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Grand-Prieuré Malte en Bohême-Autriche
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Précepteurs

1 — Frère Bernard, (1183-1186)
Frère Bernard, fut élu par les Chevaliers, en 1183, à la dignité, de précepteur pour la Bohême, la Pologne, la Poméranie et les provinces adjacentes et confirmé par Bulle du pape Luce III. Il était savant et pieux, et il tint sévèrement à l'observation de la discipline régulière en même temps qu'il travaillait à donner du relief à l'Ordre, en rendant utile à tous l'activité de la communauté. Il vit s'accroître aussi les possessions du grand-prieuré. Le grand-duc Frédéric lui donna pour l'Ordre (1), en 1183, l'Eglise votive de Saint-Jean-Baptiste que son épouse avait fait bâtir à grands frais (1179—1183) sur le champ de bataille (na bojisti), ainsi que « l'hospital » et le couvent construits à côté, avec un jour de terres, le ruisseau de Bolic, un étang et un moulin près du ruisseau.
1. — Les donations sont faites, tantôt à l'Ordre même, à Jérusalem, etc., tantôt au grand-prieuré de Bohême.

Quelques Chevaliers s'y établirent aussitôt, pour s'y consacrer à l'administration spirituelle et au soin des malades, à « l'hospital », et ils emplantèrent le terrain qui leur avait été donné. C'est en cette même année 1183, que Frère Bernard reçut pour l'Ordre de Saint-Jean, des fils de Dluhomil, le domaine de Eywanowitz, avec le village de Beleie, la lande de Madlejowitz et autres accessoires, en Moravie, et y fit immédiatement construire un « hospital. » La donation fut confirmée la même année. C'est encore en 1183, ou même plutôt, que l'Ordre reçut donation de la terre de Grobnig, aujourd'hui située dans la Silésie prussienne, car le grand-duc Frédéric confirma, en 1183, cette possession et y attacha de grands privilèges. Il n'est pas établi qu'une commanderie avec hospital y ait été instituée immédiatement. C'est en 1183, que Frère Bernard reçut pour l'Ordre du grand-duc Frédéric les possessions suivantes: Altsattel, près de Saaz, Ploscha, près de Postelberg, Girsch, près de Weseritz, Sahrat, près de Preitenstein ou Tepl, Skyritz, près de Brux, Pollinken, Geischowitz, Tichonitz, près de Sternberg; en échange de Tichonitz, l'Ordre dut rendre Boreslau. C'est en 1183, qu'il reçut d'un gentilhomme nommée Hrabise, pour l'Ordre, l'Ile-des-juifs, à Prague, en amont de l'Ile-des-tireurs (Schutzeninsel), donation confirmée par le grand-duc Frédéric, qui arrondit encore cette possession et lui fit donner le nom de Jérusalem. Il y fit bâtir une église en l'honneur du Saint-Sépulcre et sous l'invocation de Saint Jean-Baptiste. Son épouse fit élever à Mies, en 1183, l'église paroissiale, sous l'invocation de la Sainte-Vierge, et celle de Kaaden près de l'Eger, puis le remit à l'Ordre; le grand-duc confirma la donation, avec cette clause qu'il ne pourrait être bâti d'église sans autorisation de l'Ordre. Il conféra en même temps à celui-ci le droit de patronage (1) sur ces deux églises. Mies eut bientôt sa commanderie.
1. — Droit de collation du bénéfice.

