai, « et portam de Kalendis Maii », cens qui avaient été achetés des chevaliers Hugues d'Auxerre et Hugues de Fresnes, ainsi qu'il est constaté par une charte de Guy, comte de Nevers et de Foretz, du mois de juin 1239.

On voit d'après un terrier de 1648, que la censive de la commanderie s'étendait dans la ville et finage d'Auxerre, « depuis le coin de la grande rue de la Feverie; et l'autre rue, dudit coin montant à l'église, en allant tout à bas les pilliers et grande place de ladite Feverie, poursuivant jusqu'à un poncelot et conduict des eaues qui viennent du costé de la porte d'Esgleny, revenant depuis ledit conduict sous les pilliers de pierres de ladite Feverie, tournant au coin de la maison aux héritiers Etienne Thevenaux, et finissant à la sortie dudit conduict qui entre au-dessus de la croix de pierre en la grande rue Saint Siméon; »

« Plus sur les maisons et jardins assis depuis la maison seigneuriale du Saulce jusques au coin de la rue Saint Anthoine, la Haute et Basse Perrière, mesure le grand cimetière de Mont Tartré, revenant et passant la rue qui avalle à l'église Saint Mamert, depuis la maison où pend pour enseigne: la Petite Magdelaine, traversant par derrière à une aullre rue qui avalle de l'église Saint Eusèbe aux Jacobins, et jusques à l'esglise dudit Saint Mamert; »

« Plus sur tout le finage des vignes et terres au lieu dit Bechereau, sur celles de Bouffault, des Mergers et, de Gratery. »

Le Livre-Vert nous donne le revenu de la maison d'Auxerre, comme s'élevant en 1373, à 449 livres, et ses charges à 433 livres. Le Commandeur résidait alors à Auxerre, parce qu'il y trouvait, à cause de la guerre, plus de sécurité qu'au Saulce. Le personnel et la dépense de sa maison sont ainsi constatés: « Pour les despens et vivres de bouche du Commandeur, de deux chappelains: l'un donné, l'autre séculier, d'un donné séculier, d'un clerc, d'un varlet, d'un charretier qui font VII personnes, VI livres XX sols. »

A la fin du XVe siècle, le commandeur de Bornel se plaignait du mauvais état de la maison d'Auxerre qui était très-vieille, et où il se trouvait très-mal logé. Son successeur, Jacques de Bourbon, la tira de ses ruines, en la faisant rebâtir en grande partie.

Cette maison fut louée plus tard. La ville d'Auxerre la prit à bail en 1721, pour y loger le marquis de Lambert, gouverneur de la ville.

En 1777, le loyer de l'hôtel de la commanderie était de 100 livres; et le revenu des autres possessions de l'Hôpital dans la ville et aux environs, s'élevait à la même époque, à 962 livres.

Commandeurs du Saulce et d'Auxerre. Sous les Templiers
1218, Frère Aubi, procurator domus Templariorum de Salice.
1247, Frère Henri, magister Templi Autissodori
1256. Fr. Guillaume, preceptorde Salice.
1283. Fr. Gauthier d'Acolay, de Ascolayo.

Commandeurs du Sauce et d'Auxerre. Sous les Hospitaliers.
1314. Fr. Simon de Compiegne.
1335. Le chevalier Claude d'Ancienville.
1345. Le chev. Jacques de la Deverne.
1353. Le chev. Jean d'Atichy.
1362. Le chev. Jean de Calais.
1387. Le chev. Jehan le Charron.
1391. Frère Thibault Prevost.
1407. Le chev. Hugues de Cromary.
1434. Le chev. Pierre de Celsoy.
1456. Le chev. Jean de Chailly.
1482. Le chev. Antoine de Bornelle, alias Bournel.
1517. Le chev. Jacques de Bourbon.
1520. Le chev. Claude d'Ancienville.
1537. Le chev. Guillaume du Fay.
1548. Le chev. Jehan Daiz.
1568. Le chev. Jean David.
1599. Le chev. Claude de Louvet.
1612. Le chev. Charles le Picart.
1627. Le chev. Jean Lecomte de Nonant.
1644. Le chev. Edouard de Thumery-Boissise.
1657. Le chev. Antoine de Conflans.
1671. Le chev. Pierre de Culan.
1683. Le chev. Jacques de Fouillet d'Escrainville.
1704. Le chev. Dannet des Maretz.
1711. Le chev. Louis de Froullay.
1720. Le chev. Robert Antoine de Franquetot.
1728. Le chev. Paul Roger de la Luzerne de Beuzeville.
1731. Le chev. Antoine Lefebvre de La Malmaison.
1737. Le chev. François de Brenne de Montjay.
1749. Le chev. Louis-Jacques de la Cour.
1755. Le chev. Casimir de Rogres de Champignelles.
1767. Le chev. Jean-Charles-Louis de Mesgregny de Villebertin.
1782. Le chev. Auguste-Louis de Maillard.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Tourbenay
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Coulanges-la-Vineuse, commune: Escolives-Sainte-Camille — 89