Comme la population s'était accrue par l'immigration des Allemands dans le comté de Glatz qui appartenait alors à la Bohême, il fut élevé dans le bourg-même de la comté une deuxième église en l'honneur de Saint Wenceslas: elle fut donnée, en 1183, à l'Ordre qui y institua une commanderie. La grande-duchesse Elisabeth donna encore à l'Ordre le village de Weissenthurm, près de Wranau, puis des terres près de Hradischt et le village de Beleowic, près de Blattna. L'évêque de Prague, Henri Bretislav, neveu du roi Vladislaus Ier, donna en 1184 à l'Hôpital de Jérusalem, sur son héritage paternel, une métairie à Lewin, près d'Auscha, pour l'assistance des chrétiens en Terre-Sainte, à la condition de prier pour lui, pour son père qui avait été chevalier d'honneur de l'Ordre et sa mère Marguerite. Il remit l'Acte de donation à Frère Bernard, avec mission de le transmettre au maître, Frère Roger des Moulins, à Jérusalem. Cet Acte contenait en même temps confirmation de toutes les fondations faites au profit de l'Ordre.
Le grand-duc Frédéric donna encore, en 1185, aux Chevaliers d'autres possessions, dans l'ancien cercle de Saaz, et, le 23 avril 1186 (1). le village de Leschan et la ville de Kaaden, où il fut érigé une commanderie et un hospital de Saint-Jean. L'église existe encore aujourd'hui. Il y eut en outre d'autres donations et fondations, telles que celle faite par le Chapitre-du-Dôme de Prague, en 1186, du village-paroisse de Schaab (Psav) qui appartient maintenant aux Seigneurs-de-la-Croix (Kreuzherren); celle faite, en 1186, par Hrdon, grand-chambellan et administrateur des biens domaniaux de la famille grand-ducale, du domaine de Kosmanos, auquel appartenait la ville de Hrobka, située dans l'enceinte de la ville actuelle de Jungbunzlau, au pied de la colline du grand-duc Vlatislav, connue sous le nom de Podolec, Podol (pod-Dol, Dul), Podhrad (Pod-hrad, sous le manoir), donation confirmée par le grand-duc Frédéric, en sa qualité de fils et successeur du roi Vladislaus Ier, en la même année (2). Il fut érigé dans cette ville une magnifique commanderie, avec un Couvent de chanoinesses-hospitalières.
1. — Archives Acte nº 6, an 1186. 2. — Archives Acte nº 6, an 1186.

Frère Bernard mourut, en 1186, après avoir vu l'Ordre grandir et s'établir solidement dans son grand-prieuré, récompense bien précieuse pour ses efforts et ceux de ses chevaliers. Son corps fut inhumé dans l'Eglise conventuelle de Prague.

2 — Frère Martin, (1186-1194)
Frère Martin, fut élu, au Couvent de Prague, chef de l'Ordre pour la Bohême, la Hongrie et les provinces orientales voisines, et cette élection eut lieu à l'unanimité. Il était d'une grande famille, neveu du célèbre Gervasius, chancelier de Vladislaus Ier et de Vladislaus II; il avait été ordonné prêtre à Prague, par l'évêque Meinhard (de Bamberg), il était chapelain et notaire de la Cour et fut envoyé à Constantinople, en 1164, à la tête d'une mission.
Il fut successivement prieur du Chapitre collégial de Leitmeritz (1168), et prieur du Chapitre de Prague (1174). Il entra dans l'Ordre, en 1179 ou 1180, sous réserve de sa prébende. Après avoir prononcé solennellement ses voeux, il se rendit en pèlerinage, comme chevalier-prêtre, à Jérusalem ; il en revint, en 1183, et consacra sa vie au bien de l'Ordre.
Dès avant 1186, Ozel, fils d'un certain Hirdeta, avait fait don à l'Ordre d'un jour de terre et d'une vaste pâture devant le manoir de Gratz (Silésie) et près du village de Modlejowitz, non loin de Prerau (Moravie), qui appartenait au château-fort de Gratz et avait nom Boberic. Ce domaine fut réuni plus tard à la commanderie de Troppau.
L'Ordre avait reçu aussi les châteaux d'Orlowitz et d'Austerlitz. On rapporte ces donations à l'influence de Frère Martin. Après son élection, le nouveau précepteur utilisa mieux encore ses hautes relations, dans l'intérêt de la communauté.

Lorsqu'il eut réglé et consolidé la situation intérieure et extérieure de son Ordre, il se rendit de nouveau près du Maître, à Jérusalem; mais nous le retrouvons, en 1188 et 1189, dans son grand-prieuré. Le grand-duc Frédéric confirma, en 1188, la commanderie de Ploschkowitz (1) dans ses possessions, et le Pape Clément III approuva par Bulle (2) l'institution les Hospitalières de Prague, ce qui prouve leur existence.
Frère Martin s'appliqua à faire observer strictement les Statuts de l'Ordre et prêcha d'exemple. Il y eut alors (1188) quelques échanges avec le grand-duc Frédéric, lequel assura à l'Ordre un revenu annuel de 12 marcs d'argent sur ses mines de Mas (3).
Euphrosine, mère de la grande-duchesse Elisabeth, faisait remettre chaque année au prieuré de Bohême, pour l'Hospital de Jérusalem des sommes importantes; une fois veuve, elle entra elle-même dans l'Ordre.
En 1188, le grand-duc Frédéric confirma l'Ordre dans toutes ses possessions actuelles.
En 1189, Crispus Hroznata, aïeul du bienheureux, fit donation à l'Ordre, avec l'assentiment du grand-duc Conrad Othon, de toute sa fortune (4).
En 1190, le bienheureux Hroznata, magnat de Bohême de première classe, fils de Sezima (mort en 1179) et de dame Dabroslava, de l'ancienne famille des Cernine de Chudenitz, donna aussi à l'Ordre le village de Hradzen, près de Staab, à la condition qu'il ne pourrait être engagé, ni vendu, sans son assentiment ou celui de l'Abbé des Prémontrés de Tepl.
La commanderie de Gross-Tinz (Tynec) fut érigée, en 1189, et vit plus tard ses possessions s'accroître par suite des fondations du comte Adlard.
Bavor Ier, seigneur de Strakonitz et de Horazdowitz, prit part à la IIIe Croisade, sous les ordres de Léopold V, duc d'Autriche (5), et, lorsqu'il eut été témoin de la vaillance des Chevaliers, à la prise de Saint-Jean-d'Acre (1189), il fit voeu (1190), s'il revenait sain et sauf dans son pays, de donner à l'Ordre une partie de ses domaines, dont Strakonitz faisait partie. Il accomplit son voeu.
1. — Archives nº 7. 2. — Bulle nº 77. 3. — Archives nº 8. 4. — Archives Acte original. 5. — C'est au siège d'Accon (Saint-Jean-d'Acre) que le duc d'Autriche, Léopold V, s'empara d'une tour par escalade, mais que, ne se voyant pas suivi, il s'élança (couvert de sang jusqu'à la ceinture) dans la mer. L'empereur Frédéric ordonna qu'en souvenir de ce haut fait les ducs d'Autriche porteraient dans leurs armoiries, un écu de gueules coupé d'une face d'argent. Frère Martin fut un homme pieux, instruit, actif et influent: il sut allier dans son gouvernement la douceur à l'esprit d'équité. Il mourut, après avoir bien contribué à l'extension de l'Ordre, grâce à la faveur dont il jouissait à la Cour et près des grands du royaume. Il fut inhumé dans l'Eglise conventuelle de Prague, aux côtés de son prédécesseur.