Hameau aujourd'hui détruit

La terre et seigneurie de Tourbenay, qui appartenait au Temple du Saulce, était située sur la paroisse d'Escolives, à une demi-lieue du chef-lieu de la commanderie. Elle se composait d'une maison et d'une centaine d'arpents de terre, avec la haute, moyenne et basse justice, qui s'étendait depuis le grand chemin d'Auxerre à Jussy, en descendant jusqu'à celui de Vincelles à Auxerre.

Cette terre provenait d'un chevalier, du nom de Huet Pioche, seigneur de Ponsanges, et d'Yolande, sa femme. Par leurs lettres du mois de février 1256, Huet et Yolande déclarent avoir vendu aux frères du Temple, pour le prix de 550 livres tournois, le fief de Tourbenay, « feodum de Torbeneto », avec les deux parts de la justice et des droits seigneuriaux, plus leur maison avec un pressoir et toutes ses dépendances; le tout provenant du chef du dit Huet en franc-alleu, et dont il était seigneur dominant. Le restant de la justice et seigneurie est cédé l'année suivante aux Templiers, par le chevalier Gauthier Bridainne, pour le prix de 140 livres.

Nous trouvons des lettres du mois de décembre de la même année 1256, de Guillaume, comte de Joigny, par lesquelles le comte approuve et confirme la vente faite aux Templiers par Huet Pioche, de tout ce qui lui appartenait à Tourbenay, « apud Torbenetum », en maison, terres, hommes, justice, cens, fiefs, etc.

Les habitants de Tourbenay, comme ceux du Saulce, n'étaient pas de condition servile. L'affranchissement dont ils jouissaient, ils le devaient aux Templiers. Ce qui fut reconnu en 1316, par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dans des lettres du prévôt d'Auxerre où Tybert, visiteur-général des commanderies de l'Hôpital, reconnaissait que les hommes de Tourbenay étaient taillables: les plus haut taillés à vingt sols; et les autres au-dessous.

Une autre charte de 1317, émanée de Simon le Rat, alors Grand-Prieur de France, affranchit tous les héritages appartenant aux manants de Tourbenay et du Saulce, qui devaient les tenir désormais en mainmorte.

Le revenu de Tourbenay était, en 1373, d'après le Livre-Vert, de 20 livres; mais au XVe siècle, la maison ayant été démolie, on en réunit le domaine et la seigneurie au chef-lieu de la commanderie. Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Tourbenay, commune d'Escovilles.
— Maison du Temple dès le XIIe siècle, dépendant de la Maison du Temple du Saulce.
— Torbenai, 1170 (Cartulaire général de l'Yonne, tome II, 213)
— Trebenay, 1561 (Procès-verbal de la coutume d'Auxerre, folio 42 r.)
— Lieu aujourd'hui détruit.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.

 

Domus Hospitalis Coulanges
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Coulanges-la-Vineuse, commune: Coulanges-la-Vineuse — 89

Domus Hospitalis Coulanges
Domus Hospitalis Coulanges

Cette maison de Coulanges, devait sa fondation à la bienfaisance d'un chanoine d'Auxerre, Pierre de Waudes, « de Waidis », qui, par des lettres de H., évêque d'Auxerre, du mois de mai 1232, donna à ses chers amis et seigneurs les frères de la chevalerie du Temple, tout ce qu'il possédait à Coulanges-la-Vineuse, « apud Colangias Vinosas », savoir: une grange, une maison, un pressoir avec ses cuves, toutes ses vignes avec une saussaie sous Escolives, « sub Escolivas. »

Un mois après, les Templiers achetèrent au prix de 140 livres, d'Agnès, veuve de Mathieu de Toquin, chevalier, son douaire, sur des vignes qui leur avaient été vendues par son défunt mari sur Coulange et Vincelles, ainsi que le constate une charte de l'official de Paris, du mois de juin 1235.

Ils acquirent plus tard d'autres biens à Vincelles. En 1257, ils recevaient à titre de donation d'Adam Trubert, un cellier et une maison avec un terrain qui s'étendait depuis le grand chemin d'Auxerre jusqu'à l'Yonne, « a communi via Autissiodori usque ad Yonam »; et en 1724, ils achetaient de Marguerite, dame de Brissy, « de Briciaco », pour 200 livres tournois, toute la justice haute et basse qu'elle avait au finage de Vincelles, vers le bois du val de Mercy, « versus nemus de Valle Marci (Val-de-Mercy). »

Ils possédaient à la même époque quarante livres de cens ou de rente foncière sur divers héritages à Vincelles, Vincelottes et Escolives, qui leur avaient été concédés par Guy de Trucy, « de Thociaco », et qui avaient été amortis en 1271, par Jean de Chalons et Alice de Nevers, en leur qualité de comte et comtesse d'Auxerre.

La maison de Coulanges était située près des murs de la ville, dans une rue qui allait de la Grande-Rue à la rue de Guyenne. Elle fut démolie au XVIe siècle ; et ses biens furent réunis à la maison du Saulce. Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Vallan
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Sud, Commune: Chevannes — 89

Domus Hospitalis Vallan
Domus Hospitalis Vallan

C'est vers le milieu du XIIIe siècle que nous voyons les Templiers commencer à acquérir des biens à Vallan. Nous citerons principalement la vente à eux faite en 1254, par Etienne Marchand, « Stephanus Mercator », et Hersende, sa femme, de tout ce qu'ils avaient à Vallan, « apud Valan », en maison, terres, vignes et bois, ainsi qu'il résulte des lettres de l'official d'Auxerre de ladite année 1254, et une autre plus importante, qui est la cession de la terre et seigneurie de Vallan, que leur fit Jean, comte de Joigny, par ses lettres du mois de février 1275, et consistant en une maison entourée de fossés, une saussaie et des vignes à Fontenelles, dans le Val-Constan, sur la côte de Vaux, « in costa de Vallibus », ainsi qu'en terres situées au haut de Tournan, « in alto de Tornant », et à Serain, « apud Cerinum (en dessous de Chevannes) », avec la haute, moyenne et basse justice de Vallan, commune et indivise toutefois entre le dit comte de Joigny et Jean des Barres; laquelle justice s'étendait jusqu'aux limites de celle d'Auxerre, « de Autissiodoro », de Vaux, « de Vallibus », de Tourbenay, « de Turbenayo », de Jussy, « de Jussiaco » d'Augy, « de Orgiaco », de Gy, « de Guaco (Gy-l'Evêque) », de Serain, « de Cerino », et de Beaulche, « Biauche. » Cette cession comprenait également la justice que le comte de Joigny avait avec Drogon, seigneur de Maillot, à Augy et à Beaulche, et qui se prolongeait jusqu'à Vallan, Serain, Escamps, « Escan », Villefargeau, « Villa Fergiau », Maillot et Auxerre. De leur côté, les Templiers quittaient et déchargeaient le comte Jean de la rente de quinze livres qu'il leur devait chaque année sur le péage de Joigny et dont nous avons parlé ci-devant, et lui abandonnaient en outre les hommes et femmes de corps qu'ils avaient à Coulanges ci dans le Val de Mercy.

Il y avait à Vallan d'abondantes fontaines. En 1495; les bourgeois d'Auxerre sollicitèrent du chevalier de Bournel, alors commandeur du Saulce, l'autorisation de faire venir dans la ville d'Auxerre une partie des eaux de ces fontaines. Le Commandeur consentit à leur demande, sous la condition qu'ils amèneraient l'eau à leurs frais dans l'hôtel de la commanderie « pour son mesnage, par ung tuau du gros d'un pois. »

Le domaine utile de la maison de Vallan était peu considérable, mais les censives avaient plus d'importance, à cause de la grande étendue de la seigneurie. Le Commandeur avait toute justice sur les habitants de Vallan qui, en 1495, comptait dix-huit personnes. Chaque feu ou maison payait au Commandeur une rente de 5 sols tournois par an. Le notariat du lieu était affermé en 1777 à Jean Rousseau, tabellion, moyennant une redevance annuelle de douze livres et deux poulets, à la charge en outre de délivrer gratis au Commandeur les copies des actes dont il pouvait avoir besoin.

Le revenu de Vallan était, en 1373, de 95 livres 3 deniers tournois. Il s'élevait en 1782, à 344 livres. Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Serein
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Sud, commune: Gy-l'Evêque — 89

ôpital de Serein
Domus Hospitalis Serein

Sur la carte de Cassini Le Serin, au sud de Vallan, près d'Escamps. On lit dans le rapport fait en 1495, de la visite prieurale de la commanderie du Saulce: « Plus y a une maison destruyte, nommée le Temple, au lieu de Serein, et autour d'icelle un certain nombre de terres labourables. »

Des lettres de l'official d'Auxerre, de l'année 1272, portent que cette maison, située à Serain (Serein), « apud Cerinum », avait été donnée avec les terres qui en défendaient, par un bourgeois d'Auxerre, Pierre Didauz, confrère, « confrater », de la maison de la chevalerie du Temple, sous la réserve d'en jouir jusqu'à sa mort. Mais depuis, il en avait abandonné l'usufruit, en considération d'un anniversaire qu'on lui avait promis après son décès, dans la maison du Saulce, où il avait demandé à être enterré.