3 — Frère Meinhard, (1194-1234)
Frère Meinhard, fut élu à Prague et fut durant sa vie un modèle de piété et de sévère observance de la règle de son Ordre. La pratique des vertus monastiques par le précepteur et ses chevaliers attira sur l'Ordre le respect et les faveurs du Roi et de la haute noblesse.
En 1199, le roi Premysl Ottokar Ier donna à l'Ordre Liebkowitz, Sukov (ancien cercle de Pilsen), Kwasnei (cercle de Beichenau) et Blesau, en échange de sa part de la ville de Bydzov; il confirma au Couvent de Prague la possession des terres près de l'église, sur le champ de bataille en dehors de la Porte-du-loup (Wolfsthor), sur lesquelles le châtelain avait, au nom du Roi, élevé des prétentions.
C'est dans la première moitié du XIIIe siècle que fut érigé le plus grand nombre des commanderies du prieuré de Bohême.
En 1200, les Chevaliers de Saint-Jean prirent solennellement possession des commanderies de Kaaden et de Mies. Ils reçurent dans la même année, du comte Adalbert de Kaunitz, sa terre de Kaunitz (Moravie). Jean V Bavor, évêque d'Olmutz, de la maison des Seigneurs de Strakonitz, confirma à l'Ordre le don de la Chapelle de Hochtitz, le 20 décembre 1200, et, en cette même année, Vladislav, margrave de Moravie, affranchit les biens de l'Ordre de toutes charges et redevances.
Le comte Hemeram, fils de Gnemowir, érigea la commanderie de Striegau (Silésie prussienne).
Dès avant 1203, Léopold de Blumenove donna à l'Ordre le beau domaine de Furstenfeld (Styrie), car un couvent et une église de Saint-Jean-Baptiste y ont existé en ce temps-là. C'est même la maison de l'Ordre la plus ancienne de Styrie, et elle était autrefois très-richement dotée.
Un peu plus tard fut érigée la deuxième commanderie de Styrie, celle de Melling ou Melnik, dans l'ancien cercle de Marburg. On ignore si elle appartint tout d'abord à l'Ordre, ou vint en sa possession, par suite d'échange avec l'Ordre Teutonique.
L'Ordre érigea quelque temps après la troisième commanderie de Styrie, celle de Haillenstein ou Cilli, près de Neucloster.
La commanderie de Striegau se chargea, en 1203, du service de l'église paroissiale de Saint-Pierre et Saint-Paul et de l'hôpital. Cette commanderie fut confirmée par Henri, duc de Silésie (1203).
En 1204, l'Ordre possédait déjà la commanderie d'Erdberg (Moravie) qui devint une filiale de celle de Mailberg (Basse-Autriche). Le Couvent de la commanderie était adossé à une colline, sur la rive du Tajax, et offrait une vue magnifique. Othon de Traberg avait érigé cette commanderie, à laquelle est encore attaché le droit de patronage de l'église paroissiale d'Erdberg. Vladislav, margrave de Moravie, affranchit la commanderie filiale d'Erdberg des charges et redevances, et lui accorda des privilèges.
En 1206, le Pape Innocent III confirma aux Chevaliers la possession de Kaunitz et les autres fondations.
L'Ordre institua à Ober-Kaunitz une commanderie avec hospital, dont fut nommé titulaire un chapelain conventuel.
En 1207, les Chevaliers possédaient la riche commanderie de Lossen (Silésie prussienne), fondée par Henri Ier, duc de Silésie. Ils y rattachèrent les villages de Rosenthal, de Jeschen, de Bonhusen (Buchitz), qui font encore partie de la paroisse de Lossen, et plus tard, Glosenau et Lichten. La commanderie de Lossen était une des plus anciennes de la Langue d'Allemagne, dans la principauté de Brieg.
C'est sans doute aussi vers ce temps-là que Henri Ier, duc de Silésie, institua la Commanderie du Très-Saint-Corps-du-Christ (S. S. Corporis Christi), à Breslau, où les Chevaliers furent chargés du service religieux et du soin des malades.
En 1208, le pape Innocent III confirma à l'Ordre les possessions de la commanderie de Mailberg (Basse Autriche).
Ce même Henri Ier fonda, vers 1213, la commanderie de Loewenberg (Lemberg, Léopol), dans le duché de Jauer, et les Chevaliers la reçurent en 1213. On en trouve la preuve dans un Acte de Henri II, le Pieux, duc de Silésie, dressé à Brieg, le 12 mars 1241, par lequel il confirme les donations faites par son père, Henri Ier, et par Thomas, évêque de Breslau, à l'église paroissiale de Loewenberg, le jour où elle fut consacrée.
En 1213, Premysl Ottokar Ier, roi de Bohême, agissant en commun avec Henri, margrave de Moravie, accorde aux Chevaliers, pour leurs possessions des districts d'Olmutz, de Brunn, de Znaim et de Holeschitz, en Moravie, de nombreux privilèges, à la date du 31 décembre (1). Il faut reporter à cette même année la construction de l'église de Saint-Procope, de Prague, à titre de filiale de l'église paroissiale de l'Ordre, sur l'emplacement de la plus ancienne maison bâtie sur l'ordre de Libusa (722).
1. Archives Acte, nº 14.

Ruppert, le dernier chevalier et seigneur de Pulst (Carinthie), étant mort à la Croisade, institua pour son héritier à titre universel, l'Hospital de Saint-Jean-de-Jérusalem, et il fut créé à Pulst une commanderie.
La commanderie de Sanct-Peter (Carniole) est de la même date. La commanderie de Kremsier (Moravie) et celles de Svetla et de Bohmisch-Aicha, dans l'ancien cercle de Jungbunzlau (Bohême), fondées par Bohuchval de Wartenberg; les commanderies de Goldberg et de Beilau (Silésie prussienne) sont de la même époque.
A Kremsier, l'église fut dédiée à Saint Jean-Baptiste, il y eut à côté un hôpital. Celle de Svetla, située sur le penchant du mont Jeschken, était magnifique. A Svetla et à Bohmisch-Aicha, les Chevaliers avaient le droit de patronage sur les églises; ils administraient le service religieux et soignaient les malades.
Ils eurent aussi, sous Léopold-le-Glorieux, duc d'Autriche, un couvent avec une église dédiée à Saint Jean-Baptiste, à Vienne (Karnthnerstrasse; Johanneshof). Ils bâtirent à côté la maison encore aujourd'hui nommée, d'après son ancienne destination, "Pilgrimhaus" (Maison des pèlerins).
La commanderie de Stroheim (Haute-Autriche) fut fondée et releva de celle de Mailberg (Basse-Autriche).
En 1222, l'Ordre reçut le domaine de Pribitz (Moravie) et y érigea une commanderie avec église et hôpital; elle releva de celle d'Alt-Brunn.
En 1227, le duc Léopold confirma la donation de la commanderie d'Erdberg (Moravie) par Othon de Traberg, et cette commanderie fut rattachée à celle de Mailberg.
En 1230, le comte Hoslaus donna à l'Hôpital de la commanderie de Grobnig (Silésie prussienne) et au couvent de l'Ordre à Mokau (Makov), en Silésie autrichienne, les terres relevant de son domaine, nommées Chischi, et la commanderie de Mokau fut fondée.
En 1234, fut confirmée la fondation par Léopold de Blumenhowe de la commanderie de Furstenfeld (Styrie).