En 1292, le frère Gauthier, commandeur du Temple du Saulce, obtint l'amortissement de son domaine de Serain (Serein), en payant 400 livres tournois à dame Jeanne de Maillot, veuve d'Evrard de Saint-Verain, clans le fief de laquelle ce domaine se trouvait.

La maison de Serain (Serein) était près du grand chemin qui conduisait à Auxerre. Elle fut détruite à la fin du XIVe siècle. En 1529, le Commandeur accorda à rente perpétuelle les quarante arpents de terre qui en dépendaient, à un nommé Philibert Dieu, moyennant un cens annuel de six deniers tournois par arpent, et une rente foncière de 44, sols pour trois arpents de pré, et de deux sols tournois pour chaque arpent de terre arable, mais à la charge de rebâtir la maison; ce qui ne fut point exécuté.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Vermenton
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Vermenton — 89

Domus Hospitalis Vermenton
Domus Hospitalis Vermenton

Les Templiers fondèrent une maison à Vermenton, par suite de l'acquisition qu'ils firent au XIIIe siècle, de la terre du seigneur du lieu. Ce seigneur, qui était Miles, sire de Noyers, avec le consentement de Marie de Crecy, sa femme, leur donna, par ses lettres du mois d'août 1284, tout ce qui lui appartenait en la ville de « Varmenton en Aucerrois », tant en justice et seigneurie qu'en terres, prés, bois, coutumes, cerfs et rentes, à la réserve toutefois des fiefs et arrière-fiefs tenus de lui; et par d'autres lettres du mois de juillet 1287, il leur vendit, pour le prix de 560 livres, d'autres droits seigneuriaux qu'il avait achetés au même lieu, de la dame de Chaselles et de Guillaume, son fils.

Le Commandeur avait droit de haute, moyenne et basse justice sur tous les sujets et bourgeois de Vermenton. D'après un terrier de 1602, cette justice s'étendait en la forteresse dudit lieu, depuis « la justice des seigneurs de Bazarne et de Terre-Dieu, jusqu'au bout d'icelle forteresse; hors du chastel, depuis la maison qui appartenoit à feu Didier Pourriet, proche la porte de la Fontaine dudit Vermenton, jusques au pont de la rivière de la Cure, et selon la rivière en amont, jusques à la terre des religieux de Regny, et de là revenant par la coste, jusques à la terre du Roy, et d'illec en montant par la grande rue, appelée la rue aux Ribault, jusques au carrouge, tenant et appointant par la grosse tour dudit Vermenton, appartenant audit seigneur commandeur. »

La maison du Temple de Vermenton, située près de l'église, fut détruite pendant les guerres du XIVe siècle, et ne fut jamais rebâtie.

Il restait de ce domaine, au siècle dernier, les moulins de la Cure et 300 arpents de terre à labour et de bois qui rapportaient, en 1777, avec les droits seigneuriaux, 4,000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Monéteau
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Nord — 89

Domus Hospitalis Monéteau
Domus Hospitalis Monéteau

De l'ancienne Maison du Temple de Monéteau, on n'a aucun titre sur l'origine de cette maison. Le document le plus ancien qui en fasse mention est une charte du mois de mars 1235, de Guy, official de la cour d'Auxerre, par laquelle noble dame Ermangard de Champagne, reconnaissait avoir vendu, pour le prix de 280 livres, aux frères de la chevalerie du Temple du Saulce, vingt-deux arpents et demi de terre qu'elle avait au terroir de Champigny, « territorio de Campiniaco », entre le cellier de Pontigny d'Auxerre et la maison des frères de la chevalerie du Temple de Moneteau, « et domum fratrum militie Templi de Monestalo », avec un cens de huit sols et d'un setier d'avoine qu'elle recevait tous les ans au même lieu.

Quelques années après, une contestation surgit entre les Templiers de Moneteau et les religieux de l'abbaye de Saint-Marin d'Auxerre, au sujet d'un droit de mouture que les Templiers prétendaient avoir dans les moulins de l'abbaye. Jean de Saint-Leu, chanoine d'Auxerre, et Boutillier, bailli de cette ville, appelés comme arbitres, décidèrent au mois de juillet 1246, que les Templiers avaient droit de moudre aux dits moulins les grains nécessaires aux besoins de leur maison de Moneteau, à la charge de donner une pelletée de farine, « pallata farine », par chaque sac de blé pesant au plus sept bichets.

Le livre-Vert donne ainsi le revenu de la maison de Moneteau en 1373: « Une charrue de terre valant après touz fraiz par an, VIII livres tournois, LIII arpents de bois pour l'usage de la maison tant seulement. Une tuilerie et l'ostel valant par an, VI milliers de tuiles et III queux de chaux vif, à XVI sols le millier de tuile et la queue de chaux vif, VI sols. Somme toute C IIII sols. »

La maison de Moneteau fut détruite pendant les guerres du XVe siècle. Il n'y resta plus qu'une grange et les terres qui, d'après un terrier de 1648, étaient délimitées par une ligne partant « de ladite grange, du côté de Pren et Sougères; par de là un gros chateignier qui est sur la montagne, proche le chemin, appellé « le chemin de Saint-Edmed », tendant du petit Monnestau au dit Saint-Edme de Pouligny, de cinquante pas de distance dudit chateignier audit chemin; et de là, descendant à l'endroit où commence le fossé qui fait la séparation des bois de Montegu, appartenant à l'église Saint-Etienne d'Auxerre. »

Ces terres comprenaient, en 1490, plus de 200 arpents. Il n'en restait plus, au siècle dernier, que 80 qui étaient affermés, en 1777, 525 livres.

L'ancienne commanderie de Moneteau comptait deux membres la maison du Temple de Saint-Prix, aujourd'hui Saint-Bris, et celle de Mery.

Anciens Commandeurs de Moneteau et de Saint-Bris
1355. Frère Jehan de Goy.
1370. Fr. Jehan Ingoul.
1390. Fr. Pierre de Ruy.
1405. Fr. Adam le Brun.
1424. Fr. Jehan Dubois.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Saint-Bris-le-Vineux
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Est — 89

Ce lieu n'existe plus sur les cartes de Cassini ou Ign

Avant d'être un membre de Moneteau, Saint-Bris, « Sanctus Priscus », avait été une petite commanderie du Temple. Sa fondation remonte à une époque assez reculée, si l'on s'en rapporte à une charte de Godefroy d'Arcy, « de Arsiaco », frère d'Albert, seigneur de Vézelay. Par cette charte approuvée et confirmée en 1180, par W, évêque d'Auxerre, Godefroy d'Arcy, considérant la brièveté de la vie et le bonheur de se dévouer à la défense de la religion du Christ, déclare, au moment de s'enrôler sous la bannière de la chevalerie du Temple, donner aux frères de cet Ordre une charrue de terre à Saint-Bris, « apud Sanctum Priscum », et une autre, accompagnée d'un attelage de boeufs avec trois arpents de vigne, un courtil et une grange. Il leur fait en outre donation, pour ceux d'entre eux qui demeureraient en ce lieu, du bois nécessaire à leur chauffage à prendre dans sa forêt d'Arcy; et comme il ne pouvait leur donner d'argent pour bâtir une maison, un four à pain, « petrina », un cellier et une chapelle, il leur abandonne un clos de vigne situé à Saint-Bris, rapportant approximativement cent muids de vin blanc qu'ils pourraient vendre tous les ans, et dont le prix servirait à élever les constructions dont nous avons parlé.

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, en succédant aux Templiers dans la possession de cette maison, l'affermèrent en 1398, avec trente-six arpents de terre qui en dépendaient et les droits seigneuriaux attachés à ce fief, moyennant huit livres tournois de redevance annuelle, et à la charge d'entretenir la chapelle qui était dédiée à saint Jean-Baptiste, et d'y faire dire deux messes par semaine.
La maison de Saint-Bris était située sur le chemin de Cravant et de Irancy. Il n'en restait plus que des ruines au siècle dernier. Le revenu des terres et des droits seigneuriaux était, en 1777, de 320 livres.

Anciens Commandeurs de Moneteau et de Saint-Bris
1355. Frère Jehan de Goy.
1370. Fr. Jehan Ingoul.
1390. Fr. Pierre de Ruy.
1405. Fr. Adam le Brun.
1424. Fr. Jehan Dubois.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Merry
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Ligny-le-Châtel, commune: Montigny-la-Resle — 89

Domus Hospitalis Merry
Domus Hospitalis Merry

La maison du Temple de Merry a été une des dernières fondations des Templiers. Elle formait un petit domaine qui leur avait été donné quelques années avant la suppression de leur Ordre. Nous avons encore des lettres du garde de la prévôté d'Auxerre, de l'année 1301, qui font connaître qu'un seigneur, nommé « Jean de Merry de lez Montigny, dit Chaînplateux. »