L'Ordre était dans toute sa prospérité, en Bohême: il possédait 1900 biens et 12 "hopitaux." Frère Meinhard mourut en 1234 et repose dans l'église conventuelle de Prague.

4 — Frère Hugues, (1234-1238)
Frère Hugues, en même temps titulaire de Pologne, fut élu à l'unanimité par les commandeurs et chevaliers de justice. Il était prieur conventuel de Prague. Il consacra ses soins à l'amélioration des biens de l'Ordre. Il y eut sous son priorat conflit entre le commandeur d'Ober-Kaunitz et le curé de l'église Saint-Michel de Znaim, par suite du refus des redevances pour le village de Pratitz (1235). L'autorité religieuse d'Olmutz décida en faveur du commandeur, au nom du pape Grégoire IX, qui lui avait délégué le jugement de l'affaire.
Il faut enregister aussi la donation du village de Drslawitz au couvent de Grobnig par le chambellan de la province, à Olmutz, confirmé par Premysl Ottokar, et la construction à Brunn d'un hôpital, en 1238, par le riche bourgeois Rudin.

5 — Frère Mladota, (1238-1215)
Frère Mladota, lui succéda. Acquisition (1) de Proboscht-sur-l'Elbe, près de Leitmeritz (1238); confirmation des possessions de la commanderie de Lossen (Silésie prussienne), avec permission de la constituer selon le droit germanique, donnée par Henri Ier, duc de Silésie, mari de Sainte-Hedwige (1238) (2); achat par le commandeur de Striegau du village de Pochezno (Zédlitz), près de Schweidnitz (1238), et autorisation de constituer selon le droit germanique le village de Lussen, près de Striegau (1239); confirmation par Miecislav, duc d'Oppeln, des possessions de la commanderie de Grobnig (Hrobnik), et de celles de la commanderie de Mokau (1239); renouvellement de l'Acte de fondation de la commanderie de Loewenberg, etc., par Henri II le Pieux, le 12 mars 1241; réalisation par Bavor Ier, seigneur de Strakonitz, du voeu fait de fonder près de l'église de Saint-Procope, à Strakonitz, un couvent de l'Ordre, et donation par lui de villages, ainsi que de deux autres villages par son épouse qui les avait achetés pour la somme de 66 marcs d'argent (1243) (3) ; entrée de Rudinger (Rudlin), directeur de l'hôpital-du-Sain-Esprit de Brunn, dans l'Ordre, et transfert à l'Ordre de tous les biens de cet hôpital, fondation de la commanderie d'Alt-Brunn, dont il fut le premier titulaire (1243): cet hôpital fut rebâti et prit le nom d'Hôpital-Saint-Jean, il fut doté de droits et privilèges importants. Tels sont les accroissements qu'il nous paraît utile de signaler. Frère Mladota fut un parfait administrateur: il fit réparer toutes les maisons de l'Ordre qui étaient en mauvais état et décorer les églises. Il mourut en 1245.
1. — Les détails relatifs aux fondations étaient, lors de la création du prieuré, d'une grande importance historique, mais désormais nous ne mentionnerons que les principales fondations, afin d'alléger le récit.
2. — Sainte Hedwige, patronne de la Silésie, née en 1174, épousa Henri, duc de Silésie et de Pologne, et lui donna six enfants qu'elle éleva elle-même. Après la mort de son mari, elle fonda à Trebnitz, en Silésie, une abbaye pour des religieuses de Cîteaux et s'y enferma. Elle y mourut en 1243. On la fête le 15 octobre. Il ne faut pas la confondre avec Sainte-Hedwige, fille de Louis, roi de Hongrie, qui fut la femme de Vladislav V, roi de Pologne, et mourut à Cracovie, en 1399, après avoir puissamment contribué à répandre le christianisme en Lithuanie.
3. — Voyez Appendice : Détails sur Strakonitz.
Annales de l'Ordre de Malte ou des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Chevaliers de Rhodes et de Malte. Depuis son origine jusqu'à nos jours et du Grand-Prieuré de Bohème-Autriche et du service de Santé volontaire. Par Félix de Salles. Vienne 1889.

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