« Considérant les grands titres, honneurs et cortoisies que religieux hommes li commandier et li frères de la chevalerie dou Temple en France, li ont fait au temps trespassé, leur a fait don d'une maison provenant de l'héritage de son père, sise à Merry à la voie du Four; d'une ouche et d'une vigne au lieu dit Suynet, et de diverses pièces de terre sur Merry, situées en différents endroits, au Val du Tremblay, à Champlateux, au Val Galopin, au Charbonniaul, aux Cortegnes, au Champ de Blegny, aux Grés, à la Morainne, etc., avec toute la justice et seigneurie. »

Il ne restait plus au siècle dernier, du domaine du Temple de Merry, que la chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, avec une petite métairie et huit arpents de terre, sans aucun droit seigneurial. Les commissaires préposés en 1777 à la visite prieurale des biens de la commanderie, ordonnèrent la suppression de la chapelle et de la métairie qui exigeaient trop de frais d'entretien et de réparations.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Molay
Département: Yonne, Arrondissement: Avallon, Canton: Noyers — 89

Domus Hospitalis Molay
Domus Hospitalis Molay

Dans la visite de 1777, les commissaires se rendirent à Molay, à six lieues d'Auxerre, où la commanderie avait une chapelle dédiée à saint Blaise, chargée de deux messes par semaine, et plusieurs pièces de vigne et de bois, dont le revenu n'était alors que de 126 livres. C'étaient là les restes d'un ancien établissement du Temple, ruiné depuis des siècles; et vu le peu de produit qu'on en retirait, les visiteurs décidèrent de supprimer la chapelle, dont le service était une trop lourde charge pour le Commandeur.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Villemoison
Département: Nièvre, Arrondissement et Canton: Cosne-Cours-sur-Loire, commune: Saint-Père — 58

Domus Hospitalis Villemoison
Domus Hospitalis Villemoison

Les Templiers étaient déjà à Villemoison, lorsqu'un seigneur du pays, Guillaume de Donzy, par ses lettres datées du mois de novembre 1189, devant Saint-Jean d'Acre, « in expeditione de Acon », fit don à la maison de la chevalerie du Temple « de Villemouzon », de la moitié d'un bois, appelé le Bois de Gastine ou Wastine, « nemoris Gastine », dont l'autre moitié appartenait au seigneur de Saint-Venant.

Chapelle de la commanderie de Villemoison
Chapelle de la commanderie de Villemoison — Sources: Internet

Un autre seigneur, Godefroy de Saint-Verain donna, l'année suivante, aux frères du Temple de « Ville Moson », ses moulins, appelés les moulins de l'Evêque, à la charge de lui rendre chaque année trois muids d'avoine et un muid de froment. Godefroy, qui ensuite s'était croisé, fit remise, au moment de mourir en Terre-Sainte, d'une partie de cette rente aux Templiers, comme on le voit par des lettres de Hugues de Saint-Verain, son frère, de l'année 1190.

A cette époque, la maison de Villemoison avait un Commandeur, frère Simon, et trois autres frères qui y résidaient, frère Gilbert. frère Gauthier de Corbie et frère Godefroy, le chef des celliers, « celerarus »; lesquels figurent comme témoins dans une charte d'Hugues d'Arquian, de l'année 1190, par laquelle ce seigneur, voulant participer aux bienfaits spirituels de l'Ordre, abandonna, au profit du Commandeur et des frères du Temple de Villemoison, « Templi de Villamosu », tout ce qu'il possédait dans la ville « d'Escueili », à la charge de lui remettre tous les ans deux muids de froment et deux setiers de pois. Cette charte est datée de Cosne, « Conade », l'année où le roi Philippe partit pour Jérusalem (1190).

Chapelle de la commanderie de Villemoison
Chapelle de la commanderie de Villemoison — Sources: Jack Bocar

Quelques années après, un désaccord eut lieu entre les Templiers et l'abbé de Notre-Dame-des-Roches, « de Rupitus » située à Myennes, au sujet de leurs possessions de Leray, « de Liernaio. » Ils finirent pourtant par s'arranger; et par une transaction de l'année 1192, l'abbé consentit à abandonner aux frères du Temple tout ce que son couvent possédait sur ce territoire, en renonçant pour l'avenir à n'y jamais rien acquérir. De leur côté, ces derniers lui cédèrent une terre qui avait appartenu à Gauthier d'Argenou, et qui confinait aux vignes que possédait l'abbaye des Roches à Escuili (lieu inconnu sur la carte de Cassini).

Grange de la commanderie de Villemoison
Grange de la commanderie de Villemoison — Sources: Jack Bocar

En 1240, le domaine de Villemoison s'accrut de la terre de Neusy, « terram de Neuse », qu'Hugues de Saint-Fargeau donna alors aux Templiers et qui se trouvait devant la porte de la maison de la commanderie. Hervé de Gien, de qui relevait cette terre, approuva cette donation et en consentit l'amortissement.

La commanderie, située à une demi-lieue de Cosne-sur-Loire, sur le chemin de Saint-Père à Donzy, consistait, au siècle dernier, en une maison à usage de ferme, et une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, avec une centaine d'arpents de terre. Elle possédait, comme nous l'avons dit, le Moulin-l'Evêque, les dimes de Villemoison et de Neusy, et percevait des cens ou rentes en différents lieux, avec tous les droits de haute, moyenne et basse justice dans son fief et sur le village des Petites-Billottes (lieu inconnu de nos jours)

Grange de la commanderie de Villemoison
Grange de la commanderie de Villemoison — Sources: Jack Bocar

Le revenu de Villemoison était, en 1777, de 2.950 livres. Il n'était que de 60 livres 10 sols en 1373; et ses charges alors dépassaient beaucoup ce revenu. C'est ce qui amena la suppression de cette commanderie et sa réunion comme membre à la commanderie du Saulce.

Commandeurs célèbres
Geoffroy de Charnay (1251-1314) était précepteur de l'Ordre du Temple pour la Normandie. Il fut livré aux flammes du bûcher sur l'île de la Cité à Paris le 18 mars 1314 en compagnie de Jacques de Molay.
Geoffroy de Charnay a passé environ 18 ans au sein de l'Ordre du Temple et a occupé successivement des fonctions importantes au sein de l'ordre. En 1283, il est précepteur à Lieu-Dieu de Fresnes, en 1294 à la commanderie de Villemoison, en 1295 à la commanderie de Fretay, et enfin en 1307, il devient précepteur pour toute la Normandie.

Anciens Commandeurs de Villemoison. Sous les Templiers
1192. Fr. Simon.
1240. Fr. Robert Ferrecot.

Anciens Commandeurs de Villemoison. Sous les Hospitaliers
1356. Fr. Pierre de Ramburelles.
1367. Fr. Jehan de Carrois.
1391. Fr. Guillaume Lamy.
1422. Fr. Oudan Justot.
1469. Le chev. Robert de Franquelance.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Saint-Jean d'Avin
Département: Nièvre, Arrondissement: Cosne-Cours-sur-Loire, Canton: La Charité-sur-Loire — 58

Domus Hospitalis Saint-Jean d'Avin
Domus Hospitalis Saint-Jean d'Avin

Saint-Jean d'Avin, c'était une ancienne maison de l'Hôpital, située dans la paroisse de (Varennes-lès-Narcy), à trois lieues de Cosne-sur-Loire, et qui devint au XIVe siècle un membre de la commanderie de Villemoison. Elle consistait alors en un corps de ferme, une chapelle avec 120 arpents de terre, et un bois appelé le Bois de la Vallée.

A cinq cents pas de la ferme, il y avait un moulin appelé le Moulin de Rabuteau.

La chapelle était en ruines, et servait de grange au siècle dernier. La ferme et les terres étaient louées en 1782, 1.100 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Champs-sur-Yonne
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Est, commune: Champs-sur-Yonne — 89

Domus Hospitalis Champs-sur-Yonne
Domus Hospitalis Champs-sur-Yonne

Le Livre-Vert marque Champ-sur-Yonne, comme ayant été au XIVe siècle, un chef-lieu de commanderie de l'Hôpital ancien. Cet établissement devait son origine à un péage d'un très-grand rapport, qu'avaient là les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, sur ceux qui passaient la rivière ou qui venaient y débarquer des marchandises. On y avait construit de vastes hangars, une maison et une chapelle; et on avait mis à la tête de cet établissement un frère de l'Ordre, qui portait le titre de Commandeur.

Vers la fin du XIVe siècle, ce droit de péage avait beaucoup diminué, à cause des guerres. Il suffisait à peine à l'entretien du frère qui y résidait. On voulut ajouter à la commanderie quelques revenus de plus, c'est-à-dire des cens ou des rentes que l'Hôpital avait à Auxerre, a Saint-Bris, à Escolives, etc.

Mais en 1393, on retira de Champs l'Hospitalier qui s'y trouvait; et Pierre du Ru, alors commandeur de Saint-Bris, fut autorisé à louer au fermage annuel de douze livres tournois, à Jean de Dente, tonnelier, la maison et le port de Champs, avec les jardins et une closière de vignes, près de la chapelle, et une autre, au lieu dit Tubye (était situé à l'ouest de Champ).

Ce petit domaine alla toujours en diminuant de valeur; car on l'arrentait, en 1579, moyennant une redevance annuelle d'un écu et demi et un cens de six deniers tournois.

Un titre nouvel fut passé en 1599, par un nommé Jadon, de cette rente reposant, y est-il dit, « sur un port assis à Champs, sur la rivière d'Yonne, tenant au port Chauchefoin; de l'autre costé aux fortifications et fossés de Champs, avec plusieurs places tenant audit port où jadis il y avoit des bâtimens. »

Il n'est point fait mention de la chapelle qui, sans doute, comme la maison, avait alors disparu.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Sacy
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Vermenton — 89

Domus Hospitalis Sacy
Domus Hospitalis Sacy

L'Hôpital de Sacy, ancienne commanderie de l'Hôpital. Il est fait mention de cette maison dans une charte de Pons, seigneur d'Argenteuil, et d'Etienne, son frère, de l'année 1208, par laquelle, avec l'agrément et du consentement de Pierre, comte d'Auxerre, et de Milon, seigneur des Noyers, ils ont donné à la maison de l'Hôpital de Sacy, « domui Hospitalis de Saciaco », le droit de pâturage pour tous les bestiaux de cette maison dans les terres qui leur appartenaient à Vermenton. Pareille concession est faite en 1209, par Iterius, seigneur de Trucy, en faveur de Guillaume du Mont, qui était alors commandeur de Sacy, « magister de Saci. »

Au XIVe siècle, il y avait dans la maison de Sacy, deux frères de l'Ordre: dont l'un était Commandeu r; et l'autre prêtre, desservait l'église du lieu, dont la cure était à la collation du Grand-Prieur de France.

Le Commandeur était seul seigneur de Sacy. Tous les habitants étaient ses vassaux; et parmi les redevances dont ils étaient tenus envers lui, ils lui donnaient, comme il est dit au Livre-Vert, « pour chascun pourcel que l'on tue en ladite ville de Sacy, deux petit filez qui sont environ les nombles et de chascune beste aumaille, beuf ou vache tuez les langues, et de chascun mariage qui se faict en ladite ville un mes, c'est assavoir: une pièce de char, ung petit pain et une pinte de vin, et pevent bien valoir toutes ces choses par an, XXX sols tournois. »

La maison de Sacy était située contre le cimetière, dans la rue des Fontaines, touchant aux murs de la ville. Elle était toute en ruines et inhabitable à la fin du XVIe siècle. On ne jugea pas à propos de la rétablir; et les cent arpents de terre qui en dépendaient, furent réunis avec les revenus seigneuriaux, à la maison de Vermenton; et par suite, à la commanderie du Saulce.

Ce qui restait en 1782, de la terre et seigneurie de Sacy rapportait alors 1,710 livres.

Anciens Commandeurs de Sacy
1209. Fr. Guillaume du Mont.
1357. Le chev. Jehan de Calais.
1370. Fr. Guillaume Villart.
1381. Fr. Thibault Prevost.
1400. Fr. Guillaume Feruele.
1420. Fr. Jean Aubert, dit de Gonnesse.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

 

Domus Hospitalis Arbourse
Département: Nièvre, Arrondissement: Cosne-Cours-sur-Loire, Canton: Prémery — 58

Domus Hospitalis Arbourse
Domus Hospitalis Arbourse

Cette maison d'Arbourse, était connue généralement au siècle dernier, sous le nom de la « Ferme des Murailles. » Elle était située sur le chemin de Châteauneuf à Nevers. C'était, dès l'origine, une petite commanderie de l'Hôpital, où il y avait une chapelle qui fut détruite au commencement du XVIe siècle. Le domaine seigneurial comprenait 90 arpents de terre.

La maison étant en mauvais état, fut démolie quelque temps après la suppression de la chapelle ; et les terres, ainsi que les droits seigneuriaux, furent réunis à la maison de Vermenton, devenue un membre de la commanderie du Saulce. Leur rapport était, en 1777, de 1.100 livres.

Le revenu général de la commanderie du Saulce était, en 1373, de 460 livres tournois. Il n'était plus que de 3131ivres, en 1495, même après l'adjonction de Moneteau à la commanderie. Il s'est relevé par toutes ses annexions, en 1583, à 2,400 livres; en 1732, à 5,889 livres; et en 1782, à 15,257 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Arbourse, conton de Prémery
— Arbussa, 1132 (Cartulaire de Bourras, chapitre 6)
— Arbouse, 1290 (Archives de l'Yonne, inventaire de la commanderie d'Auxerre)
— L'Hospital de Rebourse, 1502 (Archives de l'Yonne, inventaire le commanderie de Villemoison)
— Arida Bursa, 1335 (Pouillé d'Auxerre)
— Le Plessis Rebourg, 1538 (inventaire le commanderie de Villemoison)
— Ancienne Maison du Temple, puis de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et le fief de la châtellenie de Châteauneuf-au-Val-de-Bargis.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.

